Pour changer, je suis dans un avion, le premier de ceux qui me ramènent au pays pour être précis. Et je suis en train d'écrire sur mon blackberry.
Ca fait un an que je vois tous mes collègues complètement accros à cet espèce de croisement entre un GSM et un tamagochi et que je suis tout à fait convaincu que ce truc n'est pas pour moi, mais quand j'ai abordé la question d'avoir un téléphone basé aux USA (question de pas se prendre les frais du roaming dans les dents - typiquement des notes de 500 $), le chef de projet a insisté pour que je prenne ceci au lieu d'un bête téléphone. J'ai commencé par refuser vigoureusement, puis comme il faut choisir ses batailles et qu'il y en avait deja tant d'autres à l'horizon, voilà, je suis en train de masturber mon tamagochi dans l'avion. Bon, la consolation, c'est que je suis dans l'avion, au moins cette bataille-là je l'ai gagnée.
A propos d'avions, bien evidemment je commence a devenir un habitué... Ann m'a dit que je devais commencer à m'en inquieter quand je me mettrai à reconnaître les autres passagers du vol du dimanche soir. Enfin, j'en suis pas encore là puisque pour l'instant je vole dans tous les sens: Toronto, New York, Montréal, Washington, Londres, Bruxelles... Autant d'aéropoorts passionnants!
Je commence aussi à perdre la notion de voyage, par faute de savoir où ça commence et où ça finit. Genre cette semaine, j'ai quitté Kalila chez moi a Toronto pour aller chez moi à New-York, puis chez moi en Belgique, apres quoi je rentrerai chez moi à New-York, puis irai passer le week-end avec elle à Montréal (qui est aussi un peu chez moi dans la mesure où le "chez-moi" d'un homme est là ou est sa femme), puis un jour ou l'autre, je devrai bien repasser par le chez-moi-de-Toronto. Vous vous êtes perdus en chemin? Ben oui, ça m'arrive aussi... Question de pimenter l'histoire, Capco est en train de me concocter un plan pour ajouter Bangalore et Paris dans le mix. A ce momoent-là, je serai chez moi un peu partout dans le monde et en particulier dans chaque aéroport, ou je deviendrai le pote des gars de la sécurité... Reste plus qu'à choisir entre une femme dans mes valises ou une dans chaque port.
PS: Le Good German, avec Clooney, est ce que le petit écran devant moi diffusait au début du vol, mais c'était pas fameux du tout.
27 avril 2007
22 avril 2007
Fri. 20 Apr. - Pink Orange Red [Cocteau Twins]
Un petit update s'impose quant au déroulement du projet... Ca dépasse tout entendement! Le chef de projet ressemble un peu à Garcimore, en particulier sur ses talents de magicien: c'est le roi de l'illusion! Genre plonger tout le monde dans le brouillard, multiplier les vérités, ou faire disparaître le temps!
Ma vision de la direction de projet, c'est qu'il s'agit de maintenir un équilibre entre deux forces: d'une part, les circonstances, les imprévus et les gens sont source d'entropie et augmentent le désordre; d'autre part le chef de projet agit et met en place des processus et des outils pour organiser et structurer le travail et ramener l'entropie à un niveau gérable.
Dans ce cas-ci, le gars a à peu près autant de structure qu'un babouin hyperkinétique, les mots ne lui viennent pas facilement pour exprimer les vagues idées élusives qui émergent diffusément du brouillard de son cerveau et il a le don de multitasking: foirer plusieurs trucs en même temps!
Comme il dirige deux projets simultanés (plus quelques autres initiatives dont je ne veux rien savoir), ça lui arrive typiquement pendant une réunion chez client n°1 de passer une demi-heure au téléphone avec un gars de client n°2, ce qui est d'autant plus fâcheux que c'est lui qui dirige ladite réunion et que du coup les autres glandouillent en le regardant téléphoner...
A propos de réunion, vous savez bien que leur succès dépend plus ou moins de
1) une bonne préparation
2) un ordre du jour clair
3) une conclusion sous forme de liste d'actions
Donc:
1) il commence bien sûr à préparer une réunion à peu près à l'heure arrangée de son début, engendrant un retard variable entre 30 minutes et 2 heures. Les documents sont distribués dans la précipitation et ne valent en général pas grand chose
2) la réunion s'apparente à une causerie au club des bigotes de la paroisse: une litanie de ragots et de commérages sans queue ni tête
3) après quelques interruptions pour cause de téléphone, la réunion se termine précipitemment parce qu'il est en retard pour la suivante.
Autre attribution du chef de projet: répartir les tâches et suivre leur réalisation. Il m'a tout de même fallu près de 3 jours pour obtenir 15 minutes de son temps pour valider mon approche de ma part du travail. Question suivi, j'ai appris qu'il passe en général la nuit précédent la livraison d'un rapport à le revoir de fond en comble.
Et finalement, il lui revient de gérer le client et ses attentes: Selon lui, c'est très simple: il s'agit de dire oui-oui à toutes ses demandes et ses caprices. Surtout ne jamais dire "non" ou "on va réfléchir à la question", on pourrait avoir l'air malin et on n'est pas payés pour ça!
Bon, en conclusion de tout ça, j'imagine que je vais devoir instiguer un putsch. Quelqu'un voit une autre issue?
Ma vision de la direction de projet, c'est qu'il s'agit de maintenir un équilibre entre deux forces: d'une part, les circonstances, les imprévus et les gens sont source d'entropie et augmentent le désordre; d'autre part le chef de projet agit et met en place des processus et des outils pour organiser et structurer le travail et ramener l'entropie à un niveau gérable.
Dans ce cas-ci, le gars a à peu près autant de structure qu'un babouin hyperkinétique, les mots ne lui viennent pas facilement pour exprimer les vagues idées élusives qui émergent diffusément du brouillard de son cerveau et il a le don de multitasking: foirer plusieurs trucs en même temps!
Comme il dirige deux projets simultanés (plus quelques autres initiatives dont je ne veux rien savoir), ça lui arrive typiquement pendant une réunion chez client n°1 de passer une demi-heure au téléphone avec un gars de client n°2, ce qui est d'autant plus fâcheux que c'est lui qui dirige ladite réunion et que du coup les autres glandouillent en le regardant téléphoner...
A propos de réunion, vous savez bien que leur succès dépend plus ou moins de
1) une bonne préparation
2) un ordre du jour clair
3) une conclusion sous forme de liste d'actions
Donc:
1) il commence bien sûr à préparer une réunion à peu près à l'heure arrangée de son début, engendrant un retard variable entre 30 minutes et 2 heures. Les documents sont distribués dans la précipitation et ne valent en général pas grand chose
2) la réunion s'apparente à une causerie au club des bigotes de la paroisse: une litanie de ragots et de commérages sans queue ni tête
3) après quelques interruptions pour cause de téléphone, la réunion se termine précipitemment parce qu'il est en retard pour la suivante.
Autre attribution du chef de projet: répartir les tâches et suivre leur réalisation. Il m'a tout de même fallu près de 3 jours pour obtenir 15 minutes de son temps pour valider mon approche de ma part du travail. Question suivi, j'ai appris qu'il passe en général la nuit précédent la livraison d'un rapport à le revoir de fond en comble.
Et finalement, il lui revient de gérer le client et ses attentes: Selon lui, c'est très simple: il s'agit de dire oui-oui à toutes ses demandes et ses caprices. Surtout ne jamais dire "non" ou "on va réfléchir à la question", on pourrait avoir l'air malin et on n'est pas payés pour ça!
Bon, en conclusion de tout ça, j'imagine que je vais devoir instiguer un putsch. Quelqu'un voit une autre issue?
Fri. 20 Apr. - Happy House [Siouxsie]
Apres avoir couru pour attraper toutes les correspondances qui m'ont conduit de White Plains à l'aéroport de Newark, puis toute l'agitation de l'enregistrement et de contrôles de sécurité, j'ai maintenant tout le temps de raconter ma vie, d'autant plus que le vol est bien entendu retardé.
Un petit mot pratique sur les transports dans New-York. Imprimez le texte pour référence, je n'ai trouvé cette info nulle part: quel aéroport choisir et comment l'atteindre en temps voulu? Il y a une multitude de moyens de transports différents, et chacun annonce ses destinations et horaires avec pas mal de précision, mais personne ne fournit une info du genre: pour aller d'ici à là au plus rapide (ou au moins cher), quelle est la bonne combinaison?
Il y a 3 aéroports autour de Manhattan: LaGuardia et JFK dans Brooklyn et Newark dans le New Jersey. Comme Manhattan est une île, il faut jouer avec des ponts ou des tunnels, qui sont tous deux d'excellents prétextes à former des embouteillages aux heures de pointe. Auquel cas le taxi devient une espèce de lotterie: soit le chauffeur prend le temps de son client très au sérieux et on risque sa vie, soit on est en retard. Si on veut une solution un peu plus prévisible, il y a les trains et métros. C'est là qu'on se rend compte combien c'est cool à Bruxelles que toutes les gares de trains soient interconnectées. Ici, non. Donc pour aller de l'arrêt d'un train à la gare d'où part l'autre, il faut passer 20 minutes à courir dans les couloirs, bousculer des tas de gens grincheux, prendre 2 métros, trouver les guichets de l'autre côté, puis la bonne voie, se faire bousculer par quelques gens pressés et bousculer quelques petites vieilles qui traînent et retardent tout le monde...
Donc, les aéroports et comment les atteindre:
LaGuardia, taxi 35$ et 45 minutes en temps normal. Il y a aussi un bus qui prend des plombes
JFK, taxi 50$ et 1h en temps normal. Tout au bout de 2 lignes de métro, j'ai pas encore essayé combien de temps ça peut mettre, mais au pif une bonne heure aussi.
