16 décembre 2006

Fri. 8 Déc. - Minha Galera [Manu et ses copains bruyants]

Cette semaine, j'ai fait un remake de «Vis ma vie»: j'ai joué à l'agent immobilier, visitant les plus beaux coins de Toronto pour voir où j'irais bien habiter si je n'avais pas à bêtement faire attention au prix du loyer (mais oui me direz-vous, quelle basse considération matérielle que celà! Quel manque flagrant d'élévation spirituelle! Chassons vite cette détestable pensée!). Selon les règles de l'émission, donc, pendant ce même temps, un agent immobilier était censé faire mon travail. Pour cette dernière partie, je ne sais pas trop ce qu'il est advenu, j'ai fait confiance. Comme personne ne s'est plaint, je suppose que le travail en question a été correctement fait (hem hem...).

Donc la visite a commencé par la Casa Loma, une jolie demeure ayant appartenu à un riche industriel du siècle dernier, juchée sur une colline avec une vue plongeante sur la ville. Une petite maison sympa et cosy, pour donner une idée de la convivialité et de l'intimité des lieux, ils ont failli en faire un hôtel de luxe de 80 chambres, quand l'industriel en question a misé sur les mauvais chevaux (il a aussi acheté des actions de Capco, tiens?) et s'est retrouvé sur la paille...



Le problème avec ce genre de maison évidemment, c'est que ça ne tourne pas sans une armée de domestiques et ça résonne et ça fait vide et glauque si on n'a pas en permanence une cinquantaine de courtisans qui se trimballent, discutent, complotent et manigancent dans les couloirs. Et pour entretenir tout ce petit monde, il faut garder un petit fond de caisse bien sûr. Une manière de réduire ces faux frais, c'est de faire comme la maîtresse des lieux, de s'adjoindre la compagnie de scouts (qui coûtent pas trop cher et en plus aiment rendre service, c'est toujours apprécié du personnel de maison, et ça met de l'animation quand ils transforment la grange à foin en feu de veillée) en devenant rien de moins que marraine d'honneur de la fédération des girl-guides du Canada.



Il y a quelques autres quartiers sympas aussi. Ainsi, bien au nord, du côté de Sheppard Street, on a visité un suburb, vaste étendue d'élevage intensif (on y élève du Canadien). Ca ressemble un peu à un SunParks, il y a un ou deux modèle(s) de maison, qui sont copiés en quelques centaines d'exemplaires disposés de manière parfaitement régulière l'une à côté de l'autre. Chacune est dotée d'une porte de garage avec un panier de basket, un petit jardin, deux ou trois voitures dont bien sûr un gros pick-up 4x4, ça paraît essentiel en ville. Dans un coin du suburb, il y a un McDonalds et un vendeur de pizza, c'est là que les jeunes se retrouvent le samedi soir pour faire la fête (youpie!).


Dans un autre genre, on a apprécié (pour de vrai cette fois), Kensington Market et ses vieilles bicoques colorées et dépareillées; Old Cabbage Town et ses maisons aux allures anglaises, et bien évidemment, l'île!



A à peine 30 minutes à la brasse du cœur de la ville (alternativement, c'est 8 minutes en malle; on a plutôt choisi cette option-là, question d'y arriver vivant), cette île est un parfait petit paradis... Un quartier de jolies petites maisons en bois toutes charmantes et colorées, une petite communauté qui fait un peu penser à la Baraque de Louvain-la-Neuve (on n'a pas vu le champ de chichon, mais je serais pas trop étonné d'en voir un), je vous laisse juge sur ces quelques clichés...


En plus, c'est une toute petite île, il n'y a qu'une seule route, pas vraiment de voitures, juste un bus et des vélos, puis une petite marina avec des bateaux pour aller faire des tours sur le lac ou en ville... C'est pas le pied ça? Là évidemment, c'est difficile de ne pas tomber sous le charme. Voyons donc ce que ça donne du côté "immobilière": il y a genre 650 maisons, toutes occupées et une liste d'attente de 500 personnes qui en veulent une... Le paradis est effectivement réservé à une stricte élite...

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