31 octobre 2006

Tue. 31 Oct. - Our Farewell [Within Temptation]

Comme le disait si bien Rudy, il faut savoir tourner l'Apache (et de me faire tournoyer, hilare... comprenne qui pourra!); cette page-là, je peux pas la rater: en deux jours, l'aéroport me vole ma sœur et ma famille d'accueil, l'automne amène comme un vent de changement (vous vous souvenez, Wind of Chaaaaange, les gros lourdeaux de Scorpions en 1990?) sur ma vie. Bah, même pas mal d'abord, j'en ai vu d'autres... Je suis (très) curieux de voir comment je vais vivre cet hiver-ci... Continuer sur ma lancée de tout voir, tout essayer et rencontrer un maximum de gens de tous poils, ou suivre la mode d'ici de s'emmitoufler dans son intérieur confortablement chauffé et s'affaler devant la télévision ('faudrait encore que je la branche, tiens...)? Ou encore sauter sur la première occasion pour tirer ma révérence et rentrer au pays, voire aller voir autre part comment ça se passe.
En parlant d'ailleurs, je suis tout aussi curieux de voir comment Olivier et ses femmes vont s'acclimater aux vaches mauves et aux combinaisons chiffrées de la Suisse, et surtout à Google: comment le rêve va-t-il laisser place à la réalité?...

Question de pas faire les choses à moitié, comme mon projet est en production (enfin pas tant que ça... personne ne l'utilise et on découvre encore des couacs chaque jour. On est devenus des as de le prestidigitation, on arrête pas de sortir des bugs d'on-ne-sait-où, pour les faire disparaître aussi mystérieusement), de ce côté-là aussi, ça menace de changement. Les prévisions se précisent et pour l'instant, on parle de trois possibilités:

  • Un projet interne, à Toronto + Bangalore

  • Goldman Sachs, à New York

  • Banque Nationale, à Montréal


Tout ça m'a l'air bien alléchant, mais je ne me prononce pas encore sans avoir tous les détails... Bangalore, s'il s'agit bien d'aller y faire un tour pendant quelques mois, me semble particulièrement intéressant. Si en revanche tout ce que j'en vois sont des e-mails et le résultat d'un développement à distance (déjà quand mes développeurs sont dans un autre open-space, ils font n'importe quoi, alors à 12.000 km, et 10h de décalage horaire, faut pas demander!), ça devient tout à coup nettement moins exotique!

28 octobre 2006

Sat. 28th Oct. - The Private Psychedelic Reel [Chemical Brothers]

Ca y est, c'est la guerre, ici! On met mon projet en production.

Il y a la tout un regiment de gars qui se sont mis en branle hier soir et qui ont deja passe la nuit a faire tout un tas de trucs absolument passionnants (ahem...) question d'arreter cette machine monstrueuse pour pouvoir y ajouter mon projet, puis tout remettre en marche. Pour le coup, ils m'ont fait venir en plein milieu de la nuit (vraiment: a 5h du matin!) pour verifier que tout va bien (ce qui n'est evidemment pas le cas).

C'est assez surprenant comme ambiance, ca fait un remake tout a fait plausible du "Jour le plus long", a l'aube avant le debarquement: meme excitation febrile dans tous les sens, tout le monde qui sursaute a la moindre alerte, chaque petit detail prend des proportions pas possibles, chacun a son tout petit bout de truc a faire dans le plan d'ensemble et se prend tres au serieux, ca communique de toutes parts dans plein de conference bridges, il y a des managers dans toutes les salles qui font les cent pas, s'inquietent en permanence et se preparent des ulceres (le mien, un charmant gentleman Britannique qui ressemble a Sean Connery, en a meme perdu tout son flegme!), et puis il y a moi qui vous fait part de mon observation de tout ce petit monde (bon, j'aide aussi un peu a investiguer les differentes merdes qui emergent ca et la)...

Bon, aux dernieres nouvelles, il n'y a encore aucune victime a deplorer...

Ah oui, et desole pour les accents, je suis ici sur un PC, et cette saloperie est vraiment pas cooperante.

