29 mars 2006

Sat. 25 Mar. - Perfect [Smashing Pumpkins]

Ce soir, nous sommes invités à l'occasion du nouvel an perse (qui correspond à l'équinoxe de printemps) chez Mike et Avideh: Olivier et Ewa (+ les enfants), moi et... une mystérieuse invitée répondant au nom mythique de Shéhérazade (oui, enfin, suis pas sûr pour l'orthographe). Suite à un délire, au lieu d'amener les classiques fleurs ou bouteille de vin, je me retrouve à aller chercher un fromage-qui-pue-de-chez-nous (ou des gars en bérêt à côté de chez nous, il y a plus de chances...) au St. Lawrence Market, qui est évidemment fermé quand j'y pointe mon nez! J'essaye de rattraper le coup au supermarché d'à-côté, pas évident au vu du choix (kiri, sheddar, machins en tranche sans goût, puis il faut chercher); enfin, ça aura au moins le don d'être original, disons...

On passe une très bonne soirée, à manger des trucs aussi inconnus que délicieux, pleins de coriandre, de poisson et tout en finesse, je reviendrai! Et au bout du compte, par un espèce de tour de passe-passe dont je ne retrace pas encore complètement toutes les étapes (mais au passage, ça y est je suis Level 2!), je suis en route pour le centre (Saturday Night Fever oblige) avec l'invitée surprise sous le bras: Je l'ai débauchée pour me faire découvrir la nightlife. On va se trouver un pub sympa un peu lounge pour terminer la soirée à l'aise, j'en reviens toujours pas!

Vu qu'elle habite ici depuis toujours, elle prend logiquement la direction des opérations et m'emmène dans un pub qu'elle connaît sur Queen Street West, c'est pas la porte à côté. On traverse donc une bonne partie de la rue, de University Avenue jusque bien au-delà de Bathurst; c'est assez étonnant de voir l'évolution des styles: boîte branchée, bar latino, pubs gothiques, pubs hard-rock, -- genre ambiance «M'a filé une chataîgne, j'lui ai filé mon blouson»...

:-) Son air déconfit quand, après avoir parcouru Queen Street West sur toute sa longueur (oui, enfin, pas jusqu'à Mississauga, quoi...) on est arrivés devant la vitrine de quelque chose qui a pu ressembler à un pub, mais alors il y a longtemps de ça... Du coup on s'est refait les rockeux, les gothiques, les latinos et les branchés en sens inverse, pour tomber devant une seconde vitrine, tout aussi désaffectée que la première (Mais je t'assure, je suis venue ici il y a pas 4 mois!). Hah, elle devrait se remettre à jour, la princesse!... Ca tombe plutôt bien, j'en connais un qui demande que ça!


Pour finir, pas peu fier de mon coup, c'est moi qui l'ai emmenée dans le (seul) coin que je connais, King and John, et un peu las de marcher, on s'est fourrés (euh, assis je veux dire) dans le premier pub venu, qui est assez loin de correspondre à l'appellation de "lounge".
Moi je me serais bêtement fait avoir, mais certaines personnes sur Terre sont plus prévoyantes que moi (ça c'est un scoop!): comme le dernier métro est à 2h, on a quitté l'endroit à temps pour l'attraper.

:-( On est donc arrivés à l'entrée du métro; le temps de se dire à bientôt, qu'on a passé une bonne soirée et (oui, pas oublier!!!) échanger un numéro de téléphone (et hop, Level 3!), on se rend compte que l'entrée est fermée! Le dialogue «Je ne vois qu'une solution, il y a un lit tout prêt à t'accueillir à deux pas d'ici» n'avait pas fini de faire le tour de mon cerveau qu'on avait découvert que l'entrée de métro d'en face, elle, n'était pas fermée, et même que le dernier métro allait passer dans les 5 minutes, caramba! Là, j'ai eu comme une vague impression qu'un raccourci vers le Level 18 venait de me passer sous le nez...
Dommage...

26 mars 2006

Fri. 24 Mar. - A Forest

Il y quelques jours, j'ai écouté la radio, question de changer un peu de mes playlists. Je me suis branché sur The Edge, la petite radio sympa à tendance rock qui programme des concerts de petits groupes les vendredi soirs, comme je vous l'ai déjà dit.

A Forest, I will follow, Behind The wheel,... Des vieux Cure, U2, Depeche Mode et compagnie, finalement, ça ne me change pas du tout de mes playlists à moi, cette radio diffuse exactement ce que j'écoute! On est vendredi, ce soir il y a donc un de ces petits concerts sympas, je vais aller manger un bout et me rincer les oreilles...

Je vais manger dans un resto français, puis en sortant je papote avec Napoléon, le portier du resto (je crois que c'est juste un déguisement, il est un peu trop jeune et trop vivant pour être le vrai Napoléon). Tous les restos dans le coin ont un portier qui est censé agresser le client dans la rue pour le faire entrer (comme autour de la Grand Place chez nous), sauf que comme il fait froid, les portiers se réfugient au chaud dans la hall et prennent juste la peine d'ouvrir quand un client entre ou sort. C'est assez illustratif de la façon qu'ils ont ici d'atteindre le plein emploi: on paye des tas de gens à ne rien foutre, ou regarder les autres, ou faire les choses en double,... Un autre tout bon exemple est le métro: à chaque station de métro, il y a entre 2 et 5 employés assis dans des cabines qui regardent les clients mettre leur ticket de métro dans une petite urne. La différence par rapport aux gens qui font la même chose chez nous, c'est que ceux d'ici sont en général des ingénieurs, docteurs et autres... mais qui viennent d'ailleurs et qui n'ont pas réussi à trouver un job au niveau de leur qualification...
Enfin, le Napoléon est sympa, les autres clients se demandent pourquoi je ne suis pas aussi déguisé, mais au final, tout ça me fout en retard pour mon concert. J'arrive donc juste quand le groupe (little sunday) a fini de jouer, mais je reçois un CD de consolation et je vais tailler une bavette avec Jamie: concert à ne pas rater: le Yeah Yeah Yeahs le 10 lundi avril, à 300m de chez moi. C'est bien ça les Yeah Yeah Yeahs? Vais aller downloader un petit échantillon du net, tiens...

