01 mai 2008

Fri. 18 Apr. - Run Baby Run [Garbage]


Je quitte encore une fois le Canada, mais cette fois-ci je suis pas près de revenir: je vais m'installer à Zürich.
J'ai encore 2 ou 3 histoires à raconter ici, mais j'ai ouvert un deuxième blog pour la Suisse:


http://octopuswiss.blogspot.com/


 

27 avril 2008

Fri. 11 Apr. - Insane In the brain [Cypress Hill]

Sur le chemin du retour, au lieu de prendre un vol direct, on a plutôt choisi la clef des champs, en passant par Los Angeles et Newark avant d'atterrir à Toronto. Et même de faire une pause à L.A. question de rendre visite à Pierre, un autre Belge du bout du monde (et qui raconte aussi ses aventures online -- et que d'ailleurs le lien est dans la colonne à gauche des fois que vous égariez ce message-ci).

Los Angeles vu de l'avion, c'est on se demande pourquoi l'industrie automobile américaine ne va pas bien... Une chape de béton de 10.000 km2 avec des voitures partout et où les routes plus larges sont juste prétextes à faire des embouteillages plus gros.



Ils sont très forts avec le béton, mais n'arrivent tout de même pas au point des autres cinglés du Golfe Persique qui arrivent à en mettre aussi sur la mer... et donc la côte à Venice Beach (Alerte à Malibu) est plutôt agréable, avec l'océan et des vagues pour faire du surf, puis une plage et une promenade (en béton...) bordée de petites échoppes en tous genres...




Au milieu du béton, quelques facétieux ont choisi de cacher des maisons insolites... Faites en nourrissant divers objets familiers avec le cake d'Alice

26 avril 2008

Mon. 7 Apr - San Francisco [Scott Mckenzie ou les papas & mamas, c'est selon]

Troisième étape du voyage, San Francisco... quelques vues assez classiques du coin, mais on voit bien que le chanteur est rien qu'un menteur: personne ne se promène ici avec des fleurs dans les cheveux!


Les fameux cable cars, toujours opérés sur 2 lignes. En général pleins de grappes de touristes (j'ai aussi fait le touriste en grappe), assez farces quoi que probablement pas le plus efficace des moyens de transport. Ils sont tractés par des câbles à crémaillère qui sont cachés dans la rue.



L'incontournable Golden Gate, qui est loin de la ville (surtout à coup de pédale de tandem, raison pour laquelle on n'a pas poussé jusque sur le pont), est plutôt impressionnant.


À l'inverse de Vancouver, on a ramé pour trouver notre thé à bulles, parce que ça n'a pas l'air d'être la spécialité de ces Chinois-ci et qu'en plus ils parlent en général pas Anglais, ces Chinois!


Le momasf, le musée d'art moderne de SF, qui est déjà une pièce d'art moderne en lui-même... Juste à côté du Moscone Center (pas sur la photo, lui), connu entre autres pour ses MacWorlds, dont la dernière avait lieu il y a juste 3 mois, gasp!. Aujourd'hui y débute un séminaire sur la sécurité, sponsorisé par Microsoft... c'est dire si on s'est pas éternisés (quoi que ç'aurait été sympa de hacker le système pour entrer à l'œil -- ou autre...)

Autre événement qui avait lieu en l'honneur de notre présence ici, le relai de la flamme des manifestations anti-chinoises et pour la cause tibétaine. Le parcours de la flamme a dû changer quelques fois en dernière minute pour éviter les embuscades, mais il y avait un air de fête dans la ville...



(cliquer sur les photos pour les voir en grand)

22 avril 2008

Fri. 4 Apr. - Shake Dog Shake [The Cure]


Alors voilà ce qui arrive, à force... Je suis complètement pas synchronisé! Les Cure sont en tournée, et pour une fois j'aurais pu m'arranger pour les voir plusieurs fois... mais au lieu de ça:
- 27/02: Je suis à Bangalore quand ils jouent à Zürich,
- 6/03: Je suis à Paris quand ils jouent à Marseille,
- 12/03: Je suis en Belgique quand ils jouent à Paris,
- 14/03: Je suis à Toronto quand ils jouent à Anvers,
- 15/05: Je suis à Zürich quand ils jouent à Toronto,
- fin mai: ils jouent sur la côte ouest 2 mois après mes vacances là-bas...

