30 novembre 2006

18-22 Nov. - La suite....


Ensuite, on est entrés dans le canyon pour une bonne vingtaine de miles, une vue à couper le souffle à chaque virage...
Une chose qui nous a positivement étonnés est que nous étions vraiment seuls. Pas comme sur la Lesse en été, une suite ininterrompue de kayaks plein de Hollandais. On n'a vraiment vu personne pendant 2 jours.
Au fil de la descente, notre technique de pagayage s'est sensiblement améliorée, me permettant notamment de ne pas avoir à changer de côté tous les trois coups de pagaye, arrosant au passage toutes les affaires dans le canoë.

Vers 5h, il est temps de penser à s'arrêter pour monter le camp, question de ne pas le faire dans le noir.
Après le repas, on se fait une petite veillée autour du feu, qui rappelle à chacun son temps chez les scouts. Une fois la nuit tombée, chaque mission qui nous éloigne du feu devient une véritable expédition, il faut bien ça pour tenir à l'écart la meute d'ours et de pumas affamés qui rôdent certainement autour du camp prêts à nous sauter dessus, non?

De jour, la descente se poursuit, peinards...



Parfois, profitant d'une malheureuse fausse manœuvre, les éléments se déchaînent contre nous. Un petit écart de trajectoire nous échoue sur des hauts-fonds et on est bons pour mettre pied à l'eau et tirer/pousser ce satané canoë qui pèse des tonnes et qui veut pas bouger. Une seconde d'innattention dans un courant rapide projette impitoyablement le canoë sur la berge, dans les touffes de végétaux sadiques pleins de picots ou autres machins qui griffent et érafflent. Enfin, certains prennent aussi l'option "crêpe", qui consiste à retourner le canoë pour jouer au Titanic, puis envoyer son contenu par le fond (sur ce coup-là, on a béni mille fois les sangles qui ont permis de limiter les pertes au réchaud à gaz et un appareil photos).

Et finalement, l'arrivée, un pont jeté sur le fleuve, reliant le Texas et le Mexique, symbole d'ouverture, d'accueil et de fraternité, un peu comme Check-Point Charlie à Berlin, à la grande époque (ici, le côté américain, l'auriez-vous deviné?).

29 novembre 2006

19-22 Nov. - Why Can't I Be You? [Les The Cure Bien Sure]

Allez, quelques petites photos des vacances dans le parc Big Bend...
Question de bien commencer, le premier habitant du parc qu'on a croisé était assez poilu, plutôt grand pour son espèce, et plein de pattes:




Rappelez-vous, les Etats-Unis, c'est le pays de l'alerte terroriste permanente: leur indicateur de menace terroriste ressemble à l'indicateur de pollution de nos grandes villes, sur l'échelle vert-orange-rouge, le vert n'est là que pour faire joli. A Big-Bend, les terroristes sont tellement barbus qu'ils ressemblent à des ours! Et apparemment ils sont friands d'attentats à la poubelle. Raison pour laquelle ils ont installé un peu partout des poubelles blindées. Il y a aussi dans tous les coins des notices sur ce qu'on doit faire si on rencontre un ours. Laissez-moi vous proposer quelques options:
1. S'évanouir
2. S'enfuir
3. Rester là, le défier du regard et insulter sa mère.
Tout le monde a bien compris que si la chose arrive, pendant que le cerveau essaye de se souvenir quelle est la bonne réponse, les jambes, elles, auront déjà opté pour l'une des deux premières options...




Mais finalement, des ours et des pumas, on n'en a vu que les traces: quelques empreintes, pas mal de fantasmes (surtout une fois la nuit tombée), quelques crottes, et .... le contenu des crottes, à l'état naturel/avant absorption: leurs déjeûners. Ces petits jambonneaux poilus s'appellent en fait des javali... japale... javanais? jasaisplus! L'appellation "javanais" était assez proche de la réalité, tant phonétique que sémantique (pour peu qu'ils jouent le rôle du dessert, disons...) et s'est donc imposée à nous comme une évidence.