Mon. 20 Mar. - Cancer for the Cure [Eels]

Ca fait quelques jours que je traine une crève. Je faisais le malin il y a quelques jours sur le printemps qui arrive... Bon, il a pas fallu 2 jours pour que l'hiver repointe son nez, -10° sous un soleil radieux, sale traître! Et bardaf, je me suis chopé un microbe qui s'embusquait derrière le coin. Alors même si je suis en général assez courageux devant l'adversité, je suis assez du genre à courir me faire dorloter chez la femme aimante et bienveillante la plus proche (ex: maman) dès que j'ai un rhume. Cette fois, j'ai bien compris que ça servait à rien de faire le misérable, que la femme aimante et cajolante la plus proche était à 5000 km d'ici et que ça n'allait pas marcher... donc j'ai été tout seul comme un grand au drugstore en bas chercher un bon petit placebo pour m'aider à croire que je prends ma santé en main. Quelle n'a pas été ma surprise de voir qu'ils avaient un mur complet de machins anti-flu en pilules, sirops, suppositoires, tablettes,... Comme je voulais être sûr de pas avaler d'arme chimique de destruction massive, j'ai jeté un œil aux ingrédients de tous ces machins: benzoate de sodium, carbomachintruc de benzyl-oxyde, Allophycocyanin, C-phycocyanin, (cyanin = un dérivé du cyanure, c'est bien ça?); rien que des noms qui inspirent confiance!
Je me suis donc rendu chez l'herboriste en face, qui a aussi un mur de machins anti-flu, thés, infusions, herbes, huiles essentielles, extraits de plantes, etc. Là, j'avais le choix entre l'ail, l'oignon, l'origan, le mille-feuilles et tout ça, allez savoir pourquoi j'ai eu une soudaine envie de pizza! Un truc très à la mode ici dans les remèdes anti-grippe soft est le "Echinacea", j'ai pas trop idée de quoi il s'agit. L'herboriste, apparemment indien (d'Inde) d'origine, m'a assuré que l'huile essentielle d'origan d'Europe du sud (apparemment, les remèdes de grand-mère d'Europe ont la cote ici!) était LE truc qui allait évacuer mon microbe en une nuit. Mmmh, qu'est-ce qu'il y connaît en origan castillan cet indien? Je me suis donc rabattu sur le truc le plus proche de ce que je connaissais déjà, des pilules homéopathiques.

:-) En surfant à l'instant à la recherche d'informations sur l'origan, je suis tombé sur la phrase rassurante suivante:
«Il faut éviter l'usage de l'huile essentielle, qui, à fortes doses, est neurotoxiqe et peut provoquer des convulsions.»
Bon, c'est un site internet personnel, avec toute la crédibilité que je lui accorde, mais force m'est de constater que je ne suis pas convaincu que les médecines de tous bords ont fait beaucoup de chemin depuis le Moyen-Age. En tous cas, on peut dire qu'il y a de quoi se perdre dans les méandres des informations contradictoires...

Sun. 19 Mar. - Hijo de la Luna*

A l'occasion des fêtes de Nouvel An (ben oui, vous saviez pas?), on va se goinfrer de pâtisseries dans le quartier persan de la ville. A nouveau, c'est à peu près le même coup que Chinatown, toutes les enseignes sont en arabe (euh, en persan, mais les lettres persanes ressemblent fort aux arabes). Je sais qu'il y a aussi un Little Italy (just à côté du Chinatown, question qu'ils puissent nous refaire un remake du fameux Spirou à New-York). Je me demande s'il y a des quartiers turcs, togolais, danois et toute une carte du monde disséminée sur le GTA (Greater Toronto Area, = Le Grand Toronto)?

Une petite pensée en ce jour pour tous mes potes des scouts qui se réunissent aujourd'hui en Assemblée Générale pour se prononcer sur leur avenir. Félicitations à Gwendo (qui me succède) et Olivier S. pour leurs nouvelles responsabilités!

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* Pour être précis, il ne s'agissait pas de la version de Mecano, mais d'une reprise faite par une certaine Belle Perez (il y a de ces trucs, sur mon Mac...), que j'aime assez bien. Je me suis dit qu'avant de partager une telle information, je ferais bien d'aller vérifier si cette chanteuse n'est pas une espèce de Britney Spears, ça ferait mauvais genre à côté des Smashing Pumpkins ou des Pixies... Eh bien, à ma grande surprise, je lis que c'est une superstar belge, qui fait un carton dans les charts flamands et hollandais, et qui s'est commise dans l'Eurovision. Pas Britney Spears donc, mais une copine plutôt aux K-3 ou à Laïs?

22 mars 2006

Sat. 18 Mar. - Les Trois P'tits Mots [D. Helin]

Si quelqu'un connaît la chanson (mais non, pas Bacri, Jaoui et compagnie; celle du titre) et comprend de quels trois mots il s'agit, il recevra deux mélo-cakes, Olivier n'a pas compris non plus.

Samedi soir, je suis invité à une soirée tout à fait cosmopolite avec des invités originaires des 4 coins du monde: Bruxelles, Louvain-la-Neuve, Antwerpen, Hasselt,... autant de noms aux consonnances exotiques qui invitent au voyage!... Pour une fois, on est sortis de la ville et on est à Oakville, dans un des étonnants suburbs, qui sont des grandes zones résidentielles comme on en trouve dans SimCity: des tas de belles maisons spacieuses toutes les mêmes bien rangées dans des enclos bien propres avec de barbecues, des grosses voitures, des systèmes d'alarme et des télévisions. Je sais pas trop dans l'affaire où est l'œuf et où est la poule, mais tout est fait ici pour que chacun trouve tout ce dont il a besoin chez lui et pas dans le voisinage: chacun a une (voire probablement plusieurs) télévision, ordinateur + internet, salle de jeux, home cinema, grand frigo pour tenir une guerre nucléaire... A l'inverse, pas l'ombre d'un commerce dans le quartier: que ce soit pour les croissants, pour prendre un verre ou pour louer un DVD, la voiture est un accessoire indispensable. Je suppose que c'est ce qu'il est convenu d'appeler un quartier calme et paisible.

