12 novembre 2006

Fri. 20 Oct. - L'Homme Pressé [Noir Désir]

Je me rends compte que j'ai été assez bavard ces derniers temps, il est temps de mettre quelques images, là. Les dernières que j'ai datent du week-end à Montréal avec Véro et Xavier, et Monica et Yatsek (qui me prétend que son nom s'écrit Jacek, avec sûrement quelques accents ou autres fioritures sur la majorité des lettres, mais alors plus personne ne comprend).

Avant tout, j'ai une fois de plus été trahi par ma perception des distances. Montréal, c'est la prochaine grande ville, pas très loin puisqu'il y en a d'autres qui sont vachement plus loin encore. Un peu genre de Bruxelles à Namur ou Gand: c'est loin, enfin c'est pas le Luxembourg quoi. Compter une bonne heure et on y est. Eh bien non! Aller à Montréal, c'est comme de Bruxelles à Hambourg, Munich, Birmingham ou Zurich. La porte à côté, quoi!


En plus, pour ajouter au pittoresque de la route, il s'est mis à faire vraiment dégueu, genre tempête de neige, ça y est l'hiver nous tombe sur la tête, sauve qui peut!

Montréal donc. Apparemment tout le monde s'entend sur le fait que la vie y est nettement plus joyeuse et pétillante qu'ici: tout le monde en vante la fameuse «joie de vivre» à la Française, et une grande ville qui a su préserver son âme.
Qu'en est-il vraiment? Le quartier de la vieille ville, qui a effectivement un air bien de chez nous, avec vieilles pierres, pavés, routes étroites et tout le bazar, y compris boutiques à touristes, caricaturistes à touristes, restos à touristes, et ... touristes. Enfin, en toute honnêteté, ça aussi c'est comme chez nous...
Autre différence par rapport à Toronto, l'hôtel un peu pourri, à la salubrité douteuse, et où on peut profiter pleinement de la conversation des voisins (en l'occurence, c'est plutôt les voisins qui ont profité de l'ambiance de notre salle de jeu improvisée). Avant d'oublier définitivement cet hôtel, il faut tout-de-même que je lui attribue le César du déjeûner le plus infect que j'ai jamais eu dans un hôtel. A un tel point qu'on n'a même pas pris la peine d'aller le chercher la deuxième nuit.
Autre point saillant de la ville: la Rue St Denis, pleine de restos et de bars, fourmille de vie comme nulle part ici. Les serveurs sont sympas, même style un peu commercial qu'ici, mais ils sont un peu plus cool et enclins à papoter. Pas seulement les serveurs d'ailleurs: les voisins de table aussi, les gens dans la rue,...
Enfin, il y autant d'habitants de la rue (les SDF), mendiant dans les rues, qu'ici, mais ils ont plus le look de nos mendiants de Belgique que ceux de New-York (une bande de punks bariolés assez farces avec une meute de chiens en train de se rouler des pétards par opposition à un barbu terne en imperméable tout seul assis sur sa bouche d'aération du métro en train de se saoûler au whisky dans un sac en papier)


Sur l'autre berge du Saint-Laurent, on trouve cet espèce de complexe d'habitation post-moderne des années 70, j'aime assez bien.

07 novembre 2006

Tue. 7 Nov. - Sixth Of May [Cranes]

Je conçois que le titre est un rien décalé... En fait, tout compte fait, il est même totalement aux antipodes, le hasard est facétieux!

Allons-y pour un morceau 100% "tranche de vie": qu'est-ce que je fais quand je rentre chez moi? Vous savez, cette myriade de petits gestes qui deviennent vite complètement routiniers, puis à la limite franchement maniaco-rituels, le premier pas vers les TOC, rien que ça! Posez-vous la question, je suis sûr que vous serez surpris de la réponse. Ca tombe bien, aujourd'hui je rentre bien tôt, j'ai tout le temps.

Je commence en général par ouvrir la boîte à lettres (en bas) et virer la quasi-totalité dans la boîte à spams. Ensuite, je profite du trajet en ascenseur pour me regarder dans les miroirs, voire effectuer un petit pas de danse (ou un pogo si c'ets Manu Chao dans les écouteurs de l'iPod), juste le temps de me rappeler que je suis filmé et alors j'arrête, un peu honteux (Note: je me tiens beaucoup plus tranquille quand il y a d'autres personnes dans l'ascenseur, chacun regarde plus ou moins ses pieds)
Une fois chez moi, j'allume la lumière, je ramasse les papiers que le courant d'air de la porte d'entrée a flanqués par terre (je devrais un jour me mettre à fourrer ces papiers ailleurs que juste à côté de la porte, tiens,...), je jette mon sac dans un coin de la pièce et mon manteau dans l'autre, puis je poursuis le travail dans ma chambre et je me mets à moitié à poil (Stop Fantasming! J'ai dit "à moitié"...). Parfois, je pends mon manteau dans le placard selon un principe que je discerne pas encore totalement...
Ensuite, je réveille mon ordinateur, je regarde où en sont les downloads de la journée (il y a de ces trucs qui mettent des plombes à arriver, ils devraient améliorer le service!), je mets la musique, puis je pense à arrêter l'iPod quand la superposition est trop dissonante, puis je relève ma boîte à e-mails (c'est tout à fait malin, je l'ai fait il y a 5 minutes en quittant le boulot), puis je nourris mes vaches et mes moutons sur Les Royaumes.
Un petit tour dans la cuisine me désespère un peu, car il n'y a en général rien de comestible. Il reste bien quelques carottes qui sont en train de se désoler dans le fond du frigo, et qui vont pas tarder à me désoler aussi, si je ne me décide pas un jour à les envoyer promener (elles sont dans un état comateux où il n'est même plus question de les manger... je sais que je dois les jeter, mais je sais aussi que dans la poublle, ce sera encore pire que dans le frigo, ça va sentir et tout!).
Après, rien que de l'ordinaire: boire des grands verres de lait, manger du fromage ou du chocolat (ou encore mieux: les deux à la fois!), regarder la ville sous ma fenêtre, écrire à l'un ou à l'autre, ou au monde, reporter à demain les trucs chiants du genre papiers officiels, banque etc., me demander qui a pu laisser la porte du placard ouverte, c'est pénible quoi à la fin! Et puis ces chaussettes qui traînent dans tous les coins, ça fait désordre!
Dans les rares cas où je rentre directement du boulot (comme aujourd'hui), je dois encore me mettre en chasse pour le repas du soir: donner quelques coups de téléphone, voir qui est partant pour aller manger où, c'est dur la vie quand on n'a pas une nana pour organiser son agenda!

04 novembre 2006

Sat. 4 Nov. - Mad on your sister [Showstar]

J'ai donc eu le bonheur d'être l'invité de Cédric Godart pour l'émission PureBlog sur PureFM aujourd'hui. C'était sympa de changer de moyen de communication et remplacer la plume par la parole pour une fois. J'en ai donc profité pour faire notamment l'apologie du Français, une fois de plus...

Enfin, pour les ceusses qui l'auraient raté en live et qui voudraient un rattrapage, il est disponible en Podcast sur le site de PureFM (avec même en prime un post pour moi tout seul!):
http://pureblog.purefm.be/.

Le Podcast lui-même est là: http://podcast.rtbf.be/sound/PureBlog_04-100-2006__La_vente_liee_-_Revue__1480179.mp3
(attention, ce lien s'autodétruira dans 10 jours, soit le jour de sortie des prochaines aventures de mon héros à gadgets préféré! -- un indice? "Vodka-martini, shaken, not stirred")

La suite n'a rien à voir----
Il y a quelques jours, j'ai entrepris de repasser une chemise, il faut bien faire ça de temps en temps... Mais l'équipement sommaire de mon appartement, s'il comprend bien un fer à repasser, ne compte cependant pas son alter ego, la planche du même nom, au nombre de son inventaire. Planche que j'ai donc remplacée par un habile montage fait d'une surface plane et d'un essuie (oups, pardon, une serviette de bain pour les lecteurs d'outre-Dour).
Là où l'opération a commencé à tourner au vinaigre, c'est avec les miettes de chocolat bien sûr!
Enfin, en dehors du fait que ça sentait bon le caramel, l'objectif final d'avoir une chemise bien nette pour la journée était assez raté, puisque je n'avais même plus besoin de manger comme un porc pour qu'elle soit maculée de taches, qui plus est à des endroits plutôt insolites.

03 novembre 2006

Fri. 3 Nov. - Man Next Door [Massive Attack]

J'ai découvert récemment que la médisance est un besoin primaire. Selon la personne, à placer dans la pyramide des besoins juste à côté de "se nourrir" ou à peine plus haut.

J'ai toujours trouvé ça très drôle de médire sur tout le monde (Aahh! Les délicieux moments de la Mère Casier, le journal du cercle étudiant!), et je n'y ai jamais vu le mal, même quand le sujet était moi (quoi que j'arrangeais assez bien, en tant que rédacteur, pour que ça arrive assez peu). Et je pense que de tous temps, j'ai fréquenté des gens qui maîtrisaient assez bien cette matière.
Maintenant, je me rends compte que cette activité anodine et parfaitement innocente requiert en fait un ensemble d'éléments très précis pour se réaliser dans de bonnes conditions, et que comme je suis là, je sens que je vais avoir du mal à les réunir; par conséquent je suis un gens en voie de précarisation, en passe de me retrouver carrément un marginal, puis ce n'est plus qu'une question de temps pour que je vive une mort atroce par déprivation de médisance! Ouh là là, si j'étais moi, je ferais quelque chose!

Quelles sont donc ces fameux éléments essentiels pour médire? Eh bien, avant tout, il faut un pote qui compile correctement les seconds degrés (voilà tout de suite 250 millions de Nord-Américains hors course!), qui a de la répartie et aime causer, qui arrive à surenchérir correctement et qui a de la relance. En règle générale, un homme fait mieux l'affaire qu'une femme (règle qui souffre plein d'exceptions!), surtout parce que du coup, il n'y a aucun équivoque possible avec une relation de séduction qui produit pas mal d'interférences et empêche de profiter pleinement de l'instant.
Ensuite, ça aide pas mal si on arrive à fleurir la conversation de la richissime palette décorative de la langue française; médire en Anglais, c'est comme le pain sans sel ou le lait écrémé!
En enfin, il faut partager un minimum d'expérience commune, genre fréquenter les mêmes gens, avoir le même job, vivre dans la même ville, lire les mêmes news, voir les mêmes machins à la télé, enfin tout ce genre de trucs qui n'ont comme seul intérêt que d'offrir autant de sujets à médisance.

En attendant, j'ai toujours l'alternative de médire par écrit, ça ne me changera pas beaucoup, mais du coup c'est en public et je devrais faire un peu gaffe de pas trop publier d'âneries, je sens bien venir le coup foireux (en filant l'adresse d'ici à une collègue, je me suis demandé si j'avais pas trop moqué à son sujet déjà...). Ou alors, je peux aussi tomber amoureux. De mon expérience, c'est assez efficace pour faire table rase de tous les autres besoins & envies, donc en un sens ça règle le problème de la médisance. Pour un temps.

02 novembre 2006

Wed. 1 Nov. - Super-electric [Stereolab]

Ca y est, je deviens célèbre! Ce samedi, les quelques 9.999.960 Belges qui ne sont pas encore au courant de mon existence l'apprendront par mon apparition en prime time sur PureFM, dans l'émission PureBlog! Après, ils n'auront plus aucune excuse pour ne pas venir prendre de mes nouvelles chaque semaine ici même. Ceci en attendant le Pulitzer, bien sûr...

Rendez-vous sur les ondes de PureFM samedi vers 19h30 donc. Ou plus tard en Podcast si j'ai bien tout compris.