24 octobre 2006

Tue. 24 Oct. - Stripped [Depeche Mode]

Ca y est, je laisse Véro (ma sœur) seule pendant 2 heures dans l'appart et elle m'inonde la salle de bains en allant essayer de pêcher les poissons du repas dans la baignoire... Finalement, pour se faire pardonner, on a droit à un steak :-)

15 octobre 2006

Sat. 14 Oct. - My Secret Garden [Depeche Mode]

Ah, plein de souvenirs ça, le vieux Depeche Mode de 1982...

Après une soirée chez un de la bande des Polonais, où tout le monde s'est barré trop tôt pour des tas de bêtes raisons (baby-sitters,...) et où j'ai pas eu la présence d'esprit d'aller terminer la soirée dans un nightclub, je suis en train de surfer sur les sites les plus cons de la toile et de me tordre de rire devant les imbecillités... Que je m'empresse donc de partager.

D'abord, un documentaire qui explique rationnellement les événements majeurs des quelques dernières années: (je pense que c'est un truc russe)

Ensuite, un article dénonçant Apple comme les ordinateurs préférés des homos:
de Shelley la républicaine
, dans lequel on apprend tout de même que «(... and) Osama Bin Laden are avid Apple Mac users». Tiens, on ne dit pas s'il est homo?...

En cherchant sur le même site (c'est une mine d'or!), j'ai trouvé un autre article, sur les dangers de l'athéisme celui-là: The second in a series of articles about the Godless minority who pose an even bigger threat to our society than the Muslims.
Cette inénarrable Shelly parle aussi du Canada, de l'Europe, de l'Environnement, de jeux vidéo, de la Musique, ... Ceci dit, c'est tellement drôle et gros que je me demande sérieusement s'il ne s'agit pas tout de même d'une imposture, d'une satire... Et non d'une authentique Américaine Républicaine Patriote Chrétienne Lobotomisée.

14 octobre 2006

Sat. 7 Oct. - The Walk [Cure]

Pour le dernier long week-end de l'année, j'ai mis les voiles pour le parc de Killarney, dont on m'avait dit le plus grand bien. C'est vraiment pas mal, la façon dont l'Ontario a placé ses congés: à peu près chaque premier lundi du mois est ferié pendant toute la période où il n'y a pas de neige. Comme c'est chaque fois un lundi, ça fait autant de longs week-ends tout prêts à aller faire une escapade dans un coin ou l'autre de la province.



Ce petit bled de 500 habitants est perdu au milieu d'un océan de nature en tous genres (lac, îles, marais, forêts, montagnes, rivières, ours, champignons, canards, castors,...), c'est un vrai bijou! Au-dessus, photo du plus célèbre "Fish & Chips" de toute la région (ouais, pas dur, à 80 kms à la ronde, il y a en gros deux coins à barbecue et une hutte de trappeur!). Un peu surpris tout de même par le fait qu'en arrivant à 7h10 le soir, ils sont fermés et ne servent plus...



On était évidemment juste à la période voulue pour admirer tout cela couvert des parures de l'été indien, magnifique! J'en ai même profité pour prendre mon dernier coup de soleil de l'année, à l'occasion de la sieste au sommet des rochers. (C'est même possible de voir les photos en plus grand simplement en cliquant dessus).



Pendant le tour en bateau le lendemain matin, on a côtoyé une escadrille de canards en vol en rase-mottes (enfin, rase-vagues) à 20 cms du sol, à 60 km/h, avant qu'ils décident que finalement on n'était pas intéressants et ils ont mis un coup d'accélérateur et nous ont facilement laissés sur place... impressionnant!

11 octobre 2006

Tue. 10th Oct. - Happy Home [Garbage]

Il ne m'a pas fallu observer la mappemonde très longtemps pour découvrir ce principe, aussi stable que celui de Murphy ou que de la Thermodynamique, deuxième du nom:

«Dans un espace géographique confiné, les gars du Nord regardent toujours leurs voisins du Sud avec dédain.»*

Quelques exemples? Eh bien, le Monde complet, forcément; la Belgique, évidemment; l'Italie; le pays basque et l'Andalousie en Espagne; quel Viêt-Nam a gagné la guerre? Quels Etats ont gagné la guerre de sécession? Le Maroc et le machin contesté du sud; l'Europe du Nord et du Sud; le Royaume-Uni (je vous l'accorde, selon un point de vue très Ecossais); les Etats-Unis et le reste de l'Amérique-sous-Texas...