On termine la soirée par une séance de projection de photos de ski, les vacances d'un petit groupe à Banff (c'est tout près, à peine de l'autre côté du pays). Ca nous permet (à tous les autres, mais aussi à Philip, qui y était mais qui avait choisi l'option all-inclusive pension complète avec lit articulé, soins hospitaliers et hospital food dès le second jour) de découvrir les magnifiques paysages des Rocheuses et de ski dans les arbres (pour être sûr que tout le monde comprenne bien et ne fasse pas comme Philip, il s'agit de skier parmi les arbres, c'est-à-dire, de bien viser pour passer entre les arbres. Ah oui, et les deux skis du même côté de l'arbre, aussi.

:-( Ca me fait penser que si j'avais été un rien plus réactif, je serais sur des skis et pas dans un canapé, avec les Polonais de la dernière fois qui sont partis pour le week-end au Mont Tremblant ou je-ne-sais-où.

21 mars 2006

Fri. 17 Mar. - Valkyries

Ah, vendredi... Je reçois des nouvelles de mes ex-collègues par mail:

"Et aujourd'hui c'est...??

V
E
N
D
R
E
D
I

*

F
R
I
D
A
Y

*

O
H


Y
E
A
H

!!!!!!!"

Ca bosse dur là-bas! Je me demande si j'aurais pas dû rester, tiens... ;-)


Ici, je fais passer des interviews pour peupler mon équipe de développeurs. C'est les 2 premiers d'une série qui s'annonce longue. Je me rends compte que la première étape d'écrémage sur CV n'est pas très efficace; par exemple le CV du jeune gars mal à l'aise qui manque de mouiller son pantalon sous le stress de l'interview (j'ai l'air méchant, pas vrai?) mentionne que c'est un champion en communication skills!?! Le CV l'annonce aussi comme une bête en EJB (= des bestioles qui se reproduisent comme des lapins sur le projet; = aussi des bestioles qui grouillent de bugs aussi sûr que les chats grouillent de puces) , mais il m'annonce que sa dernière rencontre avec un EJB remonte au siècle dernier ou presque! Donc, c'est mal barré pour celui-là. Par contre l'autre est tout-à-fait OK, je le veux! Il est décontracté, sait de quoi il parle, fréquente ces fameux EJBs au quotidien, a l'air motivé et enthousiaste, il est une elle en fait, et elle a un très beau sourire. Oui oui, dans cet ordre-là! Sinon on risque de me taxer de discrimination, faute grave qui mène à l'échafaud.

20 mars 2006

Thu. 16 Mar. - Mr. Brightside (Jacques Lu Cont remix)*

Ah là là, je suis en retard d'une semaine et j'arrive pas à remonter la pente! Vous savez ce qu'on fait dans ces cas-là? On saut discrètement quelques jours, hop, personne s'en rend compte et voilà le tour est joué!

Jeudi, donc, je reçois un mail de Benoît pour nous inviter, quelques copains et moi, à un concert de Karin Clercq à la ferme du Biéreau, à Louvain-la-Neuve.

Karin est une amie d'école. Enfin, une amie, je ne suis pas sûr que ce soit le terme approprié, ni qu'elle me le retournerait; je ne me souviens pas qu'on ait été particulièrement proches (voire pas proches du tout, en fait), mais comme les jolies filles ont le don de marquer les esprits, je me souviens d'elle et notamment de sa remarquable interprétation du 'Suzanne' de L. Cohen lors d'une fête des rhétos. Enfin, toujours est-il qu'elle se retrouve dans mon iPod et que j'aimerais la voir un jour en concert. Le fil et l'aiguille m'ont évidemment conduit sur le net: en bonne francophone, elle fait un détour obligé dans le coin pour venir chanter devant les gars d'ici qui la comprendront, à Montréal. En première partie de Arno si j'ai bien vu! Tout ça nous fait un beau concentré de moules-frites, suffisant en tous cas pour me donner l'envie d'y aller. Enfin, il reste que l'évaluation des distances à la Belge n'a pas valeur ici et qu'il s'agit tout de même d'un bon 400km; le rêve a du mal à retomber sur ses pattes. Elle viendrait pas plutôt chanter pour la minorité francophone de Toronto?
Enfin bon, pour ceux qui en ont l'occasion, allez la voir à Louvain-la-Neuve, vous me raconterez...

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(*) ... qui est pas mal du tout mais ne vaut pas le fabuleux Thin White Duke remix, quasi introuvable excepté sur PureFM (il était diffusé 3 à 4 fois par jour, pour mon plus grand plaisir), et maintenant sur iTunes.
J'aurais d'ailleurs pu faire un effort pour le titre et mettre Kassandre, par exemple, qui se retrouve effectivement dans ma liste à cette date.

19 mars 2006

Mon. 13 Mar. - Watching Me Fall [The Cure]

Cette chanson-là, elle a couvert l'aller et le retour, tiens (elle fait 12 minutes, aussi...)

Le lundi matin, c'est toujours l'un de ces deux scenarios:

1) "J'arrive à mon boulot, je fais semblant de rien/Je fais l'incognito mais ça marche pas bien/Tout le monde me regarde/OK je sais pourquoi/Je suis en pyjama" "Vivement hier qu'on soit dimanche" (j'offre un mélo-cake à qui me dit qui est l'auteur de ces citations)

2) Après un week-end reposant, j'arrive au boulot plein de bonnes résolutions pour la semaine.