31 octobre 2006

Tue. 31 Oct. - Our Farewell [Within Temptation]

Comme le disait si bien Rudy, il faut savoir tourner l'Apache (et de me faire tournoyer, hilare... comprenne qui pourra!); cette page-là, je peux pas la rater: en deux jours, l'aéroport me vole ma sœur et ma famille d'accueil, l'automne amène comme un vent de changement (vous vous souvenez, Wind of Chaaaaange, les gros lourdeaux de Scorpions en 1990?) sur ma vie. Bah, même pas mal d'abord, j'en ai vu d'autres... Je suis (très) curieux de voir comment je vais vivre cet hiver-ci... Continuer sur ma lancée de tout voir, tout essayer et rencontrer un maximum de gens de tous poils, ou suivre la mode d'ici de s'emmitoufler dans son intérieur confortablement chauffé et s'affaler devant la télévision ('faudrait encore que je la branche, tiens...)? Ou encore sauter sur la première occasion pour tirer ma révérence et rentrer au pays, voire aller voir autre part comment ça se passe.
En parlant d'ailleurs, je suis tout aussi curieux de voir comment Olivier et ses femmes vont s'acclimater aux vaches mauves et aux combinaisons chiffrées de la Suisse, et surtout à Google: comment le rêve va-t-il laisser place à la réalité?...

Question de pas faire les choses à moitié, comme mon projet est en production (enfin pas tant que ça... personne ne l'utilise et on découvre encore des couacs chaque jour. On est devenus des as de le prestidigitation, on arrête pas de sortir des bugs d'on-ne-sait-où, pour les faire disparaître aussi mystérieusement), de ce côté-là aussi, ça menace de changement. Les prévisions se précisent et pour l'instant, on parle de trois possibilités:

  • Un projet interne, à Toronto + Bangalore

  • Goldman Sachs, à New York

  • Banque Nationale, à Montréal


Tout ça m'a l'air bien alléchant, mais je ne me prononce pas encore sans avoir tous les détails... Bangalore, s'il s'agit bien d'aller y faire un tour pendant quelques mois, me semble particulièrement intéressant. Si en revanche tout ce que j'en vois sont des e-mails et le résultat d'un développement à distance (déjà quand mes développeurs sont dans un autre open-space, ils font n'importe quoi, alors à 12.000 km, et 10h de décalage horaire, faut pas demander!), ça devient tout à coup nettement moins exotique!

28 octobre 2006

Sat. 28th Oct. - The Private Psychedelic Reel [Chemical Brothers]

Ca y est, c'est la guerre, ici! On met mon projet en production.

Il y a la tout un regiment de gars qui se sont mis en branle hier soir et qui ont deja passe la nuit a faire tout un tas de trucs absolument passionnants (ahem...) question d'arreter cette machine monstrueuse pour pouvoir y ajouter mon projet, puis tout remettre en marche. Pour le coup, ils m'ont fait venir en plein milieu de la nuit (vraiment: a 5h du matin!) pour verifier que tout va bien (ce qui n'est evidemment pas le cas).

C'est assez surprenant comme ambiance, ca fait un remake tout a fait plausible du "Jour le plus long", a l'aube avant le debarquement: meme excitation febrile dans tous les sens, tout le monde qui sursaute a la moindre alerte, chaque petit detail prend des proportions pas possibles, chacun a son tout petit bout de truc a faire dans le plan d'ensemble et se prend tres au serieux, ca communique de toutes parts dans plein de conference bridges, il y a des managers dans toutes les salles qui font les cent pas, s'inquietent en permanence et se preparent des ulceres (le mien, un charmant gentleman Britannique qui ressemble a Sean Connery, en a meme perdu tout son flegme!), et puis il y a moi qui vous fait part de mon observation de tout ce petit monde (bon, j'aide aussi un peu a investiguer les differentes merdes qui emergent ca et la)...

Bon, aux dernieres nouvelles, il n'y a encore aucune victime a deplorer...

Ah oui, et desole pour les accents, je suis ici sur un PC, et cette saloperie est vraiment pas cooperante.

24 octobre 2006

Tue. 24 Oct. - Stripped [Depeche Mode]

Ca y est, je laisse Véro (ma sœur) seule pendant 2 heures dans l'appart et elle m'inonde la salle de bains en allant essayer de pêcher les poissons du repas dans la baignoire... Finalement, pour se faire pardonner, on a droit à un steak :-)

15 octobre 2006

Sat. 14 Oct. - My Secret Garden [Depeche Mode]

Ah, plein de souvenirs ça, le vieux Depeche Mode de 1982...

Après une soirée chez un de la bande des Polonais, où tout le monde s'est barré trop tôt pour des tas de bêtes raisons (baby-sitters,...) et où j'ai pas eu la présence d'esprit d'aller terminer la soirée dans un nightclub, je suis en train de surfer sur les sites les plus cons de la toile et de me tordre de rire devant les imbecillités... Que je m'empresse donc de partager.

D'abord, un documentaire qui explique rationnellement les événements majeurs des quelques dernières années: (je pense que c'est un truc russe)

Ensuite, un article dénonçant Apple comme les ordinateurs préférés des homos:
de Shelley la républicaine
, dans lequel on apprend tout de même que «(... and) Osama Bin Laden are avid Apple Mac users». Tiens, on ne dit pas s'il est homo?...

En cherchant sur le même site (c'est une mine d'or!), j'ai trouvé un autre article, sur les dangers de l'athéisme celui-là: The second in a series of articles about the Godless minority who pose an even bigger threat to our society than the Muslims.
Cette inénarrable Shelly parle aussi du Canada, de l'Europe, de l'Environnement, de jeux vidéo, de la Musique, ... Ceci dit, c'est tellement drôle et gros que je me demande sérieusement s'il ne s'agit pas tout de même d'une imposture, d'une satire... Et non d'une authentique Américaine Républicaine Patriote Chrétienne Lobotomisée.

14 octobre 2006

Sat. 7 Oct. - The Walk [Cure]

Pour le dernier long week-end de l'année, j'ai mis les voiles pour le parc de Killarney, dont on m'avait dit le plus grand bien. C'est vraiment pas mal, la façon dont l'Ontario a placé ses congés: à peu près chaque premier lundi du mois est ferié pendant toute la période où il n'y a pas de neige. Comme c'est chaque fois un lundi, ça fait autant de longs week-ends tout prêts à aller faire une escapade dans un coin ou l'autre de la province.



Ce petit bled de 500 habitants est perdu au milieu d'un océan de nature en tous genres (lac, îles, marais, forêts, montagnes, rivières, ours, champignons, canards, castors,...), c'est un vrai bijou! Au-dessus, photo du plus célèbre "Fish & Chips" de toute la région (ouais, pas dur, à 80 kms à la ronde, il y a en gros deux coins à barbecue et une hutte de trappeur!). Un peu surpris tout de même par le fait qu'en arrivant à 7h10 le soir, ils sont fermés et ne servent plus...



On était évidemment juste à la période voulue pour admirer tout cela couvert des parures de l'été indien, magnifique! J'en ai même profité pour prendre mon dernier coup de soleil de l'année, à l'occasion de la sieste au sommet des rochers. (C'est même possible de voir les photos en plus grand simplement en cliquant dessus).



Pendant le tour en bateau le lendemain matin, on a côtoyé une escadrille de canards en vol en rase-mottes (enfin, rase-vagues) à 20 cms du sol, à 60 km/h, avant qu'ils décident que finalement on n'était pas intéressants et ils ont mis un coup d'accélérateur et nous ont facilement laissés sur place... impressionnant!

11 octobre 2006

Tue. 10th Oct. - Happy Home [Garbage]

Il ne m'a pas fallu observer la mappemonde très longtemps pour découvrir ce principe, aussi stable que celui de Murphy ou que de la Thermodynamique, deuxième du nom:

«Dans un espace géographique confiné, les gars du Nord regardent toujours leurs voisins du Sud avec dédain.»*

Quelques exemples? Eh bien, le Monde complet, forcément; la Belgique, évidemment; l'Italie; le pays basque et l'Andalousie en Espagne; quel Viêt-Nam a gagné la guerre? Quels Etats ont gagné la guerre de sécession? Le Maroc et le machin contesté du sud; l'Europe du Nord et du Sud; le Royaume-Uni (je vous l'accorde, selon un point de vue très Ecossais); les Etats-Unis et le reste de l'Amérique-sous-Texas...

Comme tout bon principe, celui-ci admet des tas d'exceptions, genre les pays ou villes qui auraient tendance à déformer la mappemonde pour se placer au pôle Nord: Israël, Paris, Moscou; voire ceux qui poussent la déformation jusqu'à prendre toute la place et mettre tous les autres au pôle sud (... je suis sûr que vous voyez qui je vise, tiens justement ils sont là, juste au sud de chez moi...)

Au-delà des exceptions et cas bizarres, j'ai beaucoup cherché les contre-exemples, et je je viens d'en trouver un ici: Toronto. Le centre de la ville n'est pas au centre, mais au sud de la ville. Et donc, quand on remonte vers le Nord d'ici, c'est plus chic jusqu'à Bloor Street (où il y a le centre commercial haut-de-gamme Yorkdale), puis ça devient de plus en plus zone, banlieue, puis carrément trou perdu quand on arrive vers Barrie etc. Le genre d'endroit "calme et rustique", un peu. Puis après, c'est le grand Nord, pour lequel il y a même plus d'adjectif, tellement il fait froid!

Et donc Bloor Street est la ligne d'inversion de polarité du dédain en Amérique! Et hop, une attraction touristique de plus!

--
* NB: Ce n'est pas pour autant que j'adhère personnellement à ce principe, loin de là!

10 octobre 2006

Wed. 4 Oct. - Tombé pour la France

{Ouh, loin de moi cette idée!}

Premiers contacts avec le monde médical: il doit y avoir un truc déréglé dans le système hydraulique de mon oreille, j'entends comme un bruit du côté droit (enfin, en l'occurence, j'entends justement comme pas de bruit...). Je me rends donc au centre médical tout près de chez moi, tout fraîchement installé dans un bâtiment tout neuf. Tout m'a l'air bien propret, produits et prospectus en tous genres* bien soigneusement rangés dans les étalages juste devant les fauteuils de la salle d'attente, tout prêts à aguicher le client (Mmmmh, je me laisserais bien tenter par un p'tit dépistage de l'hépatite B aujourd'hui!). Je suis accueilli par le sourire radieux d'une réceptionniste affable, genre "Ne vous inquiétez surtout pas, on s'occupe de tout, carte VISA ou MasterCard?"

Après une attente plus que raisonnable, une chinoise appelle le client suivant et il me faut bien 10 secondes pour comprendre que ce qu'elle vient d'énoncer est le résultat de la lecture à sa mode de ce que la réceptionniste a compris de mon nom ("Le Boubarg" ou un truc du genre, énoncé en un truc qu'il est absolument impossible de reproduire même avec l'arsenal de l'alphabet phonétique international). Elle m'invite dans un espèce de débarras exigu où s'entasse une panoplie d'appareils médicaux probablement au rebut, m'installe sur une chaise pliante et, sortant son matériel d'une caisse quelconque, prend ma pression artérielle. Facile, je réussis la première épreuve haut-la-main!

Je passe ensuite au poste numéro 2, une autre salle tout aussi petite où, vu la présence d'un lit et d'un bureau cette fois, il faut pas avoir trop peur de la proximité corporelle... Cette fois-ci j'ai rendez-vous avec une jolie Indienne (c'est fou jusqu'où ils vont pour fidéliser le client, non?) qui inspecte mes oreilles et me baratine des salades de médecin généraliste («c'est à cause de vos allergies»... mais, je suis allergique en juin moi, pas en octobre... -- enfin, c'est finalement pas plus poétique que les autres «évidemment, vous êtes natif du deuxième décan!», ou «C'est une expression de la somatisation d'un trauma refoulé depuis votre petite enfance»). Puis me prescrit un machin, à essayer pendant une semaine et revenez me voir alors si les symptomes persistent.

