29 septembre 2007

Sat. 15 Sep. - Precious Thing [Tori Amos]

La vue


Une chose est sûre: ici, les gens aiment la couleur. Des saris fabuleux aux chemises flashy d'un goût nettement plus douteux des hommes, en passant par les statuettes de Ganesh orange fluo et les temples barbouillés en arc-en-ciel, on est loin de la sobriété parfois un peu terne de Toronto!



L'ouïe

La, c'est simplement la catastrophe! Les rues sont complètement saturées, ce qui est déjà pas mal un plaie en soi, et qui devient une véritable calamité auditive quand on comprend la conduite à l'indienne: ici, on n'utilise pas les feux clignotants: on klaxonne. On klaxonne pour avertir qu'on tourne. Ou qu'on freine. Ou encore qu'on accélère, qu'on passe à gauche, à droite, qu'on approche du virage, qu'on prend la route en sens interdit, qu'on décroche le téléphone, qu'on pète au volant, qu'on respire... Bref, c'est un concert incessant. Passé l'amusement que cela occasionne les quelques premiers jours, j'imagine que ça peut devenir sérieusement agaçant.

Le toucher
Peux pas toucher!

27 septembre 2007

Sun. 16 Sep. - Hit that [Offspring]

L'odorat


L'odeur dominante pour l'instant est celle de l'air conditionné en cycle fermé, ce qui n'est pas très représentatif, évidemment. Ce qui l'est plus, et qui est la raison principale du "cycle fermé", c'est l'omniprésente odeur d'échappement des Rickshaws, ces infernaux taxi-tricycles montés sur moteur de tondeuse à gazon, et qui donnent un air de suicide au monoxyde de carbone à toute la ville.

26 septembre 2007

Sat. 22 Sep - Only Happy When It Rains [Garbage]

L'inde en 5 sens...



Le goût
Une fois passé le problème de se faire cautériser les papilles gustatives à coup de chutney (soit on s'y habitue, soit il faut s'habituer à ajouter le "non-spicy please" à chaque commande... avec un résultat variable!), c'est un véritable festival gustatif ici! Répondant à des noms plus exotiques les uns que les autres, les mets sont en général soigneusement teintés de 1001 touches épicées, marinées, mélangées et me permettent de redécouvrir le concombre aigre-doux, les noix et cacahuètes et encore toutes sortes de trucs dont je ne connais pas le nom. Même les cuisines asiatiques (de l'est) sont adaptées et mises à la sauce indienne.

Ici, je suis encore vivant (= je n'ai pas encore touché aux explosifs sur mon assiette), devant une table de cuisine sud-indienne (du Kerala): feuille de bananier (qu'on ne mange pas), soupe piquante, crottes de brebis (je crois que ce sont des chouffleurs en fait) piquants, pain qui sert d'ustensile à manger la sauce aux lentilles (piquante) et les morceaux d'agneau (piquant) marinant dans sa sauce au chutney (euh... devinez). A ma gauche, dans la bouteille en plastique, c'est de l'eau, cadeau des dieux et seul répit pour les papilles...

Mon. 24 Sep. - Celebrity Skin [Hole]


Je dois avouer qu'ils ont pas fait les choses à moitié pour rendre mon séjour agréable et excitant: je vous ai déjà parlé quelques fois de cette drôle de coupe du monde de football qui se joue avec une batte, des wickets et des positions ridicules. Ils se sont donc arrangés pour faire coïncider la finale avec ma date de départ, qualifier leur équipe nationale pour jouer en finale, et même finalement gagner la finale!
Et c'est là qu'on se rend compte qu'il s'agit bien, malgré les apparences, d'une coupe du monde de foot: Les pubs sont envahis de gars qui boivent de la bière et hurlent devant les écrans de télé, et à la fin du match, il y a des tas d'idiots qui klaxonnent en rue (enfin ça, ça change pas beaucoup de l'ordinaire!) en agitant des drapeaux. Vous voyez: ici ou ailleurs, c'est toudi la même chose!

24 septembre 2007

Mon. 24 Sep. - La Dernière Heure


C'est revenu! La finale de la coupe du monde de cricket ce soir va opposer l'Inde ... au Pakistan! Et rebelote, on est de nouveau à deux doigts de la guerre nucléaire ici!
Et justement, c'est ce soir que je m'envole pour la France: j'ai toutes les chances que mon avion survole le Kashmir, soit pris par les uns comme une intrusion illégale et arrogante de la part des autres sur leur territoire et soit envoyé par le bas à coups de missiles sol-air.
Ou soit touché par les mêmes missiles mis à feu par les militaires saoûls fêtant la victoire et en mal de feu d'artifices.
Bref, je risque ma vie!

