Les Canadiens sont aux Américains ce que les Belges sont aux Français (et vice-versa). Et donc hier soir je regardais la vidéo de "Canadian Idiot" avec Kalila, compilation de tous les clichés canadiens qui font marrer les Américains, ce qui nous a fait rire tous les deux, dont un jaune (jaune le rire, pas jaune l'un d'entre nous of course).
Et en attendant de quitter le plus gros exportateur de sirop d'érable et de Céline Dion, je vais aller faire un petit tour de l'autre côté du pays pour voir à quoi ça ressemble. Question de bien profiter du paysage, et par réaction à ma récente overdose d'avions, c'est donc en train qu'on va rejoindre Vancouver.
On prend donc le bien nommé «The Canadian» qui nous emmène en 3 jours de l'autre côté du continent, sur la côte Pacifique, via les plaines interminables de l'Ontario et les Rocheuses. Au passage, on fait tout de même une petite halte dans lesdites Rocheuses pour se dégourdir les jambes, puis on va chercher le soleil en suivant la côte jusqu'à San Francisco.
J'en dirai plus dans deux semaines :)
28 mars 2008
25 mars 2008
Tue. 25 Mar. - E.G. Shining [Cranes]
J'ai découvert un principe que je veux mettre à l'épreuve:
Là où l'on perçoit une différence de comportement entre les Ricains et nous, il y a de bonnes chances que les Indiens soient comme nous, en pire.
Par exemple la politesse. Les Américains sont les champions de la politesse, ils sont gentils et courtois avec tout le monde. En Europe, on fait dans la sobriété et le service minimal. En Inde, je ne sais même pas s'ils ont un mot pour ce concept inexistant: même s'il existe une traduction du mot "merci" en hindi, c'est un anachronisme que personne n'utilise.
Au lieu de demander un verre d'eau à Chandru, on injonctive: "Chandru! Eau!" et le gars amène le verre d'eau avec un "yessir!" (ou ignore la demande s'il pense que son devoir n'est pas d'amener l'eau).
Cela est peut-être un reflet d'une société où la place des individus dans la société est très statique: A la naissance, les dés sont jetés et le résultat reste assez bien figé (exemple typique: la caste). Ils croient beaucoup au destin (ce qui arrive devait arriver). Chez nous, c'est un peu plus flexible: on jette les dés lors des études supérieures, et on va traîner la marque de son diplôme (voire même de l'établissement, en France) jusqu'à la fin de ses jours. En Amérique, où ils se shootent au rêve américain, ils jouent leur vie comme une partie de poker et croient jusqu'à la fin que c'est pas de chance et qu'ils vont se (re)faire en dix jours...
J'ai aussi découvert autre chose très à contre-courant de mes pensées: je suis en fait beaucoup plus proche de la culture et des valeurs américaines que je le croyais (et ça m'en coûte de l'avouer!). Je me suis en effet pris à penser que l'influence des films et séries TV américaines ici devait être incontestablement positive, selon mes critères (en particulier sur les sujets de respect des autres, égalité des droits, droits et place de la femme en général, initiative individuelle, le personnage insupportable de la belle-mère, le patriarchaïsme etc.)
Là où l'on perçoit une différence de comportement entre les Ricains et nous, il y a de bonnes chances que les Indiens soient comme nous, en pire.
Par exemple la politesse. Les Américains sont les champions de la politesse, ils sont gentils et courtois avec tout le monde. En Europe, on fait dans la sobriété et le service minimal. En Inde, je ne sais même pas s'ils ont un mot pour ce concept inexistant: même s'il existe une traduction du mot "merci" en hindi, c'est un anachronisme que personne n'utilise.
Au lieu de demander un verre d'eau à Chandru, on injonctive: "Chandru! Eau!" et le gars amène le verre d'eau avec un "yessir!" (ou ignore la demande s'il pense que son devoir n'est pas d'amener l'eau).
Cela est peut-être un reflet d'une société où la place des individus dans la société est très statique: A la naissance, les dés sont jetés et le résultat reste assez bien figé (exemple typique: la caste). Ils croient beaucoup au destin (ce qui arrive devait arriver). Chez nous, c'est un peu plus flexible: on jette les dés lors des études supérieures, et on va traîner la marque de son diplôme (voire même de l'établissement, en France) jusqu'à la fin de ses jours. En Amérique, où ils se shootent au rêve américain, ils jouent leur vie comme une partie de poker et croient jusqu'à la fin que c'est pas de chance et qu'ils vont se (re)faire en dix jours...
J'ai aussi découvert autre chose très à contre-courant de mes pensées: je suis en fait beaucoup plus proche de la culture et des valeurs américaines que je le croyais (et ça m'en coûte de l'avouer!). Je me suis en effet pris à penser que l'influence des films et séries TV américaines ici devait être incontestablement positive, selon mes critères (en particulier sur les sujets de respect des autres, égalité des droits, droits et place de la femme en général, initiative individuelle, le personnage insupportable de la belle-mère, le patriarchaïsme etc.)
18 mars 2008
Tue. 18 Mar. - Le café
Merci à Bruno pour ce lien absolument fabuleux :)
Attention, c'est sonore! C'est le moment de couper le son pour ceux qui veulent rester discrets
(Héhé, je viens de comprendre comment empêcher ce truc de chanter à chaque fois qu'on charge la page...)
Attention, c'est sonore! C'est le moment de couper le son pour ceux qui veulent rester discrets
(Héhé, je viens de comprendre comment empêcher ce truc de chanter à chaque fois qu'on charge la page...)