Newark, taxi 55$ et 1h en temps normal. Il y a un RER qui s'appelle le PATH et qui arrive à la station Newark Penn Station en 40 minutes (avec changement à la station Journal Square). De là, prendre le taxi pour 10 minutes de plus. Alternative: Un train (NJT) qui arrive à l'aéroport en 25 minutes depuis Penn station, puis prendre l'AirTrain, la navette de l'aéroport, genre 10 minutes de plus.
Une idée de ce que représente mon trajet boulot-dodo aujourd'hui:
5:00 Départ précipité (voir à ce sujet un autre post en gestation) du bureau à White Plains
5:22 Train Metro-North vers Grand Central Terminus à Manhattan, 42ème rue
6:05 Depuis Grand Central, prendre la ligne de métro n°7, puis la 1/2/3 pour arriver à Penn Station, 34ème rue
6:24 Dans Penn Station, trouver les guichets et la voie du train NJT vers Newark
6:50 Arrivée à la gare de Newark, prendre la correspondance AirTrain
7:05 Arrivée au Terminal C de l'aéroport, enregistrement et sécurité
7:20 Apprendre que le vol de 8:10 est retardé d'une heure et que ça servait à rien de se dépêcher
9:00 Embarquement dans l'avion du vol de 8:10
9:50 Envol de l'avion qui, entre temps, s'est perdu et a fait 3 fois le tour de l'aéroport, pour le plus grand plaisir des passagers
11:00 Arrivée à Toronto, c'est pas trop tôt!
11:20 Je suis chez moi... L'arrivée au Canada est nettement plus sympa que le départ à New York!
Un petit mot pratique sur les transports dans New-York. Imprimez le texte pour référence, je n'ai trouvé cette info nulle part: quel aéroport choisir et comment l'atteindre en temps voulu? Il y a une multitude de moyens de transports différents, et chacun annonce ses destinations et horaires avec pas mal de précision, mais personne ne fournit une info du genre: pour aller d'ici à là au plus rapide (ou au moins cher), quelle est la bonne combinaison?
Il y a 3 aéroports autour de Manhattan: LaGuardia et JFK dans Brooklyn et Newark dans le New Jersey. Comme Manhattan est une île, il faut jouer avec des ponts ou des tunnels, qui sont tous deux d'excellents prétextes à former des embouteillages aux heures de pointe. Auquel cas le taxi devient une espèce de lotterie: soit le chauffeur prend le temps de son client très au sérieux et on risque sa vie, soit on est en retard. Si on veut une solution un peu plus prévisible, il y a les trains et métros. C'est là qu'on se rend compte combien c'est cool à Bruxelles que toutes les gares de trains soient interconnectées. Ici, non. Donc pour aller de l'arrêt d'un train à la gare d'où part l'autre, il faut passer 20 minutes à courir dans les couloirs, bousculer des tas de gens grincheux, prendre 2 métros, trouver les guichets de l'autre côté, puis la bonne voie, se faire bousculer par quelques gens pressés et bousculer quelques petites vieilles qui traînent et retardent tout le monde...
Donc, les aéroports et comment les atteindre:
LaGuardia, taxi 35$ et 45 minutes en temps normal. Il y a aussi un bus qui prend des plombes
JFK, taxi 50$ et 1h en temps normal. Tout au bout de 2 lignes de métro, j'ai pas encore essayé combien de temps ça peut mettre, mais au pif une bonne heure aussi.
Newark, taxi 55$ et 1h en temps normal. Il y a un RER qui s'appelle le PATH et qui arrive à la station Newark Penn Station en 40 minutes (avec changement à la station Journal Square). De là, prendre le taxi pour 10 minutes de plus. Alternative: Un train (NJT) qui arrive à l'aéroport en 25 minutes depuis Penn station, puis prendre l'AirTrain, la navette de l'aéroport, genre 10 minutes de plus.
Une idée de ce que représente mon trajet boulot-dodo aujourd'hui:
5:00 Départ précipité (voir à ce sujet un autre post en gestation) du bureau à White Plains
5:22 Train Metro-North vers Grand Central Terminus à Manhattan, 42ème rue
6:05 Depuis Grand Central, prendre la ligne de métro n°7, puis la 1/2/3 pour arriver à Penn Station, 34ème rue
6:24 Dans Penn Station, trouver les guichets et la voie du train NJT vers Newark
6:50 Arrivée à la gare de Newark, prendre la correspondance AirTrain
7:05 Arrivée au Terminal C de l'aéroport, enregistrement et sécurité
7:20 Apprendre que le vol de 8:10 est retardé d'une heure et que ça servait à rien de se dépêcher
9:00 Embarquement dans l'avion du vol de 8:10
9:50 Envol de l'avion qui, entre temps, s'est perdu et a fait 3 fois le tour de l'aéroport, pour le plus grand plaisir des passagers
11:00 Arrivée à Toronto, c'est pas trop tôt!
11:20 Je suis chez moi... L'arrivée au Canada est nettement plus sympa que le départ à New York!
15 avril 2007
Fri. 13 Apr. - ... [Balais, tonneaux, seaux, ...]
Je dois bien avouer que le fait de rencontrer Isabelle et Cécile sur la 9ème Avenue avait un caractère assez surnaturel! Elles, en visite depuis la Louisiane et moi depuis Toronto. Enfin, on a donc passé quelques soirées ensemble, et ce vendredi on a décidé d'aller voir STOMP, les extravagants percussionnistes recycleurs, qui se produisent au même endroit chaque semaine depuis des années (pour ma part, ça ne fait jamais que la troisième fois que je les vois, chaque fois avec le même émerveillement).

Sur le retour, on a constaté que New-York la nuit se peuple d'une faune absolument spectaculaire, dont voici un exemplaire assez intrigant:
11 avril 2007
Wed. 11 Apr. - Scooby Snacks [Chemical Brothers]
J'ai risqué ma vie grave aujourd'hui! L'équipe avait rendez-vous avec les clients du second projet, qui habitent à White Plains, au beau milieu de nulle part, après le Bronx, imaginez la zone! Pour faire sympa, le chef de projet nous propose de tous nous prendre dans sa voiture (oui, j'ai entendu le «Mais quelle santé mes amis!» là dans le fond!), question de papoter et d'y arriver tous en même temps. Ou, alternativement, d'annuler le projet faute de combattant si la voiture se retrouve dans le canal.
On avait donc rendez-vous chez lui pour un départ à 11h30. Comme de bien entendu, on a commencé par l'attendre jusqu'à 11h50 (... il avait tout de même tout un ascenseur de 17 étages à prendre! Le gars qui est arrivé à temps en venant du Connecticut n'a aucun mérite finalement). Puis on a commencé par chercher la voiture, on s'est un peu perdus, pris l'un ou l'autre sens unique à l'envers, frôlé quelques camions d'assez près, juste de quoi être sûr d'être vraiment en retard. On comprend mieux quand on sait que c'est un peu la voiture à James Bond, avec en permanence deux ou trois systèmes qui parlent en même temps (navigation, radio, un téléphone, un autre téléphone,...), que la voiture est équipée d'une chaîne stéréo, d'un GPS, d'un central téléphonique, d'une télévision et lecteur de DVD, d'un détecteur de radars et d'un brouilleur de radar (radar jammer, comme dans les jeux videos, je suppose pour larguer les missiles et autres engins de chasse?), et que le gars est en général en train de régler l'un ou l'autre appareil, ou d'écrire un mail sur son BlackBerry en conduisant, en jetant de temps en temps un oeil distrait à la route...
(C'est la version originale, des Fun Lovin Criminals; ils n'ont pas celle des Frères Chimiques malheureusement).
On avait donc rendez-vous chez lui pour un départ à 11h30. Comme de bien entendu, on a commencé par l'attendre jusqu'à 11h50 (... il avait tout de même tout un ascenseur de 17 étages à prendre! Le gars qui est arrivé à temps en venant du Connecticut n'a aucun mérite finalement). Puis on a commencé par chercher la voiture, on s'est un peu perdus, pris l'un ou l'autre sens unique à l'envers, frôlé quelques camions d'assez près, juste de quoi être sûr d'être vraiment en retard. On comprend mieux quand on sait que c'est un peu la voiture à James Bond, avec en permanence deux ou trois systèmes qui parlent en même temps (navigation, radio, un téléphone, un autre téléphone,...), que la voiture est équipée d'une chaîne stéréo, d'un GPS, d'un central téléphonique, d'une télévision et lecteur de DVD, d'un détecteur de radars et d'un brouilleur de radar (radar jammer, comme dans les jeux videos, je suppose pour larguer les missiles et autres engins de chasse?), et que le gars est en général en train de régler l'un ou l'autre appareil, ou d'écrire un mail sur son BlackBerry en conduisant, en jetant de temps en temps un oeil distrait à la route...
(C'est la version originale, des Fun Lovin Criminals; ils n'ont pas celle des Frères Chimiques malheureusement).
09 avril 2007
Mon. 9 Apr. - 156 [Mew]
Alors là, si je m'attendais à ça!!! J'ai pu emménager dans mon nouveau chez-moi New-Yorkais un jour avant la date prévue, c'est-à-dire aujourd'hui, et je dois bien avouer que j'ai écarquillé des yeux comme des pamplemousses quand j'ai ouvert la porte: Spacieux, stylé, nickel, tout ça à 100m de Central Park (et du Pain Quotidien aussi, miam miam!)!... Dès que je peux, je poste une image. Ca s'annonce tout-à-coup nettement mieux, cette mission, quand on a un chez-soi sympa!