Bon, pour au moins être sûr d'arriver vivant jusqu'à l'avion, «Allez Inde!»

(image © yahoo.com)

21 septembre 2007

Fri. 21 Sep. - Sugar Coma [Courtney]

Comme on s'y attendait, prendre sa voiture pour traverser la ville est à chaque coup une mission périlleuse. Le résultat? Hier, un des gars de l'équipe m'écrit qu'il ne viendra pas parce qu'il doit passer à l'hosto pour un gros bobo au genou suite à une chute de moto. Un autre boîte. Aujourd'hui, un autre gars débarque avec un bras en écharpe... Ils ont l'air de s'esquinter facilement, les pauvres!


On comprend vite la raison quand on se retrouve dans la circulation, au milieu de la bataille: le code de la route, ici, c'est tout au plus un ensemble de suggestions, de bonnes pratiques, vaguement respectées par une partie des mobiles (et en plus, il faut compter avec la surprise des obstacles mobiles que sont les vaches sacrées!)

20 septembre 2007

Thu. 20 Sep. - All the small things [Blink 182]

Un petit point MarketWatch, pour marquer l'événement, tiens:

Jetez un coup d'œil là en-bas, aux cours de change:
Le dollar canadien est à 1 pour mille de rattraper la valeur du dollar U.S. Ce dernier est en effet en train de dégringoler sérieux. Bon, vu la junte qui occupe la maison blanche depuis 7 ans, ce n'est que normal, mais quand on atteint ce genre de paliers, ça étonne toujours.

A l'inverse, le SENSEX, l'index des valeurs indiennes côtées au BSE (Bombay Stock Exchange) est en progression de 60% sur 1 an et demi, et leur roupie se porte comme un charme.

En conculsion, j'enverrai bien mes dollars U.S. en état de déliquescence avancée vers des terres plus prometteuses...
En seconde conclusion, les Etats-Unis vont bientôt devenir une terre de vacances sympa et bon marché. Enfin, sympa pour autant qu'on évite les villes fantômes pleines de maisons modestes vides et mises en vente forcée suite au défaut de payement des propriétaires (qui eux,, n'occupant plus lesdites maisons, campent dans les parcs?). Ambiance morose assurée!

19 septembre 2007

Wed. 19 Sep. - Le mix du lounge bar de l'hôtel [Dans le lounge bar de l'hôtel]


Comme je suis, là, en train de blogger en wireless, affalé sur un des divans du lounge bar de l'hôtel (je commence pas à me répéter sur celle-là?), avec un bon thé chai masala (oui, d'autres auraient probablement opté pour le verre de Talisker ou le vodka martini, shaken, not stirred) pour digérer le très bon buffet de produits de la mer du Leela Palace, écoutant alternativement le très bon beat du mix des DJ du jour (hier, dans le resto, on a eu droit à de la musique arabisante, pas mal du tout aussi d'ailleurs) et les débordements de joie du personnel du fait que l'Inde est en train d'étaler les Brittons au cricket (je viens juste d'assister à un wagonwheel, soit une série de six sixes (= les homeruns du base-ball)) je me dis que là, tout de même, y a pas à dire,... je suis bien!

Je sais pas si je l'ai déjà assez dit, mais après presque une semaine, je suis toujours aussi amoureux de l'Inde. Malgré l'état général de la ville, les différences sociales incroyables, le manque criant d'infrastructure, les embouteillages pas possibles et la pollution qui en ressort, je sais pas, il y a un truc magique. Les gens sont serviables, souriants, aimables, amusés, accueillants, colorés, et ont l'air de prendre la vie du bon côté, de rester zen en toute occasion (ce qui par ailleurs n'en fait pas des bêtes de ponctualité - même moi je m'en suis rendu compte!). On sent bien que s'ils règlent les quelques problèmes logistiques du début du paragraphe, l'endroit a tout pour devenir un paradis (quoique, assez peuplé, le paradis).