Enfin, le seul animal qui nous ait suivi tout au long du trajet, et qui a même eu la bonne idée de ne pas se perdre, c'est une sorte de javanais sans poil, le porteclé; ici en train de prendre un bain de boue sèche:

28 novembre 2006

Tue. 28 Nov. - Can't stand me now [The Libertines]

De retour de vacances, le contact avec la réalité est toujours un peu ardu, les choses n'ont plus le même air qu'avant. Ce matin, la ville était enrobée d'un épais brouillard qui sentait le speculoos.

Je me repointe donc lundi au bureau, où j'ai encore deux trois histoires à boucler avant de quitter CIBC: au lieu des 150 mails pressants traditionnels, j'en trouve cinq fois moins, la majorité d'entre-eux étant des messages impersonnels sans interêt. Un de mes developpeurs a subreptiscement échangé mon beau grand écran avec le sien, moins beau et moins grand (et en plus, elle prétend qu'elle a appris cette pratique de moi, quel toupet!), pas le moindre meeting a l'horizon, il y a des tas de décisions dont on ne me met même pas au courant... Je suis bel et bien hors du coup! Vieux schnoque!

En gros, comme toujours, il me reste la passionnante responsabilité de m'assurer que la documentation (vous voyez, le gros tas de papiers que personne ne va jamais lire) est à jour et complète ('vais de ce pas aller imprimer l'intégrale de Soljenitsine pour le volet "complet", tiens...).

Et puis, d'un côté plus ... "informel" disons, je dois assurer la perennité de cette intense activité sociale que j'ai développée ici dernièrement, en emmenant toutes ces jolies poulettes en sorties du midi ou de la pause café (ben oui, depuis qu'Olivier n'est plus là, j'ai bien dû trouver d'autres plans pour garder le rythme des pauses! Ca fait des discussions moins animées, mais, avec tout le respect que je lui dois, une amélioration sensible au niveau intérêt visuel :-). Le challenge étant que de la sortie du midi à la sortie du soir, il y a parfois un cap décisif à franchir, en particulier quand j'entre du coup en concurrence directe avec le boyfriend, un sombre crétin qui, sous prétexte qu'il est déjà dans la place, croit avoir le monopole de l'emploi du temps extra-business de ladite poule, voire même dans certains cas, croit jouir d'un droit de reproduction exclusif, vous imaginez l'aberration?

:-( Et par ailleurs, cette fois j'ai vraiment intérêt à faire attention à qui je divulge l'adresse du blog.... et vite vite enterrer cette page-ci sous un tas d'autres plus innocentes.

26 novembre 2006

Tue. 21 Nov. - ...


Je reviens d'une semaine de ça (la descente du Rio Grande en canoë -- cliquez sur la photo pour la voir en grand), le temps de m'en remettre et je raconte deux-trois histoires...

15 novembre 2006

Wed. 15 Nov. - Oualalaradime [Zebda]

Je dois encore vous raconter le bordel de la fin de mon projet, entre la fin du développement (en mi-septembre) et maintenant (quoi que, c'est pas encore fini!). En gros, on a passé tout ce temps à faire à peu près rien... Enfin, je me suis pour ma part pas mal réorienté vers l'extension de mes relations humaines avec des tas de gens qui ne travaillent absolument pas pour ou avec moi, mais qui offrent néanmoins (ou justement, pour cette raison?) d'autres intérêts...

Mais voilà, toute bonne chose a une fin, et j'ai bien mérité une semaine de vacances! Pour l'occasion, je vais rendre visite à Isa-de-Lousiane, c'est le pays voisin ce serait dommage de se rater, non? Justement, elle va avec quelques potes faire un tour dans un parc au Texas pour dire bonjour aux crocodiles; on va se retrouver entre gens de bonne tenue qui parlent Français: on va pouvoir moquer tranquilles!
Bon, quand je dis qu'on est voisins, ils ont évidemment encore complètement déconné avec les distances ici... Ca me fait la même trotte que si vous alliez dire bonjour à votre cousin qui vit à Moscou, quoi...