Comme tout bon principe, celui-ci admet des tas d'exceptions, genre les pays ou villes qui auraient tendance à déformer la mappemonde pour se placer au pôle Nord: Israël, Paris, Moscou; voire ceux qui poussent la déformation jusqu'à prendre toute la place et mettre tous les autres au pôle sud (... je suis sûr que vous voyez qui je vise, tiens justement ils sont là, juste au sud de chez moi...)

Au-delà des exceptions et cas bizarres, j'ai beaucoup cherché les contre-exemples, et je je viens d'en trouver un ici: Toronto. Le centre de la ville n'est pas au centre, mais au sud de la ville. Et donc, quand on remonte vers le Nord d'ici, c'est plus chic jusqu'à Bloor Street (où il y a le centre commercial haut-de-gamme Yorkdale), puis ça devient de plus en plus zone, banlieue, puis carrément trou perdu quand on arrive vers Barrie etc. Le genre d'endroit "calme et rustique", un peu. Puis après, c'est le grand Nord, pour lequel il y a même plus d'adjectif, tellement il fait froid!

Et donc Bloor Street est la ligne d'inversion de polarité du dédain en Amérique! Et hop, une attraction touristique de plus!

--
* NB: Ce n'est pas pour autant que j'adhère personnellement à ce principe, loin de là!

10 octobre 2006

Wed. 4 Oct. - Tombé pour la France

{Ouh, loin de moi cette idée!}

Premiers contacts avec le monde médical: il doit y avoir un truc déréglé dans le système hydraulique de mon oreille, j'entends comme un bruit du côté droit (enfin, en l'occurence, j'entends justement comme pas de bruit...). Je me rends donc au centre médical tout près de chez moi, tout fraîchement installé dans un bâtiment tout neuf. Tout m'a l'air bien propret, produits et prospectus en tous genres* bien soigneusement rangés dans les étalages juste devant les fauteuils de la salle d'attente, tout prêts à aguicher le client (Mmmmh, je me laisserais bien tenter par un p'tit dépistage de l'hépatite B aujourd'hui!). Je suis accueilli par le sourire radieux d'une réceptionniste affable, genre "Ne vous inquiétez surtout pas, on s'occupe de tout, carte VISA ou MasterCard?"

Après une attente plus que raisonnable, une chinoise appelle le client suivant et il me faut bien 10 secondes pour comprendre que ce qu'elle vient d'énoncer est le résultat de la lecture à sa mode de ce que la réceptionniste a compris de mon nom ("Le Boubarg" ou un truc du genre, énoncé en un truc qu'il est absolument impossible de reproduire même avec l'arsenal de l'alphabet phonétique international). Elle m'invite dans un espèce de débarras exigu où s'entasse une panoplie d'appareils médicaux probablement au rebut, m'installe sur une chaise pliante et, sortant son matériel d'une caisse quelconque, prend ma pression artérielle. Facile, je réussis la première épreuve haut-la-main!

Je passe ensuite au poste numéro 2, une autre salle tout aussi petite où, vu la présence d'un lit et d'un bureau cette fois, il faut pas avoir trop peur de la proximité corporelle... Cette fois-ci j'ai rendez-vous avec une jolie Indienne (c'est fou jusqu'où ils vont pour fidéliser le client, non?) qui inspecte mes oreilles et me baratine des salades de médecin généraliste («c'est à cause de vos allergies»... mais, je suis allergique en juin moi, pas en octobre... -- enfin, c'est finalement pas plus poétique que les autres «évidemment, vous êtes natif du deuxième décan!», ou «C'est une expression de la somatisation d'un trauma refoulé depuis votre petite enfance»). Puis me prescrit un machin, à essayer pendant une semaine et revenez me voir alors si les symptomes persistent.

C'est une invitation? Chiche...

Et donc, une consultation chez le généraliste coûte 85$ ici, dont je ne sais pas quelle partie est remboursée par la mutuelle que je n'ai pas encore.

--
* J'ai profité de mon temps d'attente pour observer que même quand on le lit pour la première fois, on peut pas rater le nom d'un médicament... Chosyne, Machinol, Trucolon, faut pas les lire deux fois pour piger que c'est pas des poudres à lessiver ou le dernier modèle de berline de Chevrolet!

