28 septembre 2006

Thu. 28 Sep. - Que Paso Que Paso

A l'écoute de Radio Bemba Sound System (de Manu Chao, ou devrais-je dire la Mano Negra?), je ne peux m'empêcher de repenser avec moult nostalgie à ce fabuleux concert à Forest-National, il y a 4-5 ans... J'étais alors avec un paquet d'amis qui avaient été charmés par la gratouille sympa des deux albums solo de Manu Chao, petite chansonnette douce et mélodique, Me Gustas Tu? et compagnie; bref ces gens allaient donc là pour voir un espèce de Souchon hispanique, un récital intimiste quasi acoustique, un peu feu de camp, une rencontre poétique entre le Manu et sa gratte et son public.


Quelle ne fut pas leur surprise, lors de l'extinction des néons et de l'insipide musique d'ambiance pré-concert (mais où vont-ils donc la chercher d'ailleurs, cette musique qu'ils passent avant et après les concerts, vague cousine de la musique de supermarchés?), de voir débarquer en fanfare deux batteurs, une poignée de guitaristes, des trompettes, des trombones, des cors de chasse, des danseuses, des tambourins, des singes sautillants et cabriolants et Manu Chao remonté comme une pile! Surprise rapidement confirmée par l'ouïe: à l'opposé de Souchon, il paraîtrait que cette bande-là aurait plutôt tiré son inspiration des Béruriers Noirs ou des Sex Pistols!
En tous cas, les deux batteurs nous ont offert un rythme soutenu de 120 BPMs ininterrompu pendant une bonne demie-heure, sur lequel le reste de la bande enchaînait prestemment et bruyamment des tas de morceaux à peine différenciables. Le public a été conquis dès les premiers morceaux et la salle a rapidement tourné à l'émeute. Toute la salle. Toute? Non... Autour de moi, le groupe d'irrédcutibles fans de la chansonette franco-hispanique sympa et un peu molle échangait des regards perplexes, suivis d'une espèce de déception ou d'ennui... Enfin, pour ma part, même si j'étais un rien désolé pour eux, c'était plutôt mon élément, ça me rappelait les stage diving du dernier concert de la Mano Negra à Liège, 10 ans auparavant... Et j'ai apprécié chaque minute de ce concert fabuleux, la reprise du magnifique Mala Vida, le fabuleux Monkey, la version punk de Me Gustas tu?, le très récurrent Que Paso Que Paso (qui est bien revenu 5 fois sur le concert, question de chauffer les esprits pendant les intermèdes...).

Et donc chaque fois que mon iPod a la bonne idée de programmer une chanson de cet album que je ne qualifierais rien de moins que le meilleur album live de tous les temps (non,... après le "concert" des Cure), je suis pris d'une furieuse envie d'un concert de Ska/rock/rythmes sud-américains endiablés, comme je n'ai pas la moindre idée qui peut faire ça de ce côté de l'Atlantique (ni de l'autre, je ne sais pas si le copain Manu sévit encore??)

24 septembre 2006

Fri. 22 Sept. - Sleeping With Ghosts [Placebo]

Depuis deux semaines, mes parents étaient en visite ici (raison pour laquelle j'ai pas donné beaucoup de nouvelles d'ailleurs). Alors forcément, à trois on perd assez rapidement toutes ces bonnes habitudes de célibataires que j'avais accumulées. On va dormir plus tôt, on ne sort pas jusqu'à 4h du mat, on va marcher dans la nature plutôt que mater des fesses sur la plage, il y a plus d'affaires et moins de bordel dans l'appart (hoketi, poketi...), et surtout surtout, on se met à chasser sa nourriture dans les magasins et pas au resto. Vous imaginez? Pourquoi pas à la ferme tant qu'on y est? Du coup forcément, il y a des restes et je suis prié de les consommer siouplait :-) Ce soir donc, je poursuis sur la lancée et je me retrouve donc au magasin, à acheter de la Chaudrée de Palourdes du Maine. Heureusement, il y avait des sous-titres en Anglais, parce que là,...