Tue 14 Nov. - Some Velvet Morning [Primal Scream]

Comme un con, je me suis fait prendre à mon propre jeu. A force de toujours insister pour faire quelque chose de mes lunches, j'ai évidemment sauté sur l'idée quand un autre gars a lancé l'idée d'utiliser les vendredi midi pour faire un lunch en équipe... Comme on était là en train d'en parler avec Catherine et lui (Catherine aime bien manger bien, si je me fais bien comprendre, et donc j'ai trouvé en elle une alliée précieuse pour mes lunch gourmets; du coup je l'ai adoptée dans mon équipe, elle qui est dans un autre projet qui n'est pas du développement et donc bardé de jolies donzelles, j'aurais probablement dû m'adopter chez elles plutôt que l'inverse... mais elles ont cette déplorable habitude de manger en quatrième vitesse n'importe quoi n'importe comment, aucun savoir vivre!), et l'idée a subreptiscement dévié vers un lunch en nos locaux, sous forme d'auberge espagnole.

J'en étais à me souvenir les drinks interminables et richement achalandés que j'ai vécus à la Société Générale (Ah ces Français, ils savent prendre la vie du bon côté, en particulier quand ça passe par l'œsophage!), consistant en quelques plateaux de fromages et charcuteries, accompagnés de vins et bières. Facile. Puis une autre andouille a décidé de monter les enchères en passant dans le rayon des plats cuisinés, recettes, poissons, marinades et ce genre de bazar.

Forcément, je n'ai pas pu m'en tirer à si bon compte et maintenant je ne peux rien faire de moins que cuisiner un truc! Ca fait probablement un an que j'ai pas touché une casserolle, imaginez ma détresse! Et c'est pas comme les autres paresseux qui peuvent faire appel à Maman ou à Chérie... Le dit plat tirerait une drôle de tête après le voyage en DHL courier express...

Donc ce soir en rentrant, je me suis plongé pour une fois dans un livre de recettes, puis j'ai même entrepris d'en faire une ici pour moi tout seul. J'ai bien évidemment dû changer mon fusil d'épaule devant la pauvreté de mon équipement (pas de râpe, raté pour les röstis). Mais bon, je m'en suis tiré, je trouvais même ça tout-à-fait rafraîchissant pour une fois de pas aller au resto.

Bon pour vendredi, je dois préparer un truc de chez moi. On m'a proposé les gauffres et les moules, mais j'ai pas de gauffrier ni de moulier, ça n'ira donc pas. C'est comment encore la salade liégeoise?

12 novembre 2006

Sun. 12 Nov. - One [Vanessa Paradis]

Bon, ils sont vraiment pénibles, ces gens qui répondent pas au téléphone et ne rappellent pas. Ca fout en l'air tous mes "plans" de dernière minute! Ca servait à quoi qu'ils (... elle en fait) me passe son numéro alors?

Allez, encore deux-trois trucs en vrac:
1. La suite de l'autre jour: Qu'est-ce que je fais de manière routinière tous les matins?
Eh bien là, c'est beaucoup plus simple, parce que en général au moment où j'émerge, je devrais déjà être au boulot. Donc ça se résume assez bien en le minimum de gestes requis pour que rien ne merde par après (genre, pas oublier mes clefs ou le téléphone). Tout ce qui est vaguement optionnel est systématiquement négligé (éteindre le réveil, faire mes lacets, manger, repasser une chemise -- mon cauchemar!). L'avantage du désordre d'hier soir est que je retrouve toutes mes affaires sans même ouvrir un tiroir. Ce n'est pas de la négligence, c'est de l'optimisation!

2. J'en ai entendu une bien bonne hier soir, à l'occasion d'une discussion qui a dérivé vers les pentes glissantes de la manière dont les différentes cultures du monde appréhendent les rôles respectifs de l'Homme et de la Femme, le machisme, les femmes soumises, l'égalité des sexes et tout ce bouillon d'idées agrémenté de toute une cavalcade de clichés gros comme des maisons...
Il paraîtrait donc que dans pas longtemps, 70% de la population mondiale aurait la peau sombre. J'ai été tout-à-fait surpris de me faire confirmer que les Jaunes de tous poils étaient compris dans les "sombres"! Dans le spectre entre l'Irlandais et le Togolais, pour ma part je placerais le Chinois plutôt du côté du premier... Et le Yuppie américan qui abuse du banc solaire du côté du second. Ceci strictement en distance chromatique bien sûr!
Enfin, je me suis contenté de rire de l'absurdité, je n'ai pas creusé plus loin pour en savoir plus sur les éventuelles conséquences attendues de cette statistique très "sérieuse"... Je suppose que ç'aurait été plus difficile d'en rire.