Fri. 4 Apr. - Is She Weird? [Pixies]

Après une dernière nuit tranquille dans le train, qui nous a descendus endormis des hauteurs des Rocheuses vers la côte de la Colombie Britannique, nous sommes arrivés de bon matin à la gare de Vancouver. Un regard au panneau d'informations nous permet de retrouver rapidement les services vitaux de l'endroit: les voies, la réceptions des bagages, les comptoirs et... les chiottes j'imagine?

Premier arrêt dans notre visite de la ville, Chinatown, où l'on va prendre le thé (à bulles, sauf que les bulles étaient en train de cuire, et donc on a reçu des cocojelly à la place) dans une boutique de fringues. Sur la côte ouest, les Chinatown sont en général plus grands qu'ailleurs, probablement parce que les Chinois ont plus facile de traverser le Pacifique que faire tout le tour de l'autre côté...

Après Chinatown, on essaye de visiter Japantown, mais on a un peu de mal à trouver. En fait de Japonais, on ne voit que des drôles et marginaux en tous genres. On apprend qu'en effet les Japonais ont quitté la place, et maintenant c'est la zone ici. Un gars nous quémande un peu d'argent, et face à notre refus nous rote à la figure. Alors c'est comme ça que ça marche ici: c'est pas de la mendicité, mais de la rançon... File-moi une pièce, ou je rote! (resp. pète, crie, te pisse dessus,...)?


Toujours plus à l'ouest, on a fini par trouver la fin du monde: l'océan Pacifique! Je voulais célébrer l'événement en allant nager dedans, mais il est glacial, mes orteils n'ont pas tenu 5 secondes.


... C'est un peu surpris, du coup, qu'on a vu la nana d'à-côté se déshabiller, se mettre à poil et courir dans l'eau jusqu'à la taille. Puis un autre gars se mettre à nager! Des Russes, peut-être? (il faut cliquer sur l'image pour voir ça... vu d'ici, il n'est pas plus gros qu'une chiure de mouette).

La skyline de Vancouver en temps normal. A l'inverse de New-York ou Toronto où les immeubles sont si grands qu'ils tentent d'atteindre les nuages, ici, c'est les nuages qui font tout le travail...

Petit détour par le musée d'anthropologie, où l'on trouve ce fameux symbôle du Canada (qui figure entre autres sur leurs billets de 20$), entre autres totems, statues et bidules en tous genres des populations première nation et autres...


Vancouver est une ville très diversifiée. Un centre-ville à l'américaine, quelques vieilleries à l'européenne, une plage, des montagnes, un port, des parcs un peu partout... A deux pas de la ville, on se croirait dans Indiana Jones...

15 avril 2008

Mon. 31 Mar. - Happy Home [Garbage]

Quelques photos de la petite ville de Jasper, dans le parc naturel du même nom.






On avait pensé faire du canoë sur le lac, comme les photos dans les guides touristiques, mais finalement vu l'état du lac, c'était plus facile d'y aller sans canoë, alors on a juste fait l'andouille au milieu, en sursautant à chaque craquement...


Les bébêtes sont pas farouches dans le coin... des bambis, des elk, des caribous ou que sais-je encore...



L'épine dorsale des rocheuses canadiennes est traversée par la «Icefields Parkway», qui mène notamment au pied du glacier Athabasca, un des nombreux glaciers qui s'échappent de la chape de glace Columbia Icefields. On a bien fait de visiter ledit glacier, parce qu'il est en voie d'extinction... Au rythme actuel (il perd 10m par an), il sera bientôt tout fondu.
On nous a appris qu'un des monts autour du glacier est l'un des deux seuls Hydroligic Apex (je connais pas le terme français, et les géographes francophones tardent à mettre wikipedia à jour) au monde, ce qui veut dire que de 3 gouttes d'eau qui tombent l'un à côté de l'autre à son sommet, la première va finir sa route en Atlantique, l'autre dans le Pacifique et la troisième dans l'Océan Arctique.


Et finalement, je pouvais décemment pas quitter l'endroit sans aller faire un tour dans la poudreuse à Marmot Basin, où un charmant télésiège donne accès à tout un versant de montagne plein de belles pistes bien noires qui louvoyent entre les sapins!

