29 février 2008

Sun. 17th Feb. - Santa Maria del buen arye [Gotan Project]

J'ai lu dans le journal ce matin que les autorités à Bangalore on resseré les contrôles anti-danse. Les règlements de la ville stipulent que l'activité nocturne doit cesser à 11h, et qu'il est interdit de danser là où l'on boit. Et donc il y a des pubs et des bars où l'on peut boire, mais pas de boîte de nuit.
Parmi les réactions des lecteurs, certains défendaient le droit à danser et évacuer le stress, certains d'entre-eux restreignaient ce droit aux couples mariés, et une autre se félicitait parce que veiller tard dans la nuit (ouh là, après 22h!) c'est pas bien, que c'est meilleur pour la santé de se lever tôt.

Bonjour l'ambiance!.... Et encore, les 2 gars au comptoir, c'est des serveurs hein!

C'est vrai quoi, «Boire ou danser il faut choisir» Enfin, là aussi j'aurais pu faire le Bob...

Fri. 29 Feb. - Protect Me [Placebo]

J'avais trouvé ma dernière visite en Inde un peu morose, à passer mes week-ends à dormir et paresser en me remettant du décalage horaire plutôt qu'arpenter la région, découvrir des paysages somptueux, des gens exquis et me faire soigner aux petits oignons dans des palaces royaux...

Et du coup, je change le couvert cette fois et j'ai attrapé le virus de Parkinson, je ne passe pas deux nuits d'affilée dans le même lit pour la semaine à venir: ce soir dans un bus (on est une fois de plus assez loin des palaces luxueux) pour aller dans le Kerala faire un hike dans un trou perdu (Pakshipathalam, imprononçable et même Google maps ne connaît pas ce trou), demain soir dans un refuge au milieu de la jungle, dimanche ma dernière nuit dans la villa, lundi soir dans l'avion, mardi soir à Paris, mercredi soir à Zurich (puis Louvain-la-Neuve et enfin Toronto lundi prochain).

Alternativement, toute la semaine dans la jungle parce qu'on s'est perdus.
Je vous tiens au courant :) Enfin, pas dans le second cas, parce que je suis pas trop sûr des conditions d'accès à internet par là.

28 février 2008

Sun. 17th Feb. - At Night [The Cure]

Petit quizz: ces deux photos ont été prises lors de mon vol Dubaï-Bangalore, l'une au départ et l'autre à l'arrivée...







Rien à voir, mais quand je disais «Marchands»... Tapis, bijoux, or, bibelots, chameaux, père et mère, et même ça: Et ça se vend bien apparemment, puisque l'enclos est vide!

27 février 2008

Sun. 17th Feb. - Les Bourgeois [Notre bon vieux Jacques]

Et donc, j'avais laissé Dubaï à: «Quelle est donc l'explication de ce miracle?»

- La réponse immédiate est "Le pétrole". Mais une petite recherche montre que c'est loin d'être vrai, le pétrole n'y est plus pour grand chose (moins de 6% de PNB, contre par exemple 25% pour la Norvège).
D'après ce que j'ai compris, Dubai ne taxe pas l'activité économique, ce qui évidemment est un aimant très puissant pour attirer les entreprises de tous poils. Ensuite, ils se sont arrangés pour être propriétaires de tout l'espace (la terre, quoi qu'ici ce soit du sable et de l'eau de mer) et le rester, et se font du pognon sur les locations.

Ils sont assez forts, tout de même, pour morceller le désert en parcelles et les revendre à un prix moyen de 4000$/m2!
Puis ça frise l'indécence, aussi, de revendre des autres parcelles d'eau de mer (avec un peu de béton dessus) à bien plus que ça, en profitant honteusement de ces gros bêtas que sont les Tom Cruise et autres gars qui ne savent plus quoi faire de leur pognon.

Finalement, ils ont une politique de l'immigration très utilitaire, quoi que peut-être un peu discutable au niveau éthique. Situés pas trop loin de l'Inde, du Pakistan et de l'Afrique, où la main d'œuvre désœuvrée abonde, ils ont évidemment un réservoir intarissable de travailleurs bon marché (on parle de genre 3$ par jour, ça remet un peu en perspective Sarkozy qui s'alarme de la chute du pouvoir d'achat). Dubaï accueille à bras ouverts tout travailleur qui vient contribuer de ses petites menottes à son SimCity grandeur nature. Et offre généreusement le vol retour à tous ceux dont les menottes ne veulent ou ne peuvent plus travailler. Eh hop, pas de problème de sécurité sociale ici, elle revient à exactement 1 billet d'avion par personne!


Alors la bonne question évidemment, c'est pourquoi on n'a pas été assez malins pour faire ça chez nous? On a tous les bons éléments, sauf peut-être l'esprit mercantile... Le Belge travaille, au lieu de profiter du travail des autres, et si travailler rendait riche, ça se saurait!