C'est une invitation? Chiche...

Et donc, une consultation chez le généraliste coûte 85$ ici, dont je ne sais pas quelle partie est remboursée par la mutuelle que je n'ai pas encore.

--
* J'ai profité de mon temps d'attente pour observer que même quand on le lit pour la première fois, on peut pas rater le nom d'un médicament... Chosyne, Machinol, Trucolon, faut pas les lire deux fois pour piger que c'est pas des poudres à lessiver ou le dernier modèle de berline de Chevrolet!

05 octobre 2006

Sat. 30 Sep. - Vapour Trail [Ride]

Soirée très multiculturelle, à commencer par une petite leçon de Cha-cha-cha, puis quelques valses et quick-step, question de dérouiller tout ça, quelques tangos et salsa dans le mix, et ça donne la première soirée, celle du cours de danse. Quatre heures plus tard, plus la demie-heure réglementaire de papotte dans la voiture avec Corinne qui me ramène jusqu'au métro, je prends mon courage à deux mains et j'affronte la foule gothique du Funhaus pour une soirée rétro années-80.

Alors là, mes amis (en l'occurence, je ne sais pas si d'autres que Igor ou Patrick apprécieront la suite à sa juste valeur, excepté Olivier, mais il sait déjà), il s'agit d'une play-list comme j'en ai jamais vue, je ferais pas mieux moi-même: D'abord un choix subtil dans les classiques (Depeche Mode: Everythiing Counts, Madonna: Into the Groove, Eurythmics: Love Is A Stranger, New Order: True Faith, Blondie: Call Me), puis quelques morceaux de derrière les fagots (Siouxsie & the Banshees: Peek-A-Boo, Joy Division, Pulp, The Cure, Smiths, Clash: Train in Vain) et enfin quelques véritables perles inattendues (Bauhaus: Lagartija Nick, Pixies: Bone Machine, The the: "Perfect", et l'excellentissime Vapour Trail de Ride!). Manquait plus qu'un p'tit Lush, tiens, pour couronner la soirée...


Enfin, tout concentré que j'étais sur ma délectation de la bande sonore, je n'en ai pas pour autant négligé de trouver une charmante compagne pour aller faire un tour dans la "Nuit Blanche", une exposition d'art contemporain nocturne dans le centre de la ville (J'ai bien essayé d'appeler Magda vers 3h du matin, mais j'ai appris le lendemain par un autre gars qu'elle avait finalement opté pour rester au pieu contre toute attente. J'espère que je l'ai réveillée, tiens! Le gars en question l'a appellée vers 4h du mat, elle a dû passer une bonne nuit ;-)


La «Nuit Blanche», concept qui apparemment est importé d'Europe (Paris, Bruxelles, Milan...), c'est une nuit où de nombreux artistes exposent, ouvrent leur porte, installent, performent,... gratuitement pour tous les amateurs qui ont eu le courage de défier la fatigue (et la pluie). Le concept a l'air parfaitement charmant, mais à 5h du mat, quand le programme nous invite à la cinémathèque pour voir des chefs d'œuvre du cinéma allemand d'avant-garde des années 1920, je me dis que tant qu'à m'effondrer de sommeil dans les 25 secondes, autant le faire dans mon lit...
Quant au reste, ben il y avait à boire et à manger, mais on a souvent échangé des regards perplexes, Machine (je crois que quand Rome nous a présentés, elle a dit un nom, mais je devais faire plus attention à ce que chantait Ian Curtis probablement... du coup je connais pas son prénom. Comme par ailleurs on n'a rien mis en œuvre pour se revoir, elle restera donc parmi ces amitiés qui se sont évanouies aussi vite qu'elles s'est créée... comme c'est si souvent le cas ici) et moi. Enfin, l'ambiance générale, les paumés du petit matin, les endormis qui se trimballent, tout ça avait un air éminemment sympathique, et je regrette finalement de pas en avoir un peu plus profité (mais je ne regrette en rien mon passage au Funhaus en revanche)

01 octobre 2006

Fri. 15 Sep. - Caquètements [Oies Canadiennes]

C'est visuellement que j'ai attribué les caquètements aux oies sauvages et non à Céline Dion en acapella.

Après une semaine de visite de Toronto et de vie urbaine, j'ai emmené mes parents tout au bout de la Péninsule Bruce, tout au bout du Bruce Trail (c'est un GR qui fait 800km entre Niagara Falls et Tobermory), là où on est loin de tout, et où la nuit est noire et silencieuse.
Et pour ce qui du jour, une photo remplace avantageusement 5 pages de descriptions soporifiques à la Flaubert (je suis en train de décrocher petit à petit de Madame Bovary, c'est un peu lourdingue comme style), et fait gagner du temps à tout le monde...










Il prétend que c'est un miracle surhumain... Oah, hé, d'abord, je le fais aussi moi, quand Il veut!

28 septembre 2006

Thu. 28 Sep. - Que Paso Que Paso

A l'écoute de Radio Bemba Sound System (de Manu Chao, ou devrais-je dire la Mano Negra?), je ne peux m'empêcher de repenser avec moult nostalgie à ce fabuleux concert à Forest-National, il y a 4-5 ans... J'étais alors avec un paquet d'amis qui avaient été charmés par la gratouille sympa des deux albums solo de Manu Chao, petite chansonnette douce et mélodique, Me Gustas Tu? et compagnie; bref ces gens allaient donc là pour voir un espèce de Souchon hispanique, un récital intimiste quasi acoustique, un peu feu de camp, une rencontre poétique entre le Manu et sa gratte et son public.


Quelle ne fut pas leur surprise, lors de l'extinction des néons et de l'insipide musique d'ambiance pré-concert (mais où vont-ils donc la chercher d'ailleurs, cette musique qu'ils passent avant et après les concerts, vague cousine de la musique de supermarchés?), de voir débarquer en fanfare deux batteurs, une poignée de guitaristes, des trompettes, des trombones, des cors de chasse, des danseuses, des tambourins, des singes sautillants et cabriolants et Manu Chao remonté comme une pile! Surprise rapidement confirmée par l'ouïe: à l'opposé de Souchon, il paraîtrait que cette bande-là aurait plutôt tiré son inspiration des Béruriers Noirs ou des Sex Pistols!
En tous cas, les deux batteurs nous ont offert un rythme soutenu de 120 BPMs ininterrompu pendant une bonne demie-heure, sur lequel le reste de la bande enchaînait prestemment et bruyamment des tas de morceaux à peine différenciables. Le public a été conquis dès les premiers morceaux et la salle a rapidement tourné à l'émeute. Toute la salle. Toute? Non... Autour de moi, le groupe d'irrédcutibles fans de la chansonette franco-hispanique sympa et un peu molle échangait des regards perplexes, suivis d'une espèce de déception ou d'ennui... Enfin, pour ma part, même si j'étais un rien désolé pour eux, c'était plutôt mon élément, ça me rappelait les stage diving du dernier concert de la Mano Negra à Liège, 10 ans auparavant... Et j'ai apprécié chaque minute de ce concert fabuleux, la reprise du magnifique Mala Vida, le fabuleux Monkey, la version punk de Me Gustas tu?, le très récurrent Que Paso Que Paso (qui est bien revenu 5 fois sur le concert, question de chauffer les esprits pendant les intermèdes...).

Et donc chaque fois que mon iPod a la bonne idée de programmer une chanson de cet album que je ne qualifierais rien de moins que le meilleur album live de tous les temps (non,... après le "concert" des Cure), je suis pris d'une furieuse envie d'un concert de Ska/rock/rythmes sud-américains endiablés, comme je n'ai pas la moindre idée qui peut faire ça de ce côté de l'Atlantique (ni de l'autre, je ne sais pas si le copain Manu sévit encore??)

24 septembre 2006

Fri. 22 Sept. - Sleeping With Ghosts [Placebo]

Depuis deux semaines, mes parents étaient en visite ici (raison pour laquelle j'ai pas donné beaucoup de nouvelles d'ailleurs). Alors forcément, à trois on perd assez rapidement toutes ces bonnes habitudes de célibataires que j'avais accumulées. On va dormir plus tôt, on ne sort pas jusqu'à 4h du mat, on va marcher dans la nature plutôt que mater des fesses sur la plage, il y a plus d'affaires et moins de bordel dans l'appart (hoketi, poketi...), et surtout surtout, on se met à chasser sa nourriture dans les magasins et pas au resto. Vous imaginez? Pourquoi pas à la ferme tant qu'on y est? Du coup forcément, il y a des restes et je suis prié de les consommer siouplait :-) Ce soir donc, je poursuis sur la lancée et je me retrouve donc au magasin, à acheter de la Chaudrée de Palourdes du Maine. Heureusement, il y avait des sous-titres en Anglais, parce que là,...

Dès qu'elles sont développées, je vous montre des photos de ces paysages magnifiques de la Bruce Peninsula, qui finalement valent assez bien le détour

19 septembre 2006

Tue. 19 Sep. - Get down to work [Flexa Lyndo]

Quand je suis arrivé ici, Capco m'a évidemment donné un GSM. Je suis pas très regardant en ce qui concerne ce genre de gadgets: pour autant qu'il permette de téléphoner et que la batterie tienne plus que quelques jours, je suis heureux. Mais cette fois ils s'étaient surpassés et même moi je me suis rendu compte que cet appareil tenait plus du hochet pour bébé que du téléphone. Même pas de télévision, de GPS ou de connexion Internet haut-débit, une relique je vous dis! Un GSM des années 70, rien de moins!

Enfin, j'ai donc tant bien que mal survécu avec cette daube jusqu'à ce week-end, où le machin s'est finalement mis à refuser de s'allumer. J'ai essayé dans tous les sens, non et non, pas moyen de l'allumer. Ouvrir, fermer, enlever la batterie, la remettre, la charger, secouer le machin, non il ne veut rien entendre, pas moyen! OK, lundi je demande donc à Sarah un nouveau, un Nokia siouplait, j'en ai marre de jouer avec des interfaces parfaitement contre-intuitives (Samsung a fait une alliance avec Microsoft?). A mon grand étonnement, ça n'a pas traîné, et le lendemain, elle me donne un joli tout nouveau Nokia, un clic-clac avec tout plein de fonctions que j'utiliserai jamais, il a même l'air moderne et tout!

Maintenant je vais devoir rendre l'ancien hors service, logiquement... sauf que depuis, la bonne fée, ou Murphy, va savoir, lui a jeté sort et ce con s'est remis à fonctionner! Je vais avoir l'air malin, tiens! (je le passerais pas sous l'eau tiens?)

09 septembre 2006

Sat. 9 Sep. - Just Try [Dandy Warhols]

Je suis au coeur de l'enfer du décalage horaire: ce matin , mon horloge interne a décrété que la nuit se terminait vers 7h30 (un samedi!), quelle horreur!

Enfin, à part ça, ça a du bon la vie d'expat: un petit voyage pour aller dire bonjour aux potes restés au pays se solde par vivre deux fois cette agréable sensation de «retour à la maison»: une fois à chaque descente d'avion. Enfin, si on omet les descentes intermédiaires, en particulier la halte à Washington chez les débiles paranoïaques, qui donne exactement l'impression radicalement opposée: «qu'est-ce que tu viens faire chez nous, étranger?»