Mon. 19 Nov - Fire In Cairo [The Cure]
Troisième billet sur la circulation: Les véhicules d'urgence
La ville est équipée de quelques ambulances, plus petites et moins flashy que les nôtres. Elles ont aussi une sirène qui, une fois activée, signifie «cassez-vous, je veux passer». Seulement, avec des routes pleines de véhicules que c'est pas possible d'y intercaler une fourmi, style container de meubles Ikea, c'est pas un sirène qu'il faut mais un désintégrateur! A défaut, elles ont la permission de circuler dans tous les sens sur toutes les voies. Y compris, donc, prendre les sens-uniques à rebrousse poil.
Un matin en allant travailler, j'ai donc été surpirs de voir une ambulance avancer dans la même direction que moi, mais de l'autre côté de la barrière centrale, en plein contre-courant. Puis au motard qui, en face, tout content de s'être faufilé entre les camions, prend une bonne accélération et paf le motard! Dans le pare-brise de l'ambulance!
Le truc bien dans l'histoire, c'est qu'il a pas dû attendre bien longtemps pour les secours, puisqu'ils étaient déjà sur place!
A l'inverse du cas moyen, où il faut déjà 1 à 2 heures pour que les secours arrivent. Encore compter la même chose pour atteindre l'hôpital: il n'est pas rare que l'état des blessés se soit considérablement aggravé avant même qu'il n'atterisse sur son lit d'hôpital.
(Sur la photo, cliquez dessus pour l'agrandir: la mini-camionnette de barbie blanche, c'est l'ambulance, qui s'est arrêtée dans sa progression à contre-courant, et un attroupement de gens s'est formé autour du motard KO sur la droite de l'ambulance)
La ville est équipée de quelques ambulances, plus petites et moins flashy que les nôtres. Elles ont aussi une sirène qui, une fois activée, signifie «cassez-vous, je veux passer». Seulement, avec des routes pleines de véhicules que c'est pas possible d'y intercaler une fourmi, style container de meubles Ikea, c'est pas un sirène qu'il faut mais un désintégrateur! A défaut, elles ont la permission de circuler dans tous les sens sur toutes les voies. Y compris, donc, prendre les sens-uniques à rebrousse poil.
Le truc bien dans l'histoire, c'est qu'il a pas dû attendre bien longtemps pour les secours, puisqu'ils étaient déjà sur place!
A l'inverse du cas moyen, où il faut déjà 1 à 2 heures pour que les secours arrivent. Encore compter la même chose pour atteindre l'hôpital: il n'est pas rare que l'état des blessés se soit considérablement aggravé avant même qu'il n'atterisse sur son lit d'hôpital.
(Sur la photo, cliquez dessus pour l'agrandir: la mini-camionnette de barbie blanche, c'est l'ambulance, qui s'est arrêtée dans sa progression à contre-courant, et un attroupement de gens s'est formé autour du motard KO sur la droite de l'ambulance)
16 mars 2008
Fri. 22 Feb. - L'Homme Pressé [Noir Désir]
Deuxième billet sur le trafic: Comment s'orienter et battre le trafic:
1) Toujours aller sur la route où le trafic est le moins important, peu importe où elle mène
2) Sur les routes à plusieurs bandes de circulation (genre nationales à 2x2 bandes), choisir celle des 4 bandes qui est la moins encombrée, sauf s'il y a des gros camions qui viennent en contre-sens
3) Au feu rouge: évaluer les chances de s'en tirer vivant si on avance. Si c'est plus de 60%, on y va.
3bis) Au feu rouge: accélérer et passer sur la bande en face, elle est presque vide.
4) Quand il y a un trottoir, c'est cool: là on peut foncer parce qu'il n'y a pas de camions, seulement des rickshaws et plein de motos (et quelques piétons suicidaires aussi).
5) Règles pour emprunter un sens unique: faire stroboscope avec les grands phares et klaxonner, surtout quand on le prend à contre-sens
6) Se garer = s'arrêter au milieu de la route
En fin de course, le fait d'arriver à temps ou pas, vivant ou pas, c'est pas la responsabilité du chauffeur, mais du Dieu du trafic, donc pourquoi se gêner?
Le trafic a un côté très pratique, parce que c'est l'excuse universelle pour tous les retards («Tu as une heure de retard, Sampar!» &mdash«Ah sir! trafic very bad this morning!»)
1) Toujours aller sur la route où le trafic est le moins important, peu importe où elle mène
2) Sur les routes à plusieurs bandes de circulation (genre nationales à 2x2 bandes), choisir celle des 4 bandes qui est la moins encombrée, sauf s'il y a des gros camions qui viennent en contre-sens
3) Au feu rouge: évaluer les chances de s'en tirer vivant si on avance. Si c'est plus de 60%, on y va.
3bis) Au feu rouge: accélérer et passer sur la bande en face, elle est presque vide.
4) Quand il y a un trottoir, c'est cool: là on peut foncer parce qu'il n'y a pas de camions, seulement des rickshaws et plein de motos (et quelques piétons suicidaires aussi).
5) Règles pour emprunter un sens unique: faire stroboscope avec les grands phares et klaxonner, surtout quand on le prend à contre-sens
6) Se garer = s'arrêter au milieu de la route
En fin de course, le fait d'arriver à temps ou pas, vivant ou pas, c'est pas la responsabilité du chauffeur, mais du Dieu du trafic, donc pourquoi se gêner?
Le trafic a un côté très pratique, parce que c'est l'excuse universelle pour tous les retards («Tu as une heure de retard, Sampar!» &mdash«Ah sir! trafic very bad this morning!»)
14 mars 2008
Fri. 22 Feb. - Another time, another place [U2]
Quelques billets sur le trafic, qui est un sujet de discussion omniprésent à Bangalore...