Ah oui, au passage, il y a un canapé convertible! Je prends les réservations dès demain... il y a des vols à partir de 500 Euros, si pas moins encore. Offre limitée dans le temps: le projet se finit fin juillet.
08 avril 2007
Thu 4 Apr. - Leaving New York [R.E.M.]
Eh non, raté, on est vendredi 5... Je suis en train de perdre mon temps dans le terminal 3 de l'aéroport JFK, et surtout en train de me dire "plus jamais"!
Récapitulons... lundi je prends l'avion tout guilleret pour New-York, dans la perspective enchanteresse d'une nouvelle mission là-bas pour une durée de quelques mois: Appartement sur Times Square au milieu du Theatre district, les restos, les bars branchés, Broadway, les sorties, la belle vie, quoi! (Je vais éviter de faire référence à Patrick Bateman, des fois que d'aucuns y voient une obsession, voire un intérêt pour ses activités morbides).
Permier contact avec le sol New-Yorkais: une kyrielle de chauffeurs de taxi qui plongent sur les passagers dans le hall des arrivées de La Guardia pour leur extorquer une course à un prix nettement avantageux... pour eux! Le gars roule comme un malade et klaxonne en permanence, je me demande encore par quel miracle je suis arrivé à destination en un seul morceau. L'hotel (eh oui, l'appart, c'est pas encore réglé) est plutôt miteux, la chambre est minuscule, le seul truc un peu moderne, c'est qu'ils sont équipés d'un système de clés magnétiques, ce qui est super pratique surtout quand ledit système est en panne et que du coup tout le monde doit se faire accompagner à sa chambre par un spirou, et qu'il y a 2 sprious pour tout l'hotel. Finalement, c'est pas trop dépaysant par rapport à Cuba... Grosso modo, il y a des règles que personne ne respecte et tout marche à la débrouille.
Au-delà de ces quelques détails, deux choses s'imposent très rapidement comme premières impressions de la ville: l'énormité et la New-York attitude. Je pensais que Toronto était une grande ville Nord-Américaine; eh bien à côté de New-York, elle fait figure de charmante petite ville de province. La jungle urbaine de Toronto s'étend sur 4 pâtés de gratte-ciels (dont je profite d'une vue intégrale depuis la fenêtre de mon appartement); celle de New-York s'étend en gros sur toute l'île de Manhattan (un rectangle de 12 avenues x 150 rues). Vu d'en-dessous, ça donne un vrai sentiment d'énormité, et surtout de "où est la sortie?" Lundi soir, j'ai été faire un tour sur Times Square, où il fait clair comme en plein jour, et qui grouille de monde, probablement de jour comme de nuit. La New-York attitude, c'est aussi l'opposé de ce qu'on trouve à Toronto: les gens sont désagréables et tirent la gueule. Ah oui, et stressés et pressés aussi, pour tout arranger.
De manière similaire, je me suis rendu compte que l'antenne canadienne de la boîte fait aussi office de succursale de province par rapport aux bureaux de New York. Les bureaux y sont décorés selon le style officiel (tout en noir et blanc, très sobre et peu inspiré). On est résolument dans le monde de la consultance: c'est plein de gens pas trop malins qui se la pètent comme c'est pas permis, la technologie ici se limite à 3 péquenots qui sont vaguement capables d'installer une imprimante sur un PC. J'ai d'ailleurs appris que si l'on avait sollicité mon aide sur ce projet, en tant qu'expert en technologie, ce n'était nullement pour concevoir quoi que ce soit, mais plutôt pour réaliser un inventaire des systèmes informatiques du client (oui, oui, ça sent la stimulation intellectuelle quasi-stellaire!). Tant que je suis sur ce sujet, le chef de projet est une vraie klette, absolument incapable de gérer son temps et celui des autres, il a l'air d'être assez bien du genre à passer ses journées à les perdre et ses nuits à essayer de les retrouver. Je m'attend à une interaction assez sulfureuse avec moi...
Enfin, à part ça, la vie chez les consultants est principalement concentrée sur un concept assez absent chez les geeks (les gars versés en technologie): ça fourre dans tous les sens. Ici, la valeur d'un Homme ne se mesure pas à la vitesse du processeur de son PC, ni même au montant de son bonus, mais à la vitesse avec laquelle il se tape ses collègues femelles, et apparemment il y a des experts! On évoque même la métaphore du chien qui marque son territoire sur tout ce qui bouge, pour donner une idée...
Jeudi soir, après une semaine un peu too much, c'est donc empreint d'un enthousiasme certain que je me rend à l'aéroport JFK pour voler vers un week-end à Montréal avec Kalila. Enthousiasme qui s'écrase solidement sur le sol du terminal 3 de Delta Airlines quand je vois que c'est le bordel intégral, un millier de passagers en train d'attendre dans la pagaille que les systèmes de sécurité se remettent en marche: il y a eu une Security Breach(*).
Avec un certain désespoir, je vois les minutes s'égréner jusqu'à dépasser l'heure de mon vol, le Terminal étant toujours au point mort. Une heure plus tard, les choses se remettent à bouger, les passagers du vol pour Barcelone sont attendus porte 3, ceux du vol pour Mexico, porte 16, etc. Quand j'arrive au guichet d'enregistrement, j'apprend que mon avion s'est barré (sans moi donc!) au beau milieu de la pagaille, avec la moitié de ses passagers.
Des différentes options qui s'offrent à moi (étrangler la préposée, placer une bombe dans l'aéroport, détourner une autre avion, passer la nuit à l'hotel le plus proche et prendre l'avion demain à matines), j'avoue avoir été peu aventureux et finalement assez conservateur.
Et me voilà donc le lendemain matin à 6h30 en train de glandouiller en attendant mon vol à 8h30 (oui, cette fois j'ai compté large). Questiond'ajouter un peu d'insulte à l'injure (eh non, raté, c'est une traduction littérale et dénaturée de l'anglais) de retourner le fer dans la plaie, j'ai tiré un billet d'enregistrement gagnant à la tombola «Contrôle de sécurité renforcé» au cours duquel les cerbères très avenants (tu parles!) de la sécurité ont décrété que mon tube de dentifrice posait une menace à la sécurité aérienne et me l'ont donc confisqué (je pense que je dois m'estimer heureux de m'en être tiré sans interrogatoire, c'est ça?)
Vivement que quelqu'un décide d'installer une ligne de TGV dans le coin! Marre de l'avion!!!
Bah, la vie est belle, dans quelques heures je serai à Montréal dans les bras de ma blonde, comme ils disent (quoi que celle-là soit loin d'être une blonde!)
--
(*) Probablement que quelqu'un a essayé de passer frauduleusement un tube de pâte à dents ou une canice de jus de canneberges; résultat: 1000 passagers en retard, 35 vols retardés, 5 annulés...
Récapitulons... lundi je prends l'avion tout guilleret pour New-York, dans la perspective enchanteresse d'une nouvelle mission là-bas pour une durée de quelques mois: Appartement sur Times Square au milieu du Theatre district, les restos, les bars branchés, Broadway, les sorties, la belle vie, quoi! (Je vais éviter de faire référence à Patrick Bateman, des fois que d'aucuns y voient une obsession, voire un intérêt pour ses activités morbides).
Permier contact avec le sol New-Yorkais: une kyrielle de chauffeurs de taxi qui plongent sur les passagers dans le hall des arrivées de La Guardia pour leur extorquer une course à un prix nettement avantageux... pour eux! Le gars roule comme un malade et klaxonne en permanence, je me demande encore par quel miracle je suis arrivé à destination en un seul morceau. L'hotel (eh oui, l'appart, c'est pas encore réglé) est plutôt miteux, la chambre est minuscule, le seul truc un peu moderne, c'est qu'ils sont équipés d'un système de clés magnétiques, ce qui est super pratique surtout quand ledit système est en panne et que du coup tout le monde doit se faire accompagner à sa chambre par un spirou, et qu'il y a 2 sprious pour tout l'hotel. Finalement, c'est pas trop dépaysant par rapport à Cuba... Grosso modo, il y a des règles que personne ne respecte et tout marche à la débrouille.
Au-delà de ces quelques détails, deux choses s'imposent très rapidement comme premières impressions de la ville: l'énormité et la New-York attitude. Je pensais que Toronto était une grande ville Nord-Américaine; eh bien à côté de New-York, elle fait figure de charmante petite ville de province. La jungle urbaine de Toronto s'étend sur 4 pâtés de gratte-ciels (dont je profite d'une vue intégrale depuis la fenêtre de mon appartement); celle de New-York s'étend en gros sur toute l'île de Manhattan (un rectangle de 12 avenues x 150 rues). Vu d'en-dessous, ça donne un vrai sentiment d'énormité, et surtout de "où est la sortie?" Lundi soir, j'ai été faire un tour sur Times Square, où il fait clair comme en plein jour, et qui grouille de monde, probablement de jour comme de nuit. La New-York attitude, c'est aussi l'opposé de ce qu'on trouve à Toronto: les gens sont désagréables et tirent la gueule. Ah oui, et stressés et pressés aussi, pour tout arranger.
De manière similaire, je me suis rendu compte que l'antenne canadienne de la boîte fait aussi office de succursale de province par rapport aux bureaux de New York. Les bureaux y sont décorés selon le style officiel (tout en noir et blanc, très sobre et peu inspiré). On est résolument dans le monde de la consultance: c'est plein de gens pas trop malins qui se la pètent comme c'est pas permis, la technologie ici se limite à 3 péquenots qui sont vaguement capables d'installer une imprimante sur un PC. J'ai d'ailleurs appris que si l'on avait sollicité mon aide sur ce projet, en tant qu'expert en technologie, ce n'était nullement pour concevoir quoi que ce soit, mais plutôt pour réaliser un inventaire des systèmes informatiques du client (oui, oui, ça sent la stimulation intellectuelle quasi-stellaire!). Tant que je suis sur ce sujet, le chef de projet est une vraie klette, absolument incapable de gérer son temps et celui des autres, il a l'air d'être assez bien du genre à passer ses journées à les perdre et ses nuits à essayer de les retrouver. Je m'attend à une interaction assez sulfureuse avec moi...