05 octobre 2006

Sat. 30 Sep. - Vapour Trail [Ride]

Soirée très multiculturelle, à commencer par une petite leçon de Cha-cha-cha, puis quelques valses et quick-step, question de dérouiller tout ça, quelques tangos et salsa dans le mix, et ça donne la première soirée, celle du cours de danse. Quatre heures plus tard, plus la demie-heure réglementaire de papotte dans la voiture avec Corinne qui me ramène jusqu'au métro, je prends mon courage à deux mains et j'affronte la foule gothique du Funhaus pour une soirée rétro années-80.

Alors là, mes amis (en l'occurence, je ne sais pas si d'autres que Igor ou Patrick apprécieront la suite à sa juste valeur, excepté Olivier, mais il sait déjà), il s'agit d'une play-list comme j'en ai jamais vue, je ferais pas mieux moi-même: D'abord un choix subtil dans les classiques (Depeche Mode: Everythiing Counts, Madonna: Into the Groove, Eurythmics: Love Is A Stranger, New Order: True Faith, Blondie: Call Me), puis quelques morceaux de derrière les fagots (Siouxsie & the Banshees: Peek-A-Boo, Joy Division, Pulp, The Cure, Smiths, Clash: Train in Vain) et enfin quelques véritables perles inattendues (Bauhaus: Lagartija Nick, Pixies: Bone Machine, The the: "Perfect", et l'excellentissime Vapour Trail de Ride!). Manquait plus qu'un p'tit Lush, tiens, pour couronner la soirée...


Enfin, tout concentré que j'étais sur ma délectation de la bande sonore, je n'en ai pas pour autant négligé de trouver une charmante compagne pour aller faire un tour dans la "Nuit Blanche", une exposition d'art contemporain nocturne dans le centre de la ville (J'ai bien essayé d'appeler Magda vers 3h du matin, mais j'ai appris le lendemain par un autre gars qu'elle avait finalement opté pour rester au pieu contre toute attente. J'espère que je l'ai réveillée, tiens! Le gars en question l'a appellée vers 4h du mat, elle a dû passer une bonne nuit ;-)


La «Nuit Blanche», concept qui apparemment est importé d'Europe (Paris, Bruxelles, Milan...), c'est une nuit où de nombreux artistes exposent, ouvrent leur porte, installent, performent,... gratuitement pour tous les amateurs qui ont eu le courage de défier la fatigue (et la pluie). Le concept a l'air parfaitement charmant, mais à 5h du mat, quand le programme nous invite à la cinémathèque pour voir des chefs d'œuvre du cinéma allemand d'avant-garde des années 1920, je me dis que tant qu'à m'effondrer de sommeil dans les 25 secondes, autant le faire dans mon lit...
Quant au reste, ben il y avait à boire et à manger, mais on a souvent échangé des regards perplexes, Machine (je crois que quand Rome nous a présentés, elle a dit un nom, mais je devais faire plus attention à ce que chantait Ian Curtis probablement... du coup je connais pas son prénom. Comme par ailleurs on n'a rien mis en œuvre pour se revoir, elle restera donc parmi ces amitiés qui se sont évanouies aussi vite qu'elles s'est créée... comme c'est si souvent le cas ici) et moi. Enfin, l'ambiance générale, les paumés du petit matin, les endormis qui se trimballent, tout ça avait un air éminemment sympathique, et je regrette finalement de pas en avoir un peu plus profité (mais je ne regrette en rien mon passage au Funhaus en revanche)

01 octobre 2006

Fri. 15 Sep. - Caquètements [Oies Canadiennes]

C'est visuellement que j'ai attribué les caquètements aux oies sauvages et non à Céline Dion en acapella.

Après une semaine de visite de Toronto et de vie urbaine, j'ai emmené mes parents tout au bout de la Péninsule Bruce, tout au bout du Bruce Trail (c'est un GR qui fait 800km entre Niagara Falls et Tobermory), là où on est loin de tout, et où la nuit est noire et silencieuse.
Et pour ce qui du jour, une photo remplace avantageusement 5 pages de descriptions soporifiques à la Flaubert (je suis en train de décrocher petit à petit de Madame Bovary, c'est un peu lourdingue comme style), et fait gagner du temps à tout le monde...










Il prétend que c'est un miracle surhumain... Oah, hé, d'abord, je le fais aussi moi, quand Il veut!