Eh bien ce lundi-là était dans la deuxième famille, quelle chance! Je décide donc d'installer tout le bazar technique de mon projet sur ma machine, question de voir ce qu'il a dans le ventre. Donc je demande de l'aide à gauche et à droite pour avoir accès à tout ce qu'il faut, pour avoir toutes les explications requises. Et puis paf, ce que je redoutais arrive...


Mon développeur principal (le seul identifié sur les 8 qui sont censés travailler pour moi dès mi-avril), qui est je pense très compétent et connaît bien le projet, me téléphone pour me proposer de m'aider. C'est très aimable et serviable de sa part, mais déjà, quand on avait passé une demi-journée la semaine dernière à faire le tour du propriétaire avec lui, j'avais dû lui demander d'écrire ce qu'il me racontait, tellement je comprenais pas son anglais-chinois, alors maintenant par téléphone, ça va pas aller du tout. Je lui demande de répéter trente fois les mêmes phrases, je suis très gêné. Enfin, tout ça se termine finalement très bien par l'envoi d'un mail, merci le progrès technologique!

De tous les langages que je pratique ici, je comprends, dans l'ordre décroissant: le français de Belgique, l'anglais-français, l'anglais-canadien-pas-trop-vite-s'il-vous-plaît, l'anglais-d'Angleterre-d'Oxford, l'anglais-flamand, l'anglais-latino, le français-canadien (au téléphone, je dois aussi parfois demander de répéter.... parfois je préfère demander le service en anglais qu'en français bizarre d'ici), puis dans le bas de la liste où je perds un bon paquet de l'information, le flamand, l'anglais-chinois (ils déforment l'anglais d'une manière surprenante!), l'anglais-des-USA-mais-je-me-foule-pas et l'anglais-d'Angleterre-je-mange-mes-mots-que-même-certains-mots-je-les-dis-pas-du-tout.

Dans un meeting avec le gars qui est dans la dernière catégorie (qui est un des boss du projet), chaque fois qu'il s'adresse à moi je dois inventer une réponse évasive (genre "maybe well", ou "why not") et attendre de voir le résultat dans le compte-rendu de la réunion! J'espère que ça va pas me jouer des tours cette affaire, genre:
- "you mgn mgn mgn mgn anning (="vous allez nous fabriquer tout ça avec 3 semaines d'avance sur le planning, non?")
- "yes"
L'alternative (inspirée de Calvin, qui se retrouve souvent dans une situation similaire) étant de sauter sur la table en dégaînant son pistolaser et de sortir de la pièce en courant et en hurlant "Sales Blurks! Vous n'aurez jamais Hyperman, ha ha ha ha...". Inutile de dire que je n'ai pas encore expérimenté cette option-là...

18 mars 2006

Sun. 12 Mar. - Holiday [Green Day]

Comme d'hab, le dimanche est un jour qui ne commence pas le matin, et cette fois j'ai fait un gros effort, je suis opérationnel avant 11h. Je retrouve les Dewolf, ainsi que Damian (un collègue d'Olivier, Cubain) et sa femme Sole (qui est Chilienne), autour d'un sympathique brunch-buffet-eat-all-you-can sur Bay and Bloor. On opte pour la conformité: les hommes parlent de sport, les femmes de bébés, et les bébés refont la déco de l'endroit.

Le grand débat du repas, c'est donc la théorie de la conspiration dans la coupe du monde de base-ball, où Cuba devra affronter des adversaires nettement plus balaises que les U.S.A. avant d'arriver en finale; est-ce que les U.S.A. auraient pas un peu truqué le tirage au sort de manière à s'offrir un ticket d'office pour la finale, en se mettant dans une pool avec les faibles Japon, Corée et Mexique, alors que la pool d'en-face rassemble tous les ténors du base-ball: Cuba, Vénézuela, Puerto-Rico et République Dominicaine, soit toute l'Amérique latine. On allait asséner l'argument infaillible de la discussion lorsque Léna a envoyé le steak de cabillaud rejoindre les miettes de croissant, quartiers de fruits et autres restes de salade sur la moquette sous la table, plongeant immédiatement l'ensemble des convives (et quelques serveurs) dans une agitation un peu désordonnée. D'autant plus que Noémi a profité du désordre ambiant pour repeindre la table avec son marshmallow-chocolat, avant de s'enfuir en courant vers le buffet sur lequel trônait la fontaine de chocolat... On ne connaîtra jamais le fin mot de l'histoire sur l'arnaque américaine dans la coupe du monde, mais on a bien ri et on se serait cru dans le Petit Nicolas (Si vous n'en avez pas un sous la main, vous pouvez en trouver un petit aperçu ici: http://nagram.chez-alice.fr/motssempe.htm).

:-) Enfin, toujours est-il qu'à l'heure actuelle, les U.S.A. sont dans l'avion de retour de la coupe du monde, c'est les coréens et les japonais qui vont jouer les quarts de finale.

Sat. 11 Mar. - Sadeq Hedayat

Tiens, le titre aujourd'hui n'est pas un chanson, c'est une entrée de l'Encyclopédie Universelle du Petit Roger, autrement dit une définition présentée par Philippe Geluck lors d'un Jeu des Dictionnaires. J'en ai une trentaine disséminées sur mon iPod, qui se présentent à mes oreilles au gré des aléas de la fonction d'écoute aléatoire. En général, je commence à me marrer tout seul, ce qui doit avoir un drôle d'effet quand je suis dans le métro. Enfin, pas plus que tous les gars qui parlent tout seuls, soit parce qu'ils ont une oreillette bluetooth avec un correspondant qui les écoute au bout du sans-fil, soit parce qu'ils sont nés avec une oreillette dans le cerveau et sont en permanence en connexion directe avec le bon Dieu (ou autre...)