Enfin, à part ça, la vie chez les consultants est principalement concentrée sur un concept assez absent chez les geeks (les gars versés en technologie): ça fourre dans tous les sens. Ici, la valeur d'un Homme ne se mesure pas à la vitesse du processeur de son PC, ni même au montant de son bonus, mais à la vitesse avec laquelle il se tape ses collègues femelles, et apparemment il y a des experts! On évoque même la métaphore du chien qui marque son territoire sur tout ce qui bouge, pour donner une idée...
Jeudi soir, après une semaine un peu too much, c'est donc empreint d'un enthousiasme certain que je me rend à l'aéroport JFK pour voler vers un week-end à Montréal avec Kalila. Enthousiasme qui s'écrase solidement sur le sol du terminal 3 de Delta Airlines quand je vois que c'est le bordel intégral, un millier de passagers en train d'attendre dans la pagaille que les systèmes de sécurité se remettent en marche: il y a eu une Security Breach(*).
Avec un certain désespoir, je vois les minutes s'égréner jusqu'à dépasser l'heure de mon vol, le Terminal étant toujours au point mort. Une heure plus tard, les choses se remettent à bouger, les passagers du vol pour Barcelone sont attendus porte 3, ceux du vol pour Mexico, porte 16, etc. Quand j'arrive au guichet d'enregistrement, j'apprend que mon avion s'est barré (sans moi donc!) au beau milieu de la pagaille, avec la moitié de ses passagers.
Des différentes options qui s'offrent à moi (étrangler la préposée, placer une bombe dans l'aéroport, détourner une autre avion, passer la nuit à l'hotel le plus proche et prendre l'avion demain à matines), j'avoue avoir été peu aventureux et finalement assez conservateur.
Et me voilà donc le lendemain matin à 6h30 en train de glandouiller en attendant mon vol à 8h30 (oui, cette fois j'ai compté large). Question
Vivement que quelqu'un décide d'installer une ligne de TGV dans le coin! Marre de l'avion!!!
Bah, la vie est belle, dans quelques heures je serai à Montréal dans les bras de ma blonde, comme ils disent (quoi que celle-là soit loin d'être une blonde!)
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(*) Probablement que quelqu'un a essayé de passer frauduleusement un tube de pâte à dents ou une canice de jus de canneberges; résultat: 1000 passagers en retard, 35 vols retardés, 5 annulés...
29 mars 2007
March - Cuba
En guise d'introduction à tout le chapitre de posts que je consacre à mes deux semaines à Cuba, voici quelques anecdotes méli-mélo.

La Havana, probablement la seule vue qui donne l'impression que tout y est propre et net! Notez les boulets de canon, j'en reparle plus bas.
La Havane est bel et bien un musée de l'automobile à ciel ouvert! On y suit clairement l'histoire du pays au gré des ancètres qui crapahutent sur les routes: Chevrolets et Oldsmobiles des années 50, Ladas sovétiques et camions Roman roumains de années 70, Hyundaïs et bus Ytong (comme les blocs du même nom?) chinois contemporains.
Un cocotaxi, ces charmants moyens de transport où l'on bénéficie en totalité de l'expérience olfactive des rues de la ville: les gaz d'échappements de tous ces moteurs vieux de 50 ans. On a même droit à ceux de la vespa elle-même! Expérience extrême - je mets fin à mes jours au CO dans mon garage - garantie!
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Selon la légende (enfin, la légende en question n'est probablement rien d'autre qu'un bobard de ce poivrot d'Hemingway), la chic du chic est de se bourrer la gueule à midi au Daïquiri au Floridita et le soir au Mojito à la Bodeguita del Media. Les dits cocktails n'y sont jamais qu'à deux ou trois fois le prix, légende oblige... Donc pour ceux qui ont suivi, on est où, ici?
La photo ne rend qu'assez mal l'ambiance du bar de la Badeguita, où le comptoir et ses poivrots, les touristes et le groupe se partagent les 3 mètres carrés disponbiles... Et malgré tout, il en est toujours un pour trouver un moyen de se danser une Rumba (assez rapprochée, forcément) avec une touriste blonde...
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I'm a poor lonesome Cow-boy far away from home...
La Havana, probablement la seule vue qui donne l'impression que tout y est propre et net! Notez les boulets de canon, j'en reparle plus bas.
I'm a poor lonesome Cow-boy far away from home...
March - Cuba 1 (Tropicoco)
Etonnamment, mon aventure de routard sac au dos à Cuba commence par une halte au Tropicoco, un hôtel all inclusive de 250 chambres au bord de la plage, faisant plus penser aux bronzés qu'à Nicolas Hulot.
A Cuba, il y a les forteresses espagnoles, les jolies maisons coloniales, puis une évidente influence soviétique des années 70. L'hôtel est de cette dernière catégorie: un charmant immeuble tout en finesse à l'architecture soignée et délicate. Oui, un peu comme Bucarest, c'est bien ça!
Pour une raison qui m'échappe, il s'agit - de loin - de l'option la moins chère pour dormir là-bas (si on exclut toutefois les options gratuites telles le camping sauvage et les prisons politiques, quoique pour les secondes, il faut en général compter au minimum quelques millions de dollars de support de la maffia de Miami sinon on n'est pas crédible).
Qui dit Les Bronzés dit évidemment toute la bande des personnages du film, que j'ai bien entendu retrouvés là-bas:
1) Le Jean-Claude Dusse (Michel Blanc): Un bossu Italien au regard lubrique, un peu fouineur, flairant la foufoune à 100m à la ronde, ses yeux tels une boussole rivée sur la paire de fesses la plus proche et très «ce soir, je le sens je vais conclure!». Au début du séjour, il a systématiquement abordé tout ce que l'hôtel comptait comme touristes munis d'une paire de seins («ne pouvant pas tout miser sur le physique, fonce dans le tas, on sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher!»), puis s'est rabattu sur les services - payants - des indigènes.
2) La symétrique, la Christiane (Dominique Lavanant): La célibataire femme fatale qui a déjà servi quelques fois de trop, toujours habilement assise seule aux endroits stratégiques (le petit salon près du réfectoire avant les repas, celui à la porte au moment d'aller à la plage, celui près de la réception lors des nouveaux arrivages...) à fumer et regarder passer les gens du coin de l'œil.
3) Le vieux roublard habitué du coin, qui sait comment tout marche, qui a tout vu et connaît toutes les ficelles, toujours prompt à prodiguer conseils et bons tuyaux (plus toujours très frais, les tuyaux rouillent vite à Cuba!)

4) Le pilier de bar, qui visite la carte des cocktails en long et en large chaque soir (forcément, il se souvient plus trop de la veille), toujours partant pour causer politique (et ce d'autant plus qu'il était Québecquois et passionnément indépendentiste, ce qui m'a valu quelques débats intéressants, étant personnellement farouchement fédéraliste). Très accueillant et éminemment sympathique.
5) Les poulettes Italiennes, très méticuleuses sur leur bronzage, qui déambulent avec la certitude de laisser un sillage admiratif où qu'elles aillent
6) Les frimeurs Allemands, l'équivalent masculin des précédentes, d'ailleurs pas mal souvent fourrés avec elles
7) Le vieux débris qui file le parfait amour avec une jeune et jolie Cubaine qui n'a d'yeux que pour ses fesses (en particulier la fesse droite). Les filles sont en général assez bonnes actrices, on y croirait presque

8) Des groupes d'ados canadiens en congés scolaires, qui courent dans tous les sens et font beaucoup de bruit. Le dernier de ces groupes, 20 joueuses de Volley-ball de 17 ans, n'est pas passé inaperçu, surtout auprès de la population masculine locale («Me gustas las chicas!»)
Pour une raison qui m'échappe, il s'agit - de loin - de l'option la moins chère pour dormir là-bas (si on exclut toutefois les options gratuites telles le camping sauvage et les prisons politiques, quoique pour les secondes, il faut en général compter au minimum quelques millions de dollars de support de la maffia de Miami sinon on n'est pas crédible).
Qui dit Les Bronzés dit évidemment toute la bande des personnages du film, que j'ai bien entendu retrouvés là-bas:
1) Le Jean-Claude Dusse (Michel Blanc): Un bossu Italien au regard lubrique, un peu fouineur, flairant la foufoune à 100m à la ronde, ses yeux tels une boussole rivée sur la paire de fesses la plus proche et très «ce soir, je le sens je vais conclure!». Au début du séjour, il a systématiquement abordé tout ce que l'hôtel comptait comme touristes munis d'une paire de seins («ne pouvant pas tout miser sur le physique, fonce dans le tas, on sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher!»), puis s'est rabattu sur les services - payants - des indigènes.
2) La symétrique, la Christiane (Dominique Lavanant): La célibataire femme fatale qui a déjà servi quelques fois de trop, toujours habilement assise seule aux endroits stratégiques (le petit salon près du réfectoire avant les repas, celui à la porte au moment d'aller à la plage, celui près de la réception lors des nouveaux arrivages...) à fumer et regarder passer les gens du coin de l'œil.
3) Le vieux roublard habitué du coin, qui sait comment tout marche, qui a tout vu et connaît toutes les ficelles, toujours prompt à prodiguer conseils et bons tuyaux (plus toujours très frais, les tuyaux rouillent vite à Cuba!)