Dès qu'elles sont développées, je vous montre des photos de ces paysages magnifiques de la Bruce Peninsula, qui finalement valent assez bien le détour

19 septembre 2006

Tue. 19 Sep. - Get down to work [Flexa Lyndo]

Quand je suis arrivé ici, Capco m'a évidemment donné un GSM. Je suis pas très regardant en ce qui concerne ce genre de gadgets: pour autant qu'il permette de téléphoner et que la batterie tienne plus que quelques jours, je suis heureux. Mais cette fois ils s'étaient surpassés et même moi je me suis rendu compte que cet appareil tenait plus du hochet pour bébé que du téléphone. Même pas de télévision, de GPS ou de connexion Internet haut-débit, une relique je vous dis! Un GSM des années 70, rien de moins!

Enfin, j'ai donc tant bien que mal survécu avec cette daube jusqu'à ce week-end, où le machin s'est finalement mis à refuser de s'allumer. J'ai essayé dans tous les sens, non et non, pas moyen de l'allumer. Ouvrir, fermer, enlever la batterie, la remettre, la charger, secouer le machin, non il ne veut rien entendre, pas moyen! OK, lundi je demande donc à Sarah un nouveau, un Nokia siouplait, j'en ai marre de jouer avec des interfaces parfaitement contre-intuitives (Samsung a fait une alliance avec Microsoft?). A mon grand étonnement, ça n'a pas traîné, et le lendemain, elle me donne un joli tout nouveau Nokia, un clic-clac avec tout plein de fonctions que j'utiliserai jamais, il a même l'air moderne et tout!

Maintenant je vais devoir rendre l'ancien hors service, logiquement... sauf que depuis, la bonne fée, ou Murphy, va savoir, lui a jeté sort et ce con s'est remis à fonctionner! Je vais avoir l'air malin, tiens! (je le passerais pas sous l'eau tiens?)

09 septembre 2006

Sat. 9 Sep. - Just Try [Dandy Warhols]

Je suis au coeur de l'enfer du décalage horaire: ce matin , mon horloge interne a décrété que la nuit se terminait vers 7h30 (un samedi!), quelle horreur!

Enfin, à part ça, ça a du bon la vie d'expat: un petit voyage pour aller dire bonjour aux potes restés au pays se solde par vivre deux fois cette agréable sensation de «retour à la maison»: une fois à chaque descente d'avion. Enfin, si on omet les descentes intermédiaires, en particulier la halte à Washington chez les débiles paranoïaques, qui donne exactement l'impression radicalement opposée: «qu'est-ce que tu viens faire chez nous, étranger?»

Alors quoi de marquant en Belgique? D'abord, un immense plaisir à revoir tout le monde (et une cruelle déception de justement ne pas avoir eu le temps de voir tout le monde... mais ce n'est que partie remise!), de retrouver ces ambiances uniques de bouffes, verres ou jeux entre amis, ou encore de pouvoir s'affaler sur un canapé sans faire de manières, bref, de pouvoir être moi. C'est aussi farce de voir les changements de manière quantique (j'aurais bien utilisé le mot "discret", dans le sens opposé à "continu", mais je suis par sûr que cet entendement du mot l'aurait emporté), en particulier chez les plus jeunes. Par exemple Colin qui ressemble un peu plus à un garçonnet et Thaïs sur qui on a tout à coup collé une nouvelle tête.

Les lieux quant à eux n'ont pas changé. Tout est assez charmant, mais conforme à mon souvenir et donc de peu d'intérêt à mes yeux. Le hasard a toutefois fait de moi un des pionniers de l'extension de la ligne de tram 94 entre Wiener et Hermann-Debroux, que j'ai empruntée le jour même de son ouverture (je me souviens de travaux en cours sur le boulevard du Souverain il y a longtemps, avant que je parte).

Une visite au Labyinthe de Barvaux m'a permis de revoir avec beaucoup d'amusement des specimens de familles des terroirs bien de chez nous, autant du nord («Yo! Da's toch nie mochelek, zech!») que du sud («Oufti! C'é-t-y pas ben possip!»), et aussi le fait que la qualité de la nourriture peut atteindre les mêmes profondeurs en Belgique qu'ici, finalement...