Alors quoi de marquant en Belgique? D'abord, un immense plaisir à revoir tout le monde (et une cruelle déception de justement ne pas avoir eu le temps de voir tout le monde... mais ce n'est que partie remise!), de retrouver ces ambiances uniques de bouffes, verres ou jeux entre amis, ou encore de pouvoir s'affaler sur un canapé sans faire de manières, bref, de pouvoir être moi. C'est aussi farce de voir les changements de manière quantique (j'aurais bien utilisé le mot "discret", dans le sens opposé à "continu", mais je suis par sûr que cet entendement du mot l'aurait emporté), en particulier chez les plus jeunes. Par exemple Colin qui ressemble un peu plus à un garçonnet et Thaïs sur qui on a tout à coup collé une nouvelle tête.

Les lieux quant à eux n'ont pas changé. Tout est assez charmant, mais conforme à mon souvenir et donc de peu d'intérêt à mes yeux. Le hasard a toutefois fait de moi un des pionniers de l'extension de la ligne de tram 94 entre Wiener et Hermann-Debroux, que j'ai empruntée le jour même de son ouverture (je me souviens de travaux en cours sur le boulevard du Souverain il y a longtemps, avant que je parte).

Une visite au Labyinthe de Barvaux m'a permis de revoir avec beaucoup d'amusement des specimens de familles des terroirs bien de chez nous, autant du nord («Yo! Da's toch nie mochelek, zech!») que du sud («Oufti! C'é-t-y pas ben possip!»), et aussi le fait que la qualité de la nourriture peut atteindre les mêmes profondeurs en Belgique qu'ici, finalement...

29 août 2006

Tue. 29th Aug. - Lemon Tree [Fool's Garden]

Un tout petit cette fois, parce que je dois faire mes paquets, exercice dont j'ai assez bien horreur d'ailleurs.
Depuis quelques jours je joue avec un outil d'analyse marketing des sites web, que j'ai branché sur le mien... et qui me permet par exemple de voir d'où viennent mes visiteurs... Assez logiquement, il s'agit d'une répartition principalement bipolaire Bruxelles-Toronto, avec toutefois quelques particularités: clin d'œil au visiteur de Krákow et celui de Santo Domingo (République Dominicaine)). Autre rapport, et je constate que la majorité d'entre vous n'a pas encore compris que remplacer Internet Explorer par Firefox ou Camino est probablement le geste que vous regretterez le moins cette année.

Enfin le plus comique, les recherches qui amènent chez moi.
C'est évidemment tricher de dire que chercher "baisers toronto" sur Google tombe chez moi (j'ai pas dit "baiser à Toronto", les malins!). Ou alors un truc farfelu du genre "catilinaire ketchup". Mais par contre, il y en a l'un ou l'autre assez surprenant:

  • "location des appart/hotel toronto" (6ème page, pas fort utile en l'occurence)
  • "photos rue aerschot bruxelles" (deuxième page, pas beaucoup plus utile...)
  • "trois petits mots hélin" (en tête)
  • "ou acheter des chemises a bangalore" (première place, pas sûr que le gars a trouvé a bonne adresse chez moi!)

... et le dernier, j'ai eu du mal à m'en remettre,
Je vous dévoile avec une fierté non-dissimulée que j'ai eu l'immense honneur d'accueillir sur mon blog un internaute mû par une quête admirable d'élévation spirituelle:


  • "affiches boulettes sauce tomates frites" (10 ème entrée)!!!




Bon allez, encore un peu de persévérence, puis je me fais slashdotter, puis il ne restera que le Pulitzer...

A bientôt! A moi l'Europe! Dites les gars, faites un effort, il a l'air de faire épouvantable chez vous! Ici il fait superbe, je n'attends rien de moins!

26 août 2006

Fri. 25 Aug. Jef [Brel]

Alors là, J'ai trouvé exactement l'anti-thèse de mon état d'esprit cette fois-ci...
"On parlera de l'Amérique où c'est qu'on va aller ..."... héhé...



Hier soir, en sortant du Hy's (une steakerie... mon steak était plus gros que moi!) où on a passé une excellente soirée entre mecs, je me suis arrêté un instant dans la rue, illuminée des mille feux de l'immense tour d'en face, le fond de l'air encore chaud avec une petite brise juste comme il faut, et cette vérité m'est tombée dessus comme une illumination soudaine: Je me plais ici! Je nage en plein dans mon rêve américain et j'aime ça! J'aime cette ville, j'aime ma vie, j'aime les gens que je fréquente ou que j'aimerais fréquenter. J'aime ce que je fais (sauf travailler le week-end, berk berk berk), ce que je vois, tout ce que je dois encore voir...

Je continue mon tour des boîtes de nuit. Ce soir, Carma (une ravissante Portuguaise des Açores) m'a invité dans un bar à Salsa. Finalement, après le pogo, la valse viennoise, la polka et le tango argentin, me voilà maintenant initié à toutes ces danses trémoussées: la salsa, la merengue, le bacciata,... Non content d'être trémoussées, ces danses sont aussi pas mal rapprochées, frôlées, frottées; il faut une bonne dose de discipline et de sang froid pour éviter l'émeute dans son slip! Et encore, la population était pas mal composée de mecs et de softbodies (voire flasquebodies)... J'ose pas imaginer la population du metro ici, il faut s'équiper d'un slip refroidi par eau!

23 août 2006

Fri. 18 Aug. - Bad [U2]

Ce soir, je suis invité à la deuxième édition de La Soirée Internationale de chez Arec et Maogocha. Bon, pour l'orthographe des noms je suis sûrement loin du compte, mais au moins c'est phonétique. Ce sont des potes de Ewa et Olivier, et ils sont tous deux Polonais. Donc bien sûr la notion de "International" s'étend surtout de Cracovie à Lublin, avec quelques détours par Louvain-la-Neuve, Guadalajara, Terre-Neuve et je crois qu'on a plus ou moins fait le tour.
Aujourd'hui, on fête le départ de Monika pour des mois à Montréal, on pend la crémaillère sur la terrasse de nos hôtes (Arec l'a construite de ses propres paluches adroites, tous les Polonais du monde sont les mêmes!) et je pense un anniversaire aussi, mais je suis pas sûr parce que ça ne ressemble en rien à notre air que je croyais pourtant internationalement partagé...

Le scoop de la soirée, c'est que un jury international (autant que l'événement le permettait) et absolument impartial, mené par l'énigmatique Magda, a décrété que le français était la langue la plus romantique de la planète, surclassant sans encombre l'anglais et le polonais, mais aussi l'espagnol (quoique personnellement, je trouvais l'espagnol très charmant(e)).


:-) Et là où je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de fierté, c'est qu'il s'agit bien précisément de notre français de Belgique (devrais-je dire du Brabant?), d'un nettement meilleur cru que celui de Paris, de Bordeaux ou encore de Québec. Eh oui, c'est écrit, la France devra cette année se contenter des secondes places.

20 août 2006

Sat. 19 Aug. - On & on & on [Catch 22]

J'ai perdu toute dignité aujourd'hui: j'ai accepté de travailler ce week-end! J'avais la prétention d'y arriver sans avoir recours (du tout) à ce genre de pratique esclavagiste, à coup d'organisation, de communication claire et ferme, et d'engagements fermes sur des dates déterminées et de refuser tout ajout tardif au cahier des charges. Mais là ça fait quelques semaines que Theresa, mon chef de projet, court dans tous les sens et ne sait plus où donner de la tête, un peu à la façon d'une poule étêtée, et que faute de ce genre d'organisation et de travail par engagements, elle perd (1) tous ses week-ends , et (2) le contrôle de la situation. Question d'avoir une chance de ne pas perdre totalement le contrôle, elle a négocié de nous faire venir ce week-end pour faire le point généralisé sur le projet, voire prendre un peu d'avance sur notre retard prévu. Et voilà pourquoi je suis là à passer mon samedi soir devant mon clavier au lieu de foncer à Queen Street tenter de retrouver la jolie Cléopatre. Quoi que depuis hier soir, je devrais penser à poursuire une autre piste plus blonde...

Mmmmh (King Kong Five [Le Manu Negra en live]), qu'est-ce que j'ai envie d'aller me fourrer dans un festival de rock!!!! Aaaaah! La Belgique, quel pays extraordinaire à ce point de vue-là! Un festival chaque week-end, dans des endroits aussi prestigieux que Werchter, Nandrin, Dour, Kiewit, Tienen,... Le bonheur intégral!

PS: Tiens, qui est en vacances à Saint-Alban? Et à Hemet, CA?

19 août 2006

Sat. 12 Aug. Insomnia [Faithless]

Si mon activité diurne de ce samedi a été plus que modérée, avec en point d'orgue une visite dans la gallerie de luxe de Hazelton Lanes (pensez la Toison d'Or à Bruxelles), ce n'est qu'une fois la nuit tombée que les choses se sont mises à devenir intéressantes. Mais avant tout, je m'empresse de dissiper un doute, des fois que l'un ou l'autre distrait eût pu croire que j'allais chez Dolce & Gabbana m'acheter des chemises à huit mille balles: ce qui m'a amené là-bas est une liste de naissance déposée chez Jacadi, qui vend des salopettes pour bébé à huit mille balles. La vendeuse s'est montrée très coopérante avec moi: elle a non seulement trouvé le machin rare qui rentrait dans mon budget, mais en plus l'a emballé avec beaucoup de panache dans un énorme paquet cadeau qui le faisait complètement! J'étais très amusé à l'idée d'offrir un cadeau qui incarnait tellement ce que je ne suis pas: 95% emballages et marketing, 4,95% de frais d'importation, 0,05% matière première et conception, 0% de touche personnelle. Je n'ai donc pas pu m'empêcher, une fois cette formalité accomplie, de compléter le joli montage par un exemplaire de la bédé de M. Satrapi, emballée dans un bête sac en plastique, cadeau qui me ressemble déjà beaucoup plus.

Enfin, la soirée elle-même était particulièrement réussie, on a bien mangé, causé avec des tas de gens, discuté le coup et un peu refait le monde (et apprécié le charme du mélange culturel, en particulier celui importé de Bangalore :-). Seulement, je sais pas ce qu'ils ont tous, mais à minuit ils sont tous sur le départ (peut-être que leur GMC 4x4 va se transformer en citrouille? J'aimerais bien voir ça!), et du coup je me retrouve à la rue bien trop tôt pour un samedi soir! Qu'à cela ne tienne, je comptais justement aller rendre une petite visite à ce DJ et sa copine curistes, c'est le moment!
Me voilà donc sur Queen Street West, devant le Funhaus. Je rentre en même temps qu'un gars un peu effeminé, habillé tout en noir avec plein de rimmel autour des yeux. Je me demande si je vais pas devoir faire attention à mes fesses, là-dedans... Et une fois à l'intérieur, je me rends compte que ce gars est probablement celui qui passe le plus inaperçu du lot! Je viens de passer derrière le miroir de Siouxsie au pays des merveilles: la couleur dominante est résolument le noir, de préférence en latex ou en résilles, pas mal de tattoos, de clous et d'épingles à nourrices aussi; les cheveux longs et les habits de femmes sont partagés de manière égale entre les deux sexes; j'ai l'impression d'être à un concert des Cure, en pire.

En dépit des apparences, ce petit monde est bien sympathique et la musique d'un tout grand cru (soirée EBM, Covenant, Front242, la délicatesse du rock électro allemand,...), et derrière le rimmel, les flonflons et les déguisements se cachent parfois de fort jolis minois... Une semaine plus tard, je vois encore celui des cette magnifique Cléopatre déguisée en Goldorak, une splendide Indienne (crois-je... je suis assez bien plongé dans mon fantasme sur les Indiennes -- d'Inde, j'entends; pas les squaws alcooliques du Nunavut! -- dernièrement... pour mon malheur, je n'en fréquente pas une seule) aux yeux bleus. J'en étais à ce genre de considérations quand je suis tombé sur Monika, une autre fille de ce groupe de Polonais que je fréquente de temps en temps par hasard (avec Magda, quelques Agneskas et des tas d'Annas, puis sûrement quelques gars mais j'ai pas trop fait attention de ce côté-là). Elle était là avec quelques copines pour brûler la culotte de l'une d'entre-elles (encore d'autres Agneskas et Annas). C'était elle aussi la première fois qu'elle mettait les pieds dans cet endroit: Toronto recèle décidément de coïncidences (mais j'ai pas trop élucubré sur celle-là, Monika est mariée).
Après je suis tombé sur Rome, la curiste, qui s'est montrée fort heureuse de me retrouver, elle en a profité pour me présenter à la moitié de la boîte (à l'exception tout-à-fait regrettable de Cléopatre, bien sûr, ce serait trop simple!)