4) Le pilier de bar, qui visite la carte des cocktails en long et en large chaque soir (forcément, il se souvient plus trop de la veille), toujours partant pour causer politique (et ce d'autant plus qu'il était Québecquois et passionnément indépendentiste, ce qui m'a valu quelques débats intéressants, étant personnellement farouchement fédéraliste). Très accueillant et éminemment sympathique.
5) Les poulettes Italiennes, très méticuleuses sur leur bronzage, qui déambulent avec la certitude de laisser un sillage admiratif où qu'elles aillent
6) Les frimeurs Allemands, l'équivalent masculin des précédentes, d'ailleurs pas mal souvent fourrés avec elles
7) Le vieux débris qui file le parfait amour avec une jeune et jolie Cubaine qui n'a d'yeux que pour ses fesses (en particulier la fesse droite). Les filles sont en général assez bonnes actrices, on y croirait presque
8) Des groupes d'ados canadiens en congés scolaires, qui courent dans tous les sens et font beaucoup de bruit. Le dernier de ces groupes, 20 joueuses de Volley-ball de 17 ans, n'est pas passé inaperçu, surtout auprès de la population masculine locale («Me gustas las chicas!»)
March - Cuba 2 (Vamos a la playa)
Comme il fallait bien une raison de se plaindre, le vent nous a amené ces drôles d'animaux gélatineux et transparents, qui ressemblent un peu à une sorte de dessert anglais (des morceaux des touristes flasques de Varadero charriés par la mer?), les méduses. En dehors d'offrir la possibilité à la méduse du centre du banc de voir le paysage à travers les autres (merci Geluck!), elles ont aussi la subitement-moins-comique sale habitude des orties de piquer au toucher.
March - Cuba 3 (La Habana)
La Havane est assez bien exactement aux antipodes de Toronto, pour une ville qui est de taille similaire (3 millions d'habitants).
D'abord, il y a un centre historique, une vieille ville superbe, faite de maisons et forts aux architectures espagnoles, de ruelles principalement piétonnes, de parcs, de places envahies par les terrasses des cafés. Toute la vieille ville appartient aux piétons (circuler en voiture y est possible, mais c'est un enfer), qui sont pour moitié des touristes, l'autre moitié étant des gens qui vivient pour ou par le tourisme: horeca, vendeurs, guides, arnaqueurs de tous poils,... L'ambiance y est la même qu'à Venise ou à Carcassonne: on y est suspendu hors du temps!
L'endroit est idéal pour flâner, traîner, faire les boutiques (de souvenirs...), manger en terrasse, boire un verre au son d'un groupe "traditionnel" (... guajira Guantanamera ...) , rencontrer des gens (seulement des étrangers... les Cubains qui vous rencontrent ici n'ont qu'une seule idée en tête, même s'ils sont parfois assez habiles pour la dissimuler sous un prétexte farfelu... au bout du compte, ils demandent toujours un truc: de l'argent, leur acheter un machin, mon GSM, mes godasses (sic!),...).
Autre différence par rapport à Toronto: les bâtiments ont clairement du style, mais sont sales et tombent en ruine. Enfin, ça s'arrange, principalement sur les circuits touristiques.
Le tourisme est encore très respectable: on y trouve une majorité de Latino-Américains (Mexicains, Brésiliens,...), puis des tas de Canadiens aussi, mais très peu d'Etats-Uniens. J'ai vu plein de jeunes sac sur le dos, de gens se trimballer par 2 ou 3, et bien heureusement très peu de troupeaux de gros touristes en bedaine, chemise hawaïenne à fleurs et appareil-photo (difficiles à manœuvrer dans les ruelles étroites je suppose).
La ville moderne garde la même caractéristique que tout est sale et délabré, mais l'architecture coloniale espagnole cède le pas à l'architecture communiste à certains endroits, surtout pour les bâtiments officiels. C'est tout de suite moins romantique, voire carrément glauque après le coucher du Soleil.
Vue sur la ville (vielle et moderne) à partir de l'ancien fort de l'autre côté du chenal. Tous les soirs, il y a une cérémonie traditionnelle au cours de laquelle ils tirent un coup de canon. On comprend mieux pourquoi la ville est délabrée.
La même, quelques heures plus tard...
Etonnante et imposante représentation du Christ, précisément dans l'épisode peu connu des pets flambés (in Mt 25, 14-30)
L'endroit est idéal pour flâner, traîner, faire les boutiques (de souvenirs...), manger en terrasse, boire un verre au son d'un groupe "traditionnel" (... guajira Guantanamera ...) , rencontrer des gens (seulement des étrangers... les Cubains qui vous rencontrent ici n'ont qu'une seule idée en tête, même s'ils sont parfois assez habiles pour la dissimuler sous un prétexte farfelu... au bout du compte, ils demandent toujours un truc: de l'argent, leur acheter un machin, mon GSM, mes godasses (sic!),...).
Autre différence par rapport à Toronto: les bâtiments ont clairement du style, mais sont sales et tombent en ruine. Enfin, ça s'arrange, principalement sur les circuits touristiques.
Le tourisme est encore très respectable: on y trouve une majorité de Latino-Américains (Mexicains, Brésiliens,...), puis des tas de Canadiens aussi, mais très peu d'Etats-Uniens. J'ai vu plein de jeunes sac sur le dos, de gens se trimballer par 2 ou 3, et bien heureusement très peu de troupeaux de gros touristes en bedaine, chemise hawaïenne à fleurs et appareil-photo (difficiles à manœuvrer dans les ruelles étroites je suppose).
La ville moderne garde la même caractéristique que tout est sale et délabré, mais l'architecture coloniale espagnole cède le pas à l'architecture communiste à certains endroits, surtout pour les bâtiments officiels. C'est tout de suite moins romantique, voire carrément glauque après le coucher du Soleil.
March - Cuba 4 (Le bled)
Après avoir passé quelques jours à visiter La Havane et observé la vie somme toute très tranquille et monotone du resort, j'ai eu des chatouilles dans les jambes et je me suis lancé à l'aventure, sac au dos dans la poussière, mon légionai-ai-ai-re.
Première aventure très contrôlée sous forme d'une excursion d'un jour du côté de Matanzas pour y faire des activités à la mode éco-nature: visite de grottes, nager dans une cirque au tuba, bouffe dans une plantation de café, le tout en jeep avec juste 2 autres touristes espagnoles. Ca sent un peu le tour touristique - tout est planifié, il ne peut rien arriver - mais la région vaut clairement le détour, et la formule permet de papoter avec le guide, ce qui était un joli plus.
Ca doit être mon côté Ingénieur qui ressort, ça, de m'intéresser aux ponts!
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La vallée de Viñales, avec une formation géologique unique au monde ou presque, les Mogotes
Pour la seconde aventure, je voulais expérimenter le train. L'expérience a tourné court quand je me suis rendu dans la gare centrale de La Havane et que j'y ai vu: des tas de gens en train d'attendre (et las d'attendre depuis un certain temps), quelques guichets, un train ou l'autre, mais point d'affichage d'une quelconque information, genre de celles qui mentionnent destinations, horaires ou quais. J'ai abandonné quand finalement un morceau de papier m'a appris qu'il n'y avait simplement plus de train vers Piñar del Rio, contrairement à ce que mon Lonely Planet prétendait. J'ai donc opté pour une seconde excursion vers Viñales, en bus avec guide, tour organisé, attractions chosies et tout et tout, mais je suis descendu du bus pour passer 3 jours sur place tout seul - foutez-moi-la-paix, sans guide, tour, horaire etc.


Ci-dessus, une attraction touristique (pompeusement appelée le mur de la préhistoire; en gros, un espèce de gros gribouillis sur une falaise), et l'envers du décor... vous voyez ce que je veux dire?...
A nouveau, la région est absolument fantastique, la petite ville de province parfaitement pittoresque et relativement authentique, les habitants nettement plus sympathiques qu'à La Havane (et parlant encore nettement moins Anglais -- ici, hors de l'Espagnol, point de salut!)

Ci-dessus, la rue principale du village, et moi en train de prendre le frais sur le porche de ma casa particular.
Le temps d'une matinée, on s'est perdus à 4 (le guide et moi, plus nos 2 cheveaux) dans ces magnifiaues paysages des Mogotes. Je me suis un peu pris au jeu de «sur les traces du Che»
Première aventure très contrôlée sous forme d'une excursion d'un jour du côté de Matanzas pour y faire des activités à la mode éco-nature: visite de grottes, nager dans une cirque au tuba, bouffe dans une plantation de café, le tout en jeep avec juste 2 autres touristes espagnoles. Ca sent un peu le tour touristique - tout est planifié, il ne peut rien arriver - mais la région vaut clairement le détour, et la formule permet de papoter avec le guide, ce qui était un joli plus.
Pour la seconde aventure, je voulais expérimenter le train. L'expérience a tourné court quand je me suis rendu dans la gare centrale de La Havane et que j'y ai vu: des tas de gens en train d'attendre (et las d'attendre depuis un certain temps), quelques guichets, un train ou l'autre, mais point d'affichage d'une quelconque information, genre de celles qui mentionnent destinations, horaires ou quais. J'ai abandonné quand finalement un morceau de papier m'a appris qu'il n'y avait simplement plus de train vers Piñar del Rio, contrairement à ce que mon Lonely Planet prétendait. J'ai donc opté pour une seconde excursion vers Viñales, en bus avec guide, tour organisé, attractions chosies et tout et tout, mais je suis descendu du bus pour passer 3 jours sur place tout seul - foutez-moi-la-paix, sans guide, tour, horaire etc.
