27 avril 2007

Thu. 26 Apr. - The good German

Pour changer, je suis dans un avion, le premier de ceux qui me ramènent au pays pour être précis. Et je suis en train d'écrire sur mon blackberry.
Ca fait un an que je vois tous mes collègues complètement accros à cet espèce de croisement entre un GSM et un tamagochi et que je suis tout à fait convaincu que ce truc n'est pas pour moi, mais quand j'ai abordé la question d'avoir un téléphone basé aux USA (question de pas se prendre les frais du roaming dans les dents - typiquement des notes de 500 $), le chef de projet a insisté pour que je prenne ceci au lieu d'un bête téléphone. J'ai commencé par refuser vigoureusement, puis comme il faut choisir ses batailles et qu'il y en avait deja tant d'autres à l'horizon, voilà, je suis en train de masturber mon tamagochi dans l'avion. Bon, la consolation, c'est que je suis dans l'avion, au moins cette bataille-là je l'ai gagnée.

A propos d'avions, bien evidemment je commence a devenir un habitué... Ann m'a dit que je devais commencer à m'en inquieter quand je me mettrai à reconnaître les autres passagers du vol du dimanche soir. Enfin, j'en suis pas encore là puisque pour l'instant je vole dans tous les sens: Toronto, New York, Montréal, Washington, Londres, Bruxelles... Autant d'aéropoorts passionnants!

Je commence aussi à perdre la notion de voyage, par faute de savoir où ça commence et où ça finit. Genre cette semaine, j'ai quitté Kalila chez moi a Toronto pour aller chez moi à New-York, puis chez moi en Belgique, apres quoi je rentrerai chez moi à New-York, puis irai passer le week-end avec elle à Montréal (qui est aussi un peu chez moi dans la mesure où le "chez-moi" d'un homme est là ou est sa femme), puis un jour ou l'autre, je devrai bien repasser par le chez-moi-de-Toronto. Vous vous êtes perdus en chemin? Ben oui, ça m'arrive aussi... Question de pimenter l'histoire, Capco est en train de me concocter un plan pour ajouter Bangalore et Paris dans le mix. A ce momoent-là, je serai chez moi un peu partout dans le monde et en particulier dans chaque aéroport, ou je deviendrai le pote des gars de la sécurité... Reste plus qu'à choisir entre une femme dans mes valises ou une dans chaque port.

PS: Le Good German, avec Clooney, est ce que le petit écran devant moi diffusait au début du vol, mais c'était pas fameux du tout.

22 avril 2007

Fri. 20 Apr. - Pink Orange Red [Cocteau Twins]

Un petit update s'impose quant au déroulement du projet... Ca dépasse tout entendement! Le chef de projet ressemble un peu à Garcimore, en particulier sur ses talents de magicien: c'est le roi de l'illusion! Genre plonger tout le monde dans le brouillard, multiplier les vérités, ou faire disparaître le temps!

Ma vision de la direction de projet, c'est qu'il s'agit de maintenir un équilibre entre deux forces: d'une part, les circonstances, les imprévus et les gens sont source d'entropie et augmentent le désordre; d'autre part le chef de projet agit et met en place des processus et des outils pour organiser et structurer le travail et ramener l'entropie à un niveau gérable.

Dans ce cas-ci, le gars a à peu près autant de structure qu'un babouin hyperkinétique, les mots ne lui viennent pas facilement pour exprimer les vagues idées élusives qui émergent diffusément du brouillard de son cerveau et il a le don de multitasking: foirer plusieurs trucs en même temps!
Comme il dirige deux projets simultanés (plus quelques autres initiatives dont je ne veux rien savoir), ça lui arrive typiquement pendant une réunion chez client n°1 de passer une demi-heure au téléphone avec un gars de client n°2, ce qui est d'autant plus fâcheux que c'est lui qui dirige ladite réunion et que du coup les autres glandouillent en le regardant téléphoner...