13 avril 2008

Sat. 29 Mar. - No Surprises [Radiohead]

Question de faire honneur au titre du blog, ou plutôt à l'épisode du James Bond qui l'a inspiré, je me devais de faire un long voyage à bord de l'Orient Express du Canadian, dans un compartiment couchette avec une ravissante espionne russe jamaïcaine. Je me suis donc embarqué à bord du «Candian» ce samedi dans la gare Union Station de Toronto, à destination de Vancouver, de l'autre côté du pays: 4500 kms, 3 jours de voyage (c'est pas le TGV hein!).
Pour être complet, il aurait aussi fallu le méchant dur à cuire qui cherche la baston et le gadget de dernière minute qui m'en débarrasse et le propulse par la fenêtre, mais le Canada est un pays bien tenu et le gars n'est jamais arrivé.


Serpentant au milieu des forêts enneigées du nord de l'Ontario, traversant des réserves indiennes, s'arrêtant dans des bleds paumés (genre 1000 habitants) au milieu de nulle part,

puis en ligne droite à travers les plaines du Manitoba et du Saskatchewan, plates comme la flandre et parsemées de fermes et de pas grand chose d'autre, pour arriver enfin, en Alberta, après les champs de pétrole et Edmonton, en vue des Rocheuses, paysages splendides assurés,

le train poursuit sa route, avale des miles, de jour comme de nuit, rapide comme la marmotte (60 km/h en moyenne).


En Amérique du Nord, le train est résolument une affaire de transport de marchandises avant tout. On en croise tout le temps (et comme les voies ne sont pas doublées, ça signifie en général que le train s'arrête en rase campagne), et on attend que la caravane interminable (jusqu'à 150 wagons, ça doit faire quelques kilomètres) passe.





A bord, le confort et le luxe valent presque celui de l'Orient Express de James Bond, et sont à peu près au niveau de la chambre d'étudiant en logement communautaire. La cabine est spacieuse: on peut s'y tenir debout, ou assis sur la couchette, voire même y mettre deux personnes dans certaines configurations (c'est un peu comme un jeu de tetris alors).

Comme le voyage est long, pour passer le temps on bouffe. Entre le dernier couvert du dîner et le premier du souper, on a juste le temps d'aller prendre un muffin dans la voiture salon.

28 mars 2008

Fri. 28 Mar - Canadian Idiot [Al Yankovic]

Les Canadiens sont aux Américains ce que les Belges sont aux Français (et vice-versa). Et donc hier soir je regardais la vidéo de "Canadian Idiot" avec Kalila, compilation de tous les clichés canadiens qui font marrer les Américains, ce qui nous a fait rire tous les deux, dont un jaune (jaune le rire, pas jaune l'un d'entre nous of course).

Et en attendant de quitter le plus gros exportateur de sirop d'érable et de Céline Dion, je vais aller faire un petit tour de l'autre côté du pays pour voir à quoi ça ressemble. Question de bien profiter du paysage, et par réaction à ma récente overdose d'avions, c'est donc en train qu'on va rejoindre Vancouver.

On prend donc le bien nommé «The Canadian» qui nous emmène en 3 jours de l'autre côté du continent, sur la côte Pacifique, via les plaines interminables de l'Ontario et les Rocheuses. Au passage, on fait tout de même une petite halte dans lesdites Rocheuses pour se dégourdir les jambes, puis on va chercher le soleil en suivant la côte jusqu'à San Francisco.

J'en dirai plus dans deux semaines :)

25 mars 2008

Tue. 25 Mar. - E.G. Shining [Cranes]

J'ai découvert un principe que je veux mettre à l'épreuve:

Là où l'on perçoit une différence de comportement entre les Ricains et nous, il y a de bonnes chances que les Indiens soient comme nous, en pire.

Par exemple la politesse. Les Américains sont les champions de la politesse, ils sont gentils et courtois avec tout le monde. En Europe, on fait dans la sobriété et le service minimal. En Inde, je ne sais même pas s'ils ont un mot pour ce concept inexistant: même s'il existe une traduction du mot "merci" en hindi, c'est un anachronisme que personne n'utilise.
Au lieu de demander un verre d'eau à Chandru, on injonctive: "Chandru! Eau!" et le gars amène le verre d'eau avec un "yessir!" (ou ignore la demande s'il pense que son devoir n'est pas d'amener l'eau).