Premier de la série: Comment dépasser:

1) Se déporter vers la droite (oui, ils roulent en général à gauche, comme les Anglais)
2) Klaxonner
3) Regarder qui vient en face:
4) Une fois dépassé le(s) véhicule(s) gros et lent(s) à sa gauche, se rabattre à gauche (et vite encore, s'il y a un gros camion en face à 5 mètres).
4bis) S'il restait des véhicules légers et lents dans le chemin, se rabattre malgré tout et klaxonner
4ter) Sinon, klaxonner aussi, on sait jamais.
P.S.: Regardez-bien l'image: le gars a écrit Horn please à l'arrière du camion, ce qui ne laisse que peu de doutes sur le volume sonore attendu de la circulation ici, si tout le monde respecte ces consignes (c'est sur tous les camions...)
Premier de la série: Comment dépasser:
1) Se déporter vers la droite (oui, ils roulent en général à gauche, comme les Anglais)
2) Klaxonner
3) Regarder qui vient en face:
- - Si c'est un piéton, un chien, une moto ou un rickshaw: accélérer et klaxonner
- - Si c'est une autre voiture: faire des appels de phare et klaxonner. Celui qui gagne le duel d'appels de phares a le droit de rester sur cette bande.
- - Si c'est un camion, un bus ou un 4x4: freiner et klaxonner
- - Si c'est une vache: contourner à tout prix, sous peine de damnation éternelle. Ne pas klaxonner.
4) Une fois dépassé le(s) véhicule(s) gros et lent(s) à sa gauche, se rabattre à gauche (et vite encore, s'il y a un gros camion en face à 5 mètres).
4bis) S'il restait des véhicules légers et lents dans le chemin, se rabattre malgré tout et klaxonner
4ter) Sinon, klaxonner aussi, on sait jamais.
P.S.: Regardez-bien l'image: le gars a écrit Horn please à l'arrière du camion, ce qui ne laisse que peu de doutes sur le volume sonore attendu de la circulation ici, si tout le monde respecte ces consignes (c'est sur tous les camions...)
10 mars 2008
Mon. 10 Mar. - Embarquement immédiat pour ... [Annonce micro]
On a réussi à pas se perdre dans la jungle, et là je suis dans l'aéroport à Paris à attendre le vol qui me ramène à Toronto et qui conclura 6 mois de bougeotte internationale.
Evidemment, pour faire plus drôle, il y a tempête sur l'aéroport, donc c'est pas encore complètement fini... Je pourrais encore avoir quelques prolongations ici, à Londres ou là où le hasard des réaffectattions me portera (pourvu qu'il y fasse beau et chaud)
Evidemment, pour faire plus drôle, il y a tempête sur l'aéroport, donc c'est pas encore complètement fini... Je pourrais encore avoir quelques prolongations ici, à Londres ou là où le hasard des réaffectattions me portera (pourvu qu'il y fasse beau et chaud)
09 mars 2008
Fri. 22 Feb. - Every You Every me [Placebo]
Par les temps qui courent, ça devient presque de l'ordre de la survie de pouvoir mesurer le degré de pollution de l'air: ozone, oxydes d'azote, particules fines, mercure, etc. etc.
Eh bien il existe un indicateur très simple et universellement disponible. Il suffit de suivre cette procédure:
Eh bien il existe un indicateur très simple et universellement disponible. Il suffit de suivre cette procédure:
- Avant de commencer, il est indiqué de se laver les mains, pour éviter de fausser les mesures.
- Avec ton index, tu vas fouiller consciencieusement dans ton nez
- Tu récupères le produit de ta fouille et tu le packages en une petite boulette molle entre l'index et le pouce.
- Tu observes bien la couleur de la boulette:
- Jaune: bonne nouvelle, l'air est pur!
- Beige: quelques particules en suspension, pas de quoi s'alarmer
- Brun: la dose de particules en suspension dans l'air est sérieuse
- Brun foncé: alerte pic de pollution, sors ton masque à gaz
- Noir: attention au coup de grisou!
- Vert: prends un rendez-vous chez le médecin: une bonne dose de staphylocoques dans ton système respiratoire
- Rouge: prends un rendez-vous chez la manucure, il est probablement temps de te couper les ongles.
- Jaune: bonne nouvelle, l'air est pur!
06 mars 2008
Tue. 19th Feb. - We Only Come Out At Night [Les Citrouilles]
Aujourd'hui, de par mon état de grâce de démissionnaire, j'ai échappé à la visite clients: Un gros paquet de managers du client qui débarquent pour palper la marchandise. S'enfermer dans une salle de réunion, rester sérieux, ne pas s'endormir, c'est un peu dans le genre «La nuit des powerpointivores» en moins drôle et beaucoup plus soporifique.
Pour faire un break, ils débarquent dans l'open space pour tester la camelote: voir que derrière la machine à CVs, il y a des vrais bureaux, des vrais bonshommes en chair et en os, des PCs (c'est bien, pour des développeurs), et tout et tout.
Dans la foulée, j'ai aussi échappé à la suite incontournable: la bouffe client, se taper à 20 dans un resto, faire gallerie pour ceux d'entre-eux qui aiment faire le malin, déguster du homard, siroter des grands crus et sucer du client, mmmmh!
Et donc je suis rentré à la maison et j'ai mangé là (ce que prépare notre cuisinière Nord-Indienne; mon collègue et sa femme, originaire de Calcutta, n'ont pas adopté la première cuisinière, Sud-Indienne, pas confondre c'est pas la même chose!). Un peu plus tard, un soudain creux nocturne m'a poussé à ouvrir le frigo pour y fureter à la recherche de ce dessert qu'on a acheté hier... Mais malgré mon entraînement, j'ai été contraint à capituler. Le frigo est plein de petits pots contenant toutes sortes de concoctions et préparations d'origine douteuse (Nord-Indienne) et à la mine insondable. Impossible de détecter le dessert des légumes exotiques ou de la sauce explosive.
