12 avril 2006

Wed. 12 Apr. - Prosthetic Head [Green Day]

Il y a trois minutes, j'étais en train de visiter les mouvements de mes différents comptes bancaires sur le web, ce qui est un signe assez solide que je m'ennuye ferme et que je cherche une disctraction. Ce soir, il fait tout gris et il pleut, même mon proprio ne veut pas me répondre au téléphone, je mange tout seul devant internet (enfin, là je crois que la pizza est en train de cramer dans le four, je vais devoir vous laisser un instant...), personne ne m'aime etc. etc., bref, je déprime. Un excellent moyen d'éluder ce genre d'expériences très dispensables aurait été de se replonger dans le tumulte du travail qui s'accumule plus rapidement que ma capacité à l'exécuter (ou plutôt à faire en sorte que les autres l'exécutent, c'est pire parce qu'au mieux, c'est pas fait comme je veux), mais j'ai déjà fait ça hier donc ça suffit.

Pour l'instant, mon équipe est divisée géographiquement en deux zones, les 3 néo arrivants (depuis lundi) sont déjà à l'endroit où nous irons tous lundi prochain. En pratique, ça veut dire que je les ai pas à l'œil; aujourd'hui j'ai juste été leur dire coucou ce matin, je m'attends donc à des surprises demain quand je vais faire le point avec chacun d'eux. Je suppose qu'au mieux ils auront bêtement perdu leur temps. Je trouve mon métier absolument fabuleux, ça me rappelle un peu quand j'étais chef castor (=les scouts de 5 ans):
1) J'accueille un développeur, je fais tout ce qu'il faut pour qu'il trouve rapidement ses marques, qu'il se sente à l'aise et qu'il ait ce dont il a besoin (genre j'ai même offert une bouffe aux premiers!). Je lui explique tout ce que je peux sur le projet, je lui trouve une tâche que je lui explique en long et en large. Quand je demande trois fois de suite s'il a compris, il acquièsce vigoureusement et me sort des «oui, sûr, ok, bien compris!» et pas les «mouais, peut-être, normalement, ça se pourrait» que moi je dis dans une situation similaire. Paf, là-dessus, une demi-journée vient de se barrer!
2) Je passe au suivant, je lui fais le même coup, même réponse. Faites le compte, c'est la fin de la journée, je peux commencer à travailler maintenant.
3) Je reviens au premier, je lui demande si tout va bien, que s'il a le moindre problème ou la moindre hésitation, qu'il me fasse signe: toujours la même assurance: «pas de problème, je maîtrise, tout va bien» avec un grand sourire assuré.
4) Le lendemain, après avoir reçu une nouvelle confirmation que tout est sous contrôle, je lui demande de me montrer ce qu'il a déjà écrit, je fais une tête pas possible et je l'emmène de toute urgence dans une salle de réunion pour tout recommencer depuis l'étape 1 (sans la bouffe).
5) une lueur d'optimisme tout de même: après quelques cycles du genre (entre quelques jours et une bonne semaine), j'arrive à espacer mes visites (forcément, vu que je dois m'occuper des suivants), et quand je reviens, ils s'en sortent avec juste une petite to-do list. A ce stade, on peut dire que j'ai confiance dans les deux premiers; je crois d'ailleurs qu'ils apprécient travailler avec moi, si je peux en juger ce que je lis sur la tête d'un Chinois...



:-) Je suis donc dans mon nouvel appartement, je ne me lasse pas de la vue, que je trouve formidable. A cet étage-ci, pas de voisin en face, pas besoin de fermer les rideaux, j'en profite donc tout le temps.
:-( Par contre, je me demande si l'équipement n'est pas un peu cheap... Il y a, sous la couche superficielle de luxe à l'américaine, des tas de détails qui ne sont pas sans me rappeler l'état dans lequel j'ai trouvé ma maison quand je l'ai achetée (voire qu'il reste des endroits qui sont toujours dans cet état)... un peu de toc, un peu de branlant, pas mal de déco bidon (ils ont l'air d'aimer les fleurs en plastique par ici). Au passage, j'ai déjà réussi à trouer le siphon de l'évier, qui était complètement pourri. J'ai pas encore payé le loyer, aussi (il veut être payé en chèques, mais j'ai pas idée comment marchent ces technologies désuètes moi!), je crois que je suis pas un locataire exemplaire... (chut, allez pas raconter ça aux miens!)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Mais qu'est-ce que t'as été faire dans cette galère?
Bon, d'accord, ici aussi il pleut mais au moins on mange bien et en plus, ces jours-ci, on croule sous le chocolat (le vrai hein, pas celui du drugstore)!

Anonyme a dit…

Ben, super la vue! Si je comprends bien c'est plus beau par la fenêtre que dans l'appart? Bah! Quelle importance ces détails matériels!
Toujours aussi drôle ton blog, super! 'Dreams never end' (le premier New Order, celui qui ressemble encore à du Joy Division) A+
Igor