29 mars 2007

March - Cuba 3 (La Habana)

La Havane est assez bien exactement aux antipodes de Toronto, pour une ville qui est de taille similaire (3 millions d'habitants).

D'abord, il y a un centre historique, une vieille ville superbe, faite de maisons et forts aux architectures espagnoles, de ruelles principalement piétonnes, de parcs, de places envahies par les terrasses des cafés. Toute la vieille ville appartient aux piétons (circuler en voiture y est possible, mais c'est un enfer), qui sont pour moitié des touristes, l'autre moitié étant des gens qui vivient pour ou par le tourisme: horeca, vendeurs, guides, arnaqueurs de tous poils,... L'ambiance y est la même qu'à Venise ou à Carcassonne: on y est suspendu hors du temps!

L'endroit est idéal pour flâner, traîner, faire les boutiques (de souvenirs...), manger en terrasse, boire un verre au son d'un groupe "traditionnel" (... guajira Guantanamera ...) , rencontrer des gens (seulement des étrangers... les Cubains qui vous rencontrent ici n'ont qu'une seule idée en tête, même s'ils sont parfois assez habiles pour la dissimuler sous un prétexte farfelu... au bout du compte, ils demandent toujours un truc: de l'argent, leur acheter un machin, mon GSM, mes godasses (sic!),...).
Autre différence par rapport à Toronto: les bâtiments ont clairement du style, mais sont sales et tombent en ruine. Enfin, ça s'arrange, principalement sur les circuits touristiques.

Le tourisme est encore très respectable: on y trouve une majorité de Latino-Américains (Mexicains, Brésiliens,...), puis des tas de Canadiens aussi, mais très peu d'Etats-Uniens. J'ai vu plein de jeunes sac sur le dos, de gens se trimballer par 2 ou 3, et bien heureusement très peu de troupeaux de gros touristes en bedaine, chemise hawaïenne à fleurs et appareil-photo (difficiles à manœuvrer dans les ruelles étroites je suppose).

La ville moderne garde la même caractéristique que tout est sale et délabré, mais l'architecture coloniale espagnole cède le pas à l'architecture communiste à certains endroits, surtout pour les bâtiments officiels. C'est tout de suite moins romantique, voire carrément glauque après le coucher du Soleil.
Vue sur la ville (vielle et moderne) à partir de l'ancien fort de l'autre côté du chenal. Tous les soirs, il y a une cérémonie traditionnelle au cours de laquelle ils tirent un coup de canon. On comprend mieux pourquoi la ville est délabrée.

La même, quelques heures plus tard...

Etonnante et imposante représentation du Christ, précisément dans l'épisode peu connu des pets flambés (in Mt 25, 14-30)

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