25 novembre 2007

Au cœur de la globalisation - 5

Première mi-temps: Les Indiens dans la ville

Trève de préparation et de tourner autour du pot, place à l'action:
Début octobre, l'équipe de Bangalore, fin prête, débarque à Paris pour la première mi-temps. On a réussi en dernière minute à avoir un visa pour chacun (en demandant pour certains un visa belge pour corriger le tir du visa français foireux... bah, c'est toudi la même chose non, en anticipant un peu le rattachement?), ils se sont acheté des pulls et des vestes pour affronter les températures extrêmes du grand Nord, on leur a donné un cours accéléré de "bonjour" et "s'il vous plaît"; ils sont gonflés à bloc.

Les premiers sont reçus aux petits oignons, avec introduction personnelle au métro, plan de Paris et bons plans à Paris, discours de bienvenue, t-shirts et tout le toutim.
Arrive le moment d'en découdre: on met les deux équipes en présence (avec arrivée sérieusement en retard de la mienne, faute que je pourrais facilement leur faire endosser même si la vérité est simplement que j'ai pas réussi à me lever à temps). On présente les futurs collègues les uns aux autres, Gopinath va travailler avec Abdallah et Shantakumar avec Sun-Li (oui, comme au foot, l'équipe de France est issue de la Grande France).
En général, on se retrouve avec:
- 1 gars qui parle Hindi, Telugu, Bengali et Indlish,
- face à 1 gars qui parle Français, Arabe, Berbère et Franglais.
Parmi les choix possibles, on évite le Telugu-Berbère au profit de Indlish-Frangalis, avec des résultats varibles. Plutôt bons dans le cas du Français qui est originaire du Pakistan et parle l'Anglais d'Oxford. Plutôt mauvais dans le cas du Français qui se souvient vaguement que son tailleur est riche, mais son Anglais s'arrête là. Ceux-là se retrouvent donc à devoir communiquer par gestes et petits dessins (ou encore, par écrit, en passant tout dans Google Translate).

Dans le même genre d'ailleurs, en plus d'une langue étrangère, il faut compter avec un clavier étranger: ces claviers bizarres où pour taper un "Q" il faut appuyer sur "A", etc... Ils sont habitués au QWERTY et ont eu du mal à se faire aux claviers français. Et comme dans toute bonne administration, on a commandé des claviers QWERTY qui sont arrivés le lendemain du départ des gars.

Premier temps de midi, premier lunch: j'emmène mes camarades pour un lunch typique du coin: la baguette jambon-beurre. Palabre de 20 minutes devant le comptoir, pour leur traduire tout l'étalage, leur expliquer ce qu'est le jambon, le thon, et pourquoi on n'a pas faire cuire la salade, plus embarras de la serveuse à trouver un sandwich végétarien.
Verdict: C'est fade, et c'est dur à croquer, ça fait mal en bouche, mais la salade de thon c'est pas mauvais.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est chouette les découvertes culinaires…
Et aussi ne nous rattache pas si vite à la France, ce jour là, je détale tout de suite de là!