Comme je suis le genre de gars qui aime partager ses expériences, je suis tout prêt à céder ma place à qui veut sauter sur l'occasion dès l'an prochain. Pour postuler, il faut (1) Parler Français, (2) Avoir plus ou moins mon profil professionnel (taille moyenne, cheveux longs, DrMartens... ah non, je m'égare). A la clé: voyages, dépaysement, extase gustative, confort, luxe et service inégalés, choc culturel garanti.

17 septembre 2007

Sat. 15 Sep. - See You Later [Elliott Smith]


Alors on a tous bien compris que l'Inde, c'est le pays des bidonvilles, que le prix de la vie c'est pas un balle et ce genre de considérations...
Mais bon, pas ici: Bangalore subit une urbanisation massive accélérée, et condense une croissance de 500 ans à Londres ou de 100 ans à Toronto en 5 ou 10 ans. Du coup elle ne s'y retrouve pas trop dans cette crise d'adolescence express. Notamment, point de vue immobilier. A deux pas de la photo ci-dessus (et encore, j'ai pas la photo du village-sous-bâche de l'autre côté de la rue), se trouve Palm Meadows, un quartier gardé (c'est-à-dire clôtures, porte d'entrée et gardes à l'entrée: n'y entrent que les habitants et leurs invités), une espèce de Rhodes-St-Genèse tropicale inspirée de l'urbanisation nord-américaine à la SimCity (on réplique des maisons identiques sur un quadrillage régulier de rues). Il y est interdit de klaxonner en rue, les rares voitures y roulent tout doucement, les enfants roulent tranquillement à vélo au milieu de la rue...


Quid du prix de la tranquillité? Bah, trois fois rien, on l'a pour le prix d'un manoir à Uccle je suppose: du genre dix mille dollars par mois de loyer pour un maison 3/4 chambres. Alors, voyez, ceux qui se plaignent de Bruxelles: il reste de la marge. Par contre, ça en fait un placement immobilier absolument fabuleux, puisque le prix d'achat lui est plus ou moins normal (tout de même aux environs du million de dollars pour la même maison). Mais faites le rapport: Le retour sur investissement est ultra-rapide.


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14 septembre 2007

Fri. 14 Sep. - Numb [Linkin Park]

Je sens jusqu'ici le souffle de soulagement de tout le pays, dont l'équipe vient de voler à l'arraché le match nul dans la coupe du monde de cricket contre l'ennemi abhorré, le Pakistan, en sauvant les deux derniers jets.
Je le sens, mais ne l'entends pas car, en bonne tradition britannique, toute la ville ferme boutique à 11h, on met les poivrots au lit et la vie s'arrête.

Ah tiens non, c'est pas fini, on joue les prolongations. Aïe, la guerre nucléaire n'est pas encore totalement écartée.

Fri. 14 Sep. - Love fool [Cardigans]

Pour ma première expérience en Inde, je dois avouer que l'immersion se fait en douceur. Je commence ma journée dans un hôtel tout ce qu'il y a de plus occidental, je suis trimballé en voiture par notre chauffeur attitré et je travaille dans un immeuble à bureaux tout neuf tout droit importé de chez nous aussi, avec son open-space, ses portes en verre et ses ascenseurs OTIS. En gros, c'est un peu comme si je voyais l'Inde au cinéma: par les vitres de la voiture, la miniature du Taj Mahal dans l'entrée des bureaux, les collègues en sari (pas tous... les gars sont en jeans et t-shirts), et les bidonvilles par la fenêtre de la cantine au bureau...

Le lieu de travail. Comme vous voyez, il a un peu plu cette nuit.

13 septembre 2007

Wed. 13 Sep. - Hindu-English mix [Les Saris de l'Open-Space]

Et voilà, me voici dans l'Open-space de mes collègues Indiens, à Bangalore! Arrivé dans la nuit, je m'enchante de ma recontre avec l'Inde depuis 12 heures.

L'hôtel est super luxe, sur l'artère principale de la ville, mais style gros hôtel occidental, pas beaucoup de charme, tout moderne, écran géant, console domotique et tout le bazar (y compris coupures d'électricité de temps en temps)
Vue de la fenêtre de ma chambre

Il faut se brosser les dents à l'eau en bouteille: malgré les apparences (robinets nickel), l'eau grouille de sales machins infectieux. Je n'ai pas vérifié moi-même, mais je me fie à l'avis des autres.