Et finalement, mon interprétation de la même statistique serait plutôt la suivante:
... C'est parce que suite au réchauffement climatique, tout le monde va bronzer plus.

Fri. 20 Oct. - L'Homme Pressé [Noir Désir]

Je me rends compte que j'ai été assez bavard ces derniers temps, il est temps de mettre quelques images, là. Les dernières que j'ai datent du week-end à Montréal avec Véro et Xavier, et Monica et Yatsek (qui me prétend que son nom s'écrit Jacek, avec sûrement quelques accents ou autres fioritures sur la majorité des lettres, mais alors plus personne ne comprend).

Avant tout, j'ai une fois de plus été trahi par ma perception des distances. Montréal, c'est la prochaine grande ville, pas très loin puisqu'il y en a d'autres qui sont vachement plus loin encore. Un peu genre de Bruxelles à Namur ou Gand: c'est loin, enfin c'est pas le Luxembourg quoi. Compter une bonne heure et on y est. Eh bien non! Aller à Montréal, c'est comme de Bruxelles à Hambourg, Munich, Birmingham ou Zurich. La porte à côté, quoi!


En plus, pour ajouter au pittoresque de la route, il s'est mis à faire vraiment dégueu, genre tempête de neige, ça y est l'hiver nous tombe sur la tête, sauve qui peut!

Montréal donc. Apparemment tout le monde s'entend sur le fait que la vie y est nettement plus joyeuse et pétillante qu'ici: tout le monde en vante la fameuse «joie de vivre» à la Française, et une grande ville qui a su préserver son âme.
Qu'en est-il vraiment? Le quartier de la vieille ville, qui a effectivement un air bien de chez nous, avec vieilles pierres, pavés, routes étroites et tout le bazar, y compris boutiques à touristes, caricaturistes à touristes, restos à touristes, et ... touristes. Enfin, en toute honnêteté, ça aussi c'est comme chez nous...
Autre différence par rapport à Toronto, l'hôtel un peu pourri, à la salubrité douteuse, et où on peut profiter pleinement de la conversation des voisins (en l'occurence, c'est plutôt les voisins qui ont profité de l'ambiance de notre salle de jeu improvisée). Avant d'oublier définitivement cet hôtel, il faut tout-de-même que je lui attribue le César du déjeûner le plus infect que j'ai jamais eu dans un hôtel. A un tel point qu'on n'a même pas pris la peine d'aller le chercher la deuxième nuit.
Autre point saillant de la ville: la Rue St Denis, pleine de restos et de bars, fourmille de vie comme nulle part ici. Les serveurs sont sympas, même style un peu commercial qu'ici, mais ils sont un peu plus cool et enclins à papoter. Pas seulement les serveurs d'ailleurs: les voisins de table aussi, les gens dans la rue,...
Enfin, il y autant d'habitants de la rue (les SDF), mendiant dans les rues, qu'ici, mais ils ont plus le look de nos mendiants de Belgique que ceux de New-York (une bande de punks bariolés assez farces avec une meute de chiens en train de se rouler des pétards par opposition à un barbu terne en imperméable tout seul assis sur sa bouche d'aération du métro en train de se saoûler au whisky dans un sac en papier)


Sur l'autre berge du Saint-Laurent, on trouve cet espèce de complexe d'habitation post-moderne des années 70, j'aime assez bien.

07 novembre 2006

Tue. 7 Nov. - Sixth Of May [Cranes]

Je conçois que le titre est un rien décalé... En fait, tout compte fait, il est même totalement aux antipodes, le hasard est facétieux!

Allons-y pour un morceau 100% "tranche de vie": qu'est-ce que je fais quand je rentre chez moi? Vous savez, cette myriade de petits gestes qui deviennent vite complètement routiniers, puis à la limite franchement maniaco-rituels, le premier pas vers les TOC, rien que ça! Posez-vous la question, je suis sûr que vous serez surpris de la réponse. Ca tombe bien, aujourd'hui je rentre bien tôt, j'ai tout le temps.

