Ce matin, deux violonistes ont illuminé ma journée à coup de Pachelbel dans la gare. C'était le point culminant de ma journée.
La semaine dernière, pendant que je racontais mes aventures à l'un ou à l'autre en Belgique, mes infortunés collègues ajoutaient un peu d'eau et de sang à mon moulin en se faisant écrémer par un gang de clients lors d'une réunion épique chez client n°1; mon chef de projet infatiguable (... et pourtant, il essaye dûment, à coup de nuits blanches et autres horaires de travail débiles!) mis KO à travers la liaison de la conférence téléphonique...
De retour sur le champ de bataille ce matin, j'arrive dans le chaos complet qui précède une réunion-fleuve de 20 personnes (fois 5h, faites le compte, ça fait 12 jours de travail, bardaf!). La partie sur laquelle je travaillais il y a 10 jours a été déscopée (euh, en français... dégommée peut-être?) violemment, les priorités ont été complètement chamboulées et on a fait venir en urgence une nouvelle intervenante de Toronto, qui va jouer à être co-chef de projet. Elle va aussi jouer au pompier (meuh non, pas faire des pompiers!), c'est-à-dire éteindre l'incendie qui fait déjà pas mal rage dans le projet qui a tout de même commencé il y a tout 3 semaines!
En ce qui me concerne, il semblerait que ce client-là n'a donc absolument pas besoin d'un gars avec mon expertise, ce qui présage pour l'avenir proche:
1) Qu'ils décident de se passer de mes services, ou
2) Que je devienne subitement le «spécialiste» d'un truc dont je ne sais rien, ou
3) Que je continue à faire du brol vaguement productif, vaguement mi-utile et totalement sous-intéressant
4) J'ai amené quelques mignonettes Côte d'or qui ont été très appréciées... Je peux continuer sur ma lancée et me spécialiser en service traîteur pour l'équipe: café, petites gâteries, massages, faire les lits de ceux qui décident de dormir dans les bureaux,...
Je pense que le client n°2 est plus relax que celui-là, mais à force, si on continue à se concentrer si intensément sur l'objectif de faire foirer le premier, on va réussir à l'impatienter et on va foirer ce projet-là aussi, sans même y avoir fait quoi que ce soit, c'est même pas drôle!
A propos de mon chef de projet, le foireux en chef, j'ai compris lors d'une soirée arrosée (chez moi d'ailleurs) pourquoi il est comme ça: C'est un «On en rira dans 10 ans!», et un champion dans sa catégorie, qui serait plutôt «On en rira dans 10 jours!»: il racontait déjà, en se marrant, l'épisode de cette course en voiture où on a tous failli perdre la vie!
08 mai 2007
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1 commentaire:
La SNCB fait pas mal dans le genre aussi: 6 ans de retard après 3 mois de travaux pour le RER...
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