La ville ressemble un peu à l'Europe de l'est, ou à l'Afrique du nord (plutôt, vu le temps et les palmiers): quelques batiments jolis, beaucoup en construction, des façades pas très soignées, des millions de gens en mobilettes ou en 3-roues qui grouillent sur les rues, et (ça par contre, c'est spécifique à ici) contournent soigneusement les vaches avachies (eh) au milieu de la route, en train de brouter les bas-côté. Pas mal d'embouteillages aussi (enfin, pas plus qu'à Paris en fait).

Des tas d'indiens partout, des jolies indiennes en saris aussi

Mon ventre qui se sent déjà à moitié bien, sais pas si c'est la nuit trop courte, la crainte que ça va pas aller ou le déjeûner déjà... :)


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11 septembre 2007

Wed. 5 Sep. - One Way [Levellers]

A force, je commence à m'habituer aux transports aériens. Par exemple, même si les aéroports sont en général des endroits tout à fait charmants et bucoliques, il ne faut pas abuser des bonnes choses et j'ai appris à résister à l'appel des compagnies aériennes qui nous invitent à y passer 3 heures avant chaque vol. Ils ferment le comptoir d'enregistrement 1 heure avant le décollage, donc je me spécialise dans le fait d'y arriver 1h05 avant. Une bonne manière d'éviter les mauvaises surprises, c'est de s'enregistrer à l'avance, sur internet . Du coup, comme par magie, on passe devant toute la file pour déposer ses bagages.

Le risque, c'est que ça fait des tas d'histoires quand je vise mal et qu'il reste 50 minutes avant le décollage, peut plus enregistrer les bagages, donc je perds les flacons de shampooing et de mousse à raser quand je passe par la case "contrôle". Un truc pas mal aussi, c'est de savoir le terminal d'où le vol part. J'ai déjà parcouru 4 des 6 terminaux de l'aéroport de Paris parce que le système d'affichage des informations était en panne, c'est d'un intérêt touristique non négligeable, mais on profite peu quand il reste 1h02 aux horloges...
Ah oui, voir avant de partir vers l'aéroport si le vol serait pas retardé par hasard (systématique pour les vols du soir vers New York par exemple), peut aussi permettre de ne pas allonger la glande dans les salles d'attente.

Les avions ne sont pas tous les mêmes. En général, les modèles plus récents sont mieux équipés. Ceux qui datent de 1975, moins équipés (Astuce: c'est un peu comme les voitures en fait. La vaillante Mercedes 200 de 1975 a des gadgets moins sympas que la dernière série 5). Les MD-80, 737, 747 c'est des vieux trucs. Les Airbus 330, Boeing 767 et 777 sont mieux.

Dans l'avion, toutes les places ne sont pas les mêmes. Sans aller jusqu'à payer le double du prix pour voler en business class, j'ai repéré les numéros des places du pont supérieur du 747 (de 60 à 69), qui sont plus spacieuses, et il faut aussi repérer celles des places près des sorties de secours, qui sont pas mal aussi. Une autre manière de faire pour choisir sa place, c'est d'entrer le dernier dans l'avion et de s'asseoir sur n'importe quelle place libre qui a l'air cool. Je me demande si ça marche aussi en première classe, tiens, ce coup-là...

Un bref aperçu des mauvais plans:
- essayer de s'allonger pour piquer un somme dans l'allée centrale,
- aller dire bonjour au pilote pendant le vol, en particulier lui faire une blague du genre "pan, t'es mort!"
- s'installer en douce dans les porte-bagages
- économiser sur le billet d'avion et voyager en soute
- insulter le gars de la douane U.S.
- gonfler les gilets de sauvetage et organiser un beach-volley dans l'avion
- ouvrir une porte de secours pour ventiler un coup quand le voisin retire ses chaussures
- passer les portes de sécurité en courant


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Bon, ma technique du "juste à l'heure" s'est retrouvée prise en défaut ce vendredi. Faut dire qu'ils y ont mis le paquet: un vendredi soir heure de pointe, une horde de supporters bariolés pour aller soutenir les bleus dans le match inaugural de la coupe du monde de rugby (a-t-on idée! D'ailleurs ils ont perdu, bien fait pour eux tiens!), un pignouf qui se pend au frein de secours du RER (deux fois de suite même) et la machine qui veut plus lire mon ticket à la sortie... Mais bon, c'est juste le train que j'ai raté, et là c'est pas la mort d'embarquer sur le suivant 25 minutes plus tard...