Cela est peut-être un reflet d'une société où la place des individus dans la société est très statique: A la naissance, les dés sont jetés et le résultat reste assez bien figé (exemple typique: la caste). Ils croient beaucoup au destin (ce qui arrive devait arriver). Chez nous, c'est un peu plus flexible: on jette les dés lors des études supérieures, et on va traîner la marque de son diplôme (voire même de l'établissement, en France) jusqu'à la fin de ses jours. En Amérique, où ils se shootent au rêve américain, ils jouent leur vie comme une partie de poker et croient jusqu'à la fin que c'est pas de chance et qu'ils vont se (re)faire en dix jours...


J'ai aussi découvert autre chose très à contre-courant de mes pensées: je suis en fait beaucoup plus proche de la culture et des valeurs américaines que je le croyais (et ça m'en coûte de l'avouer!). Je me suis en effet pris à penser que l'influence des films et séries TV américaines ici devait être incontestablement positive, selon mes critères (en particulier sur les sujets de respect des autres, égalité des droits, droits et place de la femme en général, initiative individuelle, le personnage insupportable de la belle-mère, le patriarchaïsme etc.)

18 mars 2008

Tue. 18 Mar. - Le café

Merci à Bruno pour ce lien absolument fabuleux :)
Attention, c'est sonore! C'est le moment de couper le son pour ceux qui veulent rester discrets

(Héhé, je viens de comprendre comment empêcher ce truc de chanter à chaque fois qu'on charge la page...)

Mon. 19 Nov - Fire In Cairo [The Cure]

Troisième billet sur la circulation: Les véhicules d'urgence

La ville est équipée de quelques ambulances, plus petites et moins flashy que les nôtres. Elles ont aussi une sirène qui, une fois activée, signifie «cassez-vous, je veux passer». Seulement, avec des routes pleines de véhicules que c'est pas possible d'y intercaler une fourmi, style container de meubles Ikea, c'est pas un sirène qu'il faut mais un désintégrateur! A défaut, elles ont la permission de circuler dans tous les sens sur toutes les voies. Y compris, donc, prendre les sens-uniques à rebrousse poil.

Un matin en allant travailler, j'ai donc été surpirs de voir une ambulance avancer dans la même direction que moi, mais de l'autre côté de la barrière centrale, en plein contre-courant. Puis au motard qui, en face, tout content de s'être faufilé entre les camions, prend une bonne accélération et paf le motard! Dans le pare-brise de l'ambulance!
Le truc bien dans l'histoire, c'est qu'il a pas dû attendre bien longtemps pour les secours, puisqu'ils étaient déjà sur place!

A l'inverse du cas moyen, où il faut déjà 1 à 2 heures pour que les secours arrivent. Encore compter la même chose pour atteindre l'hôpital: il n'est pas rare que l'état des blessés se soit considérablement aggravé avant même qu'il n'atterisse sur son lit d'hôpital.

(Sur la photo, cliquez dessus pour l'agrandir: la mini-camionnette de barbie blanche, c'est l'ambulance, qui s'est arrêtée dans sa progression à contre-courant, et un attroupement de gens s'est formé autour du motard KO sur la droite de l'ambulance)

16 mars 2008

Fri. 22 Feb. - L'Homme Pressé [Noir Désir]

Deuxième billet sur le trafic: Comment s'orienter et battre le trafic:

1) Toujours aller sur la route où le trafic est le moins important, peu importe où elle mène

2) Sur les routes à plusieurs bandes de circulation (genre nationales à 2x2 bandes), choisir celle des 4 bandes qui est la moins encombrée, sauf s'il y a des gros camions qui viennent en contre-sens

3) Au feu rouge: évaluer les chances de s'en tirer vivant si on avance. Si c'est plus de 60%, on y va.

3bis) Au feu rouge: accélérer et passer sur la bande en face, elle est presque vide.

4) Quand il y a un trottoir, c'est cool: là on peut foncer parce qu'il n'y a pas de camions, seulement des rickshaws et plein de motos (et quelques piétons suicidaires aussi).

