29 mars 2007

March - Cuba 1 (Tropicoco)

Etonnamment, mon aventure de routard sac au dos à Cuba commence par une halte au Tropicoco, un hôtel all inclusive de 250 chambres au bord de la plage, faisant plus penser aux bronzés qu'à Nicolas Hulot.
A Cuba, il y a les forteresses espagnoles, les jolies maisons coloniales, puis une évidente influence soviétique des années 70. L'hôtel est de cette dernière catégorie: un charmant immeuble tout en finesse à l'architecture soignée et délicate. Oui, un peu comme Bucarest, c'est bien ça!

Pour une raison qui m'échappe, il s'agit - de loin - de l'option la moins chère pour dormir là-bas (si on exclut toutefois les options gratuites telles le camping sauvage et les prisons politiques, quoique pour les secondes, il faut en général compter au minimum quelques millions de dollars de support de la maffia de Miami sinon on n'est pas crédible).
Qui dit Les Bronzés dit évidemment toute la bande des personnages du film, que j'ai bien entendu retrouvés là-bas:

1) Le Jean-Claude Dusse (Michel Blanc): Un bossu Italien au regard lubrique, un peu fouineur, flairant la foufoune à 100m à la ronde, ses yeux tels une boussole rivée sur la paire de fesses la plus proche et très «ce soir, je le sens je vais conclure!». Au début du séjour, il a systématiquement abordé tout ce que l'hôtel comptait comme touristes munis d'une paire de seins («ne pouvant pas tout miser sur le physique, fonce dans le tas, on sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher!»), puis s'est rabattu sur les services - payants - des indigènes.

2) La symétrique, la Christiane (Dominique Lavanant): La célibataire femme fatale qui a déjà servi quelques fois de trop, toujours habilement assise seule aux endroits stratégiques (le petit salon près du réfectoire avant les repas, celui à la porte au moment d'aller à la plage, celui près de la réception lors des nouveaux arrivages...) à fumer et regarder passer les gens du coin de l'œil.

3) Le vieux roublard habitué du coin, qui sait comment tout marche, qui a tout vu et connaît toutes les ficelles, toujours prompt à prodiguer conseils et bons tuyaux (plus toujours très frais, les tuyaux rouillent vite à Cuba!)


4) Le pilier de bar, qui visite la carte des cocktails en long et en large chaque soir (forcément, il se souvient plus trop de la veille), toujours partant pour causer politique (et ce d'autant plus qu'il était Québecquois et passionnément indépendentiste, ce qui m'a valu quelques débats intéressants, étant personnellement farouchement fédéraliste). Très accueillant et éminemment sympathique.

5) Les poulettes Italiennes, très méticuleuses sur leur bronzage, qui déambulent avec la certitude de laisser un sillage admiratif où qu'elles aillent

6) Les frimeurs Allemands, l'équivalent masculin des précédentes, d'ailleurs pas mal souvent fourrés avec elles

7) Le vieux débris qui file le parfait amour avec une jeune et jolie Cubaine qui n'a d'yeux que pour ses fesses (en particulier la fesse droite). Les filles sont en général assez bonnes actrices, on y croirait presque



8) Des groupes d'ados canadiens en congés scolaires, qui courent dans tous les sens et font beaucoup de bruit. Le dernier de ces groupes, 20 joueuses de Volley-ball de 17 ans, n'est pas passé inaperçu, surtout auprès de la population masculine locale («Me gustas las chicas!»)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

haha tu m'a bien fait rire sur ces quelques lignes...

Je tiens à confirmer tous ces dires, car j'y étais...

Continue à poster sur ce blog, c super... J'espère que tu a bien repris ton train de vie dans cette belle ville néo-capitaliste..ça doit changer de Castro.

A plus.. Adrien