27 mai 2007

Sun. 27 May - Lullaby [Cure]

Cadeaux et souvenirs

Lors de mon dernier retour en Belgique, je me suis un peu fait avoir avec mon programme d'acquisition de cadeaux et souvenirs, puisque j'étais surtout préoccupé par le fait d'avoir des billets d'avions qui partent du bon endroit sans avoir à faire des tas de correspondances inutiles (genre New-York - Toronto - Washington - Londres - Bruxelles), et être sûr d'avoir ce dont j'avais besoin (mon téléphone avec son chargeur -- inutile puisque pas la bonne prise par exemple...) au bon endroit aussi. Puis terminer ce qui était en cours sur les deux projets, enfin, de quoi ne pas trop avoir la tête à chasser la bricole kitsch dans les magasins à touristes.

Dans l'autre sens, c'est plus simple. Je dévalise un Colruyt de leur stock de chocolat, c'est vite fait et ça fait plaisir à tout le monde (à commencer par moi).

Je pressens que mon prochain retour en Belgique (j'ai un billet New-York - Londres - Bruxelles pour le 20/21 juillet) va être tout aussi foireux (si par exemple je passe mon mois de juillet à Bangalore et non à New-York comme prévu... Je me vois mal faire un Bangalore - Hong-Kong - Tokyo - New-York - Londres - Bruxelles), donc si j'anticipe un peu et que je fais la chasse aux souvenirs maintenant, j'aurai moins de mal à arranger le coup à deux jours du départ.

Donc j'ouvre le registre des cadeaux-souvenirs: si vous voulez un truc spécifique de New-York ou Toronto ou Montréal, un 'tit mail ou commentaire et je m'arrangerai pour le ramener. Quelques idées...
- J'ai appris qu'en plus des PopTarts, il existe aussi des PopToys, encore plus infects! J'enquête toujours, mais je pense que les indices pointent vers Montréal
- Quelques bidons de sirop d'érable, ils y a des accros
- Des jolis portraits du président que nous idôlatrons tous?
- Du merchandesing sportif du coin: une casquette des Mets ou des Yankees, un polo des Maple Leafs, un short des Raptors, une tasse des Canadians?...
- Une statue d'art eskimo, un petit empire state building dans un globe avec la neige, une peinture d'un artiste de rue, un petit taxi jaune, un modèle réduit de 757 de Continental Airlines?
- des queues de Castor, un donught, une poutine, un 32oz- New-York stirloin?
- du chocolat canadien ou de la bière américaine, rien que pour rire?
- La playlist ou un onglet de guitare de Manu Chao en concert au KoolHaus (à 200m de chez moi) ou à Brooklyn?

Sun. 27 May - Insane in the brain [Cypress Hill]

Pour un fois, j'ai passé un samedi à New-York, au lieu de filer le vendredi soir. J'en ai profité pour faire un petit tour dans le parc. Ce parc est un endroit assez unique, où l'on a l'occasion de voir des arbres multi-centenaires et des formations géologiques anciennes, le tout importé des 4 coins de l'Amérique en 1850. Eh oui, comme un peu tout ici, même le parc est artificiel et pensé et construit de toutes pièces (en 1850, quand ils ont trouvé que ce serait sympa d'avoir un parc, ils ont rasé les bidonvilles du coin et expulsé les pauvres pour faire place au gazon. 150 ans plus tard, on ne peut pas leur donner tort, cependant). Malgré (ou grâce à?) ça, c'est un endroit tout-à-fait charmant et idyllique.
plus d'infos sur Wikipedia


On y rencontre des tas d'espèces végétales et animales, ainsi que quelques bronzes (non non, des vrais bronzes, pas de ceux -canins - qui traînent dans les parcs Bruxellois!), dont étonnamment les mêmes idoles que celles de Castro (Simon Bolivar et José Marti, libérateurs de l'Amérique Latine et de Cuba).


Juste au sud du parc, sur la 5ème avenue (l'avenue du shopping haut de gamme, dans ce coin-là), un visite au temple s'imposait... Un cube épuré tout en verre est le portique d'entrée du plus grand Apple Store que j'ai vu, ouvert 24h/24...



Un peu plus loin sur la même avenue, entre les Escada, Gucci, Yves St Laurent, j'ai été assez amusé de voir une grosse boutique BVLGARI, et de sentir les forts relents de leurs nouvelles créations: la nouvelle saison sera très friture, avec des senteurs de donuts, de beignets, de plantin frit, de hot-dogs, de calamars grillés,... Le parfumier semble attaquer vigoureusement une nouvelle clientèle!

23 mai 2007

Wed. 23 May - You love me to death [Hooverphonic]

Comme pas mal de grandes villes americaines, Manhattan est quadrillée de rues (est-ouest) et avenues (nord-sud). Je vis à l'intersection de la 8ème avenue et de la 57ème rue. Je travaille à l'intersection de la 6ème avenue et de la 49ème rue. Comme je n'aime pas la routine, je ne veux jamais prendre le même itinéraire une seconde fois. En comptant que je fais le trajet deux fois par jour (matin et soir) chaque jour ouvrable, dans combien de jours je dois donner ma dem'?
Pour les plus malins, je vais pimenter un peu le machin: en plus des rues et des avenues, il y a Broadway, qui part en diagonale de Times Square (5ème et 42ème) vers Colombus Circle (derrière chez moi, 8ème et 60ème). Quand mon avion du vendredi soir part de Newark, je vais directement du bureau à Penn Station sans passer par la case départ, et le soir il m'arrive de rentrer par la 9ème avenue qui est sympa parce que pleine de restos dans ce coin-là.