5) Règles pour emprunter un sens unique: faire stroboscope avec les grands phares et klaxonner, surtout quand on le prend à contre-sens

6) Se garer = s'arrêter au milieu de la route

En fin de course, le fait d'arriver à temps ou pas, vivant ou pas, c'est pas la responsabilité du chauffeur, mais du Dieu du trafic, donc pourquoi se gêner?
Le trafic a un côté très pratique, parce que c'est l'excuse universelle pour tous les retards («Tu as une heure de retard, Sampar!» &mdash«Ah sir! trafic very bad this morning!»)

14 mars 2008

Fri. 22 Feb. - Another time, another place [U2]

Quelques billets sur le trafic, qui est un sujet de discussion omniprésent à Bangalore...

Premier de la série: Comment dépasser:

1) Se déporter vers la droite (oui, ils roulent en général à gauche, comme les Anglais)

2) Klaxonner


3) Regarder qui vient en face:
  • - Si c'est un piéton, un chien, une moto ou un rickshaw: accélérer et klaxonner
  • - Si c'est une autre voiture: faire des appels de phare et klaxonner. Celui qui gagne le duel d'appels de phares a le droit de rester sur cette bande.
  • - Si c'est un camion, un bus ou un 4x4: freiner et klaxonner
  • - Si c'est une vache: contourner à tout prix, sous peine de damnation éternelle. Ne pas klaxonner.


4) Une fois dépassé le(s) véhicule(s) gros et lent(s) à sa gauche, se rabattre à gauche (et vite encore, s'il y a un gros camion en face à 5 mètres).

4bis) S'il restait des véhicules légers et lents dans le chemin, se rabattre malgré tout et klaxonner

4ter) Sinon, klaxonner aussi, on sait jamais.

P.S.: Regardez-bien l'image: le gars a écrit Horn please à l'arrière du camion, ce qui ne laisse que peu de doutes sur le volume sonore attendu de la circulation ici, si tout le monde respecte ces consignes (c'est sur tous les camions...)

10 mars 2008

Mon. 10 Mar. - Embarquement immédiat pour ... [Annonce micro]

On a réussi à pas se perdre dans la jungle, et là je suis dans l'aéroport à Paris à attendre le vol qui me ramène à Toronto et qui conclura 6 mois de bougeotte internationale.
Evidemment, pour faire plus drôle, il y a tempête sur l'aéroport, donc c'est pas encore complètement fini... Je pourrais encore avoir quelques prolongations ici, à Londres ou là où le hasard des réaffectattions me portera (pourvu qu'il y fasse beau et chaud)

09 mars 2008

Fri. 22 Feb. - Every You Every me [Placebo]

Par les temps qui courent, ça devient presque de l'ordre de la survie de pouvoir mesurer le degré de pollution de l'air: ozone, oxydes d'azote, particules fines, mercure, etc. etc.
Eh bien il existe un indicateur très simple et universellement disponible. Il suffit de suivre cette procédure:

  1. Avant de commencer, il est indiqué de se laver les mains, pour éviter de fausser les mesures.
  2. Avec ton index, tu vas fouiller consciencieusement dans ton nez
  3. Tu récupères le produit de ta fouille et tu le packages en une petite boulette molle entre l'index et le pouce.
  4. Tu observes bien la couleur de la boulette:
    1. Jaune: bonne nouvelle, l'air est pur!
    2. Beige: quelques particules en suspension, pas de quoi s'alarmer
    3. Brun: la dose de particules en suspension dans l'air est sérieuse
    4. Brun foncé: alerte pic de pollution, sors ton masque à gaz
    5. Noir: attention au coup de grisou!
    6. Vert: prends un rendez-vous chez le médecin: une bonne dose de staphylocoques dans ton système respiratoire
    7. Rouge: prends un rendez-vous chez la manucure, il est probablement temps de te couper les ongles.

06 mars 2008

Tue. 19th Feb. - We Only Come Out At Night [Les Citrouilles]

Aujourd'hui, de par mon état de grâce de démissionnaire, j'ai échappé à la visite clients: Un gros paquet de managers du client qui débarquent pour palper la marchandise. S'enfermer dans une salle de réunion, rester sérieux, ne pas s'endormir, c'est un peu dans le genre «La nuit des powerpointivores» en moins drôle et beaucoup plus soporifique.