Pour faire un break, ils débarquent dans l'open space pour tester la camelote: voir que derrière la machine à CVs, il y a des vrais bureaux, des vrais bonshommes en chair et en os, des PCs (c'est bien, pour des développeurs), et tout et tout.
Dans la foulée, j'ai aussi échappé à la suite incontournable: la bouffe client, se taper à 20 dans un resto, faire gallerie pour ceux d'entre-eux qui aiment faire le malin, déguster du homard, siroter des grands crus et sucer du client, mmmmh!
Et donc je suis rentré à la maison et j'ai mangé là (ce que prépare notre cuisinière Nord-Indienne; mon collègue et sa femme, originaire de Calcutta, n'ont pas adopté la première cuisinière, Sud-Indienne, pas confondre c'est pas la même chose!). Un peu plus tard, un soudain creux nocturne m'a poussé à ouvrir le frigo pour y fureter à la recherche de ce dessert qu'on a acheté hier... Mais malgré mon entraînement, j'ai été contraint à capituler. Le frigo est plein de petits pots contenant toutes sortes de concoctions et préparations d'origine douteuse (Nord-Indienne) et à la mine insondable. Impossible de détecter le dessert des légumes exotiques ou de la sauce explosive.
02 mars 2008
Mon. 3 Mar. - Lost Souls Forever [Kasabian]
Ça y est, on est finalement arrivés! En retard bien sûr (et on a d'ailleurs failli ne jamais arriver, le bus partait en pièces), mais entiers.
En attendant quelques photos de l'aventure, un petit coup d'œil à la progression:
Evidemment, le niveau de luxe, de confort, de sécurité (en particulier sanitaire) et de disponibilité de papier aux toilettes a suivi la même progression...
En attendant quelques photos de l'aventure, un petit coup d'œil à la progression:
- À mon arrivée ici, séjour au Ista: 200 Euros/nuit + taxes
- Le week-end dernier: tour de 3 jours avec un pote, genre 2000kms à travers tout l'Etat: 200 Euros pour les 2 pour tout le week-end.
- Ce week-end, qui avait tout du week-end scout: 20 Euros/personne.
Evidemment, le niveau de luxe, de confort, de sécurité (en particulier sanitaire) et de disponibilité de papier aux toilettes a suivi la même progression...
29 février 2008
Sun. 17th Feb. - Santa Maria del buen arye [Gotan Project]
J'ai lu dans le journal ce matin que les autorités à Bangalore on resseré les contrôles anti-danse. Les règlements de la ville stipulent que l'activité nocturne doit cesser à 11h, et qu'il est interdit de danser là où l'on boit. Et donc il y a des pubs et des bars où l'on peut boire, mais pas de boîte de nuit.
Parmi les réactions des lecteurs, certains défendaient le droit à danser et évacuer le stress, certains d'entre-eux restreignaient ce droit aux couples mariés, et une autre se félicitait parce que veiller tard dans la nuit (ouh là, après 22h!) c'est pas bien, que c'est meilleur pour la santé de se lever tôt.
Bonjour l'ambiance!.... Et encore, les 2 gars au comptoir, c'est des serveurs hein!
C'est vrai quoi, «Boire ou danser il faut choisir» Enfin, là aussi j'aurais pu faire le Bob...
Parmi les réactions des lecteurs, certains défendaient le droit à danser et évacuer le stress, certains d'entre-eux restreignaient ce droit aux couples mariés, et une autre se félicitait parce que veiller tard dans la nuit (ouh là, après 22h!) c'est pas bien, que c'est meilleur pour la santé de se lever tôt.
C'est vrai quoi, «Boire ou danser il faut choisir» Enfin, là aussi j'aurais pu faire le Bob...
Fri. 29 Feb. - Protect Me [Placebo]
J'avais trouvé ma dernière visite en Inde un peu morose, à passer mes week-ends à dormir et paresser en me remettant du décalage horaire plutôt qu'arpenter la région, découvrir des paysages somptueux, des gens exquis et me faire soigner aux petits oignons dans des palaces royaux...
Et du coup, je change le couvert cette fois et j'ai attrapé le virus de Parkinson, je ne passe pas deux nuits d'affilée dans le même lit pour la semaine à venir: ce soir dans un bus (on est une fois de plus assez loin des palaces luxueux) pour aller dans le Kerala faire un hike dans un trou perdu (Pakshipathalam, imprononçable et même Google maps ne connaît pas ce trou), demain soir dans un refuge au milieu de la jungle, dimanche ma dernière nuit dans la villa, lundi soir dans l'avion, mardi soir à Paris, mercredi soir à Zurich (puis Louvain-la-Neuve et enfin Toronto lundi prochain).
Alternativement, toute la semaine dans la jungle parce qu'on s'est perdus.
Je vous tiens au courant :) Enfin, pas dans le second cas, parce que je suis pas trop sûr des conditions d'accès à internet par là.
Et du coup, je change le couvert cette fois et j'ai attrapé le virus de Parkinson, je ne passe pas deux nuits d'affilée dans le même lit pour la semaine à venir: ce soir dans un bus (on est une fois de plus assez loin des palaces luxueux) pour aller dans le Kerala faire un hike dans un trou perdu (Pakshipathalam, imprononçable et même Google maps ne connaît pas ce trou), demain soir dans un refuge au milieu de la jungle, dimanche ma dernière nuit dans la villa, lundi soir dans l'avion, mardi soir à Paris, mercredi soir à Zurich (puis Louvain-la-Neuve et enfin Toronto lundi prochain).