A propos de réunion, vous savez bien que leur succès dépend plus ou moins de
1) une bonne préparation
2) un ordre du jour clair
3) une conclusion sous forme de liste d'actions
Donc:
1) il commence bien sûr à préparer une réunion à peu près à l'heure arrangée de son début, engendrant un retard variable entre 30 minutes et 2 heures. Les documents sont distribués dans la précipitation et ne valent en général pas grand chose
2) la réunion s'apparente à une causerie au club des bigotes de la paroisse: une litanie de ragots et de commérages sans queue ni tête
3) après quelques interruptions pour cause de téléphone, la réunion se termine précipitemment parce qu'il est en retard pour la suivante.

Autre attribution du chef de projet: répartir les tâches et suivre leur réalisation. Il m'a tout de même fallu près de 3 jours pour obtenir 15 minutes de son temps pour valider mon approche de ma part du travail. Question suivi, j'ai appris qu'il passe en général la nuit précédent la livraison d'un rapport à le revoir de fond en comble.

Et finalement, il lui revient de gérer le client et ses attentes: Selon lui, c'est très simple: il s'agit de dire oui-oui à toutes ses demandes et ses caprices. Surtout ne jamais dire "non" ou "on va réfléchir à la question", on pourrait avoir l'air malin et on n'est pas payés pour ça!

Bon, en conclusion de tout ça, j'imagine que je vais devoir instiguer un putsch. Quelqu'un voit une autre issue?

Fri. 20 Apr. - Happy House [Siouxsie]

Apres avoir couru pour attraper toutes les correspondances qui m'ont conduit de White Plains à l'aéroport de Newark, puis toute l'agitation de l'enregistrement et de contrôles de sécurité, j'ai maintenant tout le temps de raconter ma vie, d'autant plus que le vol est bien entendu retardé.

Un petit mot pratique sur les transports dans New-York. Imprimez le texte pour référence, je n'ai trouvé cette info nulle part: quel aéroport choisir et comment l'atteindre en temps voulu? Il y a une multitude de moyens de transports différents, et chacun annonce ses destinations et horaires avec pas mal de précision, mais personne ne fournit une info du genre: pour aller d'ici à là au plus rapide (ou au moins cher), quelle est la bonne combinaison?

Il y a 3 aéroports autour de Manhattan: LaGuardia et JFK dans Brooklyn et Newark dans le New Jersey. Comme Manhattan est une île, il faut jouer avec des ponts ou des tunnels, qui sont tous deux d'excellents prétextes à former des embouteillages aux heures de pointe. Auquel cas le taxi devient une espèce de lotterie: soit le chauffeur prend le temps de son client très au sérieux et on risque sa vie, soit on est en retard. Si on veut une solution un peu plus prévisible, il y a les trains et métros. C'est là qu'on se rend compte combien c'est cool à Bruxelles que toutes les gares de trains soient interconnectées. Ici, non. Donc pour aller de l'arrêt d'un train à la gare d'où part l'autre, il faut passer 20 minutes à courir dans les couloirs, bousculer des tas de gens grincheux, prendre 2 métros, trouver les guichets de l'autre côté, puis la bonne voie, se faire bousculer par quelques gens pressés et bousculer quelques petites vieilles qui traînent et retardent tout le monde...

Donc, les aéroports et comment les atteindre:
LaGuardia, taxi 35$ et 45 minutes en temps normal. Il y a aussi un bus qui prend des plombes
JFK, taxi 50$ et 1h en temps normal. Tout au bout de 2 lignes de métro, j'ai pas encore essayé combien de temps ça peut mettre, mais au pif une bonne heure aussi.
Newark, taxi 55$ et 1h en temps normal. Il y a un RER qui s'appelle le PATH et qui arrive à la station Newark Penn Station en 40 minutes (avec changement à la station Journal Square). De là, prendre le taxi pour 10 minutes de plus. Alternative: Un train (NJT) qui arrive à l'aéroport en 25 minutes depuis Penn station, puis prendre l'AirTrain, la navette de l'aéroport, genre 10 minutes de plus.

