14 mai 2006

Sun. 14 May - In between days

J'ai bien failli prolonger ma soirée tango (quel con je fais, avec mon expérience de toute une heure de tango argentin, j'ai pas été foutu d'inviter ma cavalière à une seule danse décente, pourquoi j'ai pas été me fourrer dans une soirée de Samba, de valse viennoise ou encore de Paso Doble?) par un night-club jusqu'aux petites heures, mais les files d'attente m'ont découragé. Donc, j'ai tout le temps pour finir ce point sur le travail de manière un peu plus personnelle, maintenant que j'ai planté le décor (dans le post d'hier, enfin de ce matin).

Je suis le DevManager de mon projet. Je ne suis pas le big boss du projet, il y a une Project Manager au-dessus de moi: elle gère la hiérarchie, les budgets et les plannings et moi je gère tout le reste. Si on poursuit la métaphore avec le navire (j'ai regardé La Planète au Trésor récemment, ça m'a marqué), j'en suis le capitaine et elle l'armateur. Tous les DevManagers de OTIS sont des gars qui comprennent que dalle au développement, gèrent leur projet comme une chaîne de mise en bouteille de Coca-cola et passent leurs journées dans des meetings. Les seuls qui font exception sont Olivier et moi, et je crois que nos développeurs apprécient beaucoup d'avoir des managers qui sont capables de les comprendre et de leur donner des directives pas totalement absurdes. Et à l'inverse, le management apprécie aussi qu'on sache de quoi on parle et ce qui se cache effectivement derrière les chiffres des rapports.

Je trouve mon boulot absolument passionnant, chaque jour m'amène son lot de surprises, défis, enseignements, discussions, débats d'idées, satisfaction du travail accompli,... Je m'endors chaque soir avec la volonté de profiter du lendemain pour résoudre un paquet de problèmes qui m'attendent et en général, la fin de la journée arrive sans prévenir alors que j'avais encore des tas de trucs à faire (notamment il m'arrive parfois de rater la pause café, quelle horreur), ou que j'avais justement une discussion d'architecture à mener avec l'un ou l'autre qui est en train de faire ses paquets ou qui est déjà parti. Si ça ne tenait qu'à moi et si je faisais pas un peu attention, je resterais parfois bien travailler, discuter,... jusqu'au bout de la nuit. Il n'est pas rare que je m'y remette le soir chez moi.
Un côté particulièrement intéressant est la composante de gestion de l'équipe. A l'opposé des modèles que j'ai connus auparavant, je gère mes 8 bonshommes de très près, j'essaye de faire le point avec chacun au moins tous les deux jours, j'essaye d'anticiper et de pourvoir à tous leurs besoins (je les invite même à manger avec moi), je m'intéresse à ce qu'ils font et revois leur travail avec eux, je les implique dans les décisions d'architecture,... ce qui est parfois épique, entre les différences de langues, de cultures, d'habitudes, de manières, les attitudes des uns et des autres (le buté, l'influençable, le fonceur, les juniors, le qui-s'en-fout,...). Une petite note au passage sur la différence entre gérer une équipe de contractants par rapport à des bénévoles, que j'ai eu à gérer dans une vie antérieure: les contractants, eux, ils font ce qu'on leur demande, ce qui fait 2 différences majeures!

Enfin, je suis assez satisfait du résultat, qui est qu'après 3 semaines de travail, j'ai une première version du programme qui tient la route, avec un environnement fonctionnel et efficace, un processus et une équipe sous contrôle, des gars motivés qui ont dû tout au plus aligner quelques heures supplémentaires les deux-trois derniers jours (la normale étant plutôt de travailler 10 heures par jour y compris les week-ends), une batterie de tests automatiques qui tourne en permanence.
En plus, comme je rapporte directement à un Partner de Capco, je bénéficie d'une très bonne visibilité sur ce que je fais... Professionnellement donc, je suis très content de ma situation, j'accumule une expérience incroyable et je vois l'avenir assez sereinement.

Bon, on peut dire que sur ce coup-ci j'ai assez violemment dérogé à mon principe d'humilité. Question de remettre la balance d'équerre, je peux faire demain le point sur ma vie sexuelle et affective. Ca va aller vite.

2 commentaires:

Stéphanie ヅ a dit…

Congratulation. Mais c'est pas une surprise hein... t'es un mec doué, tout le monde sait ça je crois! Mais là j'ai l'impression que tu atteinds des sommets dis! Tu vas devenir un super Chief! :o)
D'ailleurs, la preuve, ton ancien client au Lux n'a tjs pas réussit à te remplacer...! On leur a proposé des candidats: non merci. Ils en ont même engagé un eux-même: ils viennent de le dégager. Et on le cherche toujours... Ben oui mais un mec comme toi qui alliait technique, analyse, architecture, etc et en plus chef de projet (càd 15 profils en 1:-) ça court pas les rues... (y en a sûrement mais il veut sûrement une BMW 525D full options ;-))
Bravo Thierry, on est fier de toi! PS: et bravo pour le coup de la "visibility"... tu combles ton dernier point faible de l'époque chez Capco ;-))
Bon ben Toronto c'est donc métro/boulot/dodo, une expérience professionnelle enrichie et de la bouffe dégueulasse. Tu changerais pas d'endroit? :-) Y a pas un projet à Québec par hasard? :-) T'as même pas d'carte de crédit en plus! ;-))

Anonyme a dit…

les contractants, eux, ils font ce qu'on leur demande, ce qui fait 2 différences majeures!

C'est tellement vrai!
Juste pour dire que je suis là, de temps en temps...