Ci-dessus, une attraction touristique (pompeusement appelée le mur de la préhistoire; en gros, un espèce de gros gribouillis sur une falaise), et l'envers du décor... vous voyez ce que je veux dire?...
A nouveau, la région est absolument fantastique, la petite ville de province parfaitement pittoresque et relativement authentique, les habitants nettement plus sympathiques qu'à La Havane (et parlant encore nettement moins Anglais -- ici, hors de l'Espagnol, point de salut!)

March - Cuba 5 (?)
Je vais compléter celui-ci plus tard, parler un peu de ma perception du communisme des Caraïbes et ce genre d'affaires
March - Cuba 6 (Voyage en solo)
Ce voyage a été pour moi l'occasion de m'essayer au voyage en solo. J'ai déjà essayé les voyages en groupes de potes ou autres, grands ou petits, en famille, à deux, avec un pote ou une copine, mais jamais tout seul. On m'en avait chaudement vanté les mérites, mais j'avais néanmoins encore une petite inquiétude par rapport à celà: Et s'il n'y avait personne pour partager mes émerveillements, mes découvertes,...? ; Et si je m'enlise dans l'indécision et l'inaction avec personne pour me motiver à faire des tas de trucs? Et s'il m'arrive un truc?...
La vérité, évidemment, c'est que je n'ai absolument pas voyagé seul, j'ai juste eu complètement le choix de mes compagnons de voyage parmi tous les autres touristes disponibles!
Dans l'avion, j'ai découvert que l'ado assis à côté de moi allait repeindre une école avec d'autres Canadiens et des Cubains aussi, ce qui m'a semblé d'emblée être un super cool plan!
En glandant dans l'aéroport (vers 3h du matin) en attendant la navette pour l'hôtel, j'ai fait connaissance avec les 5 autres personnes que j'ai toujours eu plaisir à revoir par la suite et avec qui j'ai partagé nombre repas, verres et causeries.
Le second jour, on embarque pour un tour à La Havane avec Yuki et Ian, qui rentrent à l'hôtel pour le repas de midi, me laissant seul là-bas. Après une demi-heure, je m'installe à une table en terrasse, je m'incruste en fait à la table d'un autre gars qui s'avère être un comme moi qui voyage seul et qui vient d'arriver: assez logiquement donc, on se retrouve à passer une bonne partie des jours suivants à découvrir la ville ensemble. Bon, les moyens de communications étant ce qu'ils sont, on a fini par louper un rendez-vous et on s'est perdus de vue.
A l'hôtel, tout un groupe de Québecquois occupe le bar tous les soirs. Le rapprochement linguistique fait des merveilles pour enfoncer les portes: A l'étranger, le gars qui parle la même langue devient immédiatement le vieux pote avec qui on a gardé les cochons! Enfin, c'est pas trop vrai avec l'Anglais puisque tout le monde le baragouine plus ou moins, mais par contre avec le Français ça marche, qui plus est avec ces amoureux tenaces de cette langue que sont les Québecquois! Ca a l'air de marcher moins bien avec le rapprochement national: si de mon côté j'ai été heureux de voir un couple d'Anversois perdu dans l'arrière-pays, les Canadiens du Québec et d'ailleurs gardent précieusement leurs distances.
(C'est le réfectoire de l'hôtel, avec une serveuse - Kedy selon ma mémoire phonétique - assez sympa et plutôt mignonne, photographiée par Wayne).
L'hôtel est en général un endroit où il est plus que facile de rencontrer n'importe qui, mais le taux de rotation des gens est très élevé. Par exemple, le premier soir, je cause avec une groupe d'étudiants français plutôt sympas, mais ils sont partis la nuit même. J'ai causé un peu avec les poulettes italiennes, mais je n'ai pas trouvé utile d'aborder le Jean-Claude Dusse. J'y ai aussi rencontré des Cubains, dans les limites de ma maigre connaissance de leur langue: le personnel de l'hôtel, une danseuse de cabaret, une pute (la discussion n'a pas survécu longtemps à la révélation que je n'allais pas l'inviter dans ma chambre), des gars sur la plage,...
J'ai participé à deux excursions. Le bus touristique est très peu propice aux rencontres (mais j'y étais déjà en compagnie d'Adrien, un jeune Français très sympa -- un autre rapprochement linguistique efficace -- que j'avais rencontré à l'hôtel), principalement parce que j'ai passé la majeure partie du voyage à pioncer, puis que les visites se font en troupeau au pas de course. Par contre, j'en ai fait une seconde en Jeep où forcément, à 4 dans la voiture ça papote plus. D'autant plus que pour la première fois, je suis tombé sur un Cubain qui parlait très bien anglais et que j'ai donc copieusement arrosé de questions en tous genres sur le pays, le système, sa perception,...
A Viñales, j'ai failli jouer le rôle de l'entremetteur (j'ai refusé celui du mari jaloux) entre un Cubain qui essayait de draguer en espagnol une Allemande qui m'accompagnait et que je connaissais depuis un bon 10 minutes (et qui ne parlait pas un mot d'espagnol bien sûr). J'y ai aussi rencontré un couple d'Anglais en nageant ensemble dans une piscine naturelle au fin fond d'une grotte (et sur ce coup-là j'ai manqué d'opportunisme, parce qu'il y avait aussi cette superbe Espagnole que je n'ai jamais revue).
Le dernier jour, j'ai été très ému par l'histoire de cette Tunisienne qui a décidé de réaliser finalement son rêve d'enfance de voir Cuba et qui a cassé sa tirelire pour prendre un billet ouvert et partir seule à la découverte du Paradis Socialiste qu'on lui avait dépeint à l'école.
Lors du retour encore, j'ai finalement rencontré cette écrivain Palestinienne qui habite à Toronto et avec qui j'ai eu le plaisir de partager mes impressions sur Cuba et Toronto et le contraste entre les deux.
Tout ça était plus ou moins le fruit du hasard, avec aussi un peu de culot de m'asseoir à une table sans y être invité, d'aborder les gens sans avoir été présenté,...
Mais je me suis aussi lancé un défi, que j'ai relevé et réussi avec brio, et là, je suis pas peu fier de moi!! Il y avait ce groupe de joueuses de Volley d'Ottawa, qui n'est forcément pas passé inaperçu (20 jeunes filles sportives, ça faisait assez bien contraste dans le paysage de l'hôtel). Je me suis dit que le truc que me manquait sérieusement par rapport à des vacances entre potes, c'est de jouer (ah! Ces endiablées parties de Tarot ou de whist!), et que par ailleurs, animer un groupe d'une dizaine d'ado, c'est assez bien dans mes cordes, en tous cas quand ils ont tous un foulard autour du cou...
Et donc, un «Cap' ou pas cap'» plus loin, me voilà en train de leur apprendre puis de leur animeur une soirée de Loup Garou (pour ceux qui ne sont pas initiés au jeu: c'est un jeu absolument fabuleux, développant des qualités humaines de premier ordre tels le bluff, le mensonge, la délation etc. et qui se joue à plein - 8 à 15 joueurs), et elles m'ont même invité pour une récidive le lendemain!
La vérité, évidemment, c'est que je n'ai absolument pas voyagé seul, j'ai juste eu complètement le choix de mes compagnons de voyage parmi tous les autres touristes disponibles!
Dans l'avion, j'ai découvert que l'ado assis à côté de moi allait repeindre une école avec d'autres Canadiens et des Cubains aussi, ce qui m'a semblé d'emblée être un super cool plan!
En glandant dans l'aéroport (vers 3h du matin) en attendant la navette pour l'hôtel, j'ai fait connaissance avec les 5 autres personnes que j'ai toujours eu plaisir à revoir par la suite et avec qui j'ai partagé nombre repas, verres et causeries.
Le second jour, on embarque pour un tour à La Havane avec Yuki et Ian, qui rentrent à l'hôtel pour le repas de midi, me laissant seul là-bas. Après une demi-heure, je m'installe à une table en terrasse, je m'incruste en fait à la table d'un autre gars qui s'avère être un comme moi qui voyage seul et qui vient d'arriver: assez logiquement donc, on se retrouve à passer une bonne partie des jours suivants à découvrir la ville ensemble. Bon, les moyens de communications étant ce qu'ils sont, on a fini par louper un rendez-vous et on s'est perdus de vue.
A l'hôtel, tout un groupe de Québecquois occupe le bar tous les soirs. Le rapprochement linguistique fait des merveilles pour enfoncer les portes: A l'étranger, le gars qui parle la même langue devient immédiatement le vieux pote avec qui on a gardé les cochons! Enfin, c'est pas trop vrai avec l'Anglais puisque tout le monde le baragouine plus ou moins, mais par contre avec le Français ça marche, qui plus est avec ces amoureux tenaces de cette langue que sont les Québecquois! Ca a l'air de marcher moins bien avec le rapprochement national: si de mon côté j'ai été heureux de voir un couple d'Anversois perdu dans l'arrière-pays, les Canadiens du Québec et d'ailleurs gardent précieusement leurs distances.
L'hôtel est en général un endroit où il est plus que facile de rencontrer n'importe qui, mais le taux de rotation des gens est très élevé. Par exemple, le premier soir, je cause avec une groupe d'étudiants français plutôt sympas, mais ils sont partis la nuit même. J'ai causé un peu avec les poulettes italiennes, mais je n'ai pas trouvé utile d'aborder le Jean-Claude Dusse. J'y ai aussi rencontré des Cubains, dans les limites de ma maigre connaissance de leur langue: le personnel de l'hôtel, une danseuse de cabaret, une pute (la discussion n'a pas survécu longtemps à la révélation que je n'allais pas l'inviter dans ma chambre), des gars sur la plage,...