Alternativement, toute la semaine dans la jungle parce qu'on s'est perdus.
Je vous tiens au courant :) Enfin, pas dans le second cas, parce que je suis pas trop sûr des conditions d'accès à internet par là.
28 février 2008
Sun. 17th Feb. - At Night [The Cure]
27 février 2008
Sun. 17th Feb. - Les Bourgeois [Notre bon vieux Jacques]
Et donc, j'avais laissé Dubaï à: «Quelle est donc l'explication de ce miracle?»
- La réponse immédiate est "Le pétrole". Mais une petite recherche montre que c'est loin d'être vrai, le pétrole n'y est plus pour grand chose (moins de 6% de PNB, contre par exemple 25% pour la Norvège).
D'après ce que j'ai compris, Dubai ne taxe pas l'activité économique, ce qui évidemment est un aimant très puissant pour attirer les entreprises de tous poils. Ensuite, ils se sont arrangés pour être propriétaires de tout l'espace (la terre, quoi qu'ici ce soit du sable et de l'eau de mer) et le rester, et se font du pognon sur les locations.
Ils sont assez forts, tout de même, pour morceller le désert en parcelles et les revendre à un prix moyen de 4000$/m2!
Puis ça frise l'indécence, aussi, de revendre des autres parcelles d'eau de mer (avec un peu de béton dessus) à bien plus que ça, en profitant honteusement de ces gros bêtas que sont les Tom Cruise et autres gars qui ne savent plus quoi faire de leur pognon.
Finalement, ils ont une politique de l'immigration très utilitaire, quoi que peut-être un peu discutable au niveau éthique. Situés pas trop loin de l'Inde, du Pakistan et de l'Afrique, où la main d'œuvre désœuvrée abonde, ils ont évidemment un réservoir intarissable de travailleurs bon marché (on parle de genre 3$ par jour, ça remet un peu en perspective Sarkozy qui s'alarme de la chute du pouvoir d'achat). Dubaï accueille à bras ouverts tout travailleur qui vient contribuer de ses petites menottes à son SimCity grandeur nature. Et offre généreusement le vol retour à tous ceux dont les menottes ne veulent ou ne peuvent plus travailler. Eh hop, pas de problème de sécurité sociale ici, elle revient à exactement 1 billet d'avion par personne!
Alors la bonne question évidemment, c'est pourquoi on n'a pas été assez malins pour faire ça chez nous? On a tous les bons éléments, sauf peut-être l'esprit mercantile... Le Belge travaille, au lieu de profiter du travail des autres, et si travailler rendait riche, ça se saurait!
- La réponse immédiate est "Le pétrole". Mais une petite recherche montre que c'est loin d'être vrai, le pétrole n'y est plus pour grand chose (moins de 6% de PNB, contre par exemple 25% pour la Norvège).
D'après ce que j'ai compris, Dubai ne taxe pas l'activité économique, ce qui évidemment est un aimant très puissant pour attirer les entreprises de tous poils. Ensuite, ils se sont arrangés pour être propriétaires de tout l'espace (la terre, quoi qu'ici ce soit du sable et de l'eau de mer) et le rester, et se font du pognon sur les locations.
Ils sont assez forts, tout de même, pour morceller le désert en parcelles et les revendre à un prix moyen de 4000$/m2!
Puis ça frise l'indécence, aussi, de revendre des autres parcelles d'eau de mer (avec un peu de béton dessus) à bien plus que ça, en profitant honteusement de ces gros bêtas que sont les Tom Cruise et autres gars qui ne savent plus quoi faire de leur pognon.
Alors la bonne question évidemment, c'est pourquoi on n'a pas été assez malins pour faire ça chez nous? On a tous les bons éléments, sauf peut-être l'esprit mercantile... Le Belge travaille, au lieu de profiter du travail des autres, et si travailler rendait riche, ça se saurait!
20 février 2008
Sat. 16th Feb. - With or without you [you2]
Toujours à propos de Dubai...
- A la douane, ça a dû leur paraître louche de je sorte d'un vol intercontinental les mains en poche et sans bagage aucun, du coup ils m'ont envoyé à la fouille. Le gars a eu un air mixé de suspicion et de «ça y est j'en tiens un!» quand il est tombé dans une de mes poches sur la cuiller que j'avais chourrée après le repas dans l'avion, puis je pense qu'il a dû être déçu de ne trouver ni tube en caoutchouc, briquet ou sachet de poudre...
- Malgré tout, on m'a dit que le trafic est un peu pénible à Dubai. Réponse logique des autorités, comme à Bangalore et ailleurs dans le monde: construisons un réseau de transport en commun, genre un métro. Mais là où à Bangalore, la décision a été prise il y a 10 ans, ils ont commencé à creuser 2 ou 3 stations et polémiquent encore sur le tracé des lignes, bref, on estime que la première rame reliera vaguement 3 ou 4 stations dans 10 ans, à Dubai les piliers du métro aérien sortent de terre comme des bambous, le réseau couvrira une bonne moitié de la ville et sera fonctionnel d'ici deux ans.
Sachant que ce sont les mêmes travailleurs de part et d'autre (30% de la population à Dubai est Indienne, et représente probablement 99,9% de ceux qui y travaillent), quelle est l'explication de ce miracle?
Sur la photo, derrière le métro qu'on peut déjà facilement imaginer circuler sur son infrastructure, on voit la tour du futur parlement de l'Empire avec les appartements privés de Dark Vador au dernier étage (la tour Burj Al Dubai, la tour la plus haute du monde et qui grandit, grandit, grandit...).