Une idée de ce que représente mon trajet boulot-dodo aujourd'hui:
5:00 Départ précipité (voir à ce sujet un autre post en gestation) du bureau à White Plains
5:22 Train Metro-North vers Grand Central Terminus à Manhattan, 42ème rue
6:05 Depuis Grand Central, prendre la ligne de métro n°7, puis la 1/2/3 pour arriver à Penn Station, 34ème rue
6:24 Dans Penn Station, trouver les guichets et la voie du train NJT vers Newark
6:50 Arrivée à la gare de Newark, prendre la correspondance AirTrain
7:05 Arrivée au Terminal C de l'aéroport, enregistrement et sécurité
7:20 Apprendre que le vol de 8:10 est retardé d'une heure et que ça servait à rien de se dépêcher
9:00 Embarquement dans l'avion du vol de 8:10
9:50 Envol de l'avion qui, entre temps, s'est perdu et a fait 3 fois le tour de l'aéroport, pour le plus grand plaisir des passagers
11:00 Arrivée à Toronto, c'est pas trop tôt!
11:20 Je suis chez moi... L'arrivée au Canada est nettement plus sympa que le départ à New York!

15 avril 2007

Fri. 13 Apr. - ... [Balais, tonneaux, seaux, ...]

Je dois bien avouer que le fait de rencontrer Isabelle et Cécile sur la 9ème Avenue avait un caractère assez surnaturel! Elles, en visite depuis la Louisiane et moi depuis Toronto. Enfin, on a donc passé quelques soirées ensemble, et ce vendredi on a décidé d'aller voir STOMP, les extravagants percussionnistes recycleurs, qui se produisent au même endroit chaque semaine depuis des années (pour ma part, ça ne fait jamais que la troisième fois que je les vois, chaque fois avec le même émerveillement).



Sur le retour, on a constaté que New-York la nuit se peuple d'une faune absolument spectaculaire, dont voici un exemplaire assez intrigant:

11 avril 2007

Wed. 11 Apr. - Scooby Snacks [Chemical Brothers]

J'ai risqué ma vie grave aujourd'hui! L'équipe avait rendez-vous avec les clients du second projet, qui habitent à White Plains, au beau milieu de nulle part, après le Bronx, imaginez la zone! Pour faire sympa, le chef de projet nous propose de tous nous prendre dans sa voiture (oui, j'ai entendu le «Mais quelle santé mes amis!» là dans le fond!), question de papoter et d'y arriver tous en même temps. Ou, alternativement, d'annuler le projet faute de combattant si la voiture se retrouve dans le canal.

On avait donc rendez-vous chez lui pour un départ à 11h30. Comme de bien entendu, on a commencé par l'attendre jusqu'à 11h50 (... il avait tout de même tout un ascenseur de 17 étages à prendre! Le gars qui est arrivé à temps en venant du Connecticut n'a aucun mérite finalement). Puis on a commencé par chercher la voiture, on s'est un peu perdus, pris l'un ou l'autre sens unique à l'envers, frôlé quelques camions d'assez près, juste de quoi être sûr d'être vraiment en retard. On comprend mieux quand on sait que c'est un peu la voiture à James Bond, avec en permanence deux ou trois systèmes qui parlent en même temps (navigation, radio, un téléphone, un autre téléphone,...), que la voiture est équipée d'une chaîne stéréo, d'un GPS, d'un central téléphonique, d'une télévision et lecteur de DVD, d'un détecteur de radars et d'un brouilleur de radar (radar jammer, comme dans les jeux videos, je suppose pour larguer les missiles et autres engins de chasse?), et que le gars est en général en train de régler l'un ou l'autre appareil, ou d'écrire un mail sur son BlackBerry en conduisant, en jetant de temps en temps un oeil distrait à la route...