12 août 2006

Sat. 5 Aug - Tora Tora Tora [Depeche Mode]


Un autre long week-end, une autre plage... Cette fois-ci c'était le grand jeu, cottage+plage+barbecue+hardbodies, la panoplie complète des vacances oisives selon la mode d'ici. Enfin, ça m'a permis d'attirer ce que Pat Bateman considère comme l'un des compliments les plus flatteurs qui soient: le très prisé «Nice tan, Bateman!» Dès lundi, euh non, mardi matin, j'en ai reçu au moins 5, ce qui m'a fait rire plus par allusion au Bateman que pour la valeur somme toute très relative que j'accorde à la beauté de mon bronzage :-D

Autre différence par rapport à la version «Bateman» du même événement, les seuls hardbodies qui ont fini sur le barbecue chez nous sont le T-Bone et les cuisses de poulet. Déception cependant quant au fait que les autres hardbodies ne soient même pas arrivées à proximité du barbecue, ça m'aurait déjà amplement suffit...

Avant son départ définitif du Canada, j'ai eu droit à une démonstration par Slim (c'est un ami Algérien qui a vécu ici pendant quelques années) de comment aborder une inconnue. Au resto, quelques regards, clins d'oeil à la nana de la table d'à-côté, en 20 secondes il a son nom; le numéro de téléphone suit dans les deux minutes, et un rancard avant la barre des dix minutes. De mon côté, dans le même temps j'avais fait une cartographie détaillée du fond de mon assiette...

04 août 2006

Fri. 4 Aug. - Canon for 3 violins & cello [Pachelbel]

Demain matin je mets les voiles pour Kincardine, encore une autre plage sur le lac Huron. C'est décidément l'été des plages, je pense que je m'y suis retrouvé presque chaque week-end.
Enfin au passage, ça m'a permis de faire d'autres observations scientifiques.
Darwin sévit sauvagement sur les routes de l'Ontario! Pas de la même manière que ce dont je me souviens de la Roumanie, où les nationales se transformaient en galleries d'expositions des œuvres les plus noires d'Andy Warhol (la collection Disaster de 1963, que j'ai eu la chance d'admirer récemment à l'Art Gallery of Ontario: des réplications ad nauseum de photos d'accidents de voiture), voire en cimetières de guerre. Non, ici ce sont plutôt tous ces petits animaux à 4 pattes et fourrures qui sont les victimes du processus inexorable de la sélection naturelle. Chats, lapins, ratons-laveurs, castors, écureuils, ils sont nombreux à pourrir les entrailles à l'air ou à ne plus ressembler à grand chose, touffe de poils scotchée au bitume, sur toutes les routes de l'Ontario.

Pourtant, les limites de vitesse sont drastiques, je suis le seul à me permettre de faire du 150 sur ces longues routes toutes droites et sans surprise, les autres ils paressent en général à 80... Ils n'ont donc aucune excuse pour s'auto-proclamer la Roue de Dieu dans ce génocide! Enfin sauf qu'à défaut d'aller vite, ils prennent toute la place avec leurs énormes machins, SUVs, Pick-ups, tous-terrains de tous poils. Dès qu'on arrive dans la campagne, on tombe tout de suite sur une autre population que la faune bigarrée et hétéroclyte de Toronto: les Red-Necks, les gars du terroir, bourrus, chemise à carreaux, gros pick-up et l'air pas malin pour un sou. On m'a avoué qu'ils étaient en général très accueillants, aimables, distingués, ouverts, charmants, je suis sûr que vous voyez le topo! ;-)

31 juillet 2006

Mon. 31 July - Just Like Heaven [Cure]

Avertissement: Le message suivant a été classifié "PG" (Parental Guidance) parce qu'il y est présenté une série de nus féminins qui pourraient choquer les sensibilités.
----




J'adore cette photo! En fait, Lena est à cette âge de grâce photogénique qui fait qu'à peu près chaque photo qui la prend comme sujet est réussie. Sauble Beach, Lake Huron, juin.



Gozilla, en train de ravager une ville de sable sans défense... Longpoint, Lake Erie, juillet.



Les gens ont une drôle de coutume dans le coin... Un gars siffle et se met à hurler des borborigmes, puis tout le monde fait ça... Le truc, que je n'ai compris qu'une fois qu'on est partis, c'est qu'en négociant bien sa place, on peut se retrouver en très bonne compagnie. Cette plage-ci, proche de Toronto, est particulièrement bien fréquentée, il y a des hardbodies qui fleurissent dans tous les coins :-) Milton, petit lac du coin, juillet.

Un truc absolument fabuleux avec les plages des grands lacs, c'est que ces grands lacs sont des vraies mers intérieures remplies d'eau de SPA. Ca sent la mer, ça fait des belles vagues comme la mer, c'est bleu et beau comme la mer, et le sourire de la cremière: on se baigne dans l'eau minérale, elle est pas salée, c'est pas infect de boire la tasse, et on est pas tout collant en sortant!
Et alors, aller passer la journée à la plage (et y faire la sieste, existe-t-il un abandon plus absolu que de faire la sieste et se ramasser des coups de soleil en douce sur une plage?) comme ça juste sur un coup de tête le week-end, ça donne un air de vacances à la vie qui est assez fantastique lui aussi!

20 juillet 2006

Thu. 20 July - Ladykillers [Lush]

J'ai une amie qui va visiter Bruxelles et Louvain avec sa petite famille début août. Elle m'a demandé de lui suggérer un hôtel au centre de Bruxelles. J'ai pas idée forcément, j'ai jamais dormi à l'hôtel là-bas. Quelqu'un a une idée d'un truc sympa et à un prix raisonnable, dans le pentagone?
Quant au petit guide touristique, les indispensables selon mes souvenirs: La Grand Place, la Bourse, le Sablon, St Michel, la rue des Bouchers, le Manneken Pis, prendre des verres dans ce coin-là, un dîner à la Place Ste Catherine, la soirée aux Halles-St-Géry. L'Atomium & Mini-Europe? Les musées intéressants: les beaux-arts, l'Afrique à Tervuren, Autoworld/Le Cinquentenaire (c'est un musée de l'armée ou d'histoire plus générale?). Y a des expos temporaires intéressantes vers le 8 août?

Ne me conseillez pas: les abattoirs d'Anderlecht, le quartier de la gare du Nord et en particulier la rue d'Aerschot, puis aller traîner du côté de la Chaussée de Haecht ou la barrière St Gilles le soir :-)

Wed. 19 July - Son of a Preacher Man [Pulp Fiction]

Today was a kind of exceptional day, looking backwards. I woke up ... bon je vais pas faire le malin et je continue en Français. Jour hors du commun aujourd'hui, tous les indicateurs dans le vert. Je me suis réveillé reposé, grâce à une panne d'internet hier soir; j'ai eu droit à un lunch sans combattre, Theresa a étendu le contrat de tous mes développeurs pour 15 jours de plus, j'ai passé mon trajet en métro à flirter avec une grande hardbody toute noire complètement charmante, puis toute la soirée à danser le tango avec une italienne tout aussi charmante, revoir Magda et Anna (ah si, seule ombre au tableau: elle a toujours cette mauvaise habitude de traîner cet ignoble bonhomme partout où elle va...) puis, de retour chez moi, voir qu'Apple vient d'annoncer des résultats très au-dessus des attentes. Et pour couronner le tout, les cigognes viennent d'aller déposer de très bonnes nouvelles sur Bloor Street aussi...

Il est temps pour une petite photo non? Bon, voici:

Ca s'appelle des Croc's, c'est la dernière mode ici en matière de footwear pour hommes et femmes.Il paraît que ça se marie avec tout, les couleurs sont passe-partout, Ca fait très chic avec un costume ou un tailleur. Pour moi j'hésite beaucoup entre les roses et les orange fluos.

17 juillet 2006

Mon. 17 July - So Like A Rose [Garbage]

Ca ne peut plus attendre, je vous présente l'ami Patrick Bateman, le héros ... hm, personnage de American Psycho. Au-delà de ce que la presse peut en dire et qui n'a aucun intérêt (des théories fumeuses sur une prétendue schizophrénie, ou une totale misogynie, homophobie, xénophobie, et autres culpabilité d'une vingtaine de meurtres sadiques), j'ai beaucoup apprécié le côté dandy fashion flegmatique, glacé et sophistiqué du bonhomme.

Genre, d'entrée de jeu, le deuxième paragraphe:
- «I'm creative, I'm young, unscrupulous, highly motivated, highly skilled. In essence what I'm saying is that society cannot afford to lose me. I'm an asset»

- «Hi. Pat Bateman,» I say, offering my hand, noticing my reflection in a mirror hung on the wall—and smiling at how good I look.

- (...) she gives me a look so hateful that it seems doubtful we will have sex later on tonight

- «What do we want to eat?» Me.
- «Something blond with big tits.» Price.

- «Oh wait, guys, listen, I got a joke.» Preston rubs his hands together.
- «Preston,» Price says, «you are a joke.»

[ils sont à 4 dans un bar after hours]
- «Where are we eating?» I ask, my patience at an all-time low. «We need to make a reservation. I'm not standing at some fucking bar»
[en arrivant à Pastels, un resto branché downtown Manhattan]
- I'm on the verge of tears by the time we arrive at Pastel's since I'm positive we won't get seated but the table is good, and relief that is almost tidal in scope washes me over in an awesome wave. (...) It's really impossible to get a reservation at Pastels and I think Van Patten, myself, even Price, are impressed by, even envious of, McDermott's prowess in securing a table. (...) Things seem to be going smoothly. The Ronettes are singing "Then He Kissed Me", our waitress is a little hardbody and even Price seems relaxed.
Scott Montgomery walks over to our booth wearing a double-washed wrinkled-cotton striped dress shirt with red accent stitching a red, white and blue fireworks-print silk tie by Hugo Boss and plum washed-wool trousers with a quadruple-pleated front and slashed pockets by Lazo. He's holding a glass of champagne and hands it to the girl he's with—definite model type, thin, okay tits, no ass, high heels—and she's wearing a wool-crepe skirt and a wool and cashemere velour coat, all by Louis Dell'Olio. High-heeled shoes by Susan Warren Edwards. Sunglasses by Alain Mikli. Pressed-leather bag from Hermès.
(...)
I was wrong. She does have an ass.
(...)
- «She is hot,» Van Patten says, ignoring the scallop sausage,
- «Hardbody.» McDermott nods in agreement. «Definitely.»
- «I'm not impressed,» Price sniffs. «Look at her knees»
While the hardbody stands there we check her out, and though her knees do support long, tan legs, I can't help noticing that one knee is, admittedly, bigger that the other one. The left knee is knobbier, almost imperceptibly thicker than the right knee and this unnoticeable flaw now seems overwhelming and we all lose interest. (...)
- «This isn't what you ordered either. That's sushi, not sashimi.»
- «Jesus,» McDermott sighs. «You don't come here for the food anyway.»
Some guy who looks exactly like Christopher Lauder comes over to the table and says, patting me on the shoulder, «Hey Hamilton, nice tan,» before walking into the men's room.
(...)
«I have,» Van Patten says, pausing for maximum impact, «a tanning bed at ... home,» and then he takes a large bite out of his scallop sausage.
(...)
The hardbody brings the check over. The total is $475, much less than we expected. We split it but I need the cash so I put it on my platinum AmEx and collect their bills, mostly fresh fifties.