J'ai participé à deux excursions. Le bus touristique est très peu propice aux rencontres (mais j'y étais déjà en compagnie d'Adrien, un jeune Français très sympa -- un autre rapprochement linguistique efficace -- que j'avais rencontré à l'hôtel), principalement parce que j'ai passé la majeure partie du voyage à pioncer, puis que les visites se font en troupeau au pas de course. Par contre, j'en ai fait une seconde en Jeep où forcément, à 4 dans la voiture ça papote plus. D'autant plus que pour la première fois, je suis tombé sur un Cubain qui parlait très bien anglais et que j'ai donc copieusement arrosé de questions en tous genres sur le pays, le système, sa perception,...
A Viñales, j'ai failli jouer le rôle de l'entremetteur (j'ai refusé celui du mari jaloux) entre un Cubain qui essayait de draguer en espagnol une Allemande qui m'accompagnait et que je connaissais depuis un bon 10 minutes (et qui ne parlait pas un mot d'espagnol bien sûr). J'y ai aussi rencontré un couple d'Anglais en nageant ensemble dans une piscine naturelle au fin fond d'une grotte (et sur ce coup-là j'ai manqué d'opportunisme, parce qu'il y avait aussi cette superbe Espagnole que je n'ai jamais revue).
Le dernier jour, j'ai été très ému par l'histoire de cette Tunisienne qui a décidé de réaliser finalement son rêve d'enfance de voir Cuba et qui a cassé sa tirelire pour prendre un billet ouvert et partir seule à la découverte du Paradis Socialiste qu'on lui avait dépeint à l'école.
Lors du retour encore, j'ai finalement rencontré cette écrivain Palestinienne qui habite à Toronto et avec qui j'ai eu le plaisir de partager mes impressions sur Cuba et Toronto et le contraste entre les deux.
Tout ça était plus ou moins le fruit du hasard, avec aussi un peu de culot de m'asseoir à une table sans y être invité, d'aborder les gens sans avoir été présenté,...
Mais je me suis aussi lancé un défi, que j'ai relevé et réussi avec brio, et là, je suis pas peu fier de moi!! Il y avait ce groupe de joueuses de Volley d'Ottawa, qui n'est forcément pas passé inaperçu (20 jeunes filles sportives, ça faisait assez bien contraste dans le paysage de l'hôtel). Je me suis dit que le truc que me manquait sérieusement par rapport à des vacances entre potes, c'est de jouer (ah! Ces endiablées parties de Tarot ou de whist!), et que par ailleurs, animer un groupe d'une dizaine d'ado, c'est assez bien dans mes cordes, en tous cas quand ils ont tous un foulard autour du cou...
Et donc, un «Cap' ou pas cap'» plus loin, me voilà en train de leur apprendre puis de leur animeur une soirée de Loup Garou (pour ceux qui ne sont pas initiés au jeu: c'est un jeu absolument fabuleux, développant des qualités humaines de premier ordre tels le bluff, le mensonge, la délation etc. et qui se joue à plein - 8 à 15 joueurs), et elles m'ont même invité pour une récidive le lendemain!
28 mars 2007
Tue. 27 Mar. - Sleep [Dandy Warhols]
Me voilà de retour de mon aventure sur l'île dangereuse, totalitaire et liberticide aux mains d'un dictateur fou dangereux qui abuse honteusement de sa position (description de Cuba selon leurs voisins du Nord,... ou peut-être est-ce la description de ces mêmes voisins du nord selon le reste du monde? Ah non, ils ne sont pas une île!)
Enfin, je vais bientôt relater quelques morceaux choisis de mon épopée, mais ça me prendra bien quelques posts (et jours).
En attendant, me voilà revenu chez moi (enfin, dans un chez-moi, j'avoue que je commence doucement à m'y perdre), retour à la réalité, à l'impitoyable agression de la publicité omniprésente ici (et bannie là-bas, remplacée par la propagande d'Etat, qui est plus comique), et retour au travail (ça m'avait presque manqué, tiens!). Apparemment, quelqu'un a décidé de m'assigner sur un nouveau projet, à New-York.
Aujourd'hui, j'ai eu le plaisir d'assister à ma première réunion d'équipe du projet, par téléphone avec les 6 autres qui sont là-bas.
... Si l'incompétence est une maladie contagieuse, j'ai peut-être intérêt à quitter le milieu de la consultance vite fait! J'ai l'impression que je suis tombé dans un foyer particulièrement actif, là!
Le chef de projet se pointe dans la réunion avec une bonne vingtaine minutes de retard, essaye de commencer son histoire, s'embrouille, lance quelques blagues; un autre met au point le plan pour le repas du soir; le premier se dit que finalement ce serait bien d'envoyer un document à tout le monde, attendez, je le trouve pas; on attend 10 minutes, il envoie le truc puis se rend compte que finalement ça ne servait à rien. On va passer un autre document en revue, prenez la page 4; il passe encore 10 minutes à discuter mise en page et autres trucs sans importance qui ne regardent personne... Après 2 heures (au cours desquelles je me suis permis d'aller faire un tour, passer à la banque, prendre un café,...), il a finalement ajourné la réunion à dans 1 heure. Sur 8 participants et 2 heures, 6 ont simplement totalement perdu leur temps, et les 2 derniers ont travaillé bien 15 minutes.
J'en ai eu marre et je me suis barré, en faisant l'impasse sur le deuxième épisode. D'après les mails que je viens de lire, ils ont terminé la troisième mi-temps vers 10h ce soir! Qu'est-ce que c'est que ce panier de crabes???
Ca promet d'être animé, vu que je suis totalement réfractaire à faire des heures supplémentaires à cause de l'incompétence des autres! Enfin, par ailleurs, si ça continue sur cette lancée, ça pourrait bien être la cruche qui fait déborder le vase, et qui me décide finalement à aller me faire pendre ailleurs...
Enfin, je vais bientôt relater quelques morceaux choisis de mon épopée, mais ça me prendra bien quelques posts (et jours).
En attendant, me voilà revenu chez moi (enfin, dans un chez-moi, j'avoue que je commence doucement à m'y perdre), retour à la réalité, à l'impitoyable agression de la publicité omniprésente ici (et bannie là-bas, remplacée par la propagande d'Etat, qui est plus comique), et retour au travail (ça m'avait presque manqué, tiens!). Apparemment, quelqu'un a décidé de m'assigner sur un nouveau projet, à New-York.
Aujourd'hui, j'ai eu le plaisir d'assister à ma première réunion d'équipe du projet, par téléphone avec les 6 autres qui sont là-bas.
... Si l'incompétence est une maladie contagieuse, j'ai peut-être intérêt à quitter le milieu de la consultance vite fait! J'ai l'impression que je suis tombé dans un foyer particulièrement actif, là!
Le chef de projet se pointe dans la réunion avec une bonne vingtaine minutes de retard, essaye de commencer son histoire, s'embrouille, lance quelques blagues; un autre met au point le plan pour le repas du soir; le premier se dit que finalement ce serait bien d'envoyer un document à tout le monde, attendez, je le trouve pas; on attend 10 minutes, il envoie le truc puis se rend compte que finalement ça ne servait à rien. On va passer un autre document en revue, prenez la page 4; il passe encore 10 minutes à discuter mise en page et autres trucs sans importance qui ne regardent personne... Après 2 heures (au cours desquelles je me suis permis d'aller faire un tour, passer à la banque, prendre un café,...), il a finalement ajourné la réunion à dans 1 heure. Sur 8 participants et 2 heures, 6 ont simplement totalement perdu leur temps, et les 2 derniers ont travaillé bien 15 minutes.
J'en ai eu marre et je me suis barré, en faisant l'impasse sur le deuxième épisode. D'après les mails que je viens de lire, ils ont terminé la troisième mi-temps vers 10h ce soir! Qu'est-ce que c'est que ce panier de crabes???
Ca promet d'être animé, vu que je suis totalement réfractaire à faire des heures supplémentaires à cause de l'incompétence des autres! Enfin, par ailleurs, si ça continue sur cette lancée, ça pourrait bien être la cruche qui fait déborder le vase, et qui me décide finalement à aller me faire pendre ailleurs...
11 mars 2007
Sun. 11 Mar. - Hasta Siempre [Nathalie Cardone]
Ça s'invente pas tiens... Le titre est en effet très à propos! Las de passer mon temps à le perdre au boulot, je mets les voiles ailes pour Cuba pour 15 jours de vacances au Soleil! En gros, j'en profite tant que:
- Je suis pas trop loin, et il ne faut pas traverser un océan pour y aller
- Leur pape est encore en vie, et j'ai une vague chance de voir une bénédiction publique
- L'île est encore interdite à 300 millions de touristes potentiels (interdiction qui vient d'ailleurs de leur propre gouvernement, avouez que c'est assez inédit -- ça me rappelle exactement les Allemands de l'Est interdits de séjour à l'ouest en fait)... la levée de cette interdiction changera probablement profondément le paysage là-bas.
Et avant de partir, un dernier petit frisson sur les pistes de Mont-St-Louis... Deux petites collines skiables, on arrive au pied des pistes avant d'avoir pu dire "ouf" (oui, on est loin des 22km de La Sarenne de l'Alpe d'Huez évidemment!), mais c'est toujours une petite mise en jambes sympathique, puis ils ont bien aménagé tout ça, avec des parcs freestyle: des sauts, des bosses, des glides,... La veille de mon départ, le jour était plutôt mal choisi pour me casser une patte, raison pour laquelle je ne me suis pas mis à faire des saltos et des girouettes dans tous les sens....