- A côte de ça, les transports public existants (les bus municipaux) ont eux aussi peu à voir avec leurs équivalents en Inde. Par exemple, des bus où il y a moyen de rentrer dedans, voire même s'asseoir, et les abri-bus climatisés...
- Un peu comme les Américains, ces gens se cherchent une histoire. Du coup, ils se sont pris d'un intérêt soudain pour les vieilles pierres de leur centre-ville historique. On y retrouve un joli musée de la ville, et aussi un souk. Enfin, souk...
C'est pas Marrakech non plus: toutes les petites boutiques ont l'air conditionné et ils ont informatisé leur gestion de stock. C'est d'ailleurs aussi le seul souk où les vendeurs foutent la paix aux clients et ne leur courent pas derrière.
- A la douane, ça a dû leur paraître louche de je sorte d'un vol intercontinental les mains en poche et sans bagage aucun, du coup ils m'ont envoyé à la fouille. Le gars a eu un air mixé de suspicion et de «ça y est j'en tiens un!» quand il est tombé dans une de mes poches sur la cuiller que j'avais chourrée après le repas dans l'avion, puis je pense qu'il a dû être déçu de ne trouver ni tube en caoutchouc, briquet ou sachet de poudre...
Sachant que ce sont les mêmes travailleurs de part et d'autre (30% de la population à Dubai est Indienne, et représente probablement 99,9% de ceux qui y travaillent), quelle est l'explication de ce miracle?
Sur la photo, derrière le métro qu'on peut déjà facilement imaginer circuler sur son infrastructure, on voit la tour du futur parlement de l'Empire avec les appartements privés de Dark Vador au dernier étage (la tour Burj Al Dubai, la tour la plus haute du monde et qui grandit, grandit, grandit...).
- Un peu comme les Américains, ces gens se cherchent une histoire. Du coup, ils se sont pris d'un intérêt soudain pour les vieilles pierres de leur centre-ville historique. On y retrouve un joli musée de la ville, et aussi un souk. Enfin, souk...
19 février 2008
Sun. 17th Feb. - No More Sweet Music [Hooverphonic]
A mon arrivée à l'hôtel Ista, dimanche en pleine nuit, je suis accueilli par une des nombreuses réceptionnistes qui me reconnaît... et Hooverphonic en musique de fond: «No More Sweet Music», assez approprié pour ma tournée d'adieu à Bangalore.
Pour cette dernière visite, j'ai fait une infidélité à AirFrance et leur programme de fidélité, bonus miles et tout le bazar, au profit de Emirates, qui m'offrait la possibilité de faire une étape de 14 heures à Dubai.
Dubai, à mi-chemin entre le monde occidental et l'Inde, ville étape entre les deux depuis des centaines d'années... Je m'attendais logiquement à lui trouver un air lui aussi à mi-chemin entre l'Europe et l'Inde, genre quelques buildings hyper modernes dans une mer grouillante et tonitruante de piétons, cyclistes, motos (mais sans les vaches) sur des rues étroites et mal foutues.
Que nenni! Il s'agit plutôt d'une ville américaine idéalisée, sortie tout droit d'un jeu de SimCity (où le gars a bien pigé le code secret pour faire le plein de pognon) plantée au milieu du monde arabe, et vaguement décorée sur ce thème (toutes les inscriptions sont en bilingue Angalis - Arabe et les gens sont déguisés en costumes traditionnels).

La ville est ultra-moderne, peuplée de buildings aux formes recherchées et originales, munie d'infrastructures adéquates et toutes neuves; le trafic n'est pas fait d'un amoncellement hétéroclytes de vieux machins qui roulent encore péniblement, mais d'une flotte toute neuve de voitures moyennes à hors de prix; la foule ne grouille pas, mais déambule calmement, pas pressée et l'air serein, il y a des trottoirs et à certains endroits, c'est même agréable de s'y promener!
Pour cette dernière visite, j'ai fait une infidélité à AirFrance et leur programme de fidélité, bonus miles et tout le bazar, au profit de Emirates, qui m'offrait la possibilité de faire une étape de 14 heures à Dubai.
Dubai, à mi-chemin entre le monde occidental et l'Inde, ville étape entre les deux depuis des centaines d'années... Je m'attendais logiquement à lui trouver un air lui aussi à mi-chemin entre l'Europe et l'Inde, genre quelques buildings hyper modernes dans une mer grouillante et tonitruante de piétons, cyclistes, motos (mais sans les vaches) sur des rues étroites et mal foutues.
Que nenni! Il s'agit plutôt d'une ville américaine idéalisée, sortie tout droit d'un jeu de SimCity (où le gars a bien pigé le code secret pour faire le plein de pognon) plantée au milieu du monde arabe, et vaguement décorée sur ce thème (toutes les inscriptions sont en bilingue Angalis - Arabe et les gens sont déguisés en costumes traditionnels).

La ville est ultra-moderne, peuplée de buildings aux formes recherchées et originales, munie d'infrastructures adéquates et toutes neuves; le trafic n'est pas fait d'un amoncellement hétéroclytes de vieux machins qui roulent encore péniblement, mais d'une flotte toute neuve de voitures moyennes à hors de prix; la foule ne grouille pas, mais déambule calmement, pas pressée et l'air serein, il y a des trottoirs et à certains endroits, c'est même agréable de s'y promener!
13 février 2008
Tue. 12 Feb. - Going Nowhere [Elliot Smith]
Pendant que certains en Europe arpentent déjà les terrasses de café en s'émerveillant des avantages du réchauffement climatique, de mon côté, je viens de perdre 25° en un vol: à Toronto, ce n'est pas le moment de faire de la conscientisation Global Warming, mais plutôt bien veiller à calefeutrer toutes les issues et ne pas mettre une oreille dehors, de peur de la voir tomber par terre sous forme de scampi surgelé.