20 février 2008

Sat. 16th Feb. - With or without you [you2]

Toujours à propos de Dubai...

- A la douane, ça a dû leur paraître louche de je sorte d'un vol intercontinental les mains en poche et sans bagage aucun, du coup ils m'ont envoyé à la fouille. Le gars a eu un air mixé de suspicion et de «ça y est j'en tiens un!» quand il est tombé dans une de mes poches sur la cuiller que j'avais chourrée après le repas dans l'avion, puis je pense qu'il a dû être déçu de ne trouver ni tube en caoutchouc, briquet ou sachet de poudre...

- Malgré tout, on m'a dit que le trafic est un peu pénible à Dubai. Réponse logique des autorités, comme à Bangalore et ailleurs dans le monde: construisons un réseau de transport en commun, genre un métro. Mais là où à Bangalore, la décision a été prise il y a 10 ans, ils ont commencé à creuser 2 ou 3 stations et polémiquent encore sur le tracé des lignes, bref, on estime que la première rame reliera vaguement 3 ou 4 stations dans 10 ans, à Dubai les piliers du métro aérien sortent de terre comme des bambous, le réseau couvrira une bonne moitié de la ville et sera fonctionnel d'ici deux ans.
Sachant que ce sont les mêmes travailleurs de part et d'autre (30% de la population à Dubai est Indienne, et représente probablement 99,9% de ceux qui y travaillent), quelle est l'explication de ce miracle?
Sur la photo, derrière le métro qu'on peut déjà facilement imaginer circuler sur son infrastructure, on voit la tour du futur parlement de l'Empire avec les appartements privés de Dark Vador au dernier étage (la tour Burj Al Dubai, la tour la plus haute du monde et qui grandit, grandit, grandit...).


- A côte de ça, les transports public existants (les bus municipaux) ont eux aussi peu à voir avec leurs équivalents en Inde. Par exemple, des bus où il y a moyen de rentrer dedans, voire même s'asseoir, et les abri-bus climatisés...



- Un peu comme les Américains, ces gens se cherchent une histoire. Du coup, ils se sont pris d'un intérêt soudain pour les vieilles pierres de leur centre-ville historique. On y retrouve un joli musée de la ville, et aussi un souk. Enfin, souk... C'est pas Marrakech non plus: toutes les petites boutiques ont l'air conditionné et ils ont informatisé leur gestion de stock. C'est d'ailleurs aussi le seul souk où les vendeurs foutent la paix aux clients et ne leur courent pas derrière.

19 février 2008

Sun. 17th Feb. - No More Sweet Music [Hooverphonic]

A mon arrivée à l'hôtel Ista, dimanche en pleine nuit, je suis accueilli par une des nombreuses réceptionnistes qui me reconnaît... et Hooverphonic en musique de fond: «No More Sweet Music», assez approprié pour ma tournée d'adieu à Bangalore.
Pour cette dernière visite, j'ai fait une infidélité à AirFrance et leur programme de fidélité, bonus miles et tout le bazar, au profit de Emirates, qui m'offrait la possibilité de faire une étape de 14 heures à Dubai.

Dubai, à mi-chemin entre le monde occidental et l'Inde, ville étape entre les deux depuis des centaines d'années... Je m'attendais logiquement à lui trouver un air lui aussi à mi-chemin entre l'Europe et l'Inde, genre quelques buildings hyper modernes dans une mer grouillante et tonitruante de piétons, cyclistes, motos (mais sans les vaches) sur des rues étroites et mal foutues.

Que nenni! Il s'agit plutôt d'une ville américaine idéalisée, sortie tout droit d'un jeu de SimCity (où le gars a bien pigé le code secret pour faire le plein de pognon) plantée au milieu du monde arabe, et vaguement décorée sur ce thème (toutes les inscriptions sont en bilingue Angalis - Arabe et les gens sont déguisés en costumes traditionnels).

La ville est ultra-moderne, peuplée de buildings aux formes recherchées et originales, munie d'infrastructures adéquates et toutes neuves; le trafic n'est pas fait d'un amoncellement hétéroclytes de vieux machins qui roulent encore péniblement, mais d'une flotte toute neuve de voitures moyennes à hors de prix; la foule ne grouille pas, mais déambule calmement, pas pressée et l'air serein, il y a des trottoirs et à certains endroits, c'est même agréable de s'y promener!

13 février 2008

Tue. 12 Feb. - Going Nowhere [Elliot Smith]

Pendant que certains en Europe arpentent déjà les terrasses de café en s'émerveillant des avantages du réchauffement climatique, de mon côté, je viens de perdre 25° en un vol: à Toronto, ce n'est pas le moment de faire de la conscientisation Global Warming, mais plutôt bien veiller à calefeutrer toutes les issues et ne pas mettre une oreille dehors, de peur de la voir tomber par terre sous forme de scampi surgelé.