21 mai 2007

Sun. 20 May - Tangled Up [Cranes]

Ce dimanche soir, depuis le hublot de l'avion au décollage (une heure et demie en retard, pour ne pas changer... J'avais été averti du retard et je me suis donc pointé à l'aéroport bien tard aussi: je n'ai jamais passé l'enregistrement, la douane U.S. et les contrôles de sécurité aussi vite, probablement moins de 10 minutes pour la totale), j'ai aperçu des étranges lumières dansantes dans la ville. J'en étais à m'exciter à l'éventualité d'une invasion extra-terrestre quand, quelques "belles bleues" plus tard, un de mes neurones plus terre-à-terre a avancé l'hypothèse de feux d'artifice qui semblait en effet plus probable, d'autant plus qu'on est la veille de Victoria Day.

J'ai donc eu le privilège d'assister à une bonne dizaine de feux d'artifice simultanés, par un ciel de nuit parfaitement dégagé, le spectacle était assez unique... Ca me rappelle un vague gag de Gaston, tiens...

Par contre, le chauffeur de l'avion avait dû lui aussi célébrer la vieille Victoria à sa façon et on a eu droit à quelques sensations fortes et une approche finale d'aterrissage assez rock & roll dont j'attendais un dénouement en forme de figure acrobatique. J'étais finalement assez content de l'épilogue très classique de nous délivrer tous en un seul morceau à la porte d'embarquement...
Merci au passage de ne pas me rappeler mes chances de survie dans le cas où l'avion décide d'arriver au sol d'une manière plus originale. Je me demande d'ailleurs si tout ce cinéma "consignes de sécurité, évacuation, gilet de sauvetage etc." servent à quelque chose, et si quelqu'un est déjà sorti d'un 737 posé sur l'eau avec son gilet de sauvetage en suivant les petites lumières vertes qui indiquent la voie vers la sortie d'urgence la plus proche?...

19 mai 2007

Wed. 16 May - Starblood [Cranes]

Ah merde, ça y est, client n.2 s'est aperçu que le petit jeu d'expatrier des Canadiens à Manhattan ça coûte bonbon et que finalement ils veulent pas payer. Donc petite réunion de crise dans l'équipe, appel aux bonnes idées, voyons voir comment se sortir de ce mauvais pas:
- Camping dans central park?
- Pas permis.
- Dormir dans la salle de projet?
- Non, on veut pas subir les odeurs de sales chaussettes le lendemain matin.
- Remplacer les taxis par des trains
- Euh, oui, je le fais déjà, et on parle de genre 1 à 2% du budget...

J'ai pas trop compris pourquoi la solution tout à fait logique de me remballer à Toronto n'a pas été soulevée (après tout, dans mon rôle d'expert technique, je suis assez bon pour partager mon ignorance totale du domaine et des systemes archaïques qui le composent), je suis toujours complètement abasourdi par le fait que sur toute la population consultante de Capco New-York, il n'y en a pas un qui est foutu de faire ce que je fais ici (qui n'a de technique que le nom: En fait, c'est plutôt un boulot de bibliothécaire, ou d'archéologie, voire de paléontologie: chercher des squelettes, des ruines ou des restes, et tenter d'ordonner tout ce foutoir en une classification qui a du sens).
Enfin, une solution avancée (à part celle de magouiller les contrats - au passage, j'ai appris que le nôtre n'était pas signé, tiens, c'est serieux tout ca! - trafiquer les affectations etc.) est assez logiquement de prendre des appartements moins chers. Il faut savoir que ma voisine de palier, qui a le même appartement que le mien, en version bail ordinaire sans meuble et sans service, paye la moitié du prix. A cce prix-là, je suis sûr qu'on amorti les meubles en 2 mois!

Donc je m'attends à ne plus jouir du splendide appart de luxe juste à côté de Central Park d'ici le mois prochain. Comme d'hab, la décision sera prise au dernier moment, donc je m'attends aussi à dormir dans le métro un jour ou deux, mais bon on verra de quoi demain est fait.

13 mai 2007

Sun. 13 May - Ainsi Soit Je [Mylène]

Quand j'étais petit (oh oh! J'ai entendu les sarcasmes là dans le fond!), je jouais au Jumbo Jet avec les cousins. C'est un sorte de Monopoly, mais au lieu d'acheter des terrains, on achète des aéroports. Je me souviens par exemple que la Rue Neuve (les Champs Elysées pour les gens d'outre-Dour) du jeu, c'était Sydney et Melbourne. Puis, dans les destinations prisées, il y avait Toronto, Montréal, Jakarta et Osaka par exemple. Puis New York, Anchorage, New Delhi, Nairobi. Et finalement, les destinations sans intérêt parce que ne rapportant que des cacahuètes, Stockholm, Moscou, Le Caire et Tel Aviv.

