A ma gauche: Les Français.
Dans cette banque (ça ne sert à rien de la nommer, je suis sûr que c'est toutes les mêmes, ce sera donc simplement "La Banque"), on retrouve les habituels managers (ceux qui causent) et les employés (ceux qui font, et qui sont pour la plupart contractants d'ailleurs). Typiquement, de temps en temps, un manager se dit qu'en plus de causer, il ferait bien de prendre une décision... Aaaaïe, c'est là que les ennuis commencent, l'aurait mieux fait de rester dans le giron de ses compétences, le gars, c'est comme ça qu'on l'aime.
Et donc voilà, ce jour-là le manager de l'informatique, il avait la gueule de bois, il s'était fâché avec sa femme, son équipe favorite avait perdu le match, je sais pas moi, mais il a décidé qu'il fallait outsourcer offshore, c'est-à-dire envoyer du boulot en Inde. Quoi? Comment? Qui? Aeuuuh, sais pas! D'ailleurs une décision par mois c'est bon comme ça hein? après, débrouillez-vous, c'est plus de mon ressort.
Du coup, La Compagnie de Consultance ("Coco") entre dans la danse: La Banque veut des hommes, on va lui donner (louer, eh!) des hommes. Ca tombe bien, c'est justement devenu depuis peu la spécialité de Coco: Louer des hommes.
Le principe est assez simple: La Banque est composée d'une multitude de cellules vaguement organisées en strucutre très peu cohérente, et chacune a droit à son quota de bonshommes: 1 ou 2 par-ci, 10 ou 20 par là (selon la taille de la voiture du chef de cellule, je pense). Après, ses bonshommes, il en fait plus ou moins ce qu'il veut, le chef de projet, de toute façon il doit rendre de comptes à personne. Idéalement, ils devraient travailler sur des projets.
Certaines cellules se sont retrouvées volontaires (bien souvent malgré eux d'ailleurs) pour démarrer l'offshoring. C'est-à-dire qu'au lieu de recevoir des chouettes bonshommes bien de chez nous qui connaissent le dernier bar branché à Paris, suivent le championnat de foot ou encore sont toujours partants pour faire le quatrième à la belote, ils vont recevoir des martiens venus de loin qui n'ont jamais mis les pieds à Paris, suivent le cricket et jouent au mangala, en plus d'accessoirement même pas parler Français et vivre à 8000 km de là! Mais bon, on n'en est pas encore là.
07 novembre 2007
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