J'ai réussi à débaucher Olivier pour aller faire un tour dans les quartiers animés ce samedi soir. Le coin en question est délimité par (à vos googlemaps!) les rues horizontales Richmond et Adelaïde, et les rues verticales Simcoe et John, en gros, 2 pâtés de maisons. Et il doit y avoir une grosse quarantaine de nightclubs fourrés les uns sur les autres. Alors c'est assez impressionnant parce que devant chaque entrée, il y a une file d'attente de gens qui se les gèlent (en attendant d'être admis), plus quelques paquets de gens qui se les gèlent en fumant. Ce que je n'avais pas très bien compris la semaine dernière, c'est que les nanas à moitié à poil dans les boîtes de nuit ne le sont pas parce qu'elles ont tout laissé au vestiaire, mais parce qu'elles l'étaient déjà avant d'entrer! Ca donne un chouette spectacle vu de la rue (emmitouflé dans un gros manteau et une écharpe, pour ma part), mais je suppose que ça allonge les files chez les médecins le lendemain.

Enfin, on n'était pas d'humeur à aller danser, donc on s'est plutôt retrouvé un pub, puis dans un autre où il y avait un petit concert jazz, sympa comme tout. Un pub belge d'ailleurs. En Europe, j'avais jamais rencontré de resto ou de bar belge (par opposition aux italiens, espagnols, chinois, français, irlandais,...), mais ici il y en a quelques-uns. L'occasion de manger des moules ou des carbonnades flamandes et de boire tout ce qui vient de chez nous.

:-( Chouette soirée, avec même un petit supplément sous la forme de refaire les pubs dans le sens inverse après m'être rendu compte en rentrant chez moi que j'avais oublié mon sac à dos dans l'un d'entre-eux.

:-) Curieux, j'ai cherché sur wikipedia (http://www.wikipedia.org/ ce qu'ils racontent sur ce fameux Sadeq Hedayat. Faudra que quelqu'un pense à aller corriger ça, parce que ça n'a rien à voir du tout avec la vérité qui est sur mon iPod!

14 mars 2006

Fri. 10 Mar. - Pretty Kids In America

Ce soir, c'est soirée Basquet (ah zut, j'ai traduit un peu trop cette fois...). Ca ne veut pas dire que ja vais courir et essayer de lancer un ballon trois fois trop lourd dans un cercle beaucoup trop petit et parfaitement inatteignable (vous m'avez déjà bien regardé, non?), mais ce n'est pas le plan canapé-bières-télé non plus. Non non, comme les vrais, on va au stade pour supporter les Raptors, l'équipe de Basketball de Toronto, qui joue dans la cour des grands, la NBA. Enfin, c'est-à-dire que c'est un peu comme Molenbeek dans notre chamionnat de foot: ils sont en D1 (ils étaient?), mais personne ne sait trop bien par quel miracle, parce qu'ils perdent à peu près 100% de leurs matchs. Donc c'est foutu ils iront pas aux playoffs, les matchs ont plus beaucoup d'intérêt, et il y a donc moyen de raffler des places à l'œil (vous ne pensiez pas qu'allait payer pour y aller, aussi?). Enfin le résultat est que je peux me vanter d'avoir vu un match de la NBA, c'est tout ce qui compte.

Mais oui vous avez bien compris, le bleu qui fait le singe pendu au panier, il vient de marquer; et l'autre benêt qui le regarde béatement en-dessous du panier, il est en train de voir son bonus s'envoler. Lui, c'est un Raptor ("caramba, encore rapté", si je peux me permettre); le singe, c'est un Denver Nugget, lui il est venu pour gagner le match.


Parfois, c'est un peu dur de suivre le déroulement du match... Tout à coup, il n'y a plus qu'une équipe, et plus de ballon...
A côté de la tatouille qu'ils se prennent, les comédiens en tous genres se suivent et ne se ressemblent pas, sur le terrain et dans les gradins: les filles pom-pom, la mascotte saurienne qui fait ce qu'elle peut pour détourner l'attention des supporters du match, les hymnes nationaux (attention sérieux! tout le monde debout -- sauf nous), les distributions de cadeaux, le basket-bingo, les publicités,... on se demande parfois quelle partie du spectacle est un intermède dans l'autre; mais au total, ça forme un show hétéroclyte divertissant.


En tous cas, certains spectateurs sont captivés... Pour les rares qui ne connaîtraient pas ceux-ci, il s'agit de Noémi et son père, Olivier.

Pour ceux qui sont branchés un peu plus factuel et objectif, d'autres articles online parlent de la même soirée: http://sports.yahoo.com/nba/recap?gid=2006031028&prov=ap

Notez bien, en cherchant le lien ci-dessus, je suis tombé sur un compte-rendu live du match des Raptors à Philadelphie, contre les Sixers et ont l'air de mener! Donc je me branche sur la télé (oui, j'ai la télé dans l'appart, c'est la première fois que je l'allume), et après avoir zappé même pas 30 chaînes (en gros, il y a de la pub sur toutes; heureusement, il y a aussi en petit le titre de la chaîne qui annonce ce qu'on peut voir après la pub: weather network, news, NHL hockey, StarTrek, Sex & the City, NBA -- ah c'est celle que je cherche!), je tombe effectivement sur une retransmission en direct du match. Ils en sont à 99-91 et il reste 5 minutes de jeu (= ils devraient finir le match dans une bonne demi-heure, avec les interruptions, les zouaveries, les pubs et tout)... Bon, voilà, ils ont gagné celui-là 111-97, bravo!

Au passage, je zappe un peu plus loin et je tombe sur la coupe du monde de base-ball. Ah, le Venezuela a l'air de se faire atomiser par la République Dominicaine... pas bon pour Fred, ça!... Bon, espérons que le Japon explose les U.S.A, mais il y a relativement peu de chances...

12 mars 2006

Thu. 9 Mar. - Lena [2 Belgen]

J'avoue, cette semaine j'ai pris quelques libertés quant à la chronologie des choses, vous ne m'en voudrez pas n'est-ce-pas?