08 septembre 2007

Fri. 24 Aug. - Ocean Size [Jane's Addiction]

Comme promis, une description de "tout le bien que je pense" de WBI, le système que je suis en train d'apprendre, et qui s'inscrit dans la famille très à la mode pour l'instant des EAI - Enterprise Application Integration. La banque pour qui on bosse a décidé de baser toute son informatique sur cet outil.

En un mot, c'est complètement nul. A un point tel que je me demande comment l'abruti qui a un jour (il y a 5 ans) décidé d'acheter cette chose ose encore se regarder dans la glace. Et d'ailleurs, plus fondamentalement, qui sont les débiles mentaux qui ont même eu l'idée de construire un tel outil, pour commencer.

L'outil en question, c'est une belle boîte à outils Fisher Price, avec le gros tournevis rouge, les vis jaunes et le marteau vert. IBM leur a vendu cette chose en leur prétendant qu'on était entrés dans l'ère du «building block» et que ça leur simplifierait la vie («même un enfant pourrait l'utiliser!»), «vous allez voir comment que vous allez réaliser tous les travaux de la maison en un clin d'œil avec ça!» Le clin d'œil à pas louper, c'était celui du commercial d'IBM à son patron.

Et donc voici un résumé de leur situation à l'heure actuelle: ils ont assemblé tous les meubles de la maison avec les grosses vis jaunes en plastique et ils se demandent maintenant pourquoi ça tient pas bien, qu'il a fallu mettre des emplâtres dans tous les sens avec des vraies vis en métal pas belles du tout, et que vous êtes sûrs que ça va tenir l'an prochain, quand on va doubler le volume des transactions?
C'est alors qu'on se retourne vers le commercial d'IBM qui, pas de chance, a pris sa retraîte anticipée avec l'argent de la commission qu'il s'est faite sur cette vente juteuse et qui est quelque part sur une île aux Caraïbes. Quant au service technique d'IBM: «Oh là là, me dites pas que vous traînez encore ce dinosaure? C'est complètement has-been votre truc, sooooo nineties! Non non, on supporte plus cette antiquité depuis des mois! Vous devriez migrer sur notre nouveau produit WPI tiens... d'ailleurs, on va vous envoyer un commercial qui va vous emballer tout ça vite fait, il a justement envie d'aller prendre l'apéro avec son copain en Guadeloupe...»

Jusque là, j'en rigole. Là où le rire jaunit (comme les vis), c'est quand on essaye de m'apprendre (pour que je puisse ensuite diriger une équipe d'Indiens qui feront la même chose) comment utiliser les outils primitifs en plastique de couleur, et comment bidouiller pour en contourner les limitations, pour construire des machins dont je sais bien que je les réaliserais impeccablement en un quart du temps avec mes bons vieux outils standard (et gratuits) que sont java, eclipse et jboss.

Il n'a d'ailleurs pas fallu deux jours pour que l'instructeur, en train de montrer comment utiliser tel ou tel outil de son gadget fisher-price-IBM, nous sorte éclaire un peu sur le fond des choses:
- «Alors ce module-là, 'faut pas faire trop attention, c'est complètement buggé»
- «Mais!?!?... C'est complètement neu-neu ce machin-là!»
- «Maaaais kessqu'il me fait là??? N'importe quoi!» (eh non, pas en parlant de moi... mais de l'outil qui essayait péniblement d'interpréter mon modèle)

06 septembre 2007

Thu. 6 Sep. - Je sais pas [Starbucks compilation]

Je me suis laissé tenter par le mythe: Je suis dans un Starbucks à siroter un caramel macchiato devant mon MacBook connecté au monde (tellement connecté d'ailleurs que j'y rédige ce message).

La musique est un machin un peu mou, une contrebasse et une trompette, un gars avec une grosse voix et le tout fait penser à New York New York

En dépit de toutes ces apparences, je ne suis ni à Manhattan ni à Toronto, mais bien à La Défense, le quartier tout neuf de Paris qui ressemble à Louvain-la-Neuve...

<edit> (voir le commentaire de Jules...)
Une des ressemblances frappantes, c'est les dalles au sol sont les même que celles de la terrasse de la maison de ma famille à LLN :-) A part ça, il y quelques habitation troglodytes qui font très Louvain-en-Woluwe, et puis pas mal de béton nu, comme on en trouve du côté des Sciences. Et puis l'esplanade piétonne, un étage au-dessus des voitures... Mais je reconnais que pour le reste, la forêt de tours en acier et verre ne ressemble à rien, et c'est très laid.