Pour faire un break, ils débarquent dans l'open space pour tester la camelote: voir que derrière la machine à CVs, il y a des vrais bureaux, des vrais bonshommes en chair et en os, des PCs (c'est bien, pour des développeurs), et tout et tout.
Dans la foulée, j'ai aussi échappé à la suite incontournable: la bouffe client, se taper à 20 dans un resto, faire gallerie pour ceux d'entre-eux qui aiment faire le malin, déguster du homard, siroter des grands crus et sucer du client, mmmmh!

Et donc je suis rentré à la maison et j'ai mangé là (ce que prépare notre cuisinière Nord-Indienne; mon collègue et sa femme, originaire de Calcutta, n'ont pas adopté la première cuisinière, Sud-Indienne, pas confondre c'est pas la même chose!). Un peu plus tard, un soudain creux nocturne m'a poussé à ouvrir le frigo pour y fureter à la recherche de ce dessert qu'on a acheté hier... Mais malgré mon entraînement, j'ai été contraint à capituler. Le frigo est plein de petits pots contenant toutes sortes de concoctions et préparations d'origine douteuse (Nord-Indienne) et à la mine insondable. Impossible de détecter le dessert des légumes exotiques ou de la sauce explosive.

02 mars 2008

Mon. 3 Mar. - Lost Souls Forever [Kasabian]

Ça y est, on est finalement arrivés! En retard bien sûr (et on a d'ailleurs failli ne jamais arriver, le bus partait en pièces), mais entiers.

En attendant quelques photos de l'aventure, un petit coup d'œil à la progression:


  • À mon arrivée ici, séjour au Ista: 200 Euros/nuit + taxes
  • Le week-end dernier: tour de 3 jours avec un pote, genre 2000kms à travers tout l'Etat: 200 Euros pour les 2 pour tout le week-end.
  • Ce week-end, qui avait tout du week-end scout: 20 Euros/personne.

Evidemment, le niveau de luxe, de confort, de sécurité (en particulier sanitaire) et de disponibilité de papier aux toilettes a suivi la même progression...

29 février 2008

Sun. 17th Feb. - Santa Maria del buen arye [Gotan Project]

J'ai lu dans le journal ce matin que les autorités à Bangalore on resseré les contrôles anti-danse. Les règlements de la ville stipulent que l'activité nocturne doit cesser à 11h, et qu'il est interdit de danser là où l'on boit. Et donc il y a des pubs et des bars où l'on peut boire, mais pas de boîte de nuit.
Parmi les réactions des lecteurs, certains défendaient le droit à danser et évacuer le stress, certains d'entre-eux restreignaient ce droit aux couples mariés, et une autre se félicitait parce que veiller tard dans la nuit (ouh là, après 22h!) c'est pas bien, que c'est meilleur pour la santé de se lever tôt.

Bonjour l'ambiance!.... Et encore, les 2 gars au comptoir, c'est des serveurs hein!

C'est vrai quoi, «Boire ou danser il faut choisir» Enfin, là aussi j'aurais pu faire le Bob...

Fri. 29 Feb. - Protect Me [Placebo]

J'avais trouvé ma dernière visite en Inde un peu morose, à passer mes week-ends à dormir et paresser en me remettant du décalage horaire plutôt qu'arpenter la région, découvrir des paysages somptueux, des gens exquis et me faire soigner aux petits oignons dans des palaces royaux...

Et du coup, je change le couvert cette fois et j'ai attrapé le virus de Parkinson, je ne passe pas deux nuits d'affilée dans le même lit pour la semaine à venir: ce soir dans un bus (on est une fois de plus assez loin des palaces luxueux) pour aller dans le Kerala faire un hike dans un trou perdu (Pakshipathalam, imprononçable et même Google maps ne connaît pas ce trou), demain soir dans un refuge au milieu de la jungle, dimanche ma dernière nuit dans la villa, lundi soir dans l'avion, mardi soir à Paris, mercredi soir à Zurich (puis Louvain-la-Neuve et enfin Toronto lundi prochain).