Si ça continue, je vais transcrire tout le bouquin et je vais avoir la mafia des droits d'auteur sur la poire, alors que je fais de la pub en plus! Sans déconner, le meilleur bouquin que j'ai lu dernièrement. A lire en anglais je pense.

16 juillet 2006

Sun. 16 July - Brimful of Asha [Fatboy slim]

Today I woke up early (around 11 AM) with one clear idea right in front of my eyes: SALES! I wear a Limited edition "The Cure trilogy tour" V-shaped neckline collar short-sleeved tee-shirt by Fruit-of-the-Loom, a vintage 1980's black denim jeans and authentic 1987 Chuck Taylor "All Stars" by Converse baskets. (*).

Ca fait un petit temps que je tourne sur les mêmes chemises et pantalon (**), alors ils deviennent sales forcément, donc je dois aller en acheter de nouveaux. Ca tombe bien, le milieu du mois de juillet, c'est juste bien pour les soldes: c'est plus l'émeute, et il reste encore quelques trucs potables pour qui a le temps de chercher... Aujourd'hui c'est donc mon tour de sacrifier mon temps et mon argent durement gagné sur l'autel du matérialisme vestimentaire.

- Premier arrêt: Silver Snail, sur Queen Street. Ils vendent des bandes-dessinées (oui, bon, je me suis un peu égaré, voilà c'est tout!). Le magasin est plein de bédés, et il y en a pas une que je connais. Ah si, là, quelques Asterix, un Berthet et Persepolis. Pour le reste, que de l'inconnu. Je me fais donc conseiller par le libraire, très sympa; je vous raconte dès que j'ai fini (aucun Marvel, j'ai fait l'impasse sur les Superman, Batman, Spiderman Kleptoman et Captain America -To serve and to protect- pourtant le dernier avait l'air tout en finesse, une histoire à la «De vilains terroristes menacent la paix des honnêtes citoyens, Captain America va-t-il pouvoir nous tirer de ce mauvais pas?»).
Une bonne heure et quelques kilos plus tard, me voilà en route pour Eaton Center, le paradis du prêt-à-consommer!

- Second arrêt: la libraire du shopping center (ben oui, je dois prévoir mes prochains trajets en métro, sur base de vos intéressantes recommandations. Seulement, comme un âne j'avais juste rien noté, donc tout oublié :-/ ). J'ai donc opté pour suivre la recommandation de Branka, Cloud Atlas, (en feuilletant, je suis tombé sur «Zedelghem, Neerbeke», ça sonne pas d'ici ça!). Le Kundera, je le lirai en français et Asimov je le garde pour plus tard. Puis il y a encore ceux qui sont dans les comments du post de la semaine dernière, ça va, je vais pas mourir idiot.

- Troisième arrêt, dubitatif, chez Mexx, Zara, Mango, Le Château, Banana Republic, Sears et H&M. Eh bien je suis vraiment pas doué en matérialisme. Les soldes sont en gros terminées (elles ont commencé mi-juin, et on m'a rien dit!), il reste des tas de chemises qui m'arrivent au genou, ou que je destinerais illico à la malle à déguisements des scouts!

- Quatrième arrêt, je tombe sur Jennifer du cours de danse, qui a l'air de faire la même chose que moi, probablement de manière beaucoup plus efficace.

- Cinquième arrêt, un couple m'aborde en me demandant des nouvelles de ce fameux concert «Trilogy» des Cure. Ils ont failli venir à Bruxelles pour le voir, mais le coût du billet d'avion aller-retour pour un week-end les a refroidis. C'est des Curistes pas radicaux (forcément, vu l'endroit). On discute, le gars est DJ, ils vont voir Ladytron en octobre, je les laisse pas filer sans me laisser d'adresse ceux-là! Ah les Curistes! J'avais oublié, tiens, que tout ce que la planète compte comme gens intéressants en faisait partie!
Bilan de l'affaire: Rencontrer des Curistes: priceless, pour le reste j'ai utilisé Master... euh non, VISA™. Enfin «le reste», on parle tout de suite de un café et une chemise. Je le savais, le shopping chez moi, c'est inné!


---
(*) Si j'avais été un peu plus rigoureux avec la chronologie, je vous aurais déjà présenté le copain Bateman et vous auriez mieux compris... Je jure, je le fais bientôt (mais je suis toujours en train de fouiller le bouquin à la recherche des passages intéressants. Ce qui n'est pas facile, parce qu'entre temps j'en ai entamé un autre. Enfin, deux autres, j'ai déjà fini le best-seller vite lu-vite oublié et je suis passé à autre chose)

(**) A propos, j'aime bien le pantalon sur mesure de Véro, merci encore. Tu fais pas aussi des soldes? :-P

10 juillet 2006

Tue. 10 July - Mass Destruction [Faithless]

Contrairement à ce qui passe pour un ptit-bonheur-la-chance dans la succession des mes histoires, j'essaye de suivre un vague fil conducteur, ou disons quelques principes conducteurs. D'abord, il y a quelques règles de forme, comme celle que j'ai déjà citée et que j'ai beaucoup de mal à suivre, qui veut que je ne profite pas d'un épisode pour m'étaler sur tout deux écrans et mes états d'âme à n'en plus finir, ça lasse ou décourage le lecteur. Ensuite, il faut une alternance de photos et pas photos: pas de photos trop longtemps, ça fait une grosse tartine de texte indigeste; trop de photos, ça laisse le lecteur sur sa faim à force d'être diet, light, 0% gras. Ou alors il faut des photos artistiques pas possibles, mais dans la famille, ce don-là est tombé sur un autre ovule que le mien. Je peux toujours ressortir quelques photos des croûtes du MoMA, j'en ai encore des tas en stock, je vais vous les resservir pour faire entracte entre les tartines, tiens... Mais là, je viens d'en mettre une grosse couche donc ça sert à rien.
Donc, pour en revenir à ma première idée, mon fil conducteur allait doucement nous conduire chez mes trois maîtres à penser du moment, Maslow, Darwin et Pat Bateman, tout en faisant un détour par quelques plages plus ou moins délicieuses, aux points de vue absolument imprenables, qu'on a joyeusement découvertes ces derniers week-ends, week-ends aux airs de vacances en Provence (à l'exception notables des chants des grillons), moments de bonheur paisible loin du tumulte de la ville et de l'agitation du boulot... (Quoique, tumulte et agitation suivent en général Noémi d'assez près :-)

Donc la première halte sera chez le sombre Pat Bateman, mais je suis encore aux fourneaux en train de faire mijoter une pleine ration de citations croustillantes qui aidera à mouler le personnage. En attendant, je peux dire que j'ai vraiment adoré le bouquin comme peu d'autres, et que le suivant fait vraiment pâle figure à ses côtés (malgré son statut de best-seller du moment) et que j'ai hâte d'en trouver un autre à la hauteur. On m'a conseillé Kundera et Amin Maalouf, d'autres idées? J'ai tendance à privilégier de loin le style littéraire à l'histoire (d'ailleurs c'est simple, n'a pas de scenario).

09 juillet 2006

Sun. 9 July - Week-end à Rome [Daho]

Ce dimanche, on a décidé d'aller se manger un coin de pizza dans un p'tit resto sympa et typique de Little Italy. Une 'tite terrasse calme et paisible sur College Street, la rue italienne de Toronto.

College St., Avant...

Etonnamment, le coin n'était pas si calme que ça finalement, des grappes de gens tout en bleu agitant des drapeaux verts et rouges pendaient à chaque porte et fenêtre de tous les cafés de la rue... Il devait y avoir un truc, parce qu'à chaque carrefour il y avait une brigade de flics tentant tant bien que mal de faire la circulation.
College St., Après...


A un moment, il y a eu comme une clameur pas possible (pour être précis, 5 fois...), puis tout à coup, on ne voyait plus College Street. Les flics ont bien essayé pendant 30 secondes de faire un semblant de ciruclation, puis je crois qu'ils se sont surtout concentrés sur le fait de se sortir eux-mêmes de là. Pour le reste de la journée, College St. s'est transformée en procession géante, colorée, hurlante, sifflante, dansante, c'était tout-à-fait surprenant. Tout le monde s'est soudainement rappelé avec force émoi de son vieil aïeul italien (pour ma part, il s'agit de Massimo Il panettiere, 1072-1131, et non non, je ne pense pas avoir d'ascendant français dans ma généalogie, je ne vois pas de quoi vous voulez parler... Certains je pense ont dû aller chercher encore plus loin, ou alors profiter des voyages de Marco Polo)


College St., C'est le bordel complet...




Noémi ayant réussi à se procurer un sifflet quelque part dans cette marée humaine, a découvert le principe de l'écho amplifié: chaque fois qu'une voiture passe dans la rue avec des tas de drapeaux verts et rouges, si on siffle un coup en agitant les bras, la voiture répond au klaxon, tous les drapeaux s'agitent en retour, accompagnés d'une multitude de bras, de têtes, de corps, dont on est souvent très surpris du nombre, étant donné la contenance normale de la voiture...


(les deux dernières sont pas de moi, mais de là: http://www.flickr.com/photos/tags/toronto/

29 juin 2006

Wed. 26 June - Oreste et Electre [Cranes]

Il m'arrive parfois de m'arrêter devant un truc, que j'observe, puis je me dis que c'est absolument génial et que son concepteur est un vrai malin, ou à l'inverse, que c'est complètement con et qu'il faudrait tordre le cou à son incompétent inventeur.
Un exemple dans chaque catégorie.

:-) Chez David, j'ai été mis à contribution (oui, on frise l'esclavagisme, vous allez voir): il avait tondu la pelouse quelques jours auparavant et rempli des sacs d'herbe, qu'il fallait aller jeter au parc à conteneur municipal. Jusque là, rien que du très ordinaire. Les sacs. Les sacs pleins d'herbe sont en papier et se décomposent sans laisser de trace au même rythme que leur contenu! Pas besoin de vider les sacs, d'en foutre partout et de laisser traîner les sacs plastiques sur le compost. Ici, on balance les sacs sur le tas, hop, emballé c'est pesé! Seul point désagréable: c'est pas fait pour les gars organisés comme moi, qui laisseraient traîner les sacs pendant des semaines dans le garage; résultat: le sac s'est transformé en lambeaux de papier enroulés autour d'un compost déjà fort avancé... De toute façon, je commencerais déjà par pas tondre la pelouse et de toute façon j'ai pas de pelouse. En tous cas, c'est une invention maline.


:-( Il est 6h, je suis à la bourre et je dois prendre de l'argent liquide. En plus, je suis en train de raconter ma vie au téléphone. Je rentre dans un guichet automatique de ma banque, je me débrouille avec une seule main pour sortir ma carte de ma poche, la glisser dans l'appareil, faire mon opération, grouille-toi sale bête, oui allo, patati patata, non je veux pas de reçu, oui j'ai fini, rends-moi ma carte, zwouf, hop ... ah zut, l'est tombée.
...
«Attends un peu, j'ai un problème là. C'est quoi ce truc idiot?!?» Juste en-dessous de l'appareil bancaire, il y a une tablette horizontale en verre épais, juste bien pour déposer ses affaires quand on est pressé ou qu'on a qu'une main disponbile. Parfait. Au milieu de cette tablette, il y a une fente, avec écrit WASTE juste en-dessous. Au fond, en-dessous de la fente, il y a des tas de papiers, des reçus je suppose. Et ma carte, maintenant. Il m'a bien fallu trois quarts de seconde pour me rendre compte que Waste, ça se traduit par «Déchets» et que par conséquent, ce tas de papiers de dessous la fente, et ma carte par la même occasion, sont dans une poubelle! Dans sa conception débile, ce truc est bien fait jusqu'au bout: pas moyen d'aller fouiner dans les reçus... Bon, dans les situations désespérées, il faut pouvoir faire un choix: j'ai raccroché, j'ai pris les billets dans ma poche et j'ai abandonné la carte à son triste sort (c'est mieux que l'inverse!). Vous croyez que je suis le seul abruti à qui ce genre de truc arrive? Ou cette poubelle est une manne à trésor à la fin de la journée? C'est les pourboires des éboueurs? Enfin, j'en ai conclu que le concepteur de ce truc était un débile rare.