Je commence en général par ouvrir la boîte à lettres (en bas) et virer la quasi-totalité dans la boîte à spams. Ensuite, je profite du trajet en ascenseur pour me regarder dans les miroirs, voire effectuer un petit pas de danse (ou un pogo si c'ets Manu Chao dans les écouteurs de l'iPod), juste le temps de me rappeler que je suis filmé et alors j'arrête, un peu honteux (Note: je me tiens beaucoup plus tranquille quand il y a d'autres personnes dans l'ascenseur, chacun regarde plus ou moins ses pieds)
Une fois chez moi, j'allume la lumière, je ramasse les papiers que le courant d'air de la porte d'entrée a flanqués par terre (je devrais un jour me mettre à fourrer ces papiers ailleurs que juste à côté de la porte, tiens,...), je jette mon sac dans un coin de la pièce et mon manteau dans l'autre, puis je poursuis le travail dans ma chambre et je me mets à moitié à poil (Stop Fantasming! J'ai dit "à moitié"...). Parfois, je pends mon manteau dans le placard selon un principe que je discerne pas encore totalement...
Ensuite, je réveille mon ordinateur, je regarde où en sont les downloads de la journée (il y a de ces trucs qui mettent des plombes à arriver, ils devraient améliorer le service!), je mets la musique, puis je pense à arrêter l'iPod quand la superposition est trop dissonante, puis je relève ma boîte à e-mails (c'est tout à fait malin, je l'ai fait il y a 5 minutes en quittant le boulot), puis je nourris mes vaches et mes moutons sur Les Royaumes.
Un petit tour dans la cuisine me désespère un peu, car il n'y a en général rien de comestible. Il reste bien quelques carottes qui sont en train de se désoler dans le fond du frigo, et qui vont pas tarder à me désoler aussi, si je ne me décide pas un jour à les envoyer promener (elles sont dans un état comateux où il n'est même plus question de les manger... je sais que je dois les jeter, mais je sais aussi que dans la poublle, ce sera encore pire que dans le frigo, ça va sentir et tout!).
Après, rien que de l'ordinaire: boire des grands verres de lait, manger du fromage ou du chocolat (ou encore mieux: les deux à la fois!), regarder la ville sous ma fenêtre, écrire à l'un ou à l'autre, ou au monde, reporter à demain les trucs chiants du genre papiers officiels, banque etc., me demander qui a pu laisser la porte du placard ouverte, c'est pénible quoi à la fin! Et puis ces chaussettes qui traînent dans tous les coins, ça fait désordre!
Dans les rares cas où je rentre directement du boulot (comme aujourd'hui), je dois encore me mettre en chasse pour le repas du soir: donner quelques coups de téléphone, voir qui est partant pour aller manger où, c'est dur la vie quand on n'a pas une nana pour organiser son agenda!

04 novembre 2006

Sat. 4 Nov. - Mad on your sister [Showstar]

J'ai donc eu le bonheur d'être l'invité de Cédric Godart pour l'émission PureBlog sur PureFM aujourd'hui. C'était sympa de changer de moyen de communication et remplacer la plume par la parole pour une fois. J'en ai donc profité pour faire notamment l'apologie du Français, une fois de plus...

Enfin, pour les ceusses qui l'auraient raté en live et qui voudraient un rattrapage, il est disponible en Podcast sur le site de PureFM (avec même en prime un post pour moi tout seul!):
http://pureblog.purefm.be/.

