Pour être complet, il aurait aussi fallu le méchant dur à cuire qui cherche la baston et le gadget de dernière minute qui m'en débarrasse et le propulse par la fenêtre, mais le Canada est un pays bien tenu et le gars n'est jamais arrivé.
Serpentant au milieu des forêts enneigées du nord de l'Ontario, traversant des réserves indiennes, s'arrêtant dans des bleds paumés (genre 1000 habitants) au milieu de nulle part,
puis en ligne droite à travers les plaines du Manitoba et du Saskatchewan, plates comme la flandre et parsemées de fermes et de pas grand chose d'autre, pour arriver enfin, en Alberta, après les champs de pétrole et Edmonton, en vue des Rocheuses, paysages splendides assurés,
le train poursuit sa route, avale des miles, de jour comme de nuit, rapide comme la marmotte (60 km/h en moyenne).
En Amérique du Nord, le train est résolument une affaire de transport de marchandises avant tout. On en croise tout le temps (et comme les voies ne sont pas doublées, ça signifie en général que le train s'arrête en rase campagne), et on attend que la caravane interminable (jusqu'à 150 wagons, ça doit faire quelques kilomètres) passe.
A bord, le confort et le luxe valent presque celui de l'Orient Express de James Bond, et sont à peu près au niveau de la chambre d'étudiant en logement communautaire. La cabine est spacieuse: on peut s'y tenir debout, ou assis sur la couchette, voire même y mettre deux personnes dans certaines configurations (c'est un peu comme un jeu de tetris alors).
Comme le voyage est long, pour passer le temps on bouffe. Entre le dernier couvert du dîner et le premier du souper, on a juste le temps d'aller prendre un muffin dans la voiture salon.
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