(C'est la version originale, des Fun Lovin Criminals; ils n'ont pas celle des Frères Chimiques malheureusement).

09 avril 2007

Mon. 9 Apr. - 156 [Mew]


Alors là, si je m'attendais à ça!!! J'ai pu emménager dans mon nouveau chez-moi New-Yorkais un jour avant la date prévue, c'est-à-dire aujourd'hui, et je dois bien avouer que j'ai écarquillé des yeux comme des pamplemousses quand j'ai ouvert la porte: Spacieux, stylé, nickel, tout ça à 100m de Central Park (et du Pain Quotidien aussi, miam miam!)!... Dès que je peux, je poste une image. Ca s'annonce tout-à-coup nettement mieux, cette mission, quand on a un chez-soi sympa!

Ah oui, au passage, il y a un canapé convertible! Je prends les réservations dès demain... il y a des vols à partir de 500 Euros, si pas moins encore. Offre limitée dans le temps: le projet se finit fin juillet.

08 avril 2007

Thu 4 Apr. - Leaving New York [R.E.M.]

Eh non, raté, on est vendredi 5... Je suis en train de perdre mon temps dans le terminal 3 de l'aéroport JFK, et surtout en train de me dire "plus jamais"!

Récapitulons... lundi je prends l'avion tout guilleret pour New-York, dans la perspective enchanteresse d'une nouvelle mission là-bas pour une durée de quelques mois: Appartement sur Times Square au milieu du Theatre district, les restos, les bars branchés, Broadway, les sorties, la belle vie, quoi! (Je vais éviter de faire référence à Patrick Bateman, des fois que d'aucuns y voient une obsession, voire un intérêt pour ses activités morbides).

Permier contact avec le sol New-Yorkais: une kyrielle de chauffeurs de taxi qui plongent sur les passagers dans le hall des arrivées de La Guardia pour leur extorquer une course à un prix nettement avantageux... pour eux! Le gars roule comme un malade et klaxonne en permanence, je me demande encore par quel miracle je suis arrivé à destination en un seul morceau. L'hotel (eh oui, l'appart, c'est pas encore réglé) est plutôt miteux, la chambre est minuscule, le seul truc un peu moderne, c'est qu'ils sont équipés d'un système de clés magnétiques, ce qui est super pratique surtout quand ledit système est en panne et que du coup tout le monde doit se faire accompagner à sa chambre par un spirou, et qu'il y a 2 sprious pour tout l'hotel. Finalement, c'est pas trop dépaysant par rapport à Cuba... Grosso modo, il y a des règles que personne ne respecte et tout marche à la débrouille.

Au-delà de ces quelques détails, deux choses s'imposent très rapidement comme premières impressions de la ville: l'énormité et la New-York attitude. Je pensais que Toronto était une grande ville Nord-Américaine; eh bien à côté de New-York, elle fait figure de charmante petite ville de province. La jungle urbaine de Toronto s'étend sur 4 pâtés de gratte-ciels (dont je profite d'une vue intégrale depuis la fenêtre de mon appartement); celle de New-York s'étend en gros sur toute l'île de Manhattan (un rectangle de 12 avenues x 150 rues). Vu d'en-dessous, ça donne un vrai sentiment d'énormité, et surtout de "où est la sortie?" Lundi soir, j'ai été faire un tour sur Times Square, où il fait clair comme en plein jour, et qui grouille de monde, probablement de jour comme de nuit. La New-York attitude, c'est aussi l'opposé de ce qu'on trouve à Toronto: les gens sont désagréables et tirent la gueule. Ah oui, et stressés et pressés aussi, pour tout arranger.