Je commence doucement à m'y retrouver dans les magasins: où aller pour se procurer autre chose que des chips (ah oui, dans la série, je dois encore mentionner les cigarettes chez le fleuriste et la librairie (enfin, l'enseigne dit "books, music & coffee") qui vend ce petit appareil de mesure qui compte le nombre de pas qu'on fait en marchant/courant, un podomètre c'est bien ça?). Il me manque encore: les croissants comestibles, le chocolat et les biscuits au chocolat sans sel/menthe/pickels s'il vous plaît.
:-( Mû par un souci écologique assez bien ancré dans mon éducation, j'essaye de mettre ce que j'achète directement dans mon sac-à-dos, épargnant de la sorte l'utilisation de sacs en plastiques inutiles. Mais ici, ce sont des acharnés du sac plastique. Le temps de trouver ma monnaie au comptoir, argh trop tard! Mon brol est fourré dans des sacs plastiques. Tout vole dans des sacs plastiques, même le brol qui est déjà lui-même dans un autre sac plastique. Pour servir un sandwich, la serveuse emballe ses mains dans des gants en plastique pour mettre le sandwich (emballé) dans un autre emballage!?! Ils se croient dans une salle d'op stérile ou quoi? Enfin, je passe un peu pour un extra-terrestre quand j'enlève mes affaires et que je leur rend leurs sacs. Pour les cafés c'est le même cinéma: si on commande un café dans un Starbucks ou autre, on le reçoit dans un gobelet en carton avec un couvercle en plastique. Si on veut faire les originaux et avoir son café dans une tasse, par exemple pour s'asseoir et boire son café assis, il faut le spécifier lors de la commande. Le client normal est en retard à un meeting, donc il attrape son carton-café et le boit en courant vers son meeting, sinon dans la réunion même.


Je sais qu'ils sont tenus de tout écrire en deux langues au moins, mais là la version française est un peu crue, non? ;-)

Mon. 6 Mar. - Avalon [Juliet]

:-) Il y a deux ans, j'avais été assez impressionné par le taux d'iPods par intersection que j'avais recensé lors d'une visite à New York. C'était genre 20 iPods par intersection, alors que le taux à Toronto à l'époque était peut-être de 5, à Québec de 1 et par comparaison à Louvain-la-Neuve de 2 et à Bruxelles de pas grand chose. Maintenant que je suis ici non plus comme touriste mais comme travailleur, j'y ai les mêmes horaires que tout le monde et je croise les gens qui, comme moi, "commutent" (ça c'est encore pire que ne pas traduire un mot: c'est utiliser le mot français le plus proche phonétiquement du mot anglais correspondant, ce qui en général ne veut rien dire du tout; en français je veux dire le verbe qui dérive du nom "navette", débrouillez-vous!). Ces gens-là sont l'objectif marketing numéro 1 des iPods, et effectivement le taux approche à vue de nez les 50 pourcents! Chacun marche dans sa petite bulle de musique, Apple a encore repoussé les limites de l'individualisme! Par ailleurs, le cerveau humain (enfin en tous cas le mien) a l'art d'associer facilement des événements avec la musique ou des odeurs typiques. Le Josuha Tree de U2 me rappelle distinctement ce que je vivais en 1987 et Adore des Smashing Pumpkins, ces deux mois de non-existence que j'ai passés intégralement à massacrer du Myrkrydia à Myth II online (hein Xa?). De la même manière, le fait de vivre les choses en musique les imprime plus nettement dans ma mémoire et donne du relief à certains événements insignifiants de ma vie. Puis c'est cool aussi comme défense contre l'agoraphobie, genre les supermarchés le samedi.


Je vous ai pas encore montré la CN Tower, non? Un architecte à la virilité mal (ou trop) assurée s'est un jour dit que la ville avait besoin de sa Tour Eiffel, et voilà donc le point culminant de la région. Au sommet se trouve un restaurant assez chic, duquel on a vue rotative assez spectaculaire sur la ville. Succès garanti pour un rendez-vous charmant (une fois de plus, le carnet des réservations est ouvert :-)

11 mars 2006

Sun. 5 Mar. - Age of Panic [Senser]

:-) En revenant du souper chez les amis vers minuit, la logique m'aurait conduit à court terme dans mon lit. Mais un élan de curiosité scientifique m'a plutôt conduit dans un nighclub dans l'entertainment disctrict. Première constatation: j'arrive à respirer normalement. L'interdiction de fumer à l'intérieur se propage donc bel et bien jusqu'ici, génial! Suivie assez rapidement par cette seconde constatation: mais qu'est-ce que je fous ici??? Je connais absolument personne, j'évolue dans ce genre de milieu comme un poisson dans le micro-ondes, ils parlent pas français, la musique est vraiment pas top, et mon hérédité a été plutôt radine avec le gêne "je me fais des potes en 5 minutes".

Je m'accroche néanmoins à mon expérience scientifique et je ne prends pas mes jambes à mon cou. Je m'assieds sur une banquette (on a toujours plus de contenance assis que debout, "une valise dans chaque main", non?) pas loin d'un gros gâteau d'anniversaire entouré par un trentenaire tout neuf et sa bande d'amis, et je prends mon meilleur air de chien perdu.

Il a fallu quelques regards et une bonne dizaine de minutes pour qu'une des amies en question (une Miranda si j'ai bien compris) me lance une invitation au contact par le détour d'une offrande (Elle avait un air pas possible, j'aurais dû la prendre en photo. Style l'air bêta que vous prenez quand vous essayez de faire approcher un chat farouche). Enfin, le côté sympa de la bande d'amis, c'est que ça se connaît dans tous les sens et que ça me présente à tour de bras, pour terminer par une étudiante française qui n'avait rien à voir mais qu'un des autres avait approchée sur place. Et c'est là que je me rends compte que même si je me débrouille assez bien en anglais, qu'est-ce que je préfère causer français!!!