Alternativement, toute la semaine dans la jungle parce qu'on s'est perdus.
Je vous tiens au courant :) Enfin, pas dans le second cas, parce que je suis pas trop sûr des conditions d'accès à internet par là.

28 février 2008

Sun. 17th Feb. - At Night [The Cure]

Petit quizz: ces deux photos ont été prises lors de mon vol Dubaï-Bangalore, l'une au départ et l'autre à l'arrivée...







Rien à voir, mais quand je disais «Marchands»... Tapis, bijoux, or, bibelots, chameaux, père et mère, et même ça: Et ça se vend bien apparemment, puisque l'enclos est vide!

27 février 2008

Sun. 17th Feb. - Les Bourgeois [Notre bon vieux Jacques]

Et donc, j'avais laissé Dubaï à: «Quelle est donc l'explication de ce miracle?»

- La réponse immédiate est "Le pétrole". Mais une petite recherche montre que c'est loin d'être vrai, le pétrole n'y est plus pour grand chose (moins de 6% de PNB, contre par exemple 25% pour la Norvège).
D'après ce que j'ai compris, Dubai ne taxe pas l'activité économique, ce qui évidemment est un aimant très puissant pour attirer les entreprises de tous poils. Ensuite, ils se sont arrangés pour être propriétaires de tout l'espace (la terre, quoi qu'ici ce soit du sable et de l'eau de mer) et le rester, et se font du pognon sur les locations.

Ils sont assez forts, tout de même, pour morceller le désert en parcelles et les revendre à un prix moyen de 4000$/m2!
Puis ça frise l'indécence, aussi, de revendre des autres parcelles d'eau de mer (avec un peu de béton dessus) à bien plus que ça, en profitant honteusement de ces gros bêtas que sont les Tom Cruise et autres gars qui ne savent plus quoi faire de leur pognon.

Finalement, ils ont une politique de l'immigration très utilitaire, quoi que peut-être un peu discutable au niveau éthique. Situés pas trop loin de l'Inde, du Pakistan et de l'Afrique, où la main d'œuvre désœuvrée abonde, ils ont évidemment un réservoir intarissable de travailleurs bon marché (on parle de genre 3$ par jour, ça remet un peu en perspective Sarkozy qui s'alarme de la chute du pouvoir d'achat). Dubaï accueille à bras ouverts tout travailleur qui vient contribuer de ses petites menottes à son SimCity grandeur nature. Et offre généreusement le vol retour à tous ceux dont les menottes ne veulent ou ne peuvent plus travailler. Eh hop, pas de problème de sécurité sociale ici, elle revient à exactement 1 billet d'avion par personne!


Alors la bonne question évidemment, c'est pourquoi on n'a pas été assez malins pour faire ça chez nous? On a tous les bons éléments, sauf peut-être l'esprit mercantile... Le Belge travaille, au lieu de profiter du travail des autres, et si travailler rendait riche, ça se saurait!

20 février 2008

Sat. 16th Feb. - With or without you [you2]

Toujours à propos de Dubai...

- A la douane, ça a dû leur paraître louche de je sorte d'un vol intercontinental les mains en poche et sans bagage aucun, du coup ils m'ont envoyé à la fouille. Le gars a eu un air mixé de suspicion et de «ça y est j'en tiens un!» quand il est tombé dans une de mes poches sur la cuiller que j'avais chourrée après le repas dans l'avion, puis je pense qu'il a dû être déçu de ne trouver ni tube en caoutchouc, briquet ou sachet de poudre...

- Malgré tout, on m'a dit que le trafic est un peu pénible à Dubai. Réponse logique des autorités, comme à Bangalore et ailleurs dans le monde: construisons un réseau de transport en commun, genre un métro. Mais là où à Bangalore, la décision a été prise il y a 10 ans, ils ont commencé à creuser 2 ou 3 stations et polémiquent encore sur le tracé des lignes, bref, on estime que la première rame reliera vaguement 3 ou 4 stations dans 10 ans, à Dubai les piliers du métro aérien sortent de terre comme des bambous, le réseau couvrira une bonne moitié de la ville et sera fonctionnel d'ici deux ans.
Sachant que ce sont les mêmes travailleurs de part et d'autre (30% de la population à Dubai est Indienne, et représente probablement 99,9% de ceux qui y travaillent), quelle est l'explication de ce miracle?
Sur la photo, derrière le métro qu'on peut déjà facilement imaginer circuler sur son infrastructure, on voit la tour du futur parlement de l'Empire avec les appartements privés de Dark Vador au dernier étage (la tour Burj Al Dubai, la tour la plus haute du monde et qui grandit, grandit, grandit...).