Dans ces conditions, quelle n'est pas ma joie de tomber sur cette enseigne lumineuse: Chalêt Suisse, génial, je vais aller me faire une fondue, une tartiflette, une raclette, un de tous ces bons trucs bien lourds pleins de fromage qui tombe en bloc sur l'estomac, juste ce qu'il faut pour affronter ce temps!
Eh bien non, les cocos: A ce Chalêt Suisse-ci, on sert des burgers et du poulet de batterie insipide, accompagnés de frites cuites dans de l'huile qui a dû faire la guerre, plus des Perogies (des beignets polonais), des quesadillas (des machins gras mexicains) et des springrolls (d'autres machins imprégniés de gras, chinois ceux-là). Le Suisse d'ici, je suppose qu'il tient la bourse, pas les fourneaux...
Eh bien non, les cocos: A ce Chalêt Suisse-ci, on sert des burgers et du poulet de batterie insipide, accompagnés de frites cuites dans de l'huile qui a dû faire la guerre, plus des Perogies (des beignets polonais), des quesadillas (des machins gras mexicains) et des springrolls (d'autres machins imprégniés de gras, chinois ceux-là). Le Suisse d'ici, je suppose qu'il tient la bourse, pas les fourneaux...
12 février 2008
Thu. 7th Feb. - Et tournoie (Mylène Fermière)
Ce matin, je ressens comme un petit air de vacances. J'ai pris un bon petit déjeûner copieux, je me promène peinard dans un Paris assez calme qui respire déjà d'une bonne brise printanière.
Cela contraste assez par rapport à ce à quoi ce matin aurait dû ressembler: avaler un croissant et le faire passer à grandes gorgées de thé trop chaud, puis courir dans les escaliers du métro en espérant attraper le RER qui m'amène à l'aérogare juste avant l'heure fatidique de la fermeture de l'enregsitrement...
J'ai eu la bonne idée de vérifier en me levant l'état de mon vol AirCanada: 3h de retard!

C'est là que je me suis aussi rendu compte que toutes les compagnies ne sont pas égales... Le vol AirFrance pour Toronto étant parti, lui, juste à l'heure.
La mode dans les compagnies Nord-américaines, c'est le cost-cutting, une culture d'entreprise qui vise à supprimer tous les services qui ne sont pas directement liés au tiroir-caisse. La direction est assurée par un groupe de chef-comptables: donc service-client, confort à bord, les repas à bord, ponctualité, tout ça c'est juste des parasites qui sont situés bien au centre de la cible des cost-cutters.
Par exemple, les vols AirCanada partent de Paris du terminal 2A, ceux d'AirFrance du terminal 2E. Ca a l'air parfaitement innocent, mais pas du tout: le 2E, c'est chronologiquement le 5ème, une cinquième version où l'on voit bien que de l'eau est passée sous les ponts et du plomb dans la cervelle des architectes entre les deux... Le 2A, c'est un vieux terminal tout pourri planqué tout au bout du domaine, où il faut faire un demi-marathon pour y arriver. Le 2E, c'est un terminal tout neuf (c'est d'ailleurs pas celui-là qui était tellement neuf qu'il s'est écroulé sur les passagers un jour?) tout propre, où il y a un petit train automatique et une large salle d'attente bien confortable.
Je suppose qu'il y a une différence en prix de location d'un point d'attache dans l'un et l'autre, et si on laisse le comptable décider, eh bien, le client n'a qu'à marcher...
De mon expérience, les compagnies low-cost sont étonnamment très attentives à la qualité de leur service (WestJet au Canada, Kingfisher en Inde,... non, par RyanAir), et on m'a dit beaucoup de bien de Singapour Airlines et des nouvelles compagnies du Golfe. Ceci dit, c'est pas toujours pratique de faire le détour par Singpour ou Dubaï pour voler de Bruxelles à New-York évidemment. Par contre, Dubaî est assez bien sur le trajet entre Paris et Bangalore, tiens?.... (petits points songeurs)
Cela contraste assez par rapport à ce à quoi ce matin aurait dû ressembler: avaler un croissant et le faire passer à grandes gorgées de thé trop chaud, puis courir dans les escaliers du métro en espérant attraper le RER qui m'amène à l'aérogare juste avant l'heure fatidique de la fermeture de l'enregsitrement...
J'ai eu la bonne idée de vérifier en me levant l'état de mon vol AirCanada: 3h de retard!
C'est là que je me suis aussi rendu compte que toutes les compagnies ne sont pas égales... Le vol AirFrance pour Toronto étant parti, lui, juste à l'heure.
La mode dans les compagnies Nord-américaines, c'est le cost-cutting, une culture d'entreprise qui vise à supprimer tous les services qui ne sont pas directement liés au tiroir-caisse. La direction est assurée par un groupe de chef-comptables: donc service-client, confort à bord, les repas à bord, ponctualité, tout ça c'est juste des parasites qui sont situés bien au centre de la cible des cost-cutters.
Par exemple, les vols AirCanada partent de Paris du terminal 2A, ceux d'AirFrance du terminal 2E. Ca a l'air parfaitement innocent, mais pas du tout: le 2E, c'est chronologiquement le 5ème, une cinquième version où l'on voit bien que de l'eau est passée sous les ponts et du plomb dans la cervelle des architectes entre les deux... Le 2A, c'est un vieux terminal tout pourri planqué tout au bout du domaine, où il faut faire un demi-marathon pour y arriver. Le 2E, c'est un terminal tout neuf (c'est d'ailleurs pas celui-là qui était tellement neuf qu'il s'est écroulé sur les passagers un jour?) tout propre, où il y a un petit train automatique et une large salle d'attente bien confortable.