En vrac, quelques autres constatations encore:

- certaines nanas ont dû, dans la bousculade du vestiaire, enlever deux trois trucs en trop, non? Enfin, c'est pas que je m'en plaigne, évidemment :-)

- je suis vraiment pas un pro de la drague en boîte de nuit, mais je crois savoir que c'est un peu comme les bons films U.S., ça fonctionne toujours selon le même scénario bien éculé: eye-contact, se rapprocher, offrir un verre etc. etc. Alors soit j'ai rien compris, soit j'avais l'impression de voir le film en accéléré: ces deux-là avaient l'air de pas se connaître, le temps de tourner la tête et hop ils en sont aux léchouilles! Et les approches, les verres et le blabla alors? Va falloir que je me renseigne sur comment ça marche ici! Enfin, en ce qui me concerne, les vagues eye-contacts que j'ai identifiés étaient avec des mecs, alors j'ai pas insisté...

Faudrait aussi que j'adopte une méthode un peu plus rigoureuse pour me faire des amis, notamment une qui prévoit qu'on ait un autre moyen de se revoir que le hasard de se tomber dessus au supermarché (ce qui d'ailleurs ne risque pas d'arriver pour ma part!)

09 mars 2006

Sat. 4 Mar. - La bonne du cure

«T'as pas envie de moules, Rémy? Allez, on prend la voiture, on va à la mer et on se fait une bonne grosse assiette de moules!» Eh bien, cette fois au lieu de voir les choses en plus grand (vous aviez remarqué? Tout est toujours plus grand ici: le pays, les assiettes, les fraises, les voitures, les camions, les buildings,...), pour une fois c'est le contraire: notre interminable E40 qui relie Bruxelles-centre à Knokke-le-Zoute est remplacée ici par 1km de bas-de-Bay-Street.



:-) Aujourd'hui je me marre! Je viens de voir les photos de la rue de Virginie, les Ardennes dans le blizzard, et ici il fait radieux et l'air trimballe comme une délicate promesse de printemps tout proche... A la réflexion, le temps ici est tout-à-fait sympathique: En hiver, il fait froid et en été il fait chaud, mais dans tous les cas, il fait souvent radieux, le Soleil aime le Canada. En Belgique, c'est ça qui cloche: en hiver comme en été comme un peu tout le reste du temps, il fait pas vraiment froid ou chaud et si par hasard le soleil est là, tout le monde se demande combien de temps ça va durer. Non qu'il pleuve tout le temps, mais il fait toujours gris (j'ai d'ailleurs appris qu'il a effectivement fait gris 100% du mois de février pour pas changer, non?). Et du coup tout le monde est déprimé et tire la gueule.

Bon ça y est, j'ai choisi mon appartement, et j'ai privilégié le luxe tapageur de Knokke-le-Zoute à la paresse des 3 minutes de trajet quotidien (en fait non, j'ai privilégié la paresse d'avoir un appart meublé et pas devoir passer 1 mois chez Ikéa, surtout... Et puis le proprio cool, sympa, pas trop au courant et ayant vaguement l'impression de louer très en-dessous de ce qu'il pouvait viser a tout de suite attiré ma sympathie :-). Merci pour tous vos conseils éclairés! L'appart est dans une tour au bout du quai, sur la photo ci-dessus. Le carnet des réservations de la chambre d'ami (oui, enfin c'est le salon quoi!) est ouvert!

Samedi soir, c'est prévu pour sortir en boîte non? C'est aussi ce que je me suis dit, en rentrant d'une soirée chez Avideh et Mike. Mais on va laisser ça pour demain, parce que samedi soir, c'est aussi un peu dimanche matin, et que forcément après ça, il se passe plus grand chose le dimanche.

06 mars 2006

Fri. 3 Mar. - Trompe Le Monde

:-( Bon, alors, erm, vendredi??? Vous vous souvenez d'anecdotes sur votre vendredi vous? Soit, j'en profite pour vous parler d'un truc que ça alors ça va pas, mais alors pas du tout, je suis très pas content! Voyez vous-même (Pour aider certains à comprendre ce qui ne va pas, je dois vous dire que j'ai été pendant quelques années le responsable fédéral de la branche castors chez les Scouts Pluralistes, et que j'ai beaucoup dû me battre contre la moquerie de nos aînés les Coyotes, euh, les Louveteaux):





PS: Cliquez sur les photos pour en admirer la pleine offense...
Heureusement, le Briard local a dû agir en haut lieu et ces calomnieuses affiches ont tendance à disparaître (voire peut-être qu'après la cérémonie de clôture, ça ne sert plus à rien de faire de la pub sur les jeux d'hiver?... je préfère la première explication)

05 mars 2006

Thu. 2 Mar. - Always look on the bright side of life

:-) Je vous parlais hier des Deliveries, la vie serait plus facile sans eux, patati patata... Eh bien figurez-vous qu'on a trouvé l'arme absolue contre ces monstres. Cette arme s'appelle le Descoping. Vous voyez le transmographer(?) de Calvin (pour les ignares, ça ressemble à un petit pistolet laser, mais dont les effets varient selon le contexte). Eh bien, c'est un peu la même chose: on pointe le Deliverable (ou une partie), on appuye sur la gâchette, et comme par magie il disparaît! En l'occurence, on m'a appris aujourd'hui que les machins que j'ai fait hier, plus ceux que j'étais censé faire la semaine prochaine étaient dans le collimateur d'un descoping. Ca valait bien la peine de faire du zèle, tiens!