27 juin 2006

Tue 27 June - Everytime [...]

Bon, là j'ose absolument pas dire qui interprète cette chanson-là, ça cadre absolument pas avec mon personnage musical. C'est même à peu près la négation de tout le reste, genre "on peut pas tomber plus bas"...

Tout ça pour dire que je reviens au plat pays pour quelques jours le 31 août. «Tonton Cristobal est revenu Des pesos des lingots il en a le cul cousu!» Ou, selon un autre auteur, «Au pays j'irai voir Margot à son doigt je passerai l'anneau», si quelqu'un voulait bien retrouver le doigt de Margot ça m'arrangerait; la seule que je connais, du haut de ses 5 ans, n'a pas les doigts assez boudinés à mon goût...

Bon voilà c'est tout pour aujourd'hui, je vais faire plouf dans ma piscine, bonne nuit à tous!

25 juin 2006

Sat. 24 June - Hasta Siempre Che Guevara

Au nightshop qui se trouve à presque 50m de l'entrée de mon immeuble, ils vendent des tas de choses intéressantes, voire indispensables (le lait, le chocolat, la crème glacée, je crois que j'ai fait le tour), et notamment des bouteilles de 1,5 litre d'eau de SPA! Excellente nouvelle, puisque depuis que j'ai découvert cette eau exquise (merci Virginie), je la place au rang de petit plaisir de l'existence (presque à égalité avec le grand verre de lait et le camembert-cacao)

18 juin 2006

Sun. 18 June - Disintegration [Cure]

Si le titre a quelque chose à voir avec ma condition acutuelle, ce n'est que strictement physique, après avoir passé le week-end outdoors, entre la plage (et quelle plage!!!) et un magnifique chemin de randonnée, sur le Bruce Trail.

Bon, suite et fin de ma palabre sur mes nouveaux concitoyens. J'avais fait un copion des différents sujets à aborder, pour pouvoir mieux les saucissonner en posts plus courts, mais dans le processus de redémarrer mon Mac (pour la première fois depuis 2 mois, les temps changent!), je l'ai perdu donc je suis foutu... Je me souviens du mot «matérialisme».

Les gens sont clairement motivés par l'argent. Gagner plus, c'est mieux (enfin, c'est pas très neuf comme concept, aussi...). Ca permet d'acheter une plus grosse maison, avec encore plus de chambres (genre 8 ou 10 chambres c'est pas rare... Je suis pas sûr quant à l'affectation des 3 ou 5 chambres supplémentaires au-delà de papa-maman, enfant#1, enfant#2, bureau-de-papa, bureau-de-maman?), une plus grosse voiture (j'ai vu des espèces de monstres à 6 roues, c'est assez affolant!), ou encore consommer plus. Consommer, posséder, c'est le bonheur! C'est du pur bonheur je vous dit! Mais c'est pas évident, même si on a l'argent, encore faut-il savoir quoi acheter! Heureusement, quand on tombe à court d'idées, arrive le meilleur allié de la consommation, la Télévision! A n'importe quelle heure de la nuit ou du jour, en moins de 10 secondes, il y a moyen de tomber sur une publicité vantant les mérites de tel ou tel truc qu'il-est-inconcevable-de-ne-pas-avoir, qu'est-ce-que-vous-attendez-pour-filer-au-magasin-le-plus-proche? Et ça tombe bien, le magasin le plus proche, il est justement ouvert, ce serait inhumain de priver les gens de bonheur non? Ah! Je m'émerveille devant tant d'à-propos! Il y a des couillons qui placent le bonheur dans les copains, dans l'amour ou ce genre de trucs, mais essayez un peu de prendre votre dose de bonheur à 4h du mat, hein? Ou de trouver un nouveau copain comme ça, hop, en 20 secondes devant la télé? Bon, alors, qui c'est qu'est le plus malin?

En revanche, la possession est quelque chose de sacré, et le vol a l'air assez inexistant dans le coin. Le Canadien ne s'approprie pas le bien d'autrui, parce que c'est pas cool pour autrui et parce que c'est la loi. Moi j'interprète ça comme «C'est cool, je peux être complètement négligent comme d'hab», je ferme jamais ma porte, ni celle de la voiture quand j'en ai une, je laisse traîner mes affaires n'importe où, je suis dans mon élément. Le Canadien moyen, par contre, «n'est jamais trop prudent» et, mettant Michael Moore en défaut, ferme sa porte à double tour, met force cadenas et verrous sur ses affaires et se méfie tout de même un peu...

Ah oui, pour revenir à la publicité, c'est une véritable infestation! Partout, tout le temps, impossible d'y échapper! Par exemple, les abords des autoroutes sont un défilé d'affiches, de machins qui bougent, qui clignotent, qui débordent de couleurs vives, parce qu'il faut être sûr de capter l'attention de tous ces automobilistes qui sont bêtement en train d'essayer de se concentrer sur autre chose! Téléphoner aux copains au volant, ça c'est dangereux et interdit! Mais lire le message publicitaire ça c'est bien!

Enfin, un autre concept omniprésent, c'est qu'on peut avoir son bonheur à prix réduit! Ca s'appelle «Save». Vous imaginez ça vous? Vous pensiez devoir payer 250$ pour être heureux aujourd'hui et voilà qu'on vous annonce Save 30$!: ce ne sera que 220$! De quoi être doublement heureux, non? Ah, qu'est-ce qu'on fait pas pour vous!
Tous les mois, quand je reçois ma facture de téléphone, j'ai une bonne raison d'être heureux: la facture n'est pas épouvantablement élevlée, mais elle est épouvantablement élevée et ça aurait pu être pire si mon opérateur ne s'était pas coupé en quatre pour me faire Sauver des dollars! Si c'est pas gentil ça!

Et moi là-dedans? Eh bien, selon cette logique, ça fait 4 mois que mon bonheur est enfermé dans des caisses aux quatre coins de Bruxelles, j'ai bien dû trouver une alternative non? Chez moi, je vis selon la logique «moins de brol = moins de désordre», et je n'ai rien acheté qui ne se mange pas, le Mac excepté (et croyez-moi, c'est tout de même le bordel chez moi, rien qu'avec ce que j'ai amené de Belgique, et ce que j'ai reçu: la vaisselle, une montagne de spams, une autre de sacs plastiques, des emballages...). Je n'ai pas allumé ma télé plus de deux fois. Je suis un être vil, malheureux et étranger aux vraies valeurs du monde, pour peu je mangerais mes enfants, comme les communistes!

17 juin 2006

Fri. 16 June - Minority [Green Day]

Something rather incredible happened to me today. I bought a few games (La guerre des moutons, le génialissime Citadelles, Guillotine) and then I was invited for dinner with friends. I took a cab and when I arrived, I found it strange the guy was kind of waiting before leaving... Then I noticed that my games were still in the car! I gave a startle, took a shoot of adrenaline and started running after the cab, that was not waiting anymore, but was slowly going away at the other end of the street now... Still, driving slowly is quicker than running at full speed, so I nearly car-jacked a poor woman that was sitting in her car, but she wouldn't help, so I ran again (ever seen Lola Rennt?...), then jumped in another cab that was stopped at a red light, enjoined the driver a very James Bondesque "Follow that car!". We chased him all along Queensquay, lost sight, spotted again, up Bay Street, lost him again, re-spotted again, is that him? All cabs f***ing look the same!, left on Wellington, right on York, and finally, hopeless, caught up the cab on Queen, and most unexpectedly, it was the good one! I thanked the guy a million times and tipped my driver quite genereously.

--

Il m'est arrivé un truc pas possible aujourd'hui alors je le raconte, même deux fois tiens!. J'ai été m'acheter quelques jeux (La guerre des moutons, le génialissime Citadelles, Guillotine), puis comme j'étais invité à aller manger au yacht-club de Nele, je prends un taxi pour y aller. Quand j'arrive, je téléphone pour qu'on m'ouvre le porche d'entrée, ça traîne un peu, je passe, et je remarque que bizarrement le taxi traîne toujours là, comme hésitant. Tout à coup, le franc tombe: mes affaires sont restées dans le taxi! Je bondis, je reçois un bon shoot d'adrénaline, j'arrive à la grille (fermée), avant de sauter au-dessus, je comprends en un quart de seconde comment cette saleté s'ouvre, et je vois, tout au bout de la rue, le taxi qui démarre pépère et s'éloigne... Je cours comme ça m'est plus arrivé depuis un moment, mais le moteur à explosion est plus rapide que mes gambettes. J'essaye de car-jacker une nana qui traîne dans sa voiture, moteur allumé, tout prêt à se lancer dans la poursuite (enfin, dans mon interprétation du monde), mais elle se montre moins que coopérative et plus que suspicieuse, donc j'abandonne et je reprends ma course. Je retrouve mon taxi, assez loin maintenant, sur QueensQuay et je continue à courir derrière, ne sachant pas trop comment je compte m'y prendre pour le rattraper (un 'tit falshback de Lola Rennt, mais j'ai pas trop idée comment reprendre le film au début moi). En arrivant à un feu rouge, j'aperçois un autre taxi libre, je m'engouffre dedans et je lance au conducteur un très James Bondesque "Suivez cette voiture!" (Que d'ailleurs je ne voyais déjà plus, mais je le sentais bien là devant nous, à deux, trois feux d'avance). Le gars, plutôt coopératif, slalome un coup entre les autres trainards, on le suit tout le long de Queens Quay, on le perd, on le repêche, il s'arrête, non c'est pas lui, il tourne sur Bay (c'est bien lui??? Ces taxis sont tous les mêmes!), à gauche sur Wellington, à droite sur York, finalement, à bout d'espoir, on rattrape un taxi orange et vert sur Queen Street... et c'est lui! J'en crois pas mes yeux, je bondis hors de la voiture, le gars assez surpris me rend mes affaires, je le remercie mille fois, je félicite l'autre, et je bénis Hollywood pour le scénario! J'ai bien écouté mais j'ai pas entendu de générique pompeux à la "We are the champions".

15 juin 2006

Wed. 14 June - Enigma of the Absolute [Dead can Dance]

Through bad management of my stomach, I found myself hungry after the tango tonight. I guess much to Mother's sadness, my options for getting food narrowed at that time/place (i.e. 11 PM/subway station) to McDonalds' fast ... thing. Back home with the stuff, bad management of the rest of my guts led me to renew that absolute metaphysical experience of the unbearable tubularity of being, that every one should attempt at least once in his lifetime. Moreover, on top of that very tubular feeling, the seemingly similar composition of the input and output of the process added another fundamental thermodynamics by Lavoisier dimension to it ("matter can neither be created or destroyed").