De manière similaire, je me suis rendu compte que l'antenne canadienne de la boîte fait aussi office de succursale de province par rapport aux bureaux de New York. Les bureaux y sont décorés selon le style officiel (tout en noir et blanc, très sobre et peu inspiré). On est résolument dans le monde de la consultance: c'est plein de gens pas trop malins qui se la pètent comme c'est pas permis, la technologie ici se limite à 3 péquenots qui sont vaguement capables d'installer une imprimante sur un PC. J'ai d'ailleurs appris que si l'on avait sollicité mon aide sur ce projet, en tant qu'expert en technologie, ce n'était nullement pour concevoir quoi que ce soit, mais plutôt pour réaliser un inventaire des systèmes informatiques du client (oui, oui, ça sent la stimulation intellectuelle quasi-stellaire!). Tant que je suis sur ce sujet, le chef de projet est une vraie klette, absolument incapable de gérer son temps et celui des autres, il a l'air d'être assez bien du genre à passer ses journées à les perdre et ses nuits à essayer de les retrouver. Je m'attend à une interaction assez sulfureuse avec moi...
Enfin, à part ça, la vie chez les consultants est principalement concentrée sur un concept assez absent chez les geeks (les gars versés en technologie): ça fourre dans tous les sens. Ici, la valeur d'un Homme ne se mesure pas à la vitesse du processeur de son PC, ni même au montant de son bonus, mais à la vitesse avec laquelle il se tape ses collègues femelles, et apparemment il y a des experts! On évoque même la métaphore du chien qui marque son territoire sur tout ce qui bouge, pour donner une idée...

Jeudi soir, après une semaine un peu too much, c'est donc empreint d'un enthousiasme certain que je me rend à l'aéroport JFK pour voler vers un week-end à Montréal avec Kalila. Enthousiasme qui s'écrase solidement sur le sol du terminal 3 de Delta Airlines quand je vois que c'est le bordel intégral, un millier de passagers en train d'attendre dans la pagaille que les systèmes de sécurité se remettent en marche: il y a eu une Security Breach(*).
Avec un certain désespoir, je vois les minutes s'égréner jusqu'à dépasser l'heure de mon vol, le Terminal étant toujours au point mort. Une heure plus tard, les choses se remettent à bouger, les passagers du vol pour Barcelone sont attendus porte 3, ceux du vol pour Mexico, porte 16, etc. Quand j'arrive au guichet d'enregistrement, j'apprend que mon avion s'est barré (sans moi donc!) au beau milieu de la pagaille, avec la moitié de ses passagers.
Des différentes options qui s'offrent à moi (étrangler la préposée, placer une bombe dans l'aéroport, détourner une autre avion, passer la nuit à l'hotel le plus proche et prendre l'avion demain à matines), j'avoue avoir été peu aventureux et finalement assez conservateur.

Et me voilà donc le lendemain matin à 6h30 en train de glandouiller en attendant mon vol à 8h30 (oui, cette fois j'ai compté large). Question d'ajouter un peu d'insulte à l'injure (eh non, raté, c'est une traduction littérale et dénaturée de l'anglais) de retourner le fer dans la plaie, j'ai tiré un billet d'enregistrement gagnant à la tombola «Contrôle de sécurité renforcé» au cours duquel les cerbères très avenants (tu parles!) de la sécurité ont décrété que mon tube de dentifrice posait une menace à la sécurité aérienne et me l'ont donc confisqué (je pense que je dois m'estimer heureux de m'en être tiré sans interrogatoire, c'est ça?)

Vivement que quelqu'un décide d'installer une ligne de TGV dans le coin! Marre de l'avion!!!

Bah, la vie est belle, dans quelques heures je serai à Montréal dans les bras de ma blonde, comme ils disent (quoi que celle-là soit loin d'être une blonde!)


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(*) Probablement que quelqu'un a essayé de passer frauduleusement un tube de pâte à dents ou une canice de jus de canneberges; résultat: 1000 passagers en retard, 35 vols retardés, 5 annulés...