Bon, l'est p'tet temps que je vous explique un brin ce que je fais. CIBC, c'est une grosse banque. Les enfants croient toujours qu'il y a un bonhomme enfermé derrière les distributeurs de billets, qui compte et distribue des billets à longueur de journée. Eh bien c'est pas totalement faux... La ville est pleine de buildings qui sont pleins d'étages pleins d'employés de banques occupés toute la journée à faire des trucs pas plus malins que ça. Ils vont chercher des formulaires à la machine à fax, recopient les données du formulaire dans un programme informatique, classent le formulaire et passent au suivant. De temps en temps, ils vont pisser aussi, ou manger, ou prendre le café, ou causer chiffons avec la voisine, ou causer bagnoles avec le voisin. Et comme l'Homme est malin, il a vite compris que c'était plus comique de causer chiffons ou de prendre le café que de processer du formulaire. Et donc les contremaîtres de la banque ont mis en place un mécanisme de contrôle des employés: on compte le nombre de formulaires qu'ils traitent (pffff... j'ai dû aller dans un dictionnaire pour trouver la traduction de to process, ça va mal!), et au bout du mois, je suppose que ça chauffe pour ceux qui ont pas atteint leurs quotas. En revanche, ceux qui ont fait du bon boulot reçoivent des tas de certificats de travail exemplaire, qu'ils affichent après fièrement sur leur bureau. Certains sont des champions du formulaire, ils ont des pans de murs remplis de certificats!
Les cublicles, les bureaux des employés. Enfin, les notres sont les mêmes. Pas confondre: le blond devant, il traite pas du formulaire, il écrit les requirements (il bosse avec moi).


Et nous là-dedans? Eh bien, on va permettre aux employés d'éviter toute tentation de causer chiffons en allant jusqu'à la fax-machine, puisque le fax arrivera directement sur leur écran. Et en plus, quelques informations seront déjà pré-digérées pour eux, ils auront encore moins à réfléchir! En gros, on leur facilite le travail. Enfin, comme le résultat net est qu'ils resteront encore plus le cul sur une chaise et marcheront encore moins, je me demande si c'est vraiment un progrès pour eux... Ils vont encore grossir, on creuse encore le trou de la sécu, les gars! Sincèrement, je crois que ce genre d'emploi est en voie d'extinction puisque la meilleure façon de transbahuter de l'information d'un système informatique à un autre, c'est pas un département de 350 employés, mais bien un autre système informatique, maintenu par un gang de 5 personnes. Bon, c'est pas pour demain bien sûr, et puis je crois que les syndicats d'ici valent les nôtres, donc on va plutôt continuer à faire des gros que faire des chômeurs.

Sondage express!

Une fois n'est pas coutume, je vais faire un post interactif, j'ai besoin de votre avis...

J'ai réduit ma recherche d'appartement à 2 choix, et en tant que mes invités potentiels (et aussi un peu parce que je suis pas foutu de décider ce genre de truc tout seul...), je vous demande de me donner votre avis sur ce choix.
Alors voilà:


1) Dundas and Bay, à 2 min. à pied de CIBC, à 20 min. à pied de Downtown, au 1er étage d'un petit immeuble. Voir http://viewit.ca/vwExpandView.aspx?ViT=10854

2) Queen's Quay and Bay, sur le front de lac, à 20 min. à pied de CIBC, à 10 min. de Downtown, au 25ème étage d'une tour immense, avec salle de billard, accès au toit, salle de projection, salle de fitness et tout le toutim. Meublé (crois-je). Vue imprenable sur les banques. Voir http://viewit.ca/vwExpandView.aspx?ViT=8469


A vos arguments, je suppose que je vais devoir me décider dans la semaine....
Bon, sur ce je vais dormir, parce que ça fait déjà longtemps qu'on est demain.

04 mars 2006

Wed. 1 Mar. - Get Off [Dandy Warhols]

Pour ceux qui l'auront remarqué, c'est pas cool d'avoir amputé le mois de février, qui est déjà pas gâté par la nature, mais je me souviens vraiment plus... Je pourrais au moins retrouver un titre... Je vais dévoiler mon secret pour trouver les titres (tadaaam!): j'utilise la colonne "last played" de itunes pour retrouver la liste intégrale de ce que j'ai écouté ce jour... pour ce 28 février, j'en tire ces quelques conclusions: 1) il me faut exactement 2 chansons pour couvrir le trajet du matin, 2) mon iPod a dû décider de jouer tout seul pendant toute la soirée, j'ai pas souvenir d'avoir écouté tout ça, 3) Je vais me coucher beaucoup trop tard... Enfin, je vais donc prendre Knocking on Heaven's Door, reprise pas Avril Lavigne, puisqu'elle vient du coin (tiens, elle vivrait vraiment ici, je pourrais la croiser en rue?).


:-( Premier contact avec la réalité des Deliveries. Pour les gens qui auraient le bonheur de ne pas connaître ces oiseaux-là: il s'agit d'un résultat (Rapport, Etude, Software, ...) qu'il faut remettre à quelqu'un à une date fixée. Foirer un Deliverable (remettre une merde, remettre en retard,...) est en général synonyme de gros problème (gros problème n'allant pas -- à ma connaissance -- jusqu'à chute du dernier étage ou pendaison dans les toilettes, en tous cas en Belgique... ici, on ne m'a encore rien dit!). Le prochain Delivery de notre équipe est fin mars, avec quelques étapes préliminaires les prochaines semaines. Et donc, par un habile mécanisme de rétro-planning, agendas, prévisions et tout ça, je me retrouve à dessiner des diagrammes jusqu'à 9h30 ce soir, ce qui n'est pas grave en soi si ce n'est vis-à-vis de la qualité du "repas" qui s'en suit... En l'occurence, une espèce de remix entre le hot-dog et le loempia, provenant du night-shop du coin. Etonnemment, à cette heure-là, toutes les échoppes des Food Court du shopping centre (= ça ressemble à des places remplies de terrasses de cafés, genre la place Rabelais à LLN, sauf que les tables sont pour tout le monde et qu'il y a pas de soleil, forcément, dans les galleries...) sont fermées. Je comptais au moins sur un morceau de pizza chez Sbarro, mais non.

Les galleries du Eaton Shopping Center, ça s'etend comme ça sur (enfin, sous) deux pâtés de maisons complets. A gauche, un Starbucks (=fontaine de chocolat chaud à la crème fraîche), droit devant, un Body Shop (=fatras de machins gluants à oindre sur tous les recoins de son corps, mais je suppose que c'est le même que celui de la Rue Neuve)


:-) Bon, je vous laisse, je vais manger iranien ce soir.