Et voici les sous-titres:
Suite à une gestion malheureuse de mon estomac, une faim m'est tombée dessus après le tango ce soir. Au grand dam de maman, mes options quant à trouver de quoi manger en ce lieu et temps (11h, station de métro) se résument au fast chose de McDonalds. De retour chez moi avec la mixture, une gestion tout aussi malheureuse du reste de mes entrailles (c'est pas parti pour s'arranger, avec ce que je leur offre :-/ ) m'a mené à renouveller cette expérience de métaphysique absolue de l'insoutenable tubularité de l'être, expérience que chacun devrait tenter au moins une fois dans sa vie. Qui plus est, outre cette expérience métaphysique du tube (je me demande si mon inconscient ne réclame pas de la lecture francophone, tiens...), l'étrange similarité entre ce qui entre dans le tube et ce qui en sort ajoutent une sérieuse dimension thermodynamique fondamentale par Lavoisier à l'événement ("rien ne se perd, rien ne se crée")

11 juin 2006

Sun. 11 June - Dessine-moi un mouton [Mylène Fermière]

Bon, la suite de ma diatribe (un dictionnaire des synonymes m'a proposé d'utiliser 'catilinaire' en lieu et place, j'avoue que l'idée me tente assez, ne fût-ce que par référence à notre Amélie nationale, mais sans un bon dictionnaire de la langue pour me confirmer ce que ce mot signifie vraiment, j'ai une certaine réserve...) sur ma perception de la faune locale...

Une règle sociale assez absolue ici est qu'il faut toujours montrer le meilleur de soi, voire même encore un peu mieux que ça. Autrement dit, il faut toujours positiver. C'est valable aussi aux U.S.A. (Donc pour les gens que je connais qui déménagent bientôt en Lousiane: entraîne-toi...). Qu'est-ce que ça veut dire exactement? Je dois expliquer avec soin, parce qu'en Belgique, on est plutôt les champions de exactement l'inverse.

Première règle: l'expression «de merde» ne se traduit pas: «J'ai un boulot de merde» se dit «I have a very good job, but I think I would be able to move to something else» (notez le «very good» qui remplace «wonderful», qui lui veut dire «pas trop mal» en Belge) «Il fait un temps de merde» (bon, là, je suis pas sûr que cette expression peut être comprise dans toute son ampleur par des gens ne venant pas de chez nous évidemment...), un truc du genre «I hope it gets better tomorrow»;...

Deuxième règle: La question «How are you?» n'est pas une question, c'est une invitation à dire «very good, thank you» Une réponse du genre «Not that good», «Could be better« sont proscrites.

Troisième règle: Si par hasard quelqu'un a un doute sur vos compétences ou réalisations, voire même (ô horreur!) vous accule à avouer une faiblesse ou une faute (ça, c'est la fin du monde!), toujours répondre par une tournure positive. A nouveau, nous Belges avons besoin d'un petit guide du débutant:
- «Je ne sais pas» = «Je connais bien» (j'ai la nuit pour apprendre)
- «J'ai vaguement entendu parler» = «Je domine à fond» (ce que je sais est probablement suffisant pour le bluffer)
- «J'ai une vague notion du truc» = «Je suis un expert imbattable» (de toute façon, les autres en sont à la phrase ci-dessus, je crains rien)
- «Le truc que j'ai fait est une merde» = «Le boulot est fait, c'est une version draft» (de toute façon, personne s'en rendra compte, en particulier dans le cas fréquent de la rédaction d'un document)
- «J'ai pas la moindre idée comment faire ça» = «OK je m'en charge, comptez sur moi» (j'ai jusqu'à la deadline pour qu'ils annulent de toute façon le machin)
- «C'est bourré de fautes, ta merde!» = «Ce sera nickel demain matin» (ce petit jeu-là se répète facilement, parfois jusqu'à plusieurs mois)

et hors du milieu professionnel:
- «Je vis dans Suburbia, c'est moche et loin de tout» = «C'est plus calme et loin du tumulte du centre» (ah! le calme et le charme de l'échangeur d'autoroute!)
- «J'ai des habitudes alimentaires déplorables» = «Encore un peu de ketchup sur mon double whooper meal deal with bacon and cheese, please!»

Enfin, la palme d'or revient tout de même à mon ami Philip, qui après s'être cassé la jambe en ski: «C'est sympa j'avais une chambre d'hôpital avec une super vue sur la montagne»

Il y un côté pas mal à ce positivisme, c'est que tout le monde a l'air toujours plus ou moins heureux, content de son sort, d'avoir bon espoir en un demain encore meilleur, on nage un peu dans le meilleur des mondes. Le truc pas cool évidemment, c'est que dès qu'on sous-entend que quelque chose ne va pas, c'est un peu assimilé à dire «J'ai la chaude-pisse, ou la peste», ils balancent entre la compassion et la quarantaine (ça pourrait être contagieux!). N'oublions pas qu'à chaque carrefour traîne un gars puant en haillons avec une tasse en carton qui nous rappelle au quotidien à quoi ça mène, de pas «aller bien»! De «Je déprime» au gobelet en styrofoam, il n'y a qu'un pas!

A choisir cependant, je préfère probablement cette attitude positive pour l'enthousiasme, la bonne composition et l'espoir qu'elle véhicule par rapport au négativisme plus généralisé en Belgique, qui mène en général à dénigrer, décourager, abandonner, se plaindre, être contraire. Sauf que quand à force de ne voir que le côté positif, on en devient complètement partiel ou hypocrite, c'est foireux évidemment.

06 juin 2006

Tue. 6 June - Dear Jessie [un truc dance]

Hey did you notice, we're the 6/6/6? Besides, that may read the 666, maybe this is the end of the World? Well, seems somewhat unlikely however.

Bon, j'étais là à traîner en ville, un peu déprimé(*) parce que touseul, quand mes pas m'ont mené dans le magasin de jeux tout près de chez moi, ouvert bien tard le soir comme le reste des commerces de première urgence ici (vous avez jamais eu besoin d'un Loup Garou en toute urgence à 11h du soir vous?). Du coup j'ai bien passé une heure à fureter, regarder toutes ces boîtes qui me rappellent tant de bons souvenirs (Puerto Rico, Citadelles, les moutons, Bang, Kahuna, les rails, Amon Ré -d'une découverte très récente, ...) et rêvassant à la possibilité de me refaire une ludothèque ici, j'ai tout ce qu'il me faut sous la main... Sauf les joueurs :-/

Donc, c'est pas question de faire de la ségrégation linguistique, mais plutôt par souci de proximité et donc de faisabilité que je passe à l'Anglais pour la suite, que je mets d'ailleurs dans le post suivant pour être plus clair. Enfin, en gros je fais ça dans un élan d'enthousiasme très spontané, ne me confirmez pas que c'est parfaitement inutile, un morceau rationnel de mon cerveau me l'a déjà signalé, merci.

---
(*) Je me rends compte que mes jours "déprimés" sont complètement sur-représentés ici, puisque chaque fois, j'en profite pour venir écrire, alors que quand je suis occupé, forcément, j'ai pas le temps d'écrire quoi que ce soit.

Tue. 6 June - Fascination Street

After 4 months of abstinence, I badly need to play some games. Settlers of Catan, Citadelles, Diplomacy (the best!), the Werewolf, anything will do. I can provide the place, the game, the drinks, even the food (no comment please!), but I desesperately need a bunch of players. So if you are one, or know some friends, neighbours, remote friends, collegues, whatever, that are, please put them in contact with me. Thanx.

04 juin 2006

Mon. 22 May - Jef [Brel]

Retour à quelques images du MoMA...


Non non, de près, on ne voit rien de plus que d'ici...


Si on en juge par le temps que les gens passent devant, la notice est plus artistique que la toile.




De l'art éphémère: moi parti, il a dû perdre une bonne partie de son intérêt.


Un autre dans le même genre, mais que j'ai trouvé plus intriguant:

03 juin 2006

Sat. 3 June - 10:15 Saturday Night [Cure]


... But my tap doesn't drip under the strip light, drip drip drip drip drip drip ....
On the other hand, would it drip (drip drip drip etc.), I would hear it because I'm having a quiet indoors Saturday evening (translate that into watching TV for most people; for me it means doing stuff on the Mac and gobbling up ice cream by Häagen Dazs -- I'm currently reading American Psycho and I simply love the main character, the handsome preppy sophisticated and passably deranged yuppie dandy Patrick Bateman, I'll talk a little bit more about him later), since Saturday came so suddenly at the end of the week and I haven't had the time to make up any plan and so I'm just there comme un con. The bright side of that is it leaves me plenty of time to write. It is well known that boredom and sadness are greater drivers for creativity, expression and art. Happy or lazy people don't have any reason to be creative, so they are just not. The best artists are the ones that are sad, depressed, bored. Traits usually come from needs, so efficiency and speed come from fear; perseverance from hunger and, as said, creativity from boredom. Happiness and comfort mean no more need, so nothing to drive development anymore. One should never see comfort as a goal in life, at most make it a short restful break on the otherwise rocky path of your life. Ambition is a great yet dreadful tool to make it so. Well, so much for la psychologie à deux balles/de comptoir.

Bon, la suite dans mon point sur ma vie ici, je vais me hasarder un étage plus haut et parler d'un délicat point de vue social: comment je perçois les gens ici. Perception qui est bien entendu un mélange entre les tas de préjugés que j'avais, les quelques personnes que j'ai rencontrées ici et les impressions partagées avec les copains d'ici.
La première chose qui saute aux yeux, du moins une fois qu'on a dépassé les bouledogues de la douane (qui n'arrivent pas à la cheville de leurs collègues états-uniens, qui ont dû passer un Master en Mépris&Rusticité avec mention), c'est que les gens sont affables, courtois, polis, avenants. Par exemple, dire bonjour ne se résume pas à «'lut!», mais relève du véritable dialogue «Good morning, how are you today? - I am very well, how are you? - feeling fine, thank you». Je crois que je n'ai pas croisé beaucoup d'exceptions à cette règle, même les mendiants font preuve de courtoise quand je refuse de leur donner quoi que ce soit (je n'ai pas encore adopté le comportement de ma nouvelle idole Pat Bateman vis-à-vis des clochards, mais là pour le coup, la pudeur m'empêche d'en dévoiler plus...).

Si d'aventure mon interlocuteur pense qu'il existe une possibilité que notre relation se concrétise dans le court-terme en un cash-flow de ma poche vers son tiroir-caisse, alors l'amabilité se transforme en empressement et la courtoise en serviabilité, c'est absolument insupportable! Personne ne se soucie que le service soit effectivement rendu avec une quelconque qualité, ce qui importe c'est que le serveur soit poli, déférent, ne me lâche pas une seconde et me montre et me démontre qu'il fait tout ce qui est humainement possible pour s'occuper de mon problème. Le problème, justement, c'est que du coup il est tellement occupé à essayer de me convaincre qu'il agit au mieux de mes intérêts, qu'il néglige l'aspect fondamental du machin, qui est finalement de faire ce que je lui demande. L'exemple typique est le sevice dans les restos, où les serveurs montrent un empressement zélé, mais la bouffe traîne du côté "infect" de l'échelle, ou le gars au guichet de la banque qui m'explique avec moult excuses et déférence qu'il ne peut pas me donner cette information, que je suis prié d'appeler ce numéro de téléphone - quoique dans ce dernier cas, le gars du guichet c'est Heidi, que c'est une bimbo à tomber raide ("tomber"?) et que donc elle était tout excusée d'avance!

J'ai encore des tas de trucs à raconter sur le sujet, mais j'ai lu qu'un auteur ne devait pas lourder ses lecteurs avec des tartines interminables, donc je vais la jouer à l'américaine (John Gray, des phrases courtes, des petits chapitres, peu d'idées pour un gros livre, on en a pour son argent et en plus c'est vite lu et tout le monde comprend, pas de malaise; on saute troic chapitres et on n'a rien perdu! Que du bonheur!) et pas à la Française (Balzac, des phrases de 5 pages, un livre de 5kg imprimé sur papier-bible en caractères minuscules, t'es dérangé par une mouche pendant 2 secondes et t'as perdu le fil du bouquin).

A demain, donc!