Le Podcast lui-même est là: http://podcast.rtbf.be/sound/PureBlog_04-100-2006__La_vente_liee_-_Revue__1480179.mp3
(attention, ce lien s'autodétruira dans 10 jours, soit le jour de sortie des prochaines aventures de mon héros à gadgets préféré! -- un indice? "Vodka-martini, shaken, not stirred")

La suite n'a rien à voir----
Il y a quelques jours, j'ai entrepris de repasser une chemise, il faut bien faire ça de temps en temps... Mais l'équipement sommaire de mon appartement, s'il comprend bien un fer à repasser, ne compte cependant pas son alter ego, la planche du même nom, au nombre de son inventaire. Planche que j'ai donc remplacée par un habile montage fait d'une surface plane et d'un essuie (oups, pardon, une serviette de bain pour les lecteurs d'outre-Dour).
Là où l'opération a commencé à tourner au vinaigre, c'est avec les miettes de chocolat bien sûr!
Enfin, en dehors du fait que ça sentait bon le caramel, l'objectif final d'avoir une chemise bien nette pour la journée était assez raté, puisque je n'avais même plus besoin de manger comme un porc pour qu'elle soit maculée de taches, qui plus est à des endroits plutôt insolites.

03 novembre 2006

Fri. 3 Nov. - Man Next Door [Massive Attack]

J'ai découvert récemment que la médisance est un besoin primaire. Selon la personne, à placer dans la pyramide des besoins juste à côté de "se nourrir" ou à peine plus haut.

J'ai toujours trouvé ça très drôle de médire sur tout le monde (Aahh! Les délicieux moments de la Mère Casier, le journal du cercle étudiant!), et je n'y ai jamais vu le mal, même quand le sujet était moi (quoi que j'arrangeais assez bien, en tant que rédacteur, pour que ça arrive assez peu). Et je pense que de tous temps, j'ai fréquenté des gens qui maîtrisaient assez bien cette matière.
Maintenant, je me rends compte que cette activité anodine et parfaitement innocente requiert en fait un ensemble d'éléments très précis pour se réaliser dans de bonnes conditions, et que comme je suis là, je sens que je vais avoir du mal à les réunir; par conséquent je suis un gens en voie de précarisation, en passe de me retrouver carrément un marginal, puis ce n'est plus qu'une question de temps pour que je vive une mort atroce par déprivation de médisance! Ouh là là, si j'étais moi, je ferais quelque chose!

Quelles sont donc ces fameux éléments essentiels pour médire? Eh bien, avant tout, il faut un pote qui compile correctement les seconds degrés (voilà tout de suite 250 millions de Nord-Américains hors course!), qui a de la répartie et aime causer, qui arrive à surenchérir correctement et qui a de la relance. En règle générale, un homme fait mieux l'affaire qu'une femme (règle qui souffre plein d'exceptions!), surtout parce que du coup, il n'y a aucun équivoque possible avec une relation de séduction qui produit pas mal d'interférences et empêche de profiter pleinement de l'instant.
Ensuite, ça aide pas mal si on arrive à fleurir la conversation de la richissime palette décorative de la langue française; médire en Anglais, c'est comme le pain sans sel ou le lait écrémé!
En enfin, il faut partager un minimum d'expérience commune, genre fréquenter les mêmes gens, avoir le même job, vivre dans la même ville, lire les mêmes news, voir les mêmes machins à la télé, enfin tout ce genre de trucs qui n'ont comme seul intérêt que d'offrir autant de sujets à médisance.

En attendant, j'ai toujours l'alternative de médire par écrit, ça ne me changera pas beaucoup, mais du coup c'est en public et je devrais faire un peu gaffe de pas trop publier d'âneries, je sens bien venir le coup foireux (en filant l'adresse d'ici à une collègue, je me suis demandé si j'avais pas trop moqué à son sujet déjà...). Ou alors, je peux aussi tomber amoureux. De mon expérience, c'est assez efficace pour faire table rase de tous les autres besoins & envies, donc en un sens ça règle le problème de la médisance. Pour un temps.

02 novembre 2006

Wed. 1 Nov. - Super-electric [Stereolab]

Ca y est, je deviens célèbre! Ce samedi, les quelques 9.999.960 Belges qui ne sont pas encore au courant de mon existence l'apprendront par mon apparition en prime time sur PureFM, dans l'émission PureBlog! Après, ils n'auront plus aucune excuse pour ne pas venir prendre de mes nouvelles chaque semaine ici même. Ceci en attendant le Pulitzer, bien sûr...

Rendez-vous sur les ondes de PureFM samedi vers 19h30 donc. Ou plus tard en Podcast si j'ai bien tout compris.