Dans ces conditions, quelle n'est pas ma joie de tomber sur cette enseigne lumineuse: Chalêt Suisse, génial, je vais aller me faire une fondue, une tartiflette, une raclette, un de tous ces bons trucs bien lourds pleins de fromage qui tombe en bloc sur l'estomac, juste ce qu'il faut pour affronter ce temps!

Eh bien non, les cocos: A ce Chalêt Suisse-ci, on sert des burgers et du poulet de batterie insipide, accompagnés de frites cuites dans de l'huile qui a dû faire la guerre, plus des Perogies (des beignets polonais), des quesadillas (des machins gras mexicains) et des springrolls (d'autres machins imprégniés de gras, chinois ceux-là). Le Suisse d'ici, je suppose qu'il tient la bourse, pas les fourneaux...

12 février 2008

Thu. 7th Feb. - Et tournoie (Mylène Fermière)

Ce matin, je ressens comme un petit air de vacances. J'ai pris un bon petit déjeûner copieux, je me promène peinard dans un Paris assez calme qui respire déjà d'une bonne brise printanière.
Cela contraste assez par rapport à ce à quoi ce matin aurait dû ressembler: avaler un croissant et le faire passer à grandes gorgées de thé trop chaud, puis courir dans les escaliers du métro en espérant attraper le RER qui m'amène à l'aérogare juste avant l'heure fatidique de la fermeture de l'enregsitrement...
J'ai eu la bonne idée de vérifier en me levant l'état de mon vol AirCanada: 3h de retard!

C'est là que je me suis aussi rendu compte que toutes les compagnies ne sont pas égales... Le vol AirFrance pour Toronto étant parti, lui, juste à l'heure.

La mode dans les compagnies Nord-américaines, c'est le cost-cutting, une culture d'entreprise qui vise à supprimer tous les services qui ne sont pas directement liés au tiroir-caisse. La direction est assurée par un groupe de chef-comptables: donc service-client, confort à bord, les repas à bord, ponctualité, tout ça c'est juste des parasites qui sont situés bien au centre de la cible des cost-cutters.
Par exemple, les vols AirCanada partent de Paris du terminal 2A, ceux d'AirFrance du terminal 2E. Ca a l'air parfaitement innocent, mais pas du tout: le 2E, c'est chronologiquement le 5ème, une cinquième version où l'on voit bien que de l'eau est passée sous les ponts et du plomb dans la cervelle des architectes entre les deux... Le 2A, c'est un vieux terminal tout pourri planqué tout au bout du domaine, où il faut faire un demi-marathon pour y arriver. Le 2E, c'est un terminal tout neuf (c'est d'ailleurs pas celui-là qui était tellement neuf qu'il s'est écroulé sur les passagers un jour?) tout propre, où il y a un petit train automatique et une large salle d'attente bien confortable.

Je suppose qu'il y a une différence en prix de location d'un point d'attache dans l'un et l'autre, et si on laisse le comptable décider, eh bien, le client n'a qu'à marcher...

De mon expérience, les compagnies low-cost sont étonnamment très attentives à la qualité de leur service (WestJet au Canada, Kingfisher en Inde,... non, par RyanAir), et on m'a dit beaucoup de bien de Singapour Airlines et des nouvelles compagnies du Golfe. Ceci dit, c'est pas toujours pratique de faire le détour par Singpour ou Dubaï pour voler de Bruxelles à New-York évidemment. Par contre, Dubaî est assez bien sur le trajet entre Paris et Bangalore, tiens?.... (petits points songeurs)

09 février 2008

Thu. 31th Jan. - Le chant du Maphys [Sonnerie de téléphone]

(oui il y a un gars ici qui a le chant du Maphys sur son téléphone, alors soit il a fait ses études à Louvain-la-Neuve, soit quelqu'un a repris le chant du Maphys dans le mainstream...)

Il est 1h40 et je suis en train de glander dans l'aéroport de Bangalore en attendant l'avion qui me ramènera en France. Tout à l'heure, en faisant mes paquets à la villa, je voulais envoyer un dernier email avant le vol, mais comme de bien entendu selon la loi de Murphy (c'est bien elle qui dit que les choses qui ne vont pas le font toujours au mauvais moment), et selon la loi de Krishna (qui dit qu'en Inde, le mauvais moment en question, c'est à peu près tout le temps), le réseau était en panne et donc j'ai pas pu.

Une fois dans l'aéroport, bingo, je trouve un réseau wireless commercial qui me permettrait, moyennement payement de 3 fois rien, de me connecter. Selon le mode d'emploi, il faut entrer ses coordonnées, puis payer par visa, puis donner son adresse e-mail et ils envoyent le mot de passe du routeur par e-mail. Brillant! Ils nous ont remis au goût du jour le coup de se retrouver enfermé hors de la maison et de savoir que les clefs sont sur la commode, d'ailleurs je les vois là par la fenêtre!...