L'autre jour, dans un aéroport (oui... c'est pas un hasard), je me suis fait la réflexion que maintenant, 25 ans plus tard, je joue toujours à Jumbo Jet...

Donc, dans mes objectifs à moyen terme: Anchorage, Jakarta et New Delhi.

08 mai 2007

Tue. 8 May - Canon en D [Pachelbel]

Ce matin, deux violonistes ont illuminé ma journée à coup de Pachelbel dans la gare. C'était le point culminant de ma journée.

La semaine dernière, pendant que je racontais mes aventures à l'un ou à l'autre en Belgique, mes infortunés collègues ajoutaient un peu d'eau et de sang à mon moulin en se faisant écrémer par un gang de clients lors d'une réunion épique chez client n°1; mon chef de projet infatiguable (... et pourtant, il essaye dûment, à coup de nuits blanches et autres horaires de travail débiles!) mis KO à travers la liaison de la conférence téléphonique...

De retour sur le champ de bataille ce matin, j'arrive dans le chaos complet qui précède une réunion-fleuve de 20 personnes (fois 5h, faites le compte, ça fait 12 jours de travail, bardaf!). La partie sur laquelle je travaillais il y a 10 jours a été déscopée (euh, en français... dégommée peut-être?) violemment, les priorités ont été complètement chamboulées et on a fait venir en urgence une nouvelle intervenante de Toronto, qui va jouer à être co-chef de projet. Elle va aussi jouer au pompier (meuh non, pas faire des pompiers!), c'est-à-dire éteindre l'incendie qui fait déjà pas mal rage dans le projet qui a tout de même commencé il y a tout 3 semaines!
En ce qui me concerne, il semblerait que ce client-là n'a donc absolument pas besoin d'un gars avec mon expertise, ce qui présage pour l'avenir proche:
1) Qu'ils décident de se passer de mes services, ou
2) Que je devienne subitement le «spécialiste» d'un truc dont je ne sais rien, ou
3) Que je continue à faire du brol vaguement productif, vaguement mi-utile et totalement sous-intéressant
4) J'ai amené quelques mignonettes Côte d'or qui ont été très appréciées... Je peux continuer sur ma lancée et me spécialiser en service traîteur pour l'équipe: café, petites gâteries, massages, faire les lits de ceux qui décident de dormir dans les bureaux,...

Je pense que le client n°2 est plus relax que celui-là, mais à force, si on continue à se concentrer si intensément sur l'objectif de faire foirer le premier, on va réussir à l'impatienter et on va foirer ce projet-là aussi, sans même y avoir fait quoi que ce soit, c'est même pas drôle!


A propos de mon chef de projet, le foireux en chef, j'ai compris lors d'une soirée arrosée (chez moi d'ailleurs) pourquoi il est comme ça: C'est un «On en rira dans 10 ans!», et un champion dans sa catégorie, qui serait plutôt «On en rira dans 10 jours!»: il racontait déjà, en se marrant, l'épisode de cette course en voiture où on a tous failli perdre la vie!

07 mai 2007

Mon. 7 May - 10:15 Saturday Night [The Cure]

Avant tout, le moment me paraît opportun pour souhaîter un joyeeeeuuuuux anniversaaaiiiiire à Colin et Laurent, et un peu en avance à Roucha aussi!

Les gars qui ont installé les ascenseurs dans les grands buildings sont des malins. A priori, on pourrait penser que tous les ascenseurs servent tous les étages, et qu'en mettant suffisamment d'ascenseurs on évitera les embouteillages. Oui, pas con, sauf qu'alors il fait pas bon être le gars qui travaille au 77ème étage: il est sûr qu'à tous les coups son ascenseur s'arrêtera une bonne vingtaine de fois avant d'arriver à destination.

Et donc, ces petits malins assignent à chaque ascenseur (par grappes) une liste particulière d'étages (p. ex. du 20ème au 29ème) et il ne s'arrête qu'au rez-de-chaussée et à ces étages-là. Du coup, au pire chaque ascenseur ne s'arrête que 10 fois. Donc le gars du 77ème prend son ascenseur le matin et il monte directement au 70ème, puis commence seulement à faire l'omnibus à partir de là.

Comme on travaille à Broadway au 29ème, on doit prendre l'ascenseur qui s'arrête au 4ème, au 13ème, puis du 25ème au 33ème, ce qui laisse encore pas mal l'occasion de jouer à l'omnibus.

06 mai 2007

Fri. 4 May - The Skank Heads [Skunk Anansie]

Alors là, honte sur moi!
En demandant à mes amis de Toronto ce qui leur ferait plaisir que je leur ramène, l'un d'entre eux m'a suggéré une boîte de Marcolini, mais... pas la moindre idée de ce que c'est!

Et donc, renseignement pris, il s'agit du meilleur chocolatier de notre pays, place Stéphanie à Bruxelles. Il fallait bien que ce soit un Indien originaire de Bombay et vivant à Toronto qui m'apprenne ça, tiens!!!