- A côte de ça, les transports public existants (les bus municipaux) ont eux aussi peu à voir avec leurs équivalents en Inde. Par exemple, des bus où il y a moyen de rentrer dedans, voire même s'asseoir, et les abri-bus climatisés...



- Un peu comme les Américains, ces gens se cherchent une histoire. Du coup, ils se sont pris d'un intérêt soudain pour les vieilles pierres de leur centre-ville historique. On y retrouve un joli musée de la ville, et aussi un souk. Enfin, souk... C'est pas Marrakech non plus: toutes les petites boutiques ont l'air conditionné et ils ont informatisé leur gestion de stock. C'est d'ailleurs aussi le seul souk où les vendeurs foutent la paix aux clients et ne leur courent pas derrière.

19 février 2008

Sun. 17th Feb. - No More Sweet Music [Hooverphonic]

A mon arrivée à l'hôtel Ista, dimanche en pleine nuit, je suis accueilli par une des nombreuses réceptionnistes qui me reconnaît... et Hooverphonic en musique de fond: «No More Sweet Music», assez approprié pour ma tournée d'adieu à Bangalore.
Pour cette dernière visite, j'ai fait une infidélité à AirFrance et leur programme de fidélité, bonus miles et tout le bazar, au profit de Emirates, qui m'offrait la possibilité de faire une étape de 14 heures à Dubai.

Dubai, à mi-chemin entre le monde occidental et l'Inde, ville étape entre les deux depuis des centaines d'années... Je m'attendais logiquement à lui trouver un air lui aussi à mi-chemin entre l'Europe et l'Inde, genre quelques buildings hyper modernes dans une mer grouillante et tonitruante de piétons, cyclistes, motos (mais sans les vaches) sur des rues étroites et mal foutues.

Que nenni! Il s'agit plutôt d'une ville américaine idéalisée, sortie tout droit d'un jeu de SimCity (où le gars a bien pigé le code secret pour faire le plein de pognon) plantée au milieu du monde arabe, et vaguement décorée sur ce thème (toutes les inscriptions sont en bilingue Angalis - Arabe et les gens sont déguisés en costumes traditionnels).

La ville est ultra-moderne, peuplée de buildings aux formes recherchées et originales, munie d'infrastructures adéquates et toutes neuves; le trafic n'est pas fait d'un amoncellement hétéroclytes de vieux machins qui roulent encore péniblement, mais d'une flotte toute neuve de voitures moyennes à hors de prix; la foule ne grouille pas, mais déambule calmement, pas pressée et l'air serein, il y a des trottoirs et à certains endroits, c'est même agréable de s'y promener!

13 février 2008

Tue. 12 Feb. - Going Nowhere [Elliot Smith]

Pendant que certains en Europe arpentent déjà les terrasses de café en s'émerveillant des avantages du réchauffement climatique, de mon côté, je viens de perdre 25° en un vol: à Toronto, ce n'est pas le moment de faire de la conscientisation Global Warming, mais plutôt bien veiller à calefeutrer toutes les issues et ne pas mettre une oreille dehors, de peur de la voir tomber par terre sous forme de scampi surgelé.

Dans ces conditions, quelle n'est pas ma joie de tomber sur cette enseigne lumineuse: Chalêt Suisse, génial, je vais aller me faire une fondue, une tartiflette, une raclette, un de tous ces bons trucs bien lourds pleins de fromage qui tombe en bloc sur l'estomac, juste ce qu'il faut pour affronter ce temps!

Eh bien non, les cocos: A ce Chalêt Suisse-ci, on sert des burgers et du poulet de batterie insipide, accompagnés de frites cuites dans de l'huile qui a dû faire la guerre, plus des Perogies (des beignets polonais), des quesadillas (des machins gras mexicains) et des springrolls (d'autres machins imprégniés de gras, chinois ceux-là). Le Suisse d'ici, je suppose qu'il tient la bourse, pas les fourneaux...