- Je suis pas trop loin, et il ne faut pas traverser un océan pour y aller
- Leur pape est encore en vie, et j'ai une vague chance de voir une bénédiction publique
- L'île est encore interdite à 300 millions de touristes potentiels (interdiction qui vient d'ailleurs de leur propre gouvernement, avouez que c'est assez inédit -- ça me rappelle exactement les Allemands de l'Est interdits de séjour à l'ouest en fait)... la levée de cette interdiction changera probablement profondément le paysage là-bas.
09 mars 2007
Tue. 27 Feb. - Emerge [Fischerspooner]
On est en Amérique du Nord, donc il fallait bien que j'adopte dans mon intérieur un élément rappelant la culture locale. En Europe, on a 7 arts (peinture, poésie, architecture,...) plus quelques bonus genre la bédé. Ici, comme ils ne doivent pas s'encombrer de tas de trucs qui prennent la poussière depuis 500 ans dans les musées et qui n'intéressent plus personne (genre tous ces bustes de généraux romains, ou les 3 millions de portaits vieillots de la vierge et son mioche), ils ont simplifié et ils n'en ont que 4:
- le hockey
- le basket
- le base-ball
- le football (américain bien sûr)
Laissant de côté l'option d'installer un goal dans le salon ou de peindre des lignes sur le tapis tous les 10 yards, j'ai opté pour un petit panier de basket (si je traduis aussi le dernier mot, ça donne «un panier de panier», ce qui ne veut vraiment rien dire!) avec sa balle, ce qui me permet de m'entraîner au lancer au panier de temps et temps et après 6 mois d'entraînement intensif, j'ai le grand honneur de montrer au monde, preuve à l'appui (sisi, regardez bien, elle est en train de tomber dedans!), que j'ai finalement marqué un panier!
Yeah, je vais aller postuler chez les Raptors!
- le hockey
- le basket
- le base-ball
- le football (américain bien sûr)
Yeah, je vais aller postuler chez les Raptors!
08 mars 2007
Thu. 8 Mar. - Bolero [Ravel]
Depuis deux mois, je me suis forcément un peu ramolli au niveau «Je me bouge pour trouver un plan, un truc à faire et voir du peuple chaque soir», donc un peu en panne d'idée pour ce soir, je me laisse tenter par une invitation d'un groupe d'activité online.
Celle de ce soir: visite du musée Bata. Oui, oui, comme la marque de chaussures des années "Ça plane pour moi!":
c'est un musée du foutware, de la chaussure: des poulaines, des chopines, des sandales, des babouches, un escarpin en verre (le prince charmant, désespéré, a fini par la léguer au musée), des bottines; au total, une bonne dose de ridicule (un must: les bottes originales d'Elton John!), et beaucoup de choses très moquables.
Le principe, donc, c'est de retrouver une dizaines d'autres zigues que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam, puis de visiter le musée vaguement ensemble. Pour changer, je suis arrivé en avance, et j'ai donc vu les autres arriver au compte-goutte, me permettant chaque fois de renouveler ma surprise: «Qu'est-ce que c'est que ce(tte) barge?» Je les ai ensuite pas mal vite tous perdus, jusqu'à la fin de la visite, où je vais trouver deux charmantes jeunes filles pour leur demander «C'est quoi la suite?», mais à leur air perplexe, j'ai vite compris que ces deux-là n'avaient rien à voir avec mes drôles...
Lors du repas qui a suivi, j'ai été un peu étonné de voir mon voisin terminer les restes de frites de mon assiette (la dose canadienne est en général supérieure à ce que mon estomac peut endurer), amusé de voir le gars d'en-face (qui finalement avait l'air tout à fait sympathique) subir stoïquement la logorhée de sa voisine, puis un peu surpris de la voir régler sa note à coup de pièces de 10 cents (vous m'en mettrez un demi kilo...).
Celle de ce soir: visite du musée Bata. Oui, oui, comme la marque de chaussures des années "Ça plane pour moi!":

Le principe, donc, c'est de retrouver une dizaines d'autres zigues que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam, puis de visiter le musée vaguement ensemble. Pour changer, je suis arrivé en avance, et j'ai donc vu les autres arriver au compte-goutte, me permettant chaque fois de renouveler ma surprise: «Qu'est-ce que c'est que ce(tte) barge?» Je les ai ensuite pas mal vite tous perdus, jusqu'à la fin de la visite, où je vais trouver deux charmantes jeunes filles pour leur demander «C'est quoi la suite?», mais à leur air perplexe, j'ai vite compris que ces deux-là n'avaient rien à voir avec mes drôles...
Lors du repas qui a suivi, j'ai été un peu étonné de voir mon voisin terminer les restes de frites de mon assiette (la dose canadienne est en général supérieure à ce que mon estomac peut endurer), amusé de voir le gars d'en-face (qui finalement avait l'air tout à fait sympathique) subir stoïquement la logorhée de sa voisine, puis un peu surpris de la voir régler sa note à coup de pièces de 10 cents (vous m'en mettrez un demi kilo...).
06 mars 2007
Tue. 6 Mar. - Stormy Weather [Pixies]
Je suis tout seul sur le quai à regarder ce train démarrer et sortir de la gare... qui emporte ce large sourire qui m'est cher et familier vers les brumes enneigées et glaciales de Montréal.
Pendant que Kalila va profiter de l'hiver là où il est pire qu'ici, je vais pour ma part mettre les voiles (enfin, les ailes) dimanche pour Cuba, question de profiter de l'île tant que les Américains y sont interdits de séjour (par leur propre gouvernement!); cette situation en fait bien entendu la destination favorite des Canadiens!
Bon forcément, ça fait pas deux heures qu'elle est partie et j'ai déjà le blues, mais ça me permettra de remettre un peu mes affaires en place, de dormir le matin, de poster toutes ces histoires qui s'accumulent dans ma tête, de répondre à quelques mails, de faire tous ces machins que j'ai un peu négligés depuis deux mois (et même, exactement deux mois, tiens).
Pendant que Kalila va profiter de l'hiver là où il est pire qu'ici, je vais pour ma part mettre les voiles (enfin, les ailes) dimanche pour Cuba, question de profiter de l'île tant que les Américains y sont interdits de séjour (par leur propre gouvernement!); cette situation en fait bien entendu la destination favorite des Canadiens!
Bon forcément, ça fait pas deux heures qu'elle est partie et j'ai déjà le blues, mais ça me permettra de remettre un peu mes affaires en place, de dormir le matin, de poster toutes ces histoires qui s'accumulent dans ma tête, de répondre à quelques mails, de faire tous ces machins que j'ai un peu négligés depuis deux mois (et même, exactement deux mois, tiens).
28 février 2007
Wed. 28 Feb. - Godless [Dandy Warhols]
Bon, allez, un peu de bonnes nouvelles du front du piratage lié au droit d'auteur -- j'entends évidemment par là le scandaleux racket organisé par les firmes de distribution des œuvres et qui, sous prétexte de rémunérer les auteurs à la hauteur de bien 1 ou 2 Euros par album, en demandent dix fois autant au consommateur. Ils sont finalement en train de comprendre que l'avance technologique changera le monde, avec ou sans eux, et qu'il n'y a plus besoin de prendre un métro, d'aller fouiller dans un magasin (et possiblement commander le machin qui n'est pas en stock, et revenir dans deux semaines si vous voulez bien) pour voir/entendre de la musique/un film qu'on peut downloader du net en 40 secondes / 3 heures.
Et donc, après iTunes, Napster et compagnie pour la musique, voilà que les films aussi se mettent à bénéficier d'un système de diffusion légalement acceptée, et basé sur un des moteurs de la distribution légalement non-acceptée, BitTorrent (source: Le Soir).
Apparemment, les prix sont plus ou moins convenables (de 0 à 4 $), c'est évidemment pas encore disponible en Europe (il faut toujours qu'ils voient un peu ce que ça donne d'abord aux U.S.), les films dans le domaine public sont accessibles gratuitement (c'est pas trop tôt), mais par contre j'ai pas encore bien compris l'implication du bouton «rent» (louer): Ca veut dire que le ficher s'auto-détruit après une vision? après un certain temps? Ils peuvent pas nous foutre la paix, non?
-- edit:
Oui, enfin, après avoir un peu joué avec leur site, en effet le fichier a l'air de s'autodétruire après la premièr vision, du coup il est dans un format débile qui ne marche que sur Windows, ce n'est finalement qu'un tout petit pas dans la bonne direction. Bah, ça aura toujours l'avantage de familiariser les gens avec le système, question d'en attirer plus du côté de la distribution libre...
(profitez-en l'esprit tranquille, c'est de la distribution non-réprouvée par certains)
Et donc, après iTunes, Napster et compagnie pour la musique, voilà que les films aussi se mettent à bénéficier d'un système de diffusion légalement acceptée, et basé sur un des moteurs de la distribution légalement non-acceptée, BitTorrent (source: Le Soir).
Apparemment, les prix sont plus ou moins convenables (de 0 à 4 $), c'est évidemment pas encore disponible en Europe (il faut toujours qu'ils voient un peu ce que ça donne d'abord aux U.S.), les films dans le domaine public sont accessibles gratuitement (c'est pas trop tôt), mais par contre j'ai pas encore bien compris l'implication du bouton «rent» (louer): Ca veut dire que le ficher s'auto-détruit après une vision? après un certain temps? Ils peuvent pas nous foutre la paix, non?
-- edit:
Oui, enfin, après avoir un peu joué avec leur site, en effet le fichier a l'air de s'autodétruire après la premièr vision, du coup il est dans un format débile qui ne marche que sur Windows, ce n'est finalement qu'un tout petit pas dans la bonne direction. Bah, ça aura toujours l'avantage de familiariser les gens avec le système, question d'en attirer plus du côté de la distribution libre...
(profitez-en l'esprit tranquille, c'est de la distribution non-réprouvée par certains)
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