Je suppose qu'il y a une différence en prix de location d'un point d'attache dans l'un et l'autre, et si on laisse le comptable décider, eh bien, le client n'a qu'à marcher...
De mon expérience, les compagnies low-cost sont étonnamment très attentives à la qualité de leur service (WestJet au Canada, Kingfisher en Inde,... non, par RyanAir), et on m'a dit beaucoup de bien de Singapour Airlines et des nouvelles compagnies du Golfe. Ceci dit, c'est pas toujours pratique de faire le détour par Singpour ou Dubaï pour voler de Bruxelles à New-York évidemment. Par contre, Dubaî est assez bien sur le trajet entre Paris et Bangalore, tiens?.... (petits points songeurs)
09 février 2008
Thu. 31th Jan. - Le chant du Maphys [Sonnerie de téléphone]
(oui il y a un gars ici qui a le chant du Maphys sur son téléphone, alors soit il a fait ses études à Louvain-la-Neuve, soit quelqu'un a repris le chant du Maphys dans le mainstream...)
Il est 1h40 et je suis en train de glander dans l'aéroport de Bangalore en attendant l'avion qui me ramènera en France. Tout à l'heure, en faisant mes paquets à la villa, je voulais envoyer un dernier email avant le vol, mais comme de bien entendu selon la loi de Murphy (c'est bien elle qui dit que les choses qui ne vont pas le font toujours au mauvais moment), et selon la loi de Krishna (qui dit qu'en Inde, le mauvais moment en question, c'est à peu près tout le temps), le réseau était en panne et donc j'ai pas pu.
Une fois dans l'aéroport, bingo, je trouve un réseau wireless commercial qui me permettrait, moyennement payement de 3 fois rien, de me connecter. Selon le mode d'emploi, il faut entrer ses coordonnées, puis payer par visa, puis donner son adresse e-mail et ils envoyent le mot de passe du routeur par e-mail. Brillant! Ils nous ont remis au goût du jour le coup de se retrouver enfermé hors de la maison et de savoir que les clefs sont sur la commode, d'ailleurs je les vois là par la fenêtre!...
Il est 1h40 et je suis en train de glander dans l'aéroport de Bangalore en attendant l'avion qui me ramènera en France. Tout à l'heure, en faisant mes paquets à la villa, je voulais envoyer un dernier email avant le vol, mais comme de bien entendu selon la loi de Murphy (c'est bien elle qui dit que les choses qui ne vont pas le font toujours au mauvais moment), et selon la loi de Krishna (qui dit qu'en Inde, le mauvais moment en question, c'est à peu près tout le temps), le réseau était en panne et donc j'ai pas pu.
Une fois dans l'aéroport, bingo, je trouve un réseau wireless commercial qui me permettrait, moyennement payement de 3 fois rien, de me connecter. Selon le mode d'emploi, il faut entrer ses coordonnées, puis payer par visa, puis donner son adresse e-mail et ils envoyent le mot de passe du routeur par e-mail. Brillant! Ils nous ont remis au goût du jour le coup de se retrouver enfermé hors de la maison et de savoir que les clefs sont sur la commode, d'ailleurs je les vois là par la fenêtre!...
31 janvier 2008
Thu. 31 Jan. - It's over [Smiths]
Bon, voilà, rideau... Ma mission se termine en queue de boudin (a-t-elle été un jour autre chose que ça d'ailleurs?). Lors de la tantième échauffourée entre l'équipe de Paris et celle de Bangalore, j'ai pris le parti des derniers de manière un peu trop évidente, ce qui a dû être interprété comme de la haute trahison par les premiers; résultat, ils ne veulent plus de moi (et probablement qu'ils ne demandent qu'à se passer des Indiens aussi, sauf qu'ils sont tenus par les couilles par un contrat bien ficelé)... Un bon mois de préavis, puis je quitte Paris. Un second mois de préavis, et je démissionne.
Ca tombe assez bien, je suis épuisé et j'en ai ma claque de jouer au pigeon voyageur et de changer de lit tous les 5 jours, et de continent tous les 10. De toute façon, j'ai une nouvelle aventure qui promet d'être autrement passionnante qui m'attend dès avril, mais néanmoins j'aurais aimé partir la tête haute, comme un héros, acclamé de tous, sur fond d'une musique triomphante comme dans les films américains! Ca, c'était en décembre. Las! J'aurais dû me barrer là comme prévu!
Donc le temps de faire un transfert de connaissances, un dernier voyage en Inde pour dire adieu (et voir le Taj Mahal finalement?), et me voilà libéré de ce projet qui tiendra sûrement le titre de plus absurde de ma carrière pendant un bout de temps.
Ca tombe assez bien, je suis épuisé et j'en ai ma claque de jouer au pigeon voyageur et de changer de lit tous les 5 jours, et de continent tous les 10. De toute façon, j'ai une nouvelle aventure qui promet d'être autrement passionnante qui m'attend dès avril, mais néanmoins j'aurais aimé partir la tête haute, comme un héros, acclamé de tous, sur fond d'une musique triomphante comme dans les films américains! Ca, c'était en décembre. Las! J'aurais dû me barrer là comme prévu!
Donc le temps de faire un transfert de connaissances, un dernier voyage en Inde pour dire adieu (et voir le Taj Mahal finalement?), et me voilà libéré de ce projet qui tiendra sûrement le titre de plus absurde de ma carrière pendant un bout de temps.
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