Demain matin je mets les voiles pour Kincardine, encore une autre plage sur le lac Huron. C'est décidément l'été des plages, je pense que je m'y suis retrouvé presque chaque week-end.
Enfin au passage, ça m'a permis de faire d'autres observations scientifiques.
Darwin sévit sauvagement sur les routes de l'Ontario! Pas de la même manière que ce dont je me souviens de la Roumanie, où les nationales se transformaient en galleries d'expositions des œuvres les plus noires d'Andy Warhol (la collection Disaster de 1963, que j'ai eu la chance d'admirer récemment à l'Art Gallery of Ontario: des réplications ad nauseum de photos d'accidents de voiture), voire en cimetières de guerre. Non, ici ce sont plutôt tous ces petits animaux à 4 pattes et fourrures qui sont les victimes du processus inexorable de la sélection naturelle. Chats, lapins, ratons-laveurs, castors, écureuils, ils sont nombreux à pourrir les entrailles à l'air ou à ne plus ressembler à grand chose, touffe de poils scotchée au bitume, sur toutes les routes de l'Ontario.
Pourtant, les limites de vitesse sont drastiques, je suis le seul à me permettre de faire du 150 sur ces longues routes toutes droites et sans surprise, les autres ils paressent en général à 80... Ils n'ont donc aucune excuse pour s'auto-proclamer la Roue de Dieu dans ce génocide! Enfin sauf qu'à défaut d'aller vite, ils prennent toute la place avec leurs énormes machins, SUVs, Pick-ups, tous-terrains de tous poils. Dès qu'on arrive dans la campagne, on tombe tout de suite sur une autre population que la faune bigarrée et hétéroclyte de Toronto: les Red-Necks, les gars du terroir, bourrus, chemise à carreaux, gros pick-up et l'air pas malin pour un sou. On m'a avoué qu'ils étaient en général très accueillants, aimables, distingués, ouverts, charmants, je suis sûr